Acte de Charles Borré notaire de Rochefort-sur-Loire, 1616, trouvé dans le chartrier de la Cour de Pierre

table des actes sur les BORRÉ

  –  J’ai mis beaucoup d’actes notariés concernant un/une « BORRÉ » et vous pouvez tous les trouver facilement grâce à l’indexation qui figure sous l’article précédée du signe # en cliquant alors sur le terme BORRÉ –   

introduction

Je descends des Borré de Rochefort-sur-Loire par mes Gentot. Je tente de dresser un tableau des notaires de Rochefort-sur-Loire début 17ème siècle. J’en ai commencé hier un premier tableau et voici un acte trouvé dans le chartrier de la Cour-de-Pierre qui est dressé par Charles Borré lui-même. Pour mémoire, il n’existe pas de fonds à son nom dans les archives notariales du Maine-et-Loire, donc j’ai eu la chance de trouver cet acte dans le chartrier. En effet, il existait 2 seigneuries à Rochefort-sur-Loire, l’une celle de Rochefort, l’autre plus importante, celle de la Cour-de-Pierre, qui appartenait à l’abbaye du Ronceray à Angers. Charles Borré est bien dit notaire de la cour de Rochefort, et par miracle le même acte a été mis 2 fois dans le chartrier, en page 53 puis en page 56 une autre copie. J’ignore laquelle est de la main personnelle de mon ancêtre Charles Borré, mais je mets les 2 copies pour mémoire. Cet acte de Charles Borré atteste donc la présence simultanée d’au moins 2 notaires de la cour de Rochefort et après tant d’efforts de recherches, j’en suis à constater que la seigneurie de la Cour-de-Pierre, pourtant plus importante, n’avait aucun notaire.

Ma retranscription de l’acte

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 254H36 chartrier de la Cour-de-Pierre en Rochefort-sur-Loire

« Sachent tous présents et advenir que le lundu 8 août 1616 environ midy, davant nous Charles Borré notaire soubz la court de la baronnie de Rochefort sur Loire ont estés présents et personnellement establis chacuns de honnestes personnes Jehan Bisnyer sieur de la Greslerye marchand demeurant au village des Loges paroisse de Rochefort d’une part, et chacuns de Thibault Besnard et Renée Leduc sa femme à ce présente et de luy deument authorisée davant notaire quand ad ce demeurant au bourg dudit Rochefort, soubzmectant et mesme lesdits Besnard et ladite Leduc sa femme susdite chacun d’eux seul et pour le tout sans division etc confessent avoir fait et font ensemblement par ces présentes les eschanges permutations et conteschanges de leurs choses héritaux cy après en la manière qui s’ensuit, c’est à savoir que ledit Besnyer a baillé quitté cédé audit tiltre d’eschange auxdits Besnard et ladite Leduc sa femme à ce présents et acceptants pour eux etc savoir est une maison et appartenances sise au bourg dudit Rochefort composée de deux basses chambres une cuisine à costé dans laquelle y a ung esvyer et ung four à costé deux haultes chambres et une autre chambre sur ladite cuisine esquelles haultes chambres y a cuisine paillet cheminée et des greniers ou galletas au dessus, avecq une cour au costé desdites basses chambres une cour avecq les eschauges une grange … et un grand celier à mettre 40 pippes de vin (f°2) … (il me manquqe la page 2)

 

Richard Gentot est parrain en 1610 à Rochefort-sur-Loire, mais le prêtre fait une erreur sur son métier

Nos registres comportent parfois des erreurs

J’ai depuis 25 ans sur mon site un chapitre GENEAFOLIE qui a pour objectif de .signaler et analyser les travers et dangers de la généalogie ! 

géné-correct

débuter

code de déontologie

maternité

certification des données

paléographie

bénévole

plaisir

 indifférence

géné-incorrect

Cassini

pièges, erreurs

fables

fantaisies

faux

race

association

laïcité

géné-voyoux

yaka

proprio

macho

voyeur

paternité

vie privée

fouille-merde

court-circuit

la première erreur que j’ai trouvée

C’était mes débuts en généalogie, et je ne l’oublierai jamais. C’était ma ligne paternelle directe, et je vous la remets ci-dessous, tant elle m’avait traumatisée en généalogie et tant je me méfis de tout encore aujourd’hui, tant d’années après ce travail;
Mariage au Loroux-Bottereau « le 1er mars 1745 mariage de Julien Halbert fils de Jean Halbert et de Julienne Arnaud, et Julienne Bretin décrétée de justice par Beauchesne fille de Laurent et de Catherine Gautier, présents Julien Viau, Pierre Aubert, Pierre Letourneux et Jean Halbert »
Ce jour-là, comme de coutume avant le carême, période où l’on ne se marie pas, les candidats à la bénédiction nuptiale sont nombreux, et pour tout dire ils se bousculent tant, que les prêtres, un peu surchargé de travail, perdent le fil des filiations, probablement poussés par l’envie d’aller boire un peu plus vite après une pareille tournée d’écritures sur le registre.
Quoiqu’il en soit, Jean Halbert passe le dernier en écriture, et là, horreur, le prêtre s’emmêle. Fatigué d’avoir vu défiler autant de « Julien », il écrit dans la foulée « Julien Halbert » au lieu de Jean.
J’ai dû reconstituer entièrement toutes les familles du Loroux-Bottereau, et faire aussi les tables de La Chapelle-Heulin et de Vallet pour résoudre l’embrouille et démontrer que le prénom était Jean et non Julien.
Vin on non, les prêtres notaient au mieux sur des bouts de papier avant de recopier proprement dans le registre paroissial. Ces séances fastidieuses de copie, ont été sources de bon nombre d’erreurs de retranscription. Essayez de recopier manuellement des listes de noms, ou de longues pages, vous verrez…D’ailleurs, les registres étaient recopiés eux-mêmes, pour donner la copie ou grosse, et bien souvent nous ne possédons que la copie, et souvent aussi on ne sait pas ce qui a été microfilmé, et même pire, c’est aux Archives Départementales sur la série des grosses (copies) et non sur la série communale que ces reproductions ont été faites …
Il existe bel et bien un Julien Halbert susceptible de se marier, et il est présent.
Mais je cherche un Jean Halbert marié à Julienne Bretin, dont 4 enfants en 1746, 47, 49 et 50. Selon l’âge au décès de Julienne Bretin, et la permière naissance trouvée, l’année 1745 paraît convenir, mais dans tous les autres actes, son époux se prénomme désespérément « Jean » et non « Julien ».
Le Loroux-Bottereau compte alors 6 000 habitants et Julienne Bretin a beaucoup d’homonymes. Aux alentours aussi d’ailleurs. Et quelques Halbert…Les parrains et marraines des enfants confortent d’abord l’hypothèse d’une erreur du prêtre. Reste à prouver l’absence de couples homonyme. Entre autres, éliminer un par un tous les autres Jean Halbert, et Julien Halbert, en retrouvant leur trace.
Pour cela il n’existe qu’une méthode, une seule… : la reconstitution de toutes les familles du Loroux-Bottereau, tout en relevant aussi en partie les tables de La Chapelle-Heulin et celles de Vallet, paroisses voisines où on peut les trouver. Au terme de plusieurs années d’effort pour reconstituer les familles de ces paroisses, j’ai pu enfin éliminer toutes les autres hypothèses, et avoir la certitude que le prêtre s’était trompé.

le métier de Richard Gentot

Rochefort-sur-Loire « Le mercredy 26 novembre 1610 fut baptisée Renée fille de Estienne Perroteau et de Renée Gecul ? sa femme et fut parrain Me Richard Gentot sergent notaire royal fut marraine Renée Lorioust dame de la Grange »
Comme je vous le disais hier, les registres de Rochefort-sur-Loire de cette époque sont muets sur les métiers, et ici, une exception rare, mais j’ai étudié les GENTOT dans toutes les sources des notaires et chartriers, et j’ai trouvé Richard Gentot parfois « notaire », parfois « notaire et sergent » et parfois « sergent royal », ce qui signifie qu’il n’avait pas de quoi vivre avec la petite charge de notaire seigneurial et avait aussi pris une charge de sergent royal. L’acte de baptême ci-dessus montre que le prêtre a d’abord écrit SERGENT puis a barré ce terme, sans doute parce que le parrain Richard Gentot déclinait son métier en commençant par « notaire » avant « sergent royal », donc le prêtre après avoir barré sergent, revient à « notaire » et oublie « sergent » avant d’écrire « royal », donc il faut comprendre ce parrainage comme « notaire et sergent royal », et en aucun cas « notaire royal », car la charge de notaire royal est bien différente et bien plus onéreuse que celle de notaire seigneurial, et pour mémoire j’ai décrit ce point sur mon site

Charles Borré notaire à Rochefort-sur-Loire échange une terre, 1609

table des actes sur les BORRÉ

  –  J’ai mis beaucoup d’actes notariés concernant un/une « BORRÉ » et vous pouvez tous les trouver facilement grâce à l’indexation qui figure sous l’article précédée du signe # en cliquant alors sur le terme BORRÉ –   

introduction

Je descends des Borré de Rochefort-sur-Loire par mes Gentot. Je tente de résoudre la filiation de Charles Borré, et s’il a existé un Etienne Borré notaire à Rochefort avant mon Charles Borré notaire à Rochefort, il a existé aux mêmes dates d’autres notaires à Rochefort-sur-Loire. Aussi je tente de les comprendre ci-dessous.
Dans l’acte qui suit, Charles Borré, notaire à Rochefort, échange un jardin pour une vigne.

les notaires contemporains à Rochefort-sur-Loire

Il existe plusieurs notaires de la seigneurie de Rochefort, et je ne trouve aucun notaire royal contemporain de mes Borré à Rochefort. Pour mémoire, il existait 2 types de notaires, les notaires royaux et les notaires seigneuriaux, ces derniers ne pouvaient traiter que de leur zone géographique, et faisaient peu d’actes, ce que j’ai publié sur mon site il y 30 ans.   Voici les notaires seigneuriaux de Rochefort contemporains de mes Borré et Gentot. Il est important de souligner que les registres paroissiaux de l’époque ne sont pas souvent filiatifs et ne donnent pas les métiers, c’est donc uniquement par mes recherches dans les fonds notariaux aux Archives Départementales que j’ai pu identifier quelques métiers. J’ajoute que dans l’acte qui suit, qui dit bien que mon ancêtre Charles Borré est notaire, cet acte est passé par Bestier lui-même notaire à Rochefort, dont le fonds est aux Archives.

    • René Leteulle 1600-1628 son fonds nous est parvenu aux AD49 cotes E4303-4308 J’ai mis un acte de lui il y a quelques jours car il concernait Etienne Borré que j’étudie
    • Blaise Bestier (au moins 1609-1623 avec les 2 actes de mon blog hier et ce jour, donc quelques actes nous sont parvenus aux archives mais où sont-ils classés ?) Les Archives du Maine-et-Loire n’ont plus le fonds 5E52 car ils l’ont probablement  modifié après reclassement ce qu’il font de certaines cotes de notaires qui ne sont pas donc plus au même endroit qu’il y a 20 ans. Il m’est impossible sur le site des Archives de vérifier ce jour quelles années Bestier a été notaire de Rochefort. Ci-contre le répertoire en ligne ce jour d’avril 2024
    • Etienne BORRÉ
    • Charles BORRÉ dit « notaire demeurant au bourg de Rochefort » le 3 mars 1609 dans l’acte passé par Bestier notaire de la cour de Rochefort
    • Richard GENTOT Ces 3 derniers sont mes ascendants et n’ont laissé aucun acte aux Archives, et Richard Gentot, le gendre de Charles Borré, est même parfois dénommé « sergent » et même « sergent et notaire »

Ma retranscription de l’acte

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E52

Le 9 mars 1609 avant midy devant en la cour de Rochefort sur Loire (Bestier notaire) endroit personnellement establiz chacuns de Me Charles Borré notaire demeurant au bourg de Rochefort d’une part et Charles Gaignard vigneron demeurant au village de Mequiz dite paroisse de Rochefort soubzmettant respectivement confessent avoir fait et font entre eulx par ces présentes les eschanges … et contreschanges des choses héritaulx à eulx appartenant comme cy après s’ensuit, c’est à savoir que ledit Borré a baillé quité céddé délaissé et transporté et encore etc audit Gaignard à ce présent et acceptant pour luy ses hoirs etc … deux petits bouts de planche de jardin en un tenant sise au village de Meguiz en ladite paroisse de Rochefort aux deulx bouts desquelles planches de jardin vers le coin y a 2 poiriers joignant d’ung costé le jardin de Charles Bidet d’autre costé le jardin de Jacques Dubellin d’ung bout les carouels dudit village d’autre bout le jardin dudit Debellin à cause de sa fille – Item 2 autres petits bouts de planche de jardin conjoints sis près lesdits deux bouts de terre joignant d’ung costé les carouels et chemins dudit village d’autre costé et d’un bout les jardins dudit Gaignard – Item un autre petit bout de planche de jardin sis audit village au lieu appellé les Huneaulx joignant d’ung costé le jardin de Jehan Bidet et d’autre costé le jardin de Denis Tuiller d’ung bout la vigne de Jacques Chenassier d’autre bout le jardin de Mathurin Sirez comme toutes lesdites choses se poursuivent et comportent sans aulcune chose en réserver par ledit Borré et que ledit Gaignard a dit bien le tout cognoistre (f°2) et comme ledit Borré les a eu par eschanges avecques des jardins audit village de (blanc) Baudonnier mary de (blanc) Godard, lesdits jardins au fief et seigneurie de cour de … et y tenus en la fief de Meguiz et ledit Gaignard paiera à l’advenir franc et quite du passé jusques à ce jour, et en conteschange de ce que dessus ledit Gaignard baille quicte cèdde délaisse et transporte audit Borré aussi à ce présent et acceptant pour luy ses hoirs etc savoir est une planche de vigne contenant ung quartier ou environ sise au lieu appellé Meinlelle paroisse de Rochefort joignant des deux costés les vignes de Esperence Sinuez d’un bout les vignes des hoirs Deniel Jollys d’autre bout la vigne et (blanc) et tout ainsy que ladite planche de vigne se poursuit et comporte sans rien en réserver par ledit Gaignard et que ledit Borré a dit cognaistre, audit fief et seigneurie de la court de Pierrecaulx ? aux debvoirs anciens et acoustumés que lesdits parties ne nous ont peu dire ne déclarer sur ce advisées de l’ordonnance royale néanmoins les debvoirs qui seront trouvés estre deuz à l’advenir pour raison de ladite planche ledit Borré les acquitera à l’advenir quite du passé jusqu’à ce huy, et d’aultant que lesdites choses cy dessus baillées par ledit Borré en contreschange audit Gaignard n’ont de si grande valleur que ladite planche de vigne par ledit Gaignard baillée audit Borré iceluy Borré a présentement solvé et payé content audit Gaignard de récompense (f°3) et retour de contreschange la somme de 30 sols et en autre debvoir ledit Borré tenu paier le vin de marché du présent contrat le tout stipulé et accepté par lesdites parties, esquels eschanges et permutations et contreschange tenir etc garantir etc dommages etc obligent lesdites parties respectivement renonczant etc foy jugement condemnation etc fait et passé au bourg de Rochefort maison de Me Jacques Changie sergent royal en présence de François Mesnier clerc dudit Changié Jehan Gaignard et Estienne Cailleau demeurant au bourg et paroisse de Rochefort

Pierre Drouault et Claude Babin sa femme transigent sur le compte de tutelle de ladite Claude : Loiré 1631

Introduction

François Babin, père de ladite Claude, s’est remarié, et le compte de la succession de sa première épouse ainsi que sa tutelle sont discutées, mais on n’ira pas jusqu’au procès car la transaction semble avoir été rapidement décidée. Ce François Babin est en fait natif de Loiré où demeurent les Drouault. Il a occupé à Rochefort sur Loire la charge de fermier de la seigneurie de Rochefort, mais aussi je le trouve plus tard fermier du huitième. C’est donc quelqu’un qui tient bien les comptes. On ne peut donc qu’être très surpris de voir dans l’acte qui suit les erreurs dans ses comptes de gestion des biens de sa fille, car cette fille est issue de son premier mariage avec Claude CHATEAU fille de Gabriel, Sr de l’Hermitage fermier de la baronnie de Rochefort, puis il se remarie vers 1611 (registres manquants) avec Jehanne BORRÉ et c’est par ce mariage Borré qu’il m’intéresse, car je cherche à comprendre les liens entre les Borré de Rochefort, si rares qu’ils ne sont même pas sur les bases de données généalogiques.

mes travaux sur Loiré

Je descends des DROUAULT de Loiré, mais ne parviens pas à lier ce Pierre Drouault.   
Voir aussi ma page sur Loiré très riche.
  
J’ai également fait la tables des baptêmes anciens 1549-1575 de Loiré, où figurent entre autres tous les Babin. 

ma retranscription

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E6 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 7 janvier 1631  par devant nous Louys Couëffe notaire royal à Angers, furent présents establis et duement soumis Me François Babin demeurant à Rochefort d’une part et Pierre Drouault marchand demeurant au bourg de Loiré, tant en son nom que comme procureur de Claude Babin sa femme comme il a fait apparoir par procuration passée par Me Louis Drouault notaire de la chastellenye de la Roche d’Iré le 4 de ce mois, la minute de laquelle est demeurée y attachée pour y avoir recours, ladite Babin fille dudit Babin et de defunt Claude Chasteau sa première femme d’autre part, lesquels sur l’appel interjetté par lesdits Droault et sa femme du jugement de cloture du compte à eulx rendu par ledit Babin de l’administration par luy faicte des biens maternels de ladite Babin par devant Mr le président et lieutenant général d’Anjou le 19 juillet dernier, révision défectueuse, obmissions, erreurs de calcul dudit compte et autres causes, par l’advis de leurs amis pour paix et amitié nourrir entre eux et éviter à procès, confessent avoir transigé et accordé  ce que s’ensuit, c’est à savoir que ledit Drouault audit nom s’est désisté et départy et par ces présentes se désiste et départit de sondit appel, ensemble de sesdites demandes de révision (f°2) déffections, obmissions et erreurs de calcul dudit compte, a renoncé et renonce à n’y faire par après aucune demande ni recherche contre ledit Babin ses hoirs et ayant cause, ains en tant que besoing est ou seroit l’a quitté et quitte de ce qu’il estoit prévu par son contrat de mariage de la réception par luy faite des biens de ladite Claude Babin, remplacement de deniers dotaux meubles … intérests et acquits faits pendant la communauté de ladite defunte Chasteau, fruits et jouissances d’iceux, le subroge en ses droits actions et hypothecques sur lesdits acquests, et généralement le quitte de toutes autres demandes et prétentions concernant ladite gestion jusques au jour de la closture dudit compte, moyennant la somme de 740 livres à quoy les parties en ont accordé et composé que par la closture dudit compte lesdits Drouault et femme fussent reliquataires de 793 livres 15 sols 5 deniers, sur laquelle somme de 740 livres demeurent desduits les 550 livres que ledit Babin auroit payées auxdits Drouault et femme en conséquence de leur (f°3) contrat de mariage passé par Leroy notaire sous la cour de la baronnie de Bescon le 12 août 1626 suivant l’autre contrat passé par Joubert notaire de Candé le (blanc) cy attaché par une part, et 140 livres par autre qu’il luy doibvent par obligation passée le 31 mars 1629 qui demeure nulle et que ledit Babin promet lui rendre toutefois et quante, et les 50 livres restant iceluy Babin les luy a présentement payées qu’il a receues en notre présence en pièces de 16 sols et autres monnaies bonnes et courantes suivant l’édit, de sorte qu’il se contente de toute ladite somme de 740 livres ; et outre en faveur des présentes ledit Drouault esdits noms demeure quite vers ledit Babin des habits nuptiaux par luy fournis à sadite fille, frais et despenses par luy faites à l’occasion de ses nopces, comme aussi ledit Babin renonce à leur demander aucune chose sur surplus du reliquat dudit compte ; et au surplus au moyen des présentes ledit contrat de mariage cy-dessus demeure (f°4) bien et duement exécuté et sans effet et les parties hors de cours et procès, sans autres despens dommages et intérests ; ce qu’ils ont stipullé accepté promis etc obligent etc biens etc dont etc fait à notre tablier présents Me Louis Julliot et Hélye Rattier clercs audit Angers tesmoings » –

«  Le 4 janvier 1631 avant midy, devant nous Louis Drouault notaire sous la cour de la chastellenie de la Roche d’Iré fut présente personnellement establie et soumise honneste femme Claude Babin femme de sire Pierre Drouault marchand et de luy à ce présent autorisée par devant nous quant à ce, demeurant au bourg de Loiré, ladite Babin fille de Me François Babin et defunte Claude Chasteau sa première femme, laquelle a volontairement confessé avoir créé et constitué ledit Drouault son mary son procureur avec pouvoir de, pour et au nom de ladite constituante, se désister de l’appel par eux cy devant interjeté du jugement de la gestion des biens maternels d’icelle constituante par ledit Babin comme son père et tuteur par devant monsieur le président et lieutenant général d’Anjou Angers le 19 juillet dernier et à iceluy appel renoncer et s’en désister si besoin est transiger et accorder avec ledit Babin tant sur ledit appel que examen et closture d’iceluy compte par devant notaire et tesmoings, et par iceluy accord ladite constituante ensemble ledit Drouault son mary procureur seront et demeureront quittes vers ledit Babin de la somme de 1693 livres 4 sols 6 deniers qu’ils luy doibvent pour leur part de reliquat dudit compte, au moyen de quoy (f°2) et de la somme de 150 livres que ledit Babin leur a payé en exécution de leur contrat de mariage et de la somme de 190 livres qu’il leur paiera sur ce déduit la somme de 140 livres qu’ils luy doibvent par obligation passé par Coueffé notaire royal à Angers le 31 mars 1629, ledit Babin sera et demeurera pour elle et sondit mary quitte de la descharge de tout ce qu’elle pourroit contre luy prétendre et demander tant pour défection obmission et erreur de calcul dudit compte que pour tous meubles deniers dotaux et autres acquets portés à cause de la communauté de luy et de ladite défunte Chasteau leur mère, et toutes autres demandes recherches et prétentions quelconques qu’elle est sondit mary leurs hoirs et ayant cause pourroient prétendre contre ledit Babin aussy ses hoirs et ayant cause pour et à cause de la succession de ladite defunte Chasteau, à quoy sera par ladite transaction par ledit Drouault esdits noms renoncé comme dès à présent par la présente ladite Babin constituante avec l’autorité de sondit mary a renoncé et renonce pour et au profit dudit Babin ses hoirs et ayant cause ; et demeurera au moyen de ladite transaction le contrat de mariage d’iceluy Drouault et de ladite Babin sa femme pour bien et duement exécuté et sortira son effet et eulx et ledit Babin hors de cour et de tout procès, sans aucuns despends dommages et intérests de part et d’autre ; et au surplus faire par ledit procureur (f°3) ce qu’il appartiendra à l’effet de ladite transaction et même recepvoir dudit Babin la somme de 50 livres restant à payer desdites 190 livres dont il baillera acquit que ladite constituante a eu dès à présent pour agréable, ensemble tout ce qui sera par sondit procureur fait et négocié en conséquence des présentes, promettant le rattifier toutefois et quante si besoin est, et généralement etc promettant etc dommage etc fait et passé au bourg de Loiré maison de la Trinité en présence de Me Mathieu Rouvrays notaire de nostre dicte cour, et Charles Adam marchand tanneur demeurant audit Loiré tesmoings – ladite Babin a dit ne savoir signer »

Etienne Borré, notaire à Rochefort-sur-Loire, baille à moitié une vigne, 1602

table des actes sur les BORRÉ

  –  J’ai mis beaucoup d’actes notariés concernant un/une « BORRÉ » et vous pouvez tous les trouver facilement grâce à l’indexation qui figure sous l’article précédée du signe # en cliquant alors sur le terme BORRÉ –   

introduction

Je descends des Borré de Rochefort-sur-Loire par mes Gentot. Je viens de m’apercevoir que j’avais toujours 2 hypothèses de filiation de Charles Borré, et je vais tenter de refaire encore une fois ce travail de recherche, en vain sans doute, mais je vais mieux construire ces 2 hypothèses, plus clairement que je l’avais exposé à ce jour. En effet, il a existé un Etienne Borré notaire à Rochefort avant mon Charles Borré notaire à Rochefort, sachant qu’on trouve aussi un autre notaire nommé Le Teule, dont quelques actes  nous sont parvenus aux Archives, et je vais tenter de tout y revoir dans ces notaires.
Dans l’acte qui suit, Etienne Borré, notaire à Rochefort, baille à moitié une vigne et l’acte est passé chez son confrère Le Teule notaire à Rochefort. Avant de prendre ce bail, le preneur a visité les lieux, ce qui est précisé, et je pense que nous visitons encore avant d’acheter ou louer pour bien connaître les lieux, sauf à faire trop confiance à l’intermédiaire.

Ma retranscription de l’acte

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série E4303

Le 21 octobre 1602 après midy, en la cour de Rochefort sur Loire en droit (Le Teule notaire à Rochefort) personnelllement establis chacun d’honorable homme Me Estienne Borré notaire demeurant au bourg de Rochefort bailleur d’une part, et Pierre Roullier vigneron demeurant audit Rochefort d’autre, soubzmectant aux leurs hoirs etc confessent etc avoyr se jourdhuy faict et par ces présentes font entre eux le marché de bail et prinse à labourer à moictié de fruits qui s’ensuit, c’est à savoir que ledit Borré a baillé et baille par ces présentes à cultiver et labourer des 4 faczons ordinaires … en saison convenable à moictié de fruits et non autrement ung quartier de vigne ou environ sis en Goultier Esnault joignant d’un cousté la vigne des hoirs Pierre Michel d’autre la vigne du sieur Gallichon abouté d’un bout la vigne de Pierre Richard d’autre bout la vigne desdits hoirs feu Michel ainsi que ledit quartier se poursuit et comporte et que ledit preneur a dit bien cognoistre pour l’avoyr veu et visité et ce pour le temps de 3 ans 3 cueillettes entières et parfaites sans interval de temps commanczant au (f°2) jour et feste de Thoussaints prochainement venant et finissant à pareil jour lesdits 3 années finyes et révollues, à la charge dudit Roullier de fayre et laboureur ledit quartier de vigne de ses 4 faczons ordinaires en saison convenable scavoyr de chausser tailler bescher … partager entre lesdites partyes au courti la moisson de vendange en ladite vigne les fruits moitié par moitié, payer par moitié le doit de dixmes par chacuns ans à la charge dudit preneur de planter par chacuns ans 100 provins ou plus grand nombre s’il se trouve la commodité, lesquels il hottera ? bien et deument et pour se faire prendra ledit preneur de la terre au bout de ladite vigne dont les partyes sont demeurées d’accord et à tout ce que dessus et à se faire et acomplir obligent lesdites partyes respectivement etc biens etc renonczant etc foy jugement et condemnation etc fait audit Rochefort présents Jehan Desbarres marchand thonnellier et Louys Cerguet demeurant au bourg dudit Rochefort tesmoings

Baillée à rente et condition de réméré d’une maison à Chalonnes en 1519

Introduction

Cette vente est une baillée à rente, forme de vente qui aujourd’hui n’existe plus. J’en ai mis beaucoup sur ce blog, et j’avoue que je suis toujours heureuse d’avoir appris par mon travail dans les actes notariés que cette forme de vente totalement incroyable pouvait exister. En effet, si j’ai bien compris l’histoire de la Révolution, on a supprimé ces rentes, donc ceux qui étaient réellement en droit de les attendre ont été spoliés, et ils n’étaient pas toujours des riches, mais ce qu’on appelle de nous jours des classes moyennes.
Outre la baillée à rente, il y a une clause de réméré, condition de vente aujourd’hui disparue et qui nous surprend toujours.
Enfin, l’acquéreur demeure à La Varenne, or, tous les matins lorsque je me lève et ouvre mes volets, je vois La Varenne, car je demeure au dernier étage de la dernière tour face au Maine-et-Loire, sur les bords de la Loire, à Saint-Sébastien, et le coteau de La Varenne est devant moi, comme un petit bout de mon Anjou si cher à mon coeur.

Ma retranscription de l’acte

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121

Le 22 décembre 1519 (Huot notaire Angers) En notre cour à Angers personnellement establiz honnorable homme et saige maistre René de Montortier licencié en loix sieur de Sorrigné au nom et comme stipulant pour Jehan Marguerite et Jacquine les Barraulx enfans mineurs d’ans de feuz Franczois Barrault et de Clémence Turquart leurs père et mère ladite Clemence à présent femme dudit maistre René de Montortier d’une part, et Franczois Agoulon demourant en la paroisse de la Varenne près Chasteauceaux ainsi qu’il dit d’autre part, soubzmectant lesdites parties scavoir ledit de Montortier les biens et choses desdits mineurs présents et avenir et ledit Agoulon soy ses frère confessent avoir aujourd’huy fait les marchés pactions et conventions de baillé à rente tels et en la manière qui s’ensuit, c’est à savoir que ledit de Montortier stipullant susdit a baillé et baille à rente annuelle et perpétuelle audit Agoulon qui a prins et accepté dudit de Montortier stipullant susdits à ladite rente annuelle et perpétuelle les choses héritaux qui s’ensuivent c’est à savoir une maison et appartenances sise en la ville de Challonne avec 3 quartiers de vigne ou environ sis près ledit lieu de Challonne au lieu appellé les Layonnays joignant ladite maison et appartenances d’icelle d’un cousté à la grant Rue de Challonne tendant de l’église (f°2) de Notre Dame au port Saint Vincent et d’autre cousté une ruette tendant du ponteau en gloire Belouet ? d’un bout aux jardrins des héritiers de feu missire Pierre Delarue et d’autre bout au jardrin de la femme Jehan Mabon le jeune paravant femme de feu Macé Boureau et lesdites vignes joignant d’un cousté et aboutant d’un bout aux plantes missire Maurice Gontard prêtre et d’autre cousté aux vignes des Bourissaux et d’autre bout à la vigne de René Rambert, es fiefs des seigneurs où lesdites choses sont tenues et subjectes et aux debvoirs anciens et acoustumés ; à avoir tenir user et exploiter lesdites choses ainsi baillées à rente comme dit est par ledit preneur ses hoirs etc et est faite ceste présente baillée à rente pour en rendre et paier par chacun an par ledit preneur ses hoirs etc auxdits mineurs à leurs hoirs etc la somme de 110 sols tournois de rente paiables par chacun an à 2 termes savoir est aux jours et festes de Pasques et Toussaints moitié par moitié, le premier paiement commençant à la feste de Pasques prochainement venant, et à la charge de paier en oultre servir et continuer par chacuns ans audit de Montortier à cause de Clémence Turquart son espouse le nombre de 2 septiers de blé seigle mesure de Challonne (f°3) paiables au jour et feste de la Notre Dame mi aoust, et 22 sols 6 deniers tournois de rente aussi paiables par chacun an aux termes de St Michel et Pasques moitié par moitié à maistre Pierre Turquart licencié en loix et paier en oultre autres charges si aucunes estoient deues ; o grâce et faculté donnée par iceluy de Montortier stipullant susdit audit Agoulon preneur de rescourcer rémérer et admortir icelle rente de la feste de Toussaints prochainement venant jusques à 6 ans lors prochains après ensuivant, en reffondant et paiant par iceluy Agoulon audit de Montortier stipullant susdit la somme de 110 livres tournois avecques les arréraiges d’icelles rentes et autres cousts et mises et à deux paiements par moitié seullement, o telle condition que touteffois et non autrement que ledit Agoulon ne aians sa cause ne pourra vendre ne alliéner ne autrement engager lesdites choses héritaulx ne sur icelles créeer autres rentes ne constituer sans le congé et licence dudit de Montortier en la qualité que dessusdite quoy que ce soit qu’il n’en fist et soit le preneur refusant ; à laquelle baillée et prinse à rente et tout ce que dessus est dit tenir et acomplir d’une part et d’autre et icelles choses ainsi baillées à rente garantir (f°4) au moyen de la judication du droit qui en a esté faite audit de Montortier es noms que dessusdits et aux dommaiges l’un de l’autre obligent lesdites parties l’une vers l’autre et ledit de Montortier les biens et choses desdits mineurs présents et avenir et ledit Agoulon soy ses hoirs etc à prendre vendre etc renonçant etc foy jugement et condemnaiton etc présents ad ce missire Jehan Joret prêtre demeurant à Angers et René Rousseau demeurant en la paroisse de St Léger des Boys tesmoings, fait à Angers en la maison dudit de Montortier les jour et an susdits