Henriette de Portebize veuve de Philippe du Hirel, protestant assassiné, et ses multiples tracas financiers, Angers 1637

Henriette de Portebize m’intéresse car elle est sans postérité, et moi de même, et j’ai observé que les femmes sans postérité sont souvent délaissées des bases de données. Ainsi Roglo l’ignore alors qu’on a même son mariage tout à fait filiatif :

Sorges octobre 1623 mariage d’entre noble homme Philippe du Hirel sieur de la Hée fils de Charles et damoiselle Marguerite de la Cottinière ses père et mère d’une part, et damoiselle Henriette de Portebise fille de noble homme Samuel de Portebise et de damoiselle Renée de Sales ses père et mère d’autre part
Et voici la malheureuse page de Roglo à ce jour d’août 2003 :

Et sur Geneanet, un généalogiste a écrit juste après son nom, ce qui est très impressionnant : « dépensa une fortune et ruina sa famille », hélas sans citer ses sources, et je ne suis pas parvenue sur Gallica à trouver cette source incroyable, car autrefois, tout comme de nos jours on pouvait toujours refuser un héritage douteux, donc c’est que son frère Charles lui aurait été caution et aurait eu à payer au nom de cette caution… Quoiqu’il en soit, il est certain qu’elle a laissé derrière elle beaucoup de traces des ses passages d’affaires chez les notaires et comme j’en avais trouvé quelques unes, je souhaite reconstituer tout ce que j’ai d’elle, par respect pour sa mémoire oubliée ou pire détestée…
L’acte qui suit, comme beaucoup d’autres actes la concernant, illustre ses difficultés à se faire payer, que ce soit des rentes, des impôts féodaux etc… et elle cède ici une rente impayée, sans doute que l’acquérer saura se faire payer…

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E5 :
Le 26 janvier 1637, après midy, par devant nous Guillaume Guillot notaire du roy Angers, fut présente en personne soubzmise et obligée damoiselle Henriette de Portebize veuve et donataire de deffunt Philippes du Hirel escuyer vivant sieur de la Hée demeurant en cette ville paroisse de la Trinité laquelle a confessé avoir ceddé et transporté, cèdde et transporte à honneste femme Françoise Acquet espouse de Me Pierre Quentin sieur du Clos, séparée de biens d’avec luy et authorisée par justice à la poursuite de ses droits demeurant à Châteauneuf-sur-Sarthe, présente et acceptante, la somme de 534 livres 10 sols tz deue à ladite damoiselle de la Hée par ledit Quentin et ses cohéritiers héritiers de deffunts Pierre Quentin et Adrienne Abbig sa femme pour ses intérests au denier seize des sommes de 800 livres de principal en quoy lesdits deffunctz Quentin et sa femme et autres coobligés estoient solidairement obligés vers François Coustard sieur de la Michallaye pour cause de prest et obligations passée devant Richoust notaire de notre court le 7 febvrier 1613 laquelle debte advenue audit deffunct du Hirel à compter lesdits interests depuis le dernier jour de mars 1622 jusques au 11 décembre 1632 qui sont 10 années 8 mois 11 jours revenant à la susdite somme de 534 livres 10 sols tz lesquels intérests seroient restés à payer à ladite damoiselle de la Hée pour s’en pourvoir contre ledit Qentin et cohéritiers par l’accord fait  avec Me Jean Allain sieur de la Marre devant nous le 7 avril dernier, n’ayant ledit Allain payé à ladite de Portebize que le principal de ladite debte et les intérests depuis ledit 11 décembre 1632 suivant le jugement pour ce donné au siège présidial d’Angers le 1er mai dernier et est fait réserve contre ledit Quentin ; aussi cedde ladite damoiselle de la Hée à ladite Acquet la somme de 810 livres 5 sols de despens contre ledit Quentin par jugement de la cour de  parlement du 5 février 1635 et les despens et frais faits par icelle contre ledit Quentin à la poursuite et recouvrement mesme de la saisie faite à sa requeste sur les biens d’iceluy Quentin, bail à ferme judiciaire et autres procédures, et généralement tout ce qui luy compète et peut appartenir à cause de ladite debte contre et sur les biens dudit Quentin, pour par ladit Acquet faire poursuite et recherche desdits deniers avoir et prendre les deniers et esmoluments à quelque somme qu’ils puisssent monter …

Charles Pousset rachète la rente de blé seigle vendue par son défunt père Eustache, Angers 1524

L’acte notarié a 5 siècles et donne une filiation POUSSET qui remonte plus haut que les recherches actuelles, mais je mets l’acte pour le fun, et qui sait un jour peut-être ce patronyme remontera à Charles Pousset. Le fait de posséder une telle rente atteste la possession de biens hors Angers car si on créait une rente entre habitants d’Angers sans biens fonciers hors Angers, on passait cette rente en monnaie et non en nature. Je vous mets ci-dessous les filiations que donne cet acte :

Etienne GENDRON †/1524 x Jeanne BEUSCHER †/1524
1-Jean GENDRON
2-Jeanne GENDRON x Jean GLUAIS (s)
3-Andrée GENDRON x Louis ROBIN

Eustache POUSSET †/1524 x Gillette †/1524
1-Charles POUSSET

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, AD49-5E5-513 – Voici sa retranscription  :

Le 10 janvier 1523 (1524 n.s.) sachent tous présents et à venir que comme autrefois defunts maître Eustache Pousset et Gillette sa femme eussent vendu 4 boisseaux de blé seigle de rente à Estienne Gendron et Jehanne Beuscher sa femme pour la somme de 10 livres que ledit Estienne et sadite femme sont depuis allés de vie à trespas relaissé en vie Jehan Gendron, Jehanne femme de Jehan Gluais et Andrée femme de Louis Robin enfants et héritiers desdits Estienne et Jehanne, et par leur partage faisant fut demeuré audit Robin à cause de sadite femme lesdits 4 boisseaux de seigle et depuis par appointement et transaction faite entre ledit Gluays à cause de sadite femme et ledit Robin … audit Gluays et eust baillé ledit Robin à iceluy Gluays lesdits 4 boisseaux de seigle de rente ; pour ce aujourd’huy en notre cour royale Angers personnellement estably ledit Gluays et Me Charles Pousset fils et héritier en partie desdits feux Me Eustache et Gilette sa femme confessent c’est à savoir que ledit Me Charles a retiré dudit Gluays lesdits 4 boisseaux de seigle de rente et rendu et baillé audit Gluays ladite somme de 10 livres pour iceux 4 boisseaux de seigle de rente et ce moyennant ledit Gluays a vendu et transporté audit maître Charles Pousset lesdits 4 boisseaux de seigle de rente pour ladite somme de 10 livres tz à lui bailllée et nombrée par iceluy Me Charles en (f°2) notre présence et à veue de nous et à promis en acquiter et garantir ledit Me Charles envers tous et contre tous ; et a promis faire avoir agréable ces présentes à ladite Jehanne sa femme dedans la mi-caresme prochainement venant à la peine de 100 sols de peine commise ces présentes demeurant en leur force et vertu ; auxquelles choses dessus dites tenir et accomplir etc obligent etc garantir etc foy et jugement et condemnation etc fait audit Angers en présence de Me Yves Ernault et Jehan Castosche demeurans audit Angers et a rendu ledit Gluays audit Me Charles Pousset la lettre d’acquêt dudit blé seigle de rente

Seul Jean Gluays signe, mais en 1523 les notaires n’avaient pas encore l’habitude (ou les consignes) de faire signer tout le monde, donc je peux pas dire si Charles Pousset savait ou non signer.

Michel Gault sieur de la Basse-Cour, avocat à Angers, cède à Julien Guilloteau une obligation due à son défunt père, Château-Gontier 1618

J’ai déjà beaucoup sur cette famille, mais avec cet acte je sais que René Gault, le père de Michel, était décédé avant février 1618 alors qu’auparavant je le savais décédé avant 1621, donc c’est une petite précision, que je me suis empressée de noter. Et puis, si je suis courageuse, je vais ajouter toutes les signatures Gault dans mon fichier Gault, car je m’aperçois qu’autrefois je ne les ajoutais pas toutes, et ce sera plus beau encore…  Ce Michel Gault est un collatéral de mon ancêtre, mais son étude me permet de mieux cerner encore le statut social de tous les Gault, car je vais prochainement vous mettre un Gault que vous n’avez pas encore vu ici…

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 9 février 1618 avant midy (devant Guillaume Guillot notaire du roy à Angers) fut présent en personne soubsmis et obligé honneste homme Me Michel Gault advocat au siège présidial d’Angers et y demeurant paroisse St Morice héritier de  defunt René Gault son père, lequel a confessé avoir cédé et transporté cède et transporte à honneste homme Julien Guilloteau sieur de Muninot demeurant à Château-Gontier présent et acceptant la somme de 170 livres tz restant de plus grande somme de principal deue audit cédant audit nom par damoiselle Renée de la  Saulgère fille et héritière de défunt François de la Saugère écuyer suivant les obligations que ledit Gault en a cy devant obtenues tant de ladite de la Saugère que de Louis de la Saugère son frère… pour par ledit Guilloteau en faire poursuite et disposer comme bon lui semblere et ainsi que feroit et eust peu faire ledit cédant … » 

Claude Maumussard rachète 1 000 de rente due par son mari et ses frères et soeurs : Angers 1706

Eh oui !
C’est une femme qui est séparée de biens par justice, et qui gère tellement bien ses comptes qu’elle rachète une obligation due par ses beaux-parents, décédés, donc par son mari et ses fères et soeurs.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 2E1966 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 5 février 1706 après midy, par devant nous Simphorien Guesdon notaire royal à Angers fut présent en personne honnorable homme Jacques Drouault marchand Me boulanger demeurant audit Angers paroisse de la Trinité, lequel a reçu comptant en notre présence de damoiselle Claude Maumussard espouse d’honnorable homme Antoine Maugars sieur de la Gancherye marchand droguiste à ce présent, séparée de biens avec luy et authorisée par justice à la poursuite de ses droits, ledit sieur de la Gancherye héritier en partie de feue damoiselle Renée Charnacé sa mère, veufve de feu n.h. Louis Maugars sieur de la Gancherye et de feu noble et discret Jacques Charnacé prêtre son oncle, demeurante ladite damoiselle Maumussard audit Angers dite paroisse de la Trinité à ce présenet qui louy a payé de ses deniers et de ceux déclarés cy après, la somme de 1 000 livres de principal pour le remboursement de la rente hypothéquaire de 50 livres qui auroit esté créée et constituée au profit dudit sieur Drouault pour pareille somme principale par lesdits feux sieur et damoiselle Charnacé et Me Louis Maugars sieur de la Fosse conseiller du roy grenetier au grenier à sel de St Rémy, frère dudit sieur de la Gancherye, tant en leurs privés nms que se faisant fort de damoiselle Marye Dahuillé sa femme, par contrat passé par nous le 22 avril 1702, ratiffié par ladite damoiselle Dahuillé par acte passé par nous ensuite dudit contrat le 24 juillet audit an par une part, et la somme de 39 livres 8 sols 4 deniers pour ce qui a couru d’arrérages de ladite rente depuis le 22 avril dernier jusqu’à ce jour par autre part, lesdites 2 sommes cy dessus payées par ladite damoiselle Momussard audit sieur Drouault, et qu’il a d’elle eue prise et receue en notre présence et au veu de nous en louis d’or louis d’argent et autre monnoye ayant cours suivant l’édit, desquelles dites sommes en principal et arrérages ledit Drouault s’est tenu à comptant et bien payé et en a quitté et quitte ladite damoiselle Momussard ce acceptante et tous autres, déclarant ladite damoiselle Momussard que de ladite somme de 1 000 livres de principal il y en a la somme de 400 livres qui luy a esté ce jourd’huy mise entre mains par Marguerite Guiton fille demeurante en l’abbaye du Ronceray de cette ville pour ayder à faire le présent remboursement, et que le surplus de ladite somme de 1 000 livres montant 600 livres avec ladite somme de 39 livres 8 sols 4 deniers pour lesdits arrérages echeus ce jourd’huy sont des deniers d’icelle damoiselle Momussard qui au moyen de la dite déclaration cy dessus et du consentement dudit sieur de la Gancherye son mary, a consenty par ces présentes que ladite Guiton participe seulement de 20 livres par an sur ladite rente hypothecquaire de 50 livres à commencer à courrir de ce jour seulement au moyen de quoy icelle damoiselle Momussard tant pour elle que pour ladite Guiton absente a protesté d’entrer et demeurer subrogée dans les mêmes droits actions hypothecques et privilèges dudit Drouault pour se faire payer servir et continuer chascuns ans de ladite rente hypothécaire tant par ledit sieur et damoiselle de la Fosse que par ledit sieur de la Gancherye son mary et ses frères, comme tenus audit contrat comme héritiers desdits feus sieur et damoiselle Charnacé leur mère et oncle solirairement obligés audit contrat de constitution de rente et d’en recevoir le sort prinicpal et arrérages lors de l’admortissement ou remboursement d’iceluy, laquelle subrogation de droit ledit sieur Drouault a volontairement consenty sans néantmoins aucune garantie de sa part éviction ny restitution d’aucuns des deniers par luy receus comme luy estant justement deubs pour quelques causes et soubz quelques prétextes que ce soit et puisse estre et pour toute assurance de la part dudit sieur Drouault il a présentement baillé et deslivré entre les mains de ladite damoiselle Momussard la grosse en parchemin dudit contrat de constitution de rente et acte de ratiffication ensuite par nous passé, de laquelle ladite damoiselle Momussard s’est contentée pour toute garantie et en quite ledit sieur Drouault ; dont etc fait Angers en nostre estude présents Luc Gadeau et Pierre Martin clercs demeurants audit Angers tesmoins »

Jean Davost au service de Lancelot d’Andigné à l’Isle Briand : Le Lion d’Angers 1611

Il lui doit de l’argent et doit céder une rente due sur Laval. Encore une de ces difficiles manières de se faire payer quand le débiteur est loin, car il y a plus d’une journée de cheval entre Le Lion d’Angers et Laval !
Curieusement ce Jean Davost ne sait pas signer, pourtant il sait créer des obligations et les céder, donc bien gérer un portefeuille. Nos ancêtres, comme nos contemporains savaient mieux compter qu’écrire.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E6 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 24 octobre 1611 avant midi, par devant nous René Garnier notaire en la cour royale d’Angers furent présents establiz Jean Davost demeurant à présent en la maison seigneuriale de l’Isle Briand paroisse du Lion d’Angers d’une part, et honnorable homme André Lasnier marchand demeurant à Laval d’autre part, soubzmettans respectivement eux leurs hoirs etc confessent avoir fait et accordé entre eux ce qui s’ensuit, scavoir est que ledit Davost a quitté ceddé et transporté et par ces présentes quitte cèdde et transporte audit Lasnier présent stipulant et acceptant la somme de 223 livres 2 sols 6 deniers qu’il a assuré audit Lasnier luy estre justement deue par Loys Duchesne demeurant audit Laval par obligation passée par Achon notaire audit Laval, laquelle il a promis bailler et mettre es mains dudit Lasnier dedans 8 jours prochains venant pour s’en faire payer dudit Duchesne tout ainsy que ledit Davost eust peu et faire pourroit, et à ceste fin a mis et subrogé met et subroge ledit Lasnier esdits droits accordé veult et consent qu’il y soit subrogé par justice ; et est faite la (f°2) présente cession moyennant pareille somme de 223 livres 2 sols 6 deniers, que ledit Lasnier s’est obligé et a promis payer en l’acquit dudit Davost dedans 8 jours à Lancelot d’Andigné escuier seigneur de Maynneuf demeurant en la maison seigneuriale de l’Isle Briand vers lequel a ledit Davost reconneu et confessé estre tenu de pareille somme de prest à luy fait auparavant ce jour à ses nécessités et applications, et de ladite somme en fournir audit Davost acquit et quittance dudit d’Andigné dedans huitaine à la peine de tous despens dommages et intérests ; dont et de ce que dessus lesdites parties sont demeurées d’accord et l’ont stipulé et accordé et à ce tenir etc garantir etc obligent respectivement etc renonçant etc foy jugement condemnation etc fait et passé Angers présents Pol Delhommeau et Jehan Vigrou tesmoings, ledit Davost a dit ne scavoir signer

Jacques Lemanceau acquiert une rente Poirier : Château-Gontier 1674


Cette carte postale est bien coloriée avant la guerre 14-18, car ce fut alors une idée pour rendre le noir et blanc plus original. Donc vous avez bien vu du bleu nuit !

Cet acte est aux Archives Départementales de la Mayenne, AD53-3E63/329 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 5 septembre 1674 avant midy, par devant nous Jean Gilles notaire royal à Château-Gontier furent présents establiz et soubzmis René Poirier marchand demeurant au bourg de Bazouges, et René Houillot aussi marchand tixier demeurant en ceste ville, lesquels ont volontairement vendu quitté céddé délaissé et transporté et par ces présentes vendent quittent cèddent délaissent et transportent promettent et s’obligent un et chacun d’eux l’un pour l’autre seul et pour le tout solidairement sans division ni discussion de personnes ni de biens renonçant au bénéfice desdits droits de discussion, garantir descharger d’hypothecques évictions et de tous autres troubles et empeschements généralement quelconques et en faire cesser les causes et jouir paisiblement au temps à venir, à honneste homme Jacques Lemanceau marchand maistre boullanger demeurant en ceste ville à ce présent et acceptant, lequel a achapté et achapte pour luy ses hoirs etc et ayant cause, la somme de 10 livres de rente foncière faisant moitié de celle de 20 livres deue au terme de Noël chacun an, à laquelle Michel Poirier et Jeanne Meignan sa femme père et mère dudit Poirier vendeur auroient baillé à deffunt Jean Loison et Françoise Toumin sa femme une maison située au hault de la rue de la Poislerye de ceste ville rues et issues et jardin par contrat passé par Me René Boutin notaire soubz ceste cour le 14 mars 1643, desquelles choses Jacques Rahier marchand tailleur demeurant en ceste ville se disant créancier desdits Loison et femme jouist ; lesquelles 10 livres de rente vendues appartiennent à René Poirier et lui sont escheues de la succession de sesdits père et mère par partages faits entre luy et Jean Poirier son frère devant Me René Nepveu notaire soubz ceste cour le (blanc) 1673 ; à tenir et relever censivement du fief et seigneurie dont lesdites choses sont subjectes à ladite rente sont mouvantes, que les parties par nous adverties de l’ordonnance ont dit ne pouvoir exprimer ; transportant etc ceste présente vendition faite pour et moyennant la somme de 170 livres payée et fournye présentement comptant par ledit acquéreur auxdits vendeurs qui icelle ont eue et receue au veu de nous notaire et des tesmoins cy après nommés (f°2) en espèces de louis d’argent et monnoye ayant cours suivant l’édit dont ils se sont contentés et en ont quitté et quittent ledit acquéreur, lequel jouira de ladite rente à commencer le jour de Noël dernier, et luy a ledit Poirier présentement fourny entre mains la grosse dudit bail à rente et promis luy délivrer toutefois et quantes extrait des partages susdatés, à laquelle vendition et ce que dessus tenir et entretenir etc dommages etc s’obligent lesdits vendeurs comme dessus eux etc biens et choses etc dont etc fait et passé audit Château-Gontier estude de nous notaire présents René Gallais et René Hunault praticiens demeurant audit Chasteaugontier tesmoings – ledit acquéreur a déclaré ne scavoir signer