Contrat de mariage de Jacques Trigory et Anne Chauvière, Chazé-sur-Argos 1625

Je descends d’une famille Trigory et d’une famille Bellanger, mais mes familles n’ont rien à voir, du moins pour le moment, avec ceux qui suivent. Mais j’ai pris l’habitude dans mes documents de famille, de mettres les « non liés pour l’instant » car parfois ils peuvent apporter des éléments.
Ici, les futurs époux ne sont pas riches car le montant de la dot est minime, malgré le métier de forgeur de l’époux, mais je suis toujours émue devant ces contrats de mariage qui préservaient tant les droits de la femme, alors que de nos jours un grand nombre de femmes semblent avoir oubliés les droits et vivent en « famille monoparentale » dans la pauvreté, abandonnée des hommes qui ont fait les enfants…

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E95  notaire de Candé : Ma retranscription est fidèle et l’orthographe du notaire aussi, et il écrit même « au quas » pour « au cas » etc…


Le 18 septembre 1625 après midy dudit jour, par davant nous Claude Caterlinaye notaire de la baronnye de Candé soubzsigné ont compareu savoir honneste homme Jacques Trigory forgeur demeurant au villaige du Saulle paroisse de Chazé sur Ergos et honneste fille Anne Chauvière fille de honnestes personnes Mathurin Chauvière et deffuncte Anne Bellanger ses père et mère, lesquels deument soubzmis et obligés soubz ladicte court se sont lesdits Trigory et Chauvière promis mariage en présence et du consentement dudit Mathurin Chauvière et audit nom d’honorable homme Pierre Jahan mary de Mathurine Bellanger, Pierre et Jacques les Bellanger ses oncles du costé maternel de ladite Anne Chauvière, et de s’espouser en face de nostre mère Ste église apostolicque et romaine tout empeschement légitime cessant, toutes fois et quantes que l’ung en sera par l’autre sommé et requis, laquelle Anne Chauvière ledit Trigory prendra avecques tous et chacuns ses droits successifs comme héritière de ladite Anne Bellanger sa mère, en faveur duquel mariage ledit futur espoux a promis à ladite future espouse la somme de 120 livres en quas que mort advenant avant (f°2) communaulté acquise ou quas qu’ils n’aient enfant procédé de leur cher et luy a assigné en oultre douère sur tous et chacuns ses biens suivant la coustume d’Anjou, laquelle Chauvière future espouse ledit futur espoux luy donnera ses abis de nopces parce que ledit Mathurin Chauvière père a promis et s’oblige délivrer ax futurs espoux dans 6 mois la somme de 60 livres tant en deniers que meubles et en quas de décès, et ladite future espouse sans hoirs ledit futur espoux en ce quas rapportera à ses héritiers ladite somme de 60 livres, auquel contrat et obligation et ce que est dit tenir s’obligent lesdites partyes leurs biens etc renonsant etc foy jugement et condampnation etc fait et paccé audit Candé messon (pour « maison ») de Pierre Bellanger audit Candé es présance de honneste homme Jea Buffé et honneste homme Jean Gilberge demeurant audit Candé tesmoings, lesdits futurs espoux déclarent ne savoir signer

Michel Gohier et Jacquine Jahanne amortissent une obligation : La Cornuaille 1677

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E95 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 25 juin 1677, par devant nous Jean Brossais notaire royal en la maréchaussée d’Anjou résidant à Candé a esté présente establys et duement soumise sous ladite cour honneste femme Mathurine Bellanger veufve h.h. Pierre Jahan demeurant en cette ville, laquelle a recognu avoir reçu d’honneste personne Michel Gohier marchand et Jacquine Jahanne sa femme de luy deuement autorisée, demeurant au lieu de la Brottière paroisse de la Cornuaille à ce présent establi et deuement soubzmis soubz ladite cour la somme de 71 livres pour extinction et admortissement de la somme de 72 sols de rente hypothéquaire qu’ils luy auroient créée par contrat de constitution raporté par feu Me René Brossart vivant notaire de cette cour le 20 février 1669, de laquelle dite somme de 71 livres ladite Bellanger a quitté lesdits Gohier et femme ensemble d’une année de ladite rente escheue le 20 février dernier et de ce qui a couru d’icelle jusques à ce jour, et au moien de ce demeure ladite rente bien et deuement admortie et entre les mains desquels Gohier et femme ladite Bellanger a mis la grosse dudit contrat ainsi qu’ils l’ont recognu, ce qui a esté accepté par lesdites parties, qui à ce que dessus se sont respectivement obligés soubz l’obligation de leurs biens à prendre vendre faute de ce faire, les avons jugés et condemnés par le jugement et condemnation de ladite cour, fait et passé audit Candé maison de ladite Bellanger à ce présents honnorable homme Jan ? Bellanger marchand et Me Georges Gendron sergent royal demeurant audit Candé témoings »

Jacques Lemesle, curateur de Jacques Marion, reçoit l’amortissement d’une obligation, Gené 1698

Gené, parce que Etienne Bellanger, le débiteur, demeure à Gené. En fait, il a hérité de cette dette passive pour luy et elle a une particularité c’est d’avoir des intérêts de 113 sols pour 113 livres.
Selon mon hypothèse, Jacques Marion, qui est fils unique et orphelin, est un petit fils de Mathurine Verger, donc le fils d’un cousin germain de Jacques Lemesle.
Je vous mets prochainement le compte de curatelle, qui en apprendra plus, mais il est volumineux et je n’en ai tappé que les 2 tiers à ce jour ! Par contre, il est passionnant, car il donne tous les détails des frais faits pour l’éducation de Jacques Marion.

colleciton particulière, reproduction interdite
colleciton particulière, reproduction interdite

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E12 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 28 octobre 1698 avant midy, par devant nous Pierre Bodere notaire royal résidant à Montreuil sur Myenne, fut présent estably soubzmis honneste homme Jacques Lemesle marchand de fil demeurant au lieu de Haute Folie paroisse dudit Montreuil, curateur à personne et biens de Jacques Marion marchand tissier demeurant au Lion d’Angers, lequel a reconnu et confessé avoir présentement au vue de nous eu et receu de Jean Bellanger fils et héritier en partie de Thomas Estienne Bellanger et d’ügesne Rousseau aussi à ce présent stipulant et acceptant demeurant paroisse de Gené la somme de 113 livres, laquelle somme est pour l’extinciton et amortissement de la somme de 113 livres de principal due par ledit Bellanger audit Marion mineur comme subrogé ès droit de Mathurin Thibault et Renée Bouvet sa femme fille et héritière en partie de feu Jean Bouvet et Mathurine Bellanger comme appert et pour les causes des actes par nous passés, de laquelle somme de 113 livres cy dessus ledit Lemesle audit nom se contente et en quitte ledit Bellanger et tous autres sans aucune recherche, au moyen de quoy demeure ladite rente de 113 sols deument esteinte et amortie pour et au profit dudit Bellanger ses hoirs héritiers et ayant cause, et cet acte faisant foy de la créance d’icelle demeure nulle et sans effet
fut à ce présent estably soubzmis ledit Marion lequel a reconnu et confessé avoir aussi présentement et au vue de nous eu et receu dudit Jean Bellanger la somme de 113 sols quelle somme est pour une année de la rente et intérests e ladite somme de 113 livres de principal laquelle somme fait le juste et parfait paiement de tous les arrérages de ladite somme de 113 livres de tout le temps passé jusques à ce jour, desquelles somme principale et intérests iceux Lemesle et Marion chacun en droit soy se sont bien et duement contentés quitté et quittent ledit Bellanger et ous autres
auquel acquit et amortissement et ce que dit est tenir etc obligent etc renonçant etc dont etc
fait et passé au Lion d’Angers en présence de Me Pierre Piron sergent royal et h. h. François Vienne marchand thanneur demeurant audit Lion tesmoings
ledit Jean Bellanger a dit ne scavoir signer

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Contrat de mariage de Gilles Barberel et Michelle Bellanger : La Sauvagère (Orne) 1679

Je ne descends ni des Barberel, ni des Bessirard ni des Bellanger de l’Orne, mais j’ai beaucoup d’ancêtres à La Sauvagère et je m’étais intéressée aux Barberel qui ont des descendants en Nouvelle Zélande, de langue anglaise.
Ici le milieu est un peu plus aisé car les autres ont généralement une seule vache etc…
Mais surtout cet acte révolutionne la généalogie connue de moi, car les registres paroissiaux de la Sauvagère ne commençant que plus tard, il était difficile à travers quelques actes notariés de s’y retrouver, et j’avais dû faire une erreur, car j’avais une Françoise Barré, or elle est bien ici dite Françoise Bessirard.
Merci de me faire signe de vos lumières si vous en avez.

Voir ma page et mes relevés de La Sauvagère

Acte des Archives Départementales de l’Orne 4E174/19 Briouze (Orne, France) – Retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

« Du 14 mars 1679 après midy, pour parvenir au mariage qui au plaisir de Dieu sera fait parfait et accomply en face de notre mère sainte église catholique apostolique romaine les solemnités d’icelle deubment observées par entre Gilles Barberel fils de feu Jean Barberel et de Françoise Bessirard ses père et mère d’une part, et de honneste fille Michelle Bellenger fille de Jacques Bellenger et defunte Marie Grandin aussi ses père et mère, tous de la paroisse de La Sauvagère d’autre part, lesquels futurs présents se sont donné la foy de mariage l’un l’autre sont promis s’espouser à la première réquisition ou semonce qui en sera faite de l’un ou de l’autre desdites parties et ce en la présence et du consentement de leurs parents et amis cy après nommés, à quoy a esté présent ledit Jacques Bellenger père de ladite fille future, lequel en faveur du présent a promis donner et payer auxdits futurs pout toute telle part et portion que ladite fille auroit pu espérer de succession de ses dits père et mère la somme de 400 livres tz en don pécunier, 2 vaches pleines ou leurs veaux après elle, avec une génisse venant à 2 ans, 6 bestes bergerie pleines ou leurs agneaux après elles, une douzaine et demie de chaque sorte d elinge, un lit fourni de couette, traversier, oreillers, couverture, courtine et pendants de lit, ladite couverture sera une catalogne, 2 coffres de chêne l’un grand et l’autre moyen fer-mants à clef bons et suffisants, un pot, une pinte, une chopine, une salière, 6 plats moyens, 6 escuelles, 6 assiettes, le tout d’estain, et un habit nuptial propre pour espouser à l’usage de ladite fille, à payer ladite somme de 400 livres par termes scavoir au jour ou veille des espousailles la somme de 50 livres et dudit jour des espousailles en un an pareille somme de 50 livres et ainsi d’an en an pareille somme de 50 livres, jusques au parfait paiement de ladite somme de 400 livres ; et à livrer ledit trousseau la veille des espousailles avec un manteau de drap de couleur qui sera aussi livres audit jour ; du nombre de laquelle somme principale il en sera remplacé en fonds réputé au nom cotte et ligne de ladite future suivant la coutume de Normandie et cas qu’il n’y ait hoirs issus de leur mariage et que ledit futur allast de vie à trépas auparavant sadite future, il consent qu’elle ait remporte tous les meubles qu’elle pouvait avoir et aussi en cas pareil si ladite fille décède auparavant ledit futur il aura aussi ses meubles ; et a ledit futur dès à présent gagé douaire à ladite future sur le plus clair … aparaissant de tous ses biens dès à présent comme dèslors et dès lors comme dès à présent et ainsi sont demeurés ; et à ce faire obligent respectivement leurs biens etc présents Marin Barberel prêtre frère dudit futur, Me Guillaume Marguerit et Thomas Dunel prêtre, Jacques et Sébastien Barberel frères dudit futur, (illisible) Bessirard et Jacques Letourneur sieur de La Passaizière Me chirurgien, André René Bellenger frères tous parents et amis des futurs tant du costé paternel que maternel »

    et encore plus loin dans la liasse, on trouve :

Du 14 mars 1679 furent présents Jacques (s), André (s), René (s) et Jean (s) Bellanger, frères, fils et héritiers de feu Philippe (curieusement écrit, mais que l’on sait par plusieurs autres actes être Philippe) Bellanger leur père, de la paroisse de la Sauvagère lesquels solidairement, un et chacun d’eux seul et pour le tout sans aucune division, ont ce jourd’hui volontairement vendu quitté délaissé afin d’héritage promettant garantir à toujours mais, à Jacques (m), Sébastien (s) et Gilles (s) Barberel, frères, de la dite paroisse, présents et acceptant, c’est à savoir une pièce de terre labourable, comme elle se contient, avec les haies bois fossés nommée le clos Vallier qui jouxte d’un côté lesdits acquéreurs, d’autre côté et des deux bouts le chemin dudit village, la dite pièce sise et située au tieneu du village de l’être Bernier, dans la dite paroisse de la Sauvagère, dans la tenue de la sieurie de la Coulonche, subjette en sa part et portion des rentes sieurialles en laquel ladite pièce est obligée … Fut la dite vente faite par le prix et somme de 200 livres en principal achapt, franc et quitte, allant es mains desdits vendeurs et à eux présentement payée par lesdits acquéreurs en louis d’argent et autre monnoye de présent ayant cours suivant l’édit du roy, dont lesdits vendeurs furent comptents et bien payés, et au vin du présent marché 60 sols aussi payés ou dispend dont du tout ils furent comptents et demeurés d’accord devant nous susdit notaire, et à ce tenir obligent biens etc, présents Nicolas (s) et Noël (s) Duvel, de la Sauvagère. »

Michel Bellanger, de Château-Gontier, venu à Argentré bailler une terre : 1671

C’est le monde à l’envers, car généralement, c’est le preneur qui se déplace, donc Jupin aurait dû se rendre à Château-Gontier, et l’acte aurait été passé à Château-Gontier et non à Argentré.
Ce Michel Bellanger me dit quelque chose, mais je ne sais qui.

Acte des Archives Départementales de Mayenne 3E2/15 – Voici sa retranscription (ma propriété intellectuelle) :

Le 13 juin 1671 avant midy devant nous Nicolas Lebrasseur notaire tabelion royal demeurant au bourg d’Argentré ont été personnellement estably chacuns d’honnestes personnes Michel Bellanger demeurant à Château-Gontier paroisse st Remy d’une part, Julien Jupin marchand meunier demeurantau moulin de Monbesnard paroisse d’Argentré d’autre part, lesquelles parties soubmettant confessent avoir fait et font par entre elles le marché bail à ferme tel qui ensuit, c’est à savoir sur ledit Bellanger a baillé et comme de fait baille à tiltre de ferme d’argent et non autrement, promet et s’oblige garantir audit Jupin, lequel a pris pour luy se femme ses hoirs etc scavoir est un petit clousseau de terre sis et situé proche ledit lieu de Monbesnard tout en ce qu’il se poursuit et comporte et qu’il appartient audit Bellanger bailleur sans aucune réservation quelconque, à la charge par ledit jupin preneur de bailler et payer tous les ans es mains dudit bailleur la somme de 30 sols tous les ans es mains dudit bailleur, d’an en an, et est ce présent bail qui durera pour le temps et espace de 3 années consécutives les unes après les autres, qui commenceront du jour et feste de Me st Jean Baptiste prochaine venant et finissant à pareil jour lesdites 3 années révolues et finies ; à la charge que ledit preneur d’en jouir d’iceluy clousseau de terre comme un bon père de famille sans mettre ni abattre aucun bois par pied ne par branche s’il n’est taillable en âge compétant pour ce faire et faisant les haies et fossés bien et duement comme il appartient, le tenir et l’entretenir de bonne et suffisante closture, le rendant de pareil estat à la fuin du bail ; ce que lesdites parties l’on ainsi voulu stipulé et accepté tant d’une part que d’autre et en sont demeurées d’accord comme tout ce que dessus est dit à un et d’accord, dont les avons jugés de leur consentement ; fait audit Argentré présents François et René les Meguien père et fils maréchaulx tous deux paroissiens dudit Argentré tesmoings lesquels et ledit bailleur et preneur ont signé

Les proches parents de Jean Goussé et Guillemine Bellanger : Saint-Poix (53) 1646

DEPUIS QUELQUES JOURS JE REPORTE LES BILLETS QUI ETAIENT SOUS DOTCLEAR (mon ancien logiciel de blog avant 2008) SOUS WORDPRESS mais il n’a pas été possible de mettre en tant que commentaires les anciens commentaires de l’ancien système

DEMAIN, VOUS AUREZ LES DERNIERS REPORTS

PUIS PLUS RIEN

JUSQU’A CE QUE JE SOIS PARVENUE A FAIRE LA MIGRATION DE MON WORDPRESS
SOUS PHP 5.6 MINI

MERCI DE PRIER POUR QUE TOUT SE PASSE BIEN
CAR JE NE SUIS PAS INFORMATICIENNE
ET JE N’AI PAS LE MOINDRE CENTIME POUR PAYER UN INTERVENANT

JE VOUS RAPPELLE QUE MON SITE ET MON BLOG ONT TOUJOURS ETE BENEVOLES
QUE J’AI FAIT CE QUE J’AI PU

MAIS QUE NOUS VIVONS UNE EPOQUE OU IL EST INTERDIT DE FAIRE SIMPLE
ET QUE MON BLOG TROP SIMPLE EST DESORMAIS INFORMATIQUEMENT INTERDIT

PRIEZ POUR QUE CECI NE SOIT PAS UN

ADIEU

Voici une obligation, c’est à dire la constitution d’une rente obligataire, dite rente hypothécaire perpétuelle. Or, les prêteurs, jamais fous, prennent toutes les garanties, en particulier, ils ne prêtent pas à une personne seule ou inconnue.

En l’occurence, les prêteurs sont les chanoines de St Pierre, ce qui signifie que l’un d’eux, ou le notaire d’Angers qui passe l’acte, connaît bien les emprunteurs et les sait solvables.

Les prêteurs s’entourent également de garanties par des cautions solidaires, et jamais l’emprunteur n’est seul. Vous comprenez donc que ces cautions solidaires doivent elles-mêmes tellement bien connaître le vrai emprunteur, qu’ils sont le plus souvent proches parents ou alliés, même si parfois c’est un appui extérieur, mais là géographiquement proche et connaissant bien la famille… Donc, lorsqu’on a ainsi une simple constitution de rente hypothécaire, il existe une forte probabilité pour que les noms cités soient liés entre eux quelque part.

Je descends des Goussé de Méral, et faute de pouvoir faire parler les registres paroissiaux, j’ai longuement cherché dans les notaires et trouvé depuis 25 ans quelques bribes de filiations Goussé dans des actes notariés. A ce jour, je peux reconstituer 3 familles Goussé, géographiquement proches et sans avoir de preuve d’un lien entre elles.

Je viens de trouver un nouvel élément du puzzle, certes mince, mais dans un puzzle fini n’existe que grâce à chaque petit morceau qui le constitue. Même s’il ne concerne pas la famille qui est la mienne avec filiation suivie, j’estime toujours que je fais un pas en avant en avançant un peu sur les autres familles. L’acte qui suit donne le prénom de la grand mère Bellanger, dont je ne connaissais que le nom de famille. En outre, il donne tout l’entourage, qui atteste des liens étroits entre les Hardy et les Goussé, mais ces liens ne sont pas précisés dans l’acte.

Voici ce que j’avais pu reconstituer par actes notariés à ce jour :
Jehan GOUSSÉ x ca 1600 N. BELLANGER Parente de Pierre Bellanger curé de StPoix qui marie Julien Goussé à Fontaine-Couverte en 1623

Julien GOUSSÉ x Fontaine-Couverte 18.12.1623 Renée HARDY
Voici la retranscription de l’acte (AD49-5E5) avec orthographe originale : Le 4 janvier 1647 avant midy, par devant nous Nicolas Leconte notaire royal et gardenotte à Angers, furent présents et personnellement establis et deuement soubzmis

honorable homme Me François Goussé demeurant en la paroisse de Saint Poix en Craonnais
et noble homme Me René Belet sieur de la Raimbourgère advocat au siège présidial de cette ville et sénéchal de Brissac demeurant en cette ville paroisse Saint Denis,
tant en leurs privez noms que comme procureurs de honorables personnes François Hardy sieur de la Mare, Guillemine Bellanger veufve de deffunt Jean Goussé vivant sieur de la Coquerie, Renée Hardy veufve Julien Goussé vivant sieur de la Mehodière, Guyonne Hardy veufve Marin Grignon vivant sieur de la Renardière aussi en son nom comme appert par procuration passée par René Goisbault notaire de Craon résidant audit Saint Poix le 25 décembre dernier la minute de laquelle signée F. Hardy, J. Goussé, Gendry, Dezestre, Buffebran pour présence, Goisbault, est demeurée cy attachée pour y avoir recours et auxquels constituants ils promettent et demeurent tenus faire avoir ces présentes agréables les ratifier et à l’accomplissement d’icelles solidairement obligés et en fournir ratification vallable et sollidaire au contenu des présentes dans un mois prochain à peine mesme du rachapt de la rente cy-après à quoy ils pourront esdits noms estre contraints sans forme de procès ces présentes néanmoings,
soubzmettant esdits noms à un chacun d’iceux seul et pour le tout sans division confessent avoir vendu créé et constitué par ces présentes promis et promettent garantir fournir et faire valloir tant en principal que cours d’arrérages aux vénérables chanoines et chapitre de l’églize collégial St Pierre de cette ville en la personne de nobles et discrets Me François Valtere doyen, Bonaventure Bodin, Marin Gougeon et Pierre Bucher et leurs successeurs, la somme de 16 livres 2 sols 2 deniers de rente annuelle et perpéguelle payable franchement et quittement chascuns ans par les quartiers et à la fin de chascun, dont le premier payement eschera d’huy en 3 mois prochains et à continuer, faisant assiette de ladite rente, laquelle lesdits vendeurs esdits noms ont du jourd’huy par ces présentes assise assient et assignent généralement et spécialement sur tous et chascuns leurs biens meubles et immeubles rentes et revenus présents et futurs quelconques seul et pour le tout sans que le général et spécial hypothèque en puissent préjudicier … cette présente vendition création et constitution de rente faite pour et moyennant la somme de 292 livres 11 sols 6 deniers payée et fournye présentement comptant au veu de nous notaire et des tesmoings …
fait audit Angers maison de nous notaire présents René Verdon et Urban Briand praticiens demeurans audit Angers. Signé Valtère, Gougeon, Buscher, Bodin, Blanchard, Goussé, Bellet, Verdon, Briand, Leconte

La procuration est le plus souvent attachée, et elle peut contenir une petite mention supplémentaire, aussi il est toujours intéressant de la retranscrire intégralement pour ne rien laisser passer : Le 25 janvier 1646 avant midy, davant nous René Goisbault notaire de la cour de Craon résidant au bourg de Saint Poix, furent présents et personnellement establiz et deument soumis, honorables personnes Me François Hardy sieur de la Masre, demeurant en sa maison de la Bonnaudière, paroisse de Saint Aubin de Pouancé, (cette précision ne figurait pas dans l’acte. La Bonnaudière est située tellement au nord de Saint Aubin qu’elle touche le bourg de Senonnes, lui même touchant le Maine et Loire de très près. Je savais par autre acte notarié que cette Renée Hardy était soeur de ce François Hardy Sr de la Mare, et qu’elle était aussi soeur de Guyonne Hardy épouse de Marin Grignon qui va suivre ici.) lequel a accepté et prorogé de nostre juridiction quant à ce, Guillemine Bellanger veufve de deffunt Jean Goussé vivant sieur de la Cocquerie, Renée Hardy veufve de deffunt Me Jullien Goussé vivant sieur de la Mehodière, tant en son nom que comme mère et tutrice naturelle des enfants mineurs issus dudit dudit deffunt Jullien Goussé et d’elle, Guyonne Hardy veufve de deffunt Marin Grignon vivant sieur de la Rouaudière aussi tant en son nom que comme mère et tutrice naturelle des enfants mineurs dudit deffunt Grignon et d’elle, Me François Goussé fils de ladite Renée Hardy tous lesquels demeurant audict Saint Poix tous lesquels solidairement sans division de leur personne et de biens leurs hoirs etc ont volontairement confessé avoir nommé et constitué par ces présentes ledit Me François Goussé et (blanc) leurs procureurs généraux et spéciaux pour prendre et emprunter de qui ils verront bon estre la somme de 300 livres tournois par une ou plusieurs obligations à cause de prest ou de constitution de rente les y obliger solidairement o les renonciations au bénéfice de division dit bénéfice de division discussion et ordre leurs deniers revenuz et employer partie d’iceux au paiement de la consignation que ladite Renée Hardy est tenue faire de la consignation di présidial d’Angers pour l’adjudication à elle faicte de certains héritages audit présidial d’Angers le (blanc) dernier, et le reste et surplus d’iceux deniers ledit François Goussé les recevra pour et aux fins les faire tenir et met-tre en les mains desdits constituants, bailler lettres d’indemnité à iceluy ou ceux qui s’obligeront avec et en la compagnie desdits constituants, avec promesse de les tirer et mettre hors de leurs interventions et obligation dedans tel qu’il leur plaira et généralement promettant mesme ratiffier le contrat ou obligation toute fois et quantes que besoing requi sera, ce que ledites parties ont ainsy voulu consenty stipulé et accepté par ces présentes, et généra-lement etc.. fait et passé audit Saint Poix maison de nous notaire en présence de Me Gabriel Gendry prêtre demeurant au bourg de Méral et Me René Dezestre aussy prêtre demeurant audit Méral tesmoins à ce requis et appelez, lesquelles Bellanger et Renée et Guyonne Hardy ont dict et déclaré ne savoir signer enquizes.

Donc voici l’analyse de cette obligation :

Renée Hardy est la personne interessée par cette obligation, pour payer un héritage qui lui a été adjugé par le présidial d’Angers
son fils François Goussé va aller à Angers pour sa mère et a la procuration à cet effet de tous
son frère François Hardy Sr de la Mare, et sa soeur Guyonne Hardy veuve de Marin Grignon s’obligent avec elle
sa belle-mère, Guillemine Bellanger, s’oblige avec elle. C’est une info supplémentaire, car je n’avais pas le prénom de cette Bellanger, en outre, il est à remarquer qu’elle ne doit pas être très jeune, car c’est son petit fils, François Goussé, qui va aller à Angers et reçoit procuration de tous, ce qui signifie qu’il a plus de 25 ans, âge de la majorité, et que Guillemine Bellanger a donc au moins 65 ans si ce n’est plus…
elle a des enfants mineurs, outre François Goussé, qui lui est majeur. Sa soeur Guyonne veuve Grignon a également des enfants mineurs vivants.
quant à Bellet, le caution déniché sans doute par le notaire d’Angers, ne me demandez pas d’où il sort, je n’en ai aucune idée… en tout cas, il doit suffisamment les connaître pour accepter de prendre la place du caution, car malgré la contre-lettre, cela peut toujours tourner mal…

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