Il arrivait parfois que notaire et/ou curé écrivent trop vite « ne sait pas signer » avant de faire signer : exemple de René Bodard Le Lion d’Angers 1659

Je poursuis mon travail sur les Bodard 

Et je tombe sur un cas que j’ai déjà rencontré, à savoir que dans un acte René Bodard meunier au Lion d’Angers signe et dans un autre il est dit « ne savoir signer » et ne signe pas. Comme quoi il est parfois difficile de conclure qu’un individu ne sait pas signer, car qui sait, c’est sans doute que le notaire et/ou le curé était un peu pressé.

Actes des Archives du Maine-et-Loire 5E5– Voici ma retranscription rapide mais efficace  :

Le 4 avril 1659, par devant nous François Crosnier notaire royal à Angers furent présents establis et deument soubzmis noble homme Me Jacques Basourdy sieur de la Licorne demeurant en cette ville paroisse St Pierre d’une part, et René Bodard meulnier de la Hisnebaudière y demeurant paroisse du Lion d’Angers d’autre part, lesquels ont fait entre eux le bail à ferme conventions et obligations suivantes, c’est à savoir que ledit sieur Basourdy a baillé et par ces présentes audit Bodard ce acceptant audit tiltre de ferme et non autrement pour le temps et espace de 6 années et 6 cueillettes entières qui ont commencé dès la Toussaint dernière et finiront à pareil jour, scavoir est une pré appelé le pré de Loyseau autrement Lablymere situé proche lesdits moulins de la Hynebaudière, et tout ainsi qu’il se poursuit et comporte avec ses appartenances et dépendances, sans rien en réserver, que ledit preneur a dit bien savoir et cognoistre pour en avoir cy devant jouy, à la charge par lui d’en jouir et user durant ledit temps comme un bon père de famille doit et est tenu (f°2) faire sans tien démolir, de le tenir entretenir et rendre à la fin dudit bail bien clos des haies et fossés ordinaires, ne souffrir y estre fait aulcune entreprinse ni chemin. Ce bail fait et convenu  outre lesdites charges pour en payer de somme par ledit preneur audit sieur bailleur en sa maison en ceste ville par chacunes desdites années au terme de Toussaint la somme de 45 livres 2 bons chapons et 2 oisons aussi par chacun an, premier payement commençant à la Toussaint prochaine et à continuer sans par ledit preneur pouvoir céder ni transporter le présent bail à autres sans le consentement dudit sieur bailleur, auquel il fournira à ses frais copie des présentes dans 8 jours prochains, et par exprès convenu entre lesdites parties que ledit preneur fera à ses frais un fossé à un costé de ladite prée, parce qu’ainsi ils ont le tout voulu consenty stipulé et accepté et à ce tenir etc dommages etc s’obligent lesdits establis chacun d’eux solidairement comme dit est, bien et choses à prendre vendre (f°3) renonçant etc, dont etc fait audit Angers en nostre estude présents Me René Moreau et Louis Godier praticiens demeurant audit Angers tesmoings »

Le 8 janvier 1669 après midy, en présence de nous François Crosnier notaire royal à Angers et des témoins cy après nommés a comparu René Bodard marchand meulnier demeurant au moulin de la Hinebaudière paroisse du Lion d’Angers, lequel s’est adressé à la personne de honnorable homme Henry Martin marchand ferron … demeurant audit Angers paroisse de Saint Maurille, curateur aux personnes et biens de Perrine Durand enfant mineure de défunt Me Pierre Durand et demoiselle Jeanne Gaudin sa femme, ledit Martin trouvé en notre estude auquel parlant ledit Bodard l’a prié et requis de consentir l’élargissement de la personne de Michau Gaudin establi sur ses meubles et autres choses sur luy saisies à la requeste dudit Martin audit nom par Duarme huissier par procès verbal du 24 mars dernier faute de payement de la somme de 560 livres tz pour 4 ans échus à la Toussaint 1667 des fermes du lieu et mestairie de … appartenant auxdits mineurs dont ledit Bodard est fermier sans préjudice de l’année qui courait échue à la Toussaint dernière, montant la somme de 148 livres tz, offrant ledit Bodard payer personnellement audit Martin la somme de 120 livres à déduire tant sur toutes les fermes que frais faits au recouvrement et représenter (f°2) en la maison de nous notaire dans 6 sepmaines les acquits et payements faits … Lesdits Bodard et Gaudin ont dit ne savoir signer »

 

Suzanne Lepron veuve Bodard déclare devant notaire ce que chacun de ses enfants lui a payé, La Chapelle sur Oudon 1708

 

Je poursuis mon travail sur les Bodard car j’ai beaucoup d’actes consernant Suzanne Lespron  l’une de mes « grands mères » très chéries, très inquiète, de son fils infirme après sa mort.

Ici, elle règle avec chacun de ses enfants ce qu’il lui doit, et même pour la nourriture d’un cheval il y a 7 ans. Nous avons découvert pendant le confinement que la voiture inutilisée coutait seulement les assurances, mais pas l’essence, alors qu’un cheval inutilisé coute toujours de la nourriture.

Acte des Archives du Maine-et-Loire 5E32 – Voici ma retranscription rapide mais efficace  :

« Le 5 octobre 1708, par devant nous Claude Bouvet notaire royal en Anjou résidant à Segré, fut présente en personne établie et deument soubmise Suzanne Lepron veuve de h. h. Jean Bodard, vivant maréchal en œuvres blanches, demeurante au village de Vrezée à La Chapelle-sur-Oudon, détenue au lit malade mais par la grâce de Dieu saine d’esprit mémoire et entendement, ainsi qu’il nous a apparu et aux témoins cy après nommés, laquelle a reconnu avoir eu et reçu tant ce jour d’huy qu’avant ce jour de h. h. Jacques Justeau maréchal en œuvres blanches demeurant audit Village de Vrezée et de Jean Bodard demeurant à la Petite Jallais paroisse de Ste Gemmes près Segré, gendre et fils de ladite Lepron, savoir dudit Justeau 47 L 10 s et dudit Bodard celle de 48 L, qu’ils devaient à ladite Lepron leur mère pour fournissement tant de meubles bestiaux que ustencile de boutique de forgeur qu’elle leur avait baillé avant qu’elle ne s’y estoit obligée par leurs contrats de mariages, suivant l’obligation que lesdits establis en auroient consenti à ladite Lespron suivant l’acte en forme de compte reçu devant Huard notaire Segré le 15 mars 1702, desquelles sommes de 47 L 10 s d’une part et 48 L d’autre, ladite établie se contente et en quitte lesdits Juteau et Bodard chacun pour leur regard … lesquelles obligations demeurent ainsi nulles et de nul effet, comme solvé et bien payé ; et consent qu’il ne soit fait ni noté sur la minute d’iceluy acte passé par ledit Huard ledit jour 15 mars 1702 … fait et passé audit village de Verzée dite paroisse de La Chapelle sur Oudon, maison où ladite établie est détenue malade, présents h. personnes Pierre Pillette Me serrurier, Avois Lenoir maréchal ferrant demeurant audit village du pont de Verzée, ladite Lespron et lesdits Juteau et Bodard ont déclaré ne savoir signer. La présente quittance ne vaudra à l’égard dudit Justeau que pour la reconnaissance qu’elle a fait d’avoir esté payée dudut Justeau dans son testament qu’elle a fait devant défunt Me René Guyon   vivant notaire royal audit Segré le 27 novembre 1703. Ladite veuve Bodard a reconnu avoir aussi esté payé et satisfaite des pensions et nourriture d’un cheval appartenant à François Bodard marchand son fils demeurant audit Segré paroisse St Sauveur absent pour le temps que ledit cheval aurait esté nourri chez elle il y a environ 7 ans »

Suzanne Lepron veuve Bodard, mon ancêtre, va mourir, et s’inquiète de son fils infirme et de l’entente entre ses enfants, La Chapelle sur Oudon 1708

Je poursuis mon travail sur les Bodard car j’en ai dans mes ascendants. Suzanne Lespron est l’une de mes « grands mères » très chéries, car vous allez voir qu’elle s’occupe, très inquiète, de son fils infirme après sa mort, et met tout en oeuvre pour qu’il ne soit pas oublié, et j’ai trouvé il y a 20 ans tant d’actes de Suzanne Lespron, que je reviens dessus.

Donc, beaucoup d’actes la concerne en particulier entre 1708 et 1711. Ici, je vous mets un inventaire fait par elle des meubles qu’elle possède, mais le plus étonnant, et même très étonnant, c’est qu’elle est dit « vivant chez son gendre Juteau et non chez elle », or, vous allez voir qu’elle a autant de meubles que s’il était dans une maison à elle, avec tout un tas d’instruments de cuisine, d’artisanat, etc… et tout son stoc de fil, etc… et même des fûts. Or, dans les innombrables inventaires que j’ai dépouillés, les veuves ou veufs, en fin de vie, vivant chez l’un de leurs enfants, ne possédaient plus que leur lit car ils avaient déjà tout donné de leur vivant à leurs enfants. Donc l’acte qui suit mérite qu’on s’y intéresse, car il sort beaucoup de l’ordinaire.

Cet acte est important pour moi, car c’est la première génération qui sait signer, enfin seuls les hommes, mais c’est déjà un progrès, et on doit sans doute ce progrès précisément à Suzanne Lespron leur mère.

Acte des Archives du Maine-et-Loire 5E32 – Voici ma retranscription rapide mais efficace  :
« Le 11 septembre 1708 avant midy, par devant nous Claude Bouvet notaire royal résidant à Segré, fut présente en sa personne, establie et duement soumise h. personne Suzanne Lepron veuve de deffunt Jean Bodard vivant maréchal en œuvres blanches demeurant au village de Vrezée à La Chapelle-sur-Oudon, détenue au lit malade mais par la grâce de Dieu saine d’esprit et de mémoire et d’entendement, laquelle craignant qu’après sa mort ses enfants vinssent du différent entre eux à cause des meubles qui sont en la maison de Jacques Justeau maréchal en œuvres blanches son gendre où elle est détenue malade, pour y obvier elle déclare avoir les meubles qui suivent :
Un lit garni où elle est à présent gisante dont le demi-tour est de tiretaine garni de frange et frangette de soie, une couverture blanche plus que demie usée, une couette, un traverslit, et un oreiller le tout ensouillé de couetty, paillasse et charlit
Une paire de presses de bois de pommier fermante à deux fenêtres, et de clef, (presses ou paire de presses : de la Bretagne à la Normandie, espèce d’armoire basse à 2 vantaux, généralement dépourvue de tablettes, mais qui comprend 2 tiroirs à la partie supérieure. On y met des vêtements)
Un bois de couchette couette et paillasse
Un traverslit de peu de valeur,
Une table ronde de bois de noyer,
Un charlit de bois de noyer (noier), une couette ensouillée de couetty et un traverslit ensouillé de toille,
Une poisle à frire, un grand poislon, et une passette d’airain, un rond aussi d’airain, une marmitte de fer avec son couvercle d’airain, deux petits chaudrons percés, et un autre petit chaudron, le tout de cuivre,
2 petits chenets, une crémaillère (cramaillère), une broche à rostir, le tout de fer,
Un vieil cabinet,
Une vieille huche,
2 lampes et deux chandeliers de potin, l’une desquelles lampes est raccommodée de fer,
19 livres d’étain, tant creux (f2) que plat,
8 draps de toille de brin et reparon, dont 2 usés, 14 chemises à l’usage de ladite établie, desquelles il y a 9 presque neuves, et les autres plus demi-usées,
3 nappes de brin, une demi-douzaine d’essuis mains,
3 souilles d’oreillers, et 4 serviettes,
16,5 livres de laine filée laquelle laine ladite établie déclare employer à faire faire de l’étoffe estamine,
Un autre bois de couchette garnie d’une couette, 1 traverslit, un méchant lodier et paillasse qu’elle désire relaisser à Pierre Bodard son fils, qui y est gisant infirme,
6 chaises de bois foncées de jonc desquelles il y une de bois de chêne,
2 futs de pippe de peu de valeur,
1 fut de busse et quart de pippe, 1 rouet à filer, 1 saloire (salouer) un vand à vanner, 1 crochet de fer, à bécher, le tout qu’elle veut être partager entre sesdits enfants après son décès, ce que ledit Jousteau et Suzanne Bodard sa femme ont reconnu devant nous avoir vu en ladite maison, voulant au surplus ladite Lespron que son testament passé devant †Me René Guyon notaire royal audit Segré le 27.11.1703 soit exécuté selon sa forme … Laquelle exhorte sesdits enfants de discuter leurs droits dépendant (f°3) des biens qu’elle leur relaisse le plus pacifiquement que faire se pourra. Fait et passé au village de Vrezée maison dudit Jousteau en présence de François Bodard marchand et de Jean Bodard maréchal en œuvres blanches enfants et gendre de ladite établie, et encore de François Bodard Me cordonnier et Louis Bigot tailleur d’habits à Segré témoins. Lesdits Lespron et Jean Bodard et Jureau et femme ont déclaré ne savoir signer. – Et à l’égard du louage de la chambre qu’elle occupe chez ledit Justeau et femme, ils ont convenu entre eux et ladite Lespron s’oblige leur payer de louage par chacun an 4 L, et entretiendra ladite chambre bien carrelée »

Inventaire des meubles et effets de la communauté de biens de François Bodard et défunte Louise Forest, Le Bourg-d’Iré 1730

J’aime beaucoup faire ces inventaires, car je vis totalement dans leur univers, en empathie avec eux. J’ai fait beaucoup tant sur mon site que sur mon blog, pour mon site cliquez sur ce lien et j’y ai mis un dictionnaire des termes utilisés, et pour mon blog, chercher les INVENTAIRES dans les CATEGORIES ci-dessus.

J’ai des Bodard dans mes ascendants, mais pas ces Bodard du Bourg-d’Iré, mais vous pouvez tous les voir sur mon étude des familles de ce nom. Il y a plusieurs familles telles que celles ci-dessous, car le métier « couvreur d’ardoise » devait se transmettre en famille et leur est commun.

Le couvreur d’ardoise François Bodard, qui suit, ne sait pas signer, a beaucoup de dettes car 136 livres de dettes c’est beaucoup pour un petit artisan, d’autant que ses biens sont à peine supérieurs. Sa femme vient de mourir mais jeune et je suis très surprise de découvrir beaucoup de meubles et effets « mi usés », donc ils n’ont pas eu tout neuf quand ils se sont mariés, tant s’en faut !

Acte des Archives du Maine-et-Loire 5E20 – Voici ma retranscription rapide mais efficace  :

Devant Pierre Poillièvre notaire royal au Bourg-d’Iré, « Le 10 juin 1730 au lieu de la Haute Maboulière situé paroisse du Bourg d’Iré, mandé par François Bodard couvreur d’ardoise père et tuteur naturel de Louise et François Bodard ses enfants mineurs et de defunte Louise Forest sa première femme, ont comparu aussi en leur personne Louise Leroueil veuve de Michel Forest, ayeule desdits mineurs Bodard et Michel Forest leur oncle paternel, demeurants au lieu et closerie du Chesne au bourg même paroisse du Bourg d’Iré, lesquels en conséquence de l’ordonnance de monsieur le lieutenant général d’Anjou audit Angers nous ont requis de présentement procéder à l’inventaire des meubles et effets dépendants de la communauté de biens qui se seroit acquise suivant la coutume d’Anjou entre ledit Bodard et ladite défunte Louise Forest et pour cet effet pour priser lesdits meubles et effets ledit Bodard a mandé Toussaint Chizay (f°2) marchand et ladite Louise Leroueil et ledit Forest son fils François Ragneau métayer demeurants susdite paroisse du Bourg d’Iré, lequels Chizay et Ragneau, serment pris en tel cas requis, ont dit être âgés ledit Chizay de 38 ans et ledit Ragneau de 55 ans, et ont le tout promis et juré de bien et fidèlement se comporter au fait de ladite appréciation et de mettre à juste prix suivant leur loyauté et conscience les meubles et effets qui leur seront mis en évidence, auquel inventaire nous avons vacqué en conséquence de ladite ordonnance, comme s’ensuit :
Une crémaillère et son crochet et une pelle à feu 30 sols
Une table carrée fermant à clef et 2 bancs de chêne 3 livres
Une huge de chêne 8 livres
Un coffre de noyer fermant à clef 10 livres
(f°3) Un vieil coffre de chêne sans serrure 25 sols
Un marchepied de chêne 5 livres
Un coffre de chêne de peu de valeur 30 sols
Un autre coffre de chêne aussi de peu de valeur 2 livres
Un petit cabinet de chêne de peu de valeur 30 sols
Un charlit de noyer sans plafond, garni de sa paillaisse, une petite couette, un traverslit ensouillé de toile, une vieille couverture et son tour de lit composé de 3 pans de toile barrée 30 livres
Un charlit de chêne sans plafond, une paillasse, une petite couette, un traverslit, un petit oreiller le tout ensouillé de toile et une vieille couverture de toile 26 livres
Une petite couchette, une couette, un traverslit ensouillé de toile, le tout de peu de valeur, 12 livres
14 livres de vaisselle d’étain tant creuse que plate, à 18 sols la livre soit 12 livres 12 sols
2 petits chaudrons d’airain pesant 6 livres 7 livres 6 sols
(f°4) Une poisle à frire et un poislon d’airain 2 livres
Une moyenne marmite et une petite avec une cuiller le tout de fer et de peu de valeur 50 sols
2 vieilles serpes, un hachereau,un vouge et un coin le tout de fer 3 livres
3 vieilles faux, un fauchet, un peurier ?? et une pierre à faux 7 livres
2 fourches, un ping, un buacq ?? un rateau et 3 tranches fourchées et une plate le tout de fer 6 livres
3 pelles à bêcher de peu de valeur 20 sols
2 vieils manteaux, 2 anelumis ??, une dallouère et un asseau servants au métier de couvreur d’ardoise et 2 sayots, le tout plus que mi usés 50 sols
Une paire de fers à courayer 30 sols
10 draps de grosse toile et de différentes grandeurs plus que mi usés 10 livres
4 nappes de grosse toile plus que mi usés 3 livres
2 bisacqs et un vieil encherier 2 livres
10 chemises de grosse toile à usage d’homme, plus que mi usées 7 livres
Un habit et une veste de meslinge brun 12 livres
(f°5) Un habit de serge un autre habit et une veste de toile le tout plus que mi usés 5 livres
Une culotte de meslinge et une de toile 3 livres
3 cravattes de toile 30 sols
4 paires de bas et une paire de bottines le tout de peu de valeur 3 livres
Un chapeau 30 sols
4 chemises à usage de femme plus que mi usées 2 livres
2 corsets couvers de serge 6 livres
3 paires de brassières de serge 6 livres
2 robes de meslinge l’un brune l’autre nlanche 10 livres
Un tablier de ras 3 livres
2 robes et un tablier le tout de toile 3 livres
Une poche de grosse toile 20 sols
Un fust de boisseau petite mesure de Candé et une mesure 20 sols
Un travoil 20 sols
Un poids à peser 15 sols
43 livres de lin brayé 10 livres
11 livres de réparon à filer 2 livres
23 livres d’étoupe à filer 10 sols
8 livres de poupées 8 livres
8 livres d’étoupe filée 6 livres 16 sols
Un paque de cordes 10 sols
(f°6) 8 quenouilles de lit de 4 pieds de coffre 5 livres
20 pieds d’essil 12 livres
10 nombres de lin à brayer 8 livres
4 pots, 2 pichets, 2 tasses à anse le tout de terre 2 livres
5 bouteilles de terre, y compris le peu d’huile de noir dans l’une d’elles 2 livres
7 livres de graisse de porc 45 sols
Une baratte et 2 vieux seilllots de bois 30 sols
4 petits pannins avec des balances 8 sols
5 chaises de jonc et un vieil soufflet 30 sols
4 paires de sabot 20 sols
Un charnier avec ce qu’il y a de viande de porc 6 livres
Une busse de cildre estimées fust et cildre 8 livres
3 fusts de pipe, un de busse et 2 de quart de peu de valeur 8 livres
Une panne de bois 50 sols
Une braye à brayer du lin 20 sols
Debtes passives : Déclare ledit Bodard devoir à René Challeur collecteur de la taille pour l’année 1727 5 livres – Plus à François Ragneau collecteur des tailles pour l’année 1728 12 livres 10 sols – (f°7) Plus à René Bodard collecteur du sel de l’année 1728 14 livres 40 sols – Plus à François Malsau pour la capitation de 1727 2 livres 8 sols un denier – Plus à Pierre Bourgeais collecteur du sel de 1728 2 livres 14 sols 3 deniers – Plus à Noël Gaultier pour la capitation de 1728 4 livres 2 sols 10 deniers – Plus à Pierre Ragneau collecteur du sel de 1723 22 sols – Plus pour sa taxe du sel de l’année 1720 30 livres – Plus à la veuve Mason sa rentresse 19 livres 12 sols de compte arresté pour redevances du lieu de la Maboulière – Plus à René Baudunau meusnier 19 livres 1 sol pour farine – Plus à Claude Bedain 35 sols pour lenne ? vendue et livrée – Plus à Jean Auger domestique pour restant de services 2 livres – Plus à Pierre Maillet demeurant à Combrée pour un faux 40 sols – Plus à Jacques Chupé le jeune charpentier 16 sols pour 2 jours de son travail – Plus à Jean Leplat poupelier 30 sols pour ouvrage de son métier – Plus à Pierre Demast journalier 30 sols pour journées – Plus à Toussaint Chehan pour un matte de cercle – Plus à François Delanoe métayer 50 sols pour être allé conduire la dernière mesure à Candé – Plus à Jacques Buron tailleur d’habits 20 sols pour 4 journées de son travail – Plus à René Lizé journalier 15 sols pour journées – Plus à René Chattier 10 sols pour avoir tué 2 porcs – Plus au nommé Cormier 16 sols pour 2 journées à faucher – (f°8) Plus à Jean Mauvau pour fèvres 10 livres – Somme toutes les debtes passives 136 livres 3 sols 2 deniers

Et a ledit Bodard déclaré qu’il ne luy est deub aucune chose dont il ait connaissance, n’avoir aucun argent, titres ni papiers sous son rôle, qu’il demeure tenu d’acquiter au bureau de Candén dont a été parlé et de nourrir entretenir coucher et reblanchir sesdits enfants jusqu’à ce qu’ils soient en âge de gagner leur vie, en considération de quoi et du consentement de ladite Leroueil et dudit Forest, il profitera lui seul de la récolte prochaine à la charge par luy d’en payer les charges tant vers ladite veuve Masure que vers ses collecteurs et autres qu’il appartiendra. Qui sont tous les meubles et effets dépendants de la communauté de biens qui s’estoit acquise entre ledit Bodard et ladite Forest suivant notre coutume et au moyen du présent inventaire demeure dissolue et arrestée du consentement de toutes lesdites parties, le prix desquels meubles et effets déduction faite des debtes passives s’est trouvé monter et revenir à la somme de 178 livres 3 sols 10 deniers sauf erreur de calcul. Lesquels meubles sont restés à la garde et possession dudit Bodard qui demeure tenu de les représenter quantes et ainsi qu’il appartiendra sans estre tenu d’aucuns intérests attendu la nourriture et entretien de sesdits enfants, dont et de tout ce que dessus nous avons jugé lesdites parties de leur consentement. Fait et arresté le présent inventaire audit lieu de la Maboulière en présence de François Bodinier marchand et de Louis Grandière serrurier demeurants dite paroisse du Bourg d’Iré témoins à ce requis. Lesquelles parties ont dit ne savoir signer. »

Pierre et Ambroise Bodard ratiffient l’engagement de la Philipperie passée par Jacques Adam leur beau-frère, 1607

Les BODARD sont très nombreux, et je ne descends pas de ceux-ci, mais j’ai tellement dépouillés d’actes autant d’état-civil que d’actes notariés, que j’ai une bonne connaissance des Bodard en Anjou.

Ceux qui suivent savent signer, enfin uniquement les hommes car vous allez voir qu’Ambroise Bodard ne sait pas signer. Cette branche fait les BODARD DE LA JACOPIERE et vous allez voir que Pierre Bodard a une magnifique signature avec de très belles fioritures.

Acte des Archives du Maine-et-Loire 5E7 – Voici ma retranscription rapide mais efficace  :

Le 8 décembre 1607 avant midy en la cour du roy notre sire à Angers endroit par davant nous (Chuppé notaire) personnellement establys Me Pierre Bodart notaire et Ambroyse Bodart sa sœur demeurants au bourg du Louroulx Besconnais, héritiers, confessent, après avoir eu lecture du contrat de vendition o grâce fait par Jacques Adam et Estiennette Bodart sa femme tant en leur nom que comme procureurs et se faisant fort desdits establis des biens de la Phelipperie et Gasthelière pour la somme de 800 livres à Me Pierre Desara sieur de la Butte advocat Angers et du bail à ferme pris par lesdits Adam et sa femme dudit Desara pour la somme de 50 livres tz par chacuns ans le tout suivant l’estimation, lesquels contrat et bail à ferme ont esté passés par nous Chuppé notaire royal Angers le 27 octobre (f°2) dernier, lesdits establis les ont eu pour agréables et dit bien entendre et les ont ratiffiés … laquelle Ambroise Bodart a déclaré ne savoir signer » (suivent les actes en question que je m’épargne)

Françoise Bodard épouse Brulé fait ses comptes après le remariage d’Anne Gillet veuve de François Bodard, Andigné 1746

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E32 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 11 juin 1746 avant midy, par devant nous Pierre Allard notaire royal en anjou résidant à Louvaines, Le 11.6.1746 Nicolas Bruslé, bucheur, et Françoise Bodard sa femme, de luy authorisée, demeurants paroisse d’Andigné, ladite Bodard ès qualités qu’elle procède par les actes cy après datés, lesquels ont reconnu et confessé avoir présentement au vue de nous notaire en argent et monnoye ayant cours suivant l’édit actuel eu et receu de François Peron veuf de Anne Gillet laquelle était auparavant veuve de defunt François Bodard, ès qualités qu’il procède, demeurant à la Caqueraye dite paroisse d’Andigné, à ce présent stipulant et acceptant, la somme de 100 livres acompte sur celle de 830 livres à laquelle les parties sont respectivement convenues, et ont présentement compté devant nous, scavoir 15 livres de principal pour les causes de l’acte de règlement fait en forme d’inventaire par Françoise Reveillard veuve de Mathieu Gillet, ledit Peron et Anne Gillet sa femme avant veuve dudit Bodard, attesté devant René Pouriaz notaire royal à Segré le 9 avril 1728 raporté au bureau de Segré le 20 avril ; 5 livres 5 sols pour les intérests d’icelle à quoi ils ont composé ; la somme de 33 livres 6 sols 8 deniers revenante à ladite Bodard pour sa part et portion en quoi elle se trouve fondée en celle de 200 livres prix des meubles et effets dépendant de la communauté de biens qui était entre ledit Perron et ladite deffunte Anne Gillet sa femme suivant l’acte en forme d’inventaire devant Me Etienne Chollet notaire royal audit Segré le 21 octobre 1744 ; autre somme de 33 livres 6 sols 8 deniers aussi revenante à ladite Bodard pour la douzième partie de celle de 400 livres due à ladite communauté par la demoiselle Charline Delahaye et le surplus pour gages domestiques deus à ladite Bodard par ledit Perron son père vitris pour les services jusqu’au jour de son mariage avec ledit Brulé, de laquelle somme de 100 livres iceux Brulé et femme se contentent et ont quité et quitent ledit Bodard (sic) ses hoirs et ayant cause et à l’égard des 30 livres restante à payer de ladite somme de 130 livres, iceluy Peron pour ce estably et deument sousmis a promis promet et s’oblige par ces présentes sous l’hypothèque général et universel de tous ses biens meubles et immeubles présents et futurs généralement et spécialement les biens et choses de ladite communauté sans cependant que lesdits général et spécial se puissent nuire ne préjudicier au contraire se confirment et approuvent l’un l’autre, les payer audit Brulé et femme dans le premier mai prochain sans intérests, à l’effet de quoi demeurent les dates privilèges et hypothèques des actes susdatés réservés pour leur servir et valoir ce que de raison, et sans en faire aucune novation d’hypothèque, à déduire et compenser audit compte la somme de 800 livres 12 sols pour le prix d’un vieux coffre de 6 boisseaux de froment que ledit Peron aueroit fournis à ladite Bodard lors de son mariage ; et au moyen des présentes et icelles sortant effet, demeurent les parties respectivement et généralement quites l’une vers l’autre pour toutes choses quelconques de tout le passé jusqu’à ce jour, sauf pour le payement de ladite somme de 30 livres comme il est cy dessus dit, dont les avons jugées de leur consentement, fait et passé au bourg et paroisse du Lion d’Angers demeure du sieur Lemercier aubergiste en présence de h. personnes René Bodard, et François Hervé marchands demeurant au bourg et paroisse de Chambellay tesmoins

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