Catherine Ganches épouse de Pierre Leveau encaisse une rente créée par sa mère Anne Fleury : Angers 1611

Anne Fleury est soeur de mon ancêtre Rose Fleury, dont j’avais déjà les parents. Son époux, Jacques Ganches, était apothicaire à Angers, mais ici, j’apprends un nouvel apothicaire que je n’avais pas encore mis dans mon tableau des apothicaires, aussi je m’empresse de compléter mon tableau en l’y insérant. Il s’agit de Jean Deniau qui est ici caution vendeur.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E8 1-90 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le vendredi 23 décembre 1611 avant midy, par devant nous René Serezin notaire royal à Angers furent présents et personnellement establys damoiselle Catherine Chappelain veufve de deffunt Mainfray Levesque vivant escuyer sieur de la Sansonnière demeurant en la maison seigneuriale du Roussays paroisse de Feneu et honorable homme Jehan Deniau sieur de la Mortonnière Me apothicaire en ceste ville et y demeurant paroisse saint Pierre, lesquels soubzmis soubz ladite cour eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division ont recogneu et confessé avoir ce jourd’hui vendu créé et constitué et par ces présentes vendent créent et constituent perpétuellement à honnorable femme Anne Fleury veuve de deffunt Jacques Ganches vivant Me apothicaire Angers y demeurant paroisse ste Croix, à ce présentes stipulante et acceptante et laquelle a achapté et achapte pour elle ses hoirs etc la somme de 12 livres 10 sols tournois d’annuelle et perpétuelle rente rendrable et paiable et laquelle lesdits vendeurs et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division ont promis rendre paier servir et continuer à ladite achapteresse en cestedite ville en sa maison franche et quite par chacun an au 23 décembre le premier paiement commenczant le 23 décembre prochain et à continuer etc ; laquelle rente de 12 livres 10 sols lesdits vendeurs ont assise et assignée et par ces présentes assignent et assient sur tous et chacuns leurs biens meubles et immeubles présents et advenir et de chacun d’eulx sollidairement et sur chacune pièce seulle spéciallement sans que la généralité et la spécialité puissent déroger nuire en préjudicier l’une à l’autre en aulcune manière que ce soit avecq puissance à ladite achapteresse d’en demander et faire faire particulière et spéciale assiette en tel lieu qu’il luy plaira et touttefois et quantes que bon luy semblera suivant la coustume promettans lesdits vendeurs sollidairement garentit de tous troubles les choses sur lesquelles ladite assiette sera faicte et les descharger de tous autres hypothèques et empeschements quelconques ; la présente vendition création et constitution de ladite rente faicte pour le prix et somme 200 livres tournois paiée baillée manuellement comptant par ladite achapteresse auxdits vendeurs qui icelle somme ont eue prise et receue en présence et à veue de nous en espèces de pièces de 16 sols et autre monnoye au poids et prix de l’ordonnance, dont ils se sont tenuz comptants et en ont quitté et quittent ladite achapteresse : à laquelle vendition, création et constitution de ladite rente tenir etc et paier etc et aux dommages etc obligent lesdits vendeurs eulx chacun d’eux seul et pour le tout sans division etc renonczant etc et par especial aux bénéfices de division de discussion et d’ordre de priorité et postériorité foy jugement et condemnation etc faict et passé audit Angers maison de nous notaire présents Me Fleury Richeu et Etienne Mestivier demeurant Angers tesmoings – En marge : Cette rente a esté amortye par messire René Leclerc chevalier sieur de Saultray … Pierre Leveau sieur du Préneuf mary de Catherine Ganches fille et héritière en partie de ladite deffunte Fleury … par devant Deille notaire royal en ceste ville le 12 janvier 1622 »

2 réponses sur “Catherine Ganches épouse de Pierre Leveau encaisse une rente créée par sa mère Anne Fleury : Angers 1611

  1. Bonjour madame,

    Tout d’abord, félicitations pour votre extraordinaire travail de recherche, de dépouillement et de transcription, votre site est passionnant et riche.

    Je rédige actuellement un livre portant sur ma famille, les « Levesque » originaires de Saint-Mars-d’Égrenne, dans le sud-ouest de l’Orne. Mes recherches m’ont notamment amené à découvrir l’existence d’un Mainfray Levesque, écuyer, Sieur de la Cousinière, époux de Catherine Chapelain, demeurant à Feneu dans le Maine-et-Loire. Une de ses parentes, sa fille ou sa soeur, prénommée Marie, avait épousé en 1593 Louis Coignard, Sieur de la Haye, originaire de Domfront. C’est en furetant çà et là dans les archives de cette partie de l’Orne que j’ai découvert son existence.
    C’est ainsi parmi vos publications que je me suis aperçu que vous aviez aimablement transcrit deux actes où nous voyons ce personnage cité, qui m’ont grandement intéressé.

    Je vous contactais ainsi dans l’espoir d’obtenir votre permission de récupérer certains extraits (pas en intégralité) des actes en question, afin de les insérer dans mon étude.

    Cette même étude est réservée uniquement à ma famille ou à de proches cousins, et ne sera pas commercialisée. Je vous mentionnerai bien sûr comme source de ces deux actes.

    Je comprendrais tout-à-fait que vous ne vouliez pas permettre la reproduction de ces pièces historiques, dont la transcription – que je devine difficile – est le fruit de votre travail, et ce ne serait aucunement grave.

    En vous assurant par avance de toute ma gratitude pour ce que vous pourrez faire pour moi, je vous prie d’agréer, madame, l’expression de mes sentiments les meilleurs.

    1. Bonjour
      Je n’ai pas compris ce que Mainfray Levesque était pour vous ? Est-ce un ancêtre ? Et si oui, comment ?
      Odile

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