Michel Gault sieur de la Basse-Cour, avocat à Angers, cède à Julien Guilloteau une obligation due à son défunt père, Château-Gontier 1618

J’ai déjà beaucoup sur cette famille, mais avec cet acte je sais que René Gault, le père de Michel, était décédé avant février 1618 alors qu’auparavant je le savais décédé avant 1621, donc c’est une petite précision, que je me suis empressée de noter. Et puis, si je suis courageuse, je vais ajouter toutes les signatures Gault dans mon fichier Gault, car je m’aperçois qu’autrefois je ne les ajoutais pas toutes, et ce sera plus beau encore…  Ce Michel Gault est un collatéral de mon ancêtre, mais son étude me permet de mieux cerner encore le statut social de tous les Gault, car je vais prochainement vous mettre un Gault que vous n’avez pas encore vu ici…

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 9 février 1618 avant midy (devant Guillaume Guillot notaire du roy à Angers) fut présent en personne soubsmis et obligé honneste homme Me Michel Gault advocat au siège présidial d’Angers et y demeurant paroisse St Morice héritier de  defunt René Gault son père, lequel a confessé avoir cédé et transporté cède et transporte à honneste homme Julien Guilloteau sieur de Muninot demeurant à Château-Gontier présent et acceptant la somme de 170 livres tz restant de plus grande somme de principal deue audit cédant audit nom par damoiselle Renée de la  Saulgère fille et héritière de défunt François de la Saugère écuyer suivant les obligations que ledit Gault en a cy devant obtenues tant de ladite de la Saugère que de Louis de la Saugère son frère… pour par ledit Guilloteau en faire poursuite et disposer comme bon lui semblere et ainsi que feroit et eust peu faire ledit cédant … » 

Jacques Pelot, greffier à Château-Gontier acquiert des terres, 1620

J’avais trouvé et retranscrit beaucoup d’actes sur les PELAULT et je vais revoir tous mes fichiers pour vérifier si j’ai bien tout retranscrit, et j’en trouve, comme celui qui suit. L’acte qui suit concerne Jacques Pelot greffier à Château-Gontier, qui fait un acquêt de terres pour un montant de plus de 3000 livres, et curieusement je ne vois pas sa signature à la fin de l’acte.

Je descends d’une famille PELAULT, et je salue celui qui a tant fait pour ce patronyme, et vit au Canada. 

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le samedi 3 octobre 1620 avant midy, par devant nous Julien Deille notaire royal à Angers fut présent estably et deuement soubzmis honorable homme Me Laurent Gaud sieur de la Saulnerye advocat au siège présidial d’Angers et y demeurant paroisse Saint Pierre au nom et comme curateur aux biens de damoiselle Marie de Chivré interdite veufve feu Pierre d’Andigné vivant escuyer sieur de l’Isle Briand par jugement de nommination et provision expédié par devant monsieur le lieutenent général en ceste ville le 17 septembre dernier portant pouvoir de faire et consentir suyvant l’advis des parents de ladite de Chivré en présence de monsieur le procureur du roy ainsy qu’il est plus amplement contenu esdit jugement, lequel audit nom confesse avoir vendu quitté ceddé délaissé et transporté en par ces présentes vend quitte cèdde délaisse et transporte dès maintenant et à présent à tousjoursmais perpétuellement par héritage et promet audit nom garantir de tous troubles descharge d’hypothèque évictions et empeschements quelconques à Me Jacques Pelot greffier civil et criminel à Château-Gontier y demeurant à ce stipulant et acceptant et lequel a achapté et achapte pour luy ses hoirs, scavoir est les lieux de Haulte et Basse Gosses fief hommes et subjets cens rentes et debvoirs qui en dépendent avecq le lieu et closerie de la Challopinière le tout situé es paroisses de Bazouges, Saint Fort et Chemazé compris le droit de terrage sur certain pré près le pont Rambert et tous autres droits qui en sont et peuvent dépendre tant honorifiques que profitables et ainsi que Pierre Houdebine mesetayer audit lieu des Fosses, Michel Chevreul fermier dudit lieu, François Barin et Julien Marot closier du surplus les exploitent à présent sans aulcune chose en retenir ne réserver ny ayant esdits lieux des haultes Fosses et Challopinière aulcuns bastiments ny besetiaux appartenant à ladite de Chivré ains seulement 12 boisseaux de blé de sepmances pareillement compris en ladite vendition ; à tenir par l’acquéreur lesdites choses de la baronnie de Château-Gontier fiefs de la Martinière, prieuré de saint Jehan et autres si aulcuns sont à foy et hommage et censivement aulx obéissances cens rentes charges et debvoirs qui en sont deubz mesmes vers le collège de saint Just dudit Château-Gontier chargé d’ung septier de bled seigle de rente telle qu’elle est deue, ne peuvent les parties exprimer les autres debvoirs vers lesdits seigneurs de ce advertis suivant l’ordonnance ; transporté etc et est faite ladite vendition cession et transport moyennant la somme de 3 020 livres sur laquelle demeure deduit à l’acquéreur la somme de 500 livres de principal d’une part et 25 livres pour frais qu’il avoir payés et fournis par acquis à René Maumusseau apothicaire audit Château-Gontier pour le recousse et réméré dudit lieu de la Chalopinière à luy engagé par ledit deffunt d’Andigné et ladite de Chivré par contrat du 6 avril 1610 comme appert par l’acte de ladite recousse raporté par Godier notaire royal audit Château-Gontier le 6 juillet dernier et encores la somme de 57 livres 12 sols aussi payée à Julien Gaultier par Nicolas Boisseau pour les causes de l’acquit dudit Gaultier par devant Delarue notaire royal audit Château-Gontier le 12 mai aussi dernier, auquel Boisseau ledit Pelot a asseuré l’avoir remboursé ; et le surplus de ladite somme de 3 000 livres montant la somme de 2 467 livres  8 sols ledit Pelot aussy estably et soubzmis soubz ladite cour s’est obligé et a promis le payer en l’acquit de ladite de Chivré scavoir à Mathurine Baron demeurant à Azé la somme de …

 

Les héritiers de François du Moulinet paient encore ses dettes 62 ans après la création de l’obligation, Château-Gontier 1703

Le bail à rente fait par François du Moulinet à Mathurin Thoumin et Renée Dupas sa femme devant defunt Me Jacques Colin vivant notaire de cette cour le 27 juin 1641, court toujours en 1703, et ses héritiers doivent reconnaître cette dette et l’assumer encore.

Quand je vois des actes de ce type, car ce n’est pas le premier, je me vois de nos jours si j’avais à faire face à une pareille situation !!!

Ses héritiers savent signer, et même les femmes, et j’aime beaucoup vous mettre des signatures de femmes.  Vous avez 2 vues, car quelques mois après l’acte qui suit il y a eu au pied de cet acte un acte d’acceptation de ce qui y était promis (c’est à dire les engagements à payer).

Je descends d’une famille BONHOMMMET x THOMIN, mais j’ignore si les THOUMIN sont liés aux THOMIN.

Je descends aussi d’une famille du Moulinet mais beaucoup plus ancienne que de François du Moulinet qui avait passé l’acte de 1641 en effet les miens vivaient un siècle avant

Acte des Archives de Mayenne 3E63 – Voici ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 20 mars 1703 avant midy par devant nous Marin Lecorneux notaire royal à Château-Gontier a esté présent en sa personne establye et deument soubzmise Magdelaine Thoumin veuve de François Brosier vivant Me apothicaire demeurante en cette ville paroisse de Saint Remy, laquelle a reconnu et confessé debvoir promis et s’est obligée payer servir et continuer chacuns ans à l’avenir à 2 termes et payements égaux aux jours et festes de Noel et Saint Jean Baptiste par moitié la somme de 100 livres faisant partie de 150 livres de rente foncière annuelle et perpétuelle assise sur une maison sise au Pilory de cette ville ses circonstances et dépendances, à François Jamin maistre en fait d’armes mari de damoiselle Marie Soye son épouse, demeurants en la ville d’Angers paroisse de Sainte Croix, et damoiselles Françoise et Anne Lepage demeurantes à la Bazouge de Chemeré héritières par bénéfice d’inventaire de defunte damoiselle Marie du Moulinet vivante femme de Me Charles Bourget sieur du Coudray fille et unique héritière de defunt François du Moulinet, ladite damoiselle Françoise Lepage présente et acceptante, scavoir la somme de 50 livres audit sieur Jamin audit nom à 2 termes et payements égaux moitié audit jour de Noel et l’autre moitié audit jour de Saint Jean, pareille somme de 50 livres auxdites demoiselles Lepage auxdits termes et payements, par chacun an en cette ville de Chateaugontier le premier terme et payement commençant au jour de saint Jean Baptiste prochain venant, le second au jour de Noel ensuivant et ainsi continuer de terme en terme par ladite damoiselle veuve Brossier ses hoirs et ayant cause, leurs hoirs et ayant cause pendant aussi longtemps qu’ils seront seigneurs jouissant et possesseurs de laditemaison dépendances et autres héritages obligés à ladite rente, en tout ou partie, les autres 50 livres étant deubz pour legs et outre s’est ladite damoiselle veuve Brossier obligée payer à ladite damoiselle Françoise Lepage la somme de 100 livres dans un an prochain venant à moitié et pareille date des présentes pour arrérages de ladite rente en ce qu’il en appartient auxdites damoiselles Lepage suivant les partages faits entre elles et leurs cohéritiers, item les arrérages échus jusques au 24 juin dernier sans préjudice de l’année courante, ce qui a été ainsi voulu consenti stipulé et accepté par ladite veuve Brossier qui s’y en oblige elle ses hoirs et ayant causes biens meubles et immeubles présents et futurs et particulièrement et spécialement les héritages et choses baillées à ladite rente sans que le général et spécial hypothèque se puissent nuire ni préjucier mais au contraire se confirment l’un l’autre, ce que ladite damoiselle Françoise Lepage a accepté et déclaré n’entendre déroger ni préjudicier à l’instance pendante et indécise au siège présidial de cette ville entre elle et ses cohéritiers et les autres héritiers bientenants et ayant cause de defunt Mathurin Thoumin, qu’elle s’est réservés, et tous et chacuns les droits privilèges et hypothèques à elle et ses cohéritiers acquis tant par le bail à rente fait par ledit du Moulinet audit Mathurin Thoumin et Renée Dupas sa femme devant defunt Me Jacques Colin vivant notaire de cette cour le 27 juin 1641, par le titre nouveau fait et consenti par ledit François Brossier et ladite damoiselle Thoumin audit sieur Bourget audit nom de mari de ladite damoiselle du Moulinet, devant Me René Rigault aussi vivant notaire de cette cour le 1er septembre 1668 …

Partages en 2 lots des biens de défunts Pierre Goupil et Jeanne Colin : Château-Gontier 1612

Je viens de relire attentivement le magnifique ouvrage de Mme de la Théardière, G. d’Ambrières et R. Villedey sur la famille TROCHON, l’un des rares ouvrages de généalogie que j’admire. Je n’y trouve pas (ou bien je suis dans la lune, ce qui est tout à fait possible actuellement car nous vivons tous sur un nuage viral) ce Lancelot Trochon, mais l’ouvrage cite bien un Lancelot Trochon probable proche parent qui aurait pu avoir transmis ce joli prénom par ailleurs rare à ma connaissance. J’insiste donc ce jour lourdement auprès de mes lecteurs Mayennais pour savoir que penser de ce Lancelot Trochon, à la fort belle signature ci-dessous, et au vu de ses liens Gouppil famille aisée, donc plus que probablement dans cette parentèle des TROCHON de Châteaugontier. Je remets donc ce jour ici cet héritage qu’il reçoit au titre des GOUPPIL par sa femme. Merci encore de voir ce que vous pouvez faire car cette succession n’est pas une invention, mais bien une preuve en généalogie.

Je descends d’une famille GOUPIL qui n’est pas du même milieu social, donc je n’ai rien à voir avec ceux qui suivent, mais ils pourraient tout à fait être du même milieu social et ne sont pas géographiquement très loin des autres GOUPIL que je citais rapidement dans mon étude.
Enfin, je suppose le rang social par l’alliance Trochon, qui est une famille notable, car pour ce qui concerne ce partage il est modeste et désignerait plutôt un artisan.

Acte des Archives Départementales de Mayenne 3E63/1119 – Voici sa retranscription (ma propriété intellectuelle) :

Le 24 février 1612 ce sont les lots et partages de la succession des deffunts Pierre Gouppil et Jehanne Collin faits et présentés par René Mahier curateur ordonné par justice aux biens de Pierre Gouppil fils et héritier pour une moitié dudit Gouppil et de ladite Collin en conséquence du jugement donné de monsieur le lieutenant général à Château-Gontier le 16 du présent mois, avecq l’advis et consentement dudit Gouppil et de Anne Chardon sa femme authorisée et ayant les droits de ses cohéritiers, à Lancelot Trochon mari de Louise Gouppil fille et héritière pour une moitié desdits deffunts Gouppil et Collin, lesquelles choses héritaux demeurés de ladite succession ont esté partagés en 2 lots pour estre choisi par ledit Trochon comme cy après s’ensuit :

  • 1er lot

la haulte chambre étant sur la rue d’Ollivet où il y a une petite cheminée avecq deux greniers sur icelle, avecq la moitié de la bouticque et allée estant soubz ladite chambre depuis la clouaison entre ladite boutique et la salle basse de ladite maison, et demeurera ladite moitié du présent lot le costé vers la maison du sieur Moreul, avecq puissance de faire faire une cave soubz toute la bouticque et allée jusques à la poulière sans incommoder néantmoins celuy qui aura le partage cy après et remettre la clouaison en ce qu’il en appartiendra audit second lot d’entre le dite boutique et ladite salle ainsi qu’elle est à présent ; et sera la clouaison d’entre ladite boutique et salle partagée faite à communs frais et despends ; aura le présent lot et celui qu’il appartiendra et eschoira 4 livres de rente chacuns ans de retour de partage que luy fera le second lot cy après à commencer du 1er mars prochain que l’on dira 1613 et qui continuera d’an en an audit jour et terme. Item demeure avecq ledit préent lot une portion de terre labourable contenant 2 journaulx ou environ, à prendre depuis une grosse rosse à Noées au droit fil tendant au coing d’ung fossé d’une pièce de terre dépendant du lieu des Fresches en laquelle portion de terre y a ung grand chasteigner avecq une planche de jardin contenant 11 cordes ou environ estant es jardrins du lieu de la Motte sur le chemin avecq droit de passer par le hault de ladite pièce avecq leurs harnois et chevaulx pour exploiter ladite portion de jardin et terre

  • 2ème lot

la salle basse de ladite maison à prendre depuis la clouauson qui est à présent en ladite boutique avecq l’autre moitié de l’allée et boutique qui sera partagée et demeure ladite moitié le costé vers la maison Paul Pinault avecq ung cellier au derrière d’icelle et superficie qui en dépend, ainsi qu’il se poursuit et comporte et sera tenu celui qui aura le présent second lot faire de retour par chacuns ans 4 livres de rente au premier lot ; pour le regard de ladite maison chacun au droit de passer sur les autres ; et seront tenus fournir de griottières pour mettre à ladite maison quand besoin en sera qui est que par l’ung l’autre en sera pareillement au droit de son terrain par moitié de ladite maison. Item l’autre moitié de ladite pièce de terre située au lieu de la Motte qui est le long et joignannt la pièce de terre dépendant du lieu de la Guillotière abutant au bas à la pièce de terre appartenant à Me Guillaume Le Bret prêtre avec une petite chambre de maison située au village de la Motte sans chemin ne superficie qui à présent sert d’estable ; à la charge de prêter chemin par le hault de ladite pièce avec charues harnais et chevaux pour exploiter ladite portion
Le 24 février 1612 par devant nous Nicolas Girard notaire royal à Château-Gontier a comparu sire Lancelot Trochon mari de ladite Gouppil lequel a dit avoir eu communication des lots et partages cy dessus et choisir le second lot où est la salle basse de la maison

 

Histoire de la famille de René Chardon x/1546 Fleurie Boysme

Je viens de mettre à jour ma famille CHARDON, voici mon ascendance à René Chardon x/1546 Fleurie Boysme, le tout en Maine-et-Loire et Mayenne, jusqu’en 1908

15-René Chardon vit à Fromentières (53) x avant 1546 Fleurie Boysme

14-Jehan Chardon vit à Segré (49) x/1590 Renée Pillegault

13-Marguerite Chardon x Segré StSauveur 16 octobre 1610 Pierre Blanche

12-Anne Blanche x Segré LaMadeleine 4 novembre 1630 Pierre Poyet

11-Perrine Poyet x Segré la Madeleine 19 juillet 1665 Julien Morel

10-Julien Morel x La Chapelle-sur-Oudon 16 août 1703 Jeanne Moride

9-Claude Morel x Segré StSauveur 19 juin 1730 Marie Bodard

8-Perrine Morel 1x Segré StSauveur 22 novembre 1774 Pierre-Jean Girardière

7-Pierre-Jean Girardière x Jeanne Petit

6-Aimée Denis x La Pouèze 18 janvier 1831 Pierre Girardière

5-Aimée Girardiere x La Pouèze 16 mai 1854 François Allard

4-Louis Allard x Montjean-sur-Loire (49) 28 septembre 1882 Françoise Moreau

3-Madeleine Allard x Nantes (44) 23 septembre 1907 Edouard Halbert

2-mes parents

Désormais vous pouvez lire mes fichiers ici, et pour les feuilleter il vous suffit de cliquer en bas de la page 1 vous avez accès au déroulement des pages suivantes, au zoom etc…

Chardon

 

Contrat de mariage de Dominique Lenfantin et Marie Boulain : Laval et Château-Gontier 1651

Je descends des LENFANTIN, patronyme que je suppose rare, et malheureusement on trouve dans le Craonnais 2 familles sans que je puisse trouver l’ascendant commun qui remonte encore plus haut c’est à dire au moins première moitié du 16ème siècle.

Je pense cependant utile de faire toutes les sources sur ces 2 branches, mais hier j’ai fait en ligne le dictionnaire de l’abbé Angot avec l’item LENFANTIN et j’ai découvert que les occurences dans le Maine sont plus nombreuses que je pensais, même si la Tibergère n’y figure pas (cf mon commentaire ci-après). Comme on trouve la présence dès 1530 de LENFANTIN au Lion d’Angers, je suppose qu’on ne parviendra pas à relier toutes ces traces de LENFANTIN.

La Tibergère est un lieu disparu, que l’abbé Angot donne à Saint-Michel-de-la-Roë, sans plus de spécifications, c’est dire que les Lenfantin n’y ont pas laissé beaucoup de traces.
Thuré est situé à Bazouges.

Le contrat de mariage donne un milieu très aisé avec 15 000 livres et 3 années de logement et nourriture. Mais je suppose que la valeur de la métairie de Loublairie est surestimée, car je n’ai jamais rencontré de métairies à ce prix de 8 000 livres, cependant les 400 livres de revenu semblent exacts et illustrent la richesse des produits des métairies de cette région. En effet avec 400 livres de revenu, elle faisait vivre le propriétaire et l’exploitant mais aussi très souvent l’intermédiaire qu’était le marchand fermier.

Acte des Archives du Maine-et-Loire AD49-E3140 Voici ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :
« Le 4 septembre 1651 après midy, par devant nous Pierre Briand notaire et tabellion royal au pays du Maine estably et demeurant à Laval, ont esté présents et establyz et deuement submis au pouvoir de notredite cour noble Dominique Lenfantin sieur de la Tibergère et demoiselle Marie Leridon son épouse, et noble Dominique Lenfantin sieur de la Tibergère leur fils demeurant en la ville de Château-Gontier d’une part, et noble René Boullain sieur de Thuré et damoiselle Lézine Duchemin son épouse, et damoiselle Marie Boullain fille issue du premier mariage dudit sieur de Thuré avecq defunte damoiselle Renée Boutard demeurant au château de ceste ville de Laval paroisse de St Tugal, lesdites femmes authorisées de leursdits maris pour l’effet des présentes, entre lesquelles parties ont esté faites les pactions et conventions matrimoniales qui ensuivent c’est à scavoir que lesdits Dominicque Lenfantin le jeune et damoiselle Renée Boullain procédants de l’auctorité et consentement de leursdits pères et mères et de l’advis de leurs parents et amis cy après (f°2) nommés se sont promis et promettent se prendre et épouser en face de nostre mère ste église catholique apostolique et romaine lors que l’un par l’autre en sera requis s’il ne sy trouve empeschement légitime pourquoi le mariage ne se puisse accomplir ; en faveur duquel lesdits sieur et damoiselle de la Thibergère ont promis et se sont obligés solidairement chacun d’eux un seul et pour le tout renonçant au bénéfice de division ordre de droit et discussion donner audict Dominicque Lenfantin leur fils en advancement de droit successif en leurs successions la somme de 15 000 livres tz dans le jour des espouzailles le lieu et mestairie de Loublairie paroisse de St Michel près la Roë, avecq les bestiaux et sepmances en ce qui leur en appartient ou la somme de 400 livres de rente au choix des futurs conjoints qu’ils seront tenuz faire dans l’an de la bénédiction nuptiale, ledit lieu pour tenir fonds de 8 000 livres à commencer ladite jouissance dès à présent y compris les grains et fruits (f°3) et outre lesdits sieur et damoiselle de la Thibergère promettent bailler et délivrer auxdits futurs conjoints les jouissances dudit lieu ou la somme de 400 livres de rente au lieu d’icelles jouissance qui ne seront raportables la somme de 6 000 livres tz en argent et la somme de 1 000 livres en trousseau et habits dans le jour des espouzailles ; prendra le futur conjoint ladite Boullain avecq ses droits mobiliers et immobiliers escheus des successions de sa mère et aieulle dont ledit sieur de Thuré père et les sieur de la Desnerie et Lanier oncles maternels de ladite future espouse renderont compte dans l’an en présence les uns des autres ; la communaulté s’acquérera entre les futurs conjoints du jour de la bénédiction nuptiale en laquelle ils feront entrer scavoir ledit futur espoux la somme de 2 100 livres et la future espouse la somme de 1 500 livres et le surplus des deniers appartenant auxdits conjoints leur demeurera censé de nature de propre patrimoine pour eux leurs hoirs et ayant (f°4) cause en leur estoc et ligne et à tous effets, et sera tenu ledit futur conjoint employer les deniers propres de ladite Boullain en achapt d’héritages, à default seront repris sur les plus clercs biens de la communaulté et subsidiairement sur les propres dudit futur conjoinct sans que la stipulation de propre fasse préjudice aux successions mobiliaires des sieur et damoiselle de la Thibergère et de Thuré en cas de décedz de leurs enfants et sans préjudice des droits des héritiers collatéraux de ladite future espouse faulte d’employ ; sera douairée ladite future espouse cas de douaire advenant sur tous les immeubles dudit futur espoux mesmes sur les deniers réputés propres, et sur ladite rente de 400 livres en cas d’opposition d’icelle et à proportion qui est en tiers dont les fruits courreront du jour du décès sans sommations encore qu’elle soit requise par la coustume à laquelle ils ont dérogé pour ce regard, en cas de dissolution de communaulté il sera loisible à la future espouse et à ses hoirs et aians cause de (f°5) renoncer toutefois et quantes à la communaulté et ce faisant reprendra franchement et quitement tout ce qu’elle aura aporté audit futur ; conjoint en cas de vendition de ses propres pendant le mariage le futur conjoinct sera tenu remployer le prix en achapt d’autres héritages, à faulte il demeurera de mesme nature pour elle ses hoirs et aians cause en l’estocq et ligne dont les héritages auroient procédé ; en cas que le futur espoux fist obliger ladite Boullain il luy en portera acquict et indemnité dont l’hypothèque aura lieu du jour du présent contrat comme de toutes les autres clauses ; seront iceux futurs conjoincts nouriz couchez et lepvez en la maison desdits sieur et damoiselle de la Tibergère par le temps de 3 années à raison de 400 livres par chacun an ; se sont lesdits futurs conjoincts faict don mutuel du premourant au survivant en cas de mort sans enfants dans l’an de leur mariage de la somme de 1 000 livres tz à prendre par ledit survivant sur les plus clercs biens du premier décédé ; ce que lesdites parties ont ainsy voulu stipulé (f°6) et accepté et promis entretenir à peine de tous despens dommages et intérests, dont nous les avons jugés à leurs requestes et consentement, fait et passé audit château de Laval es présence de Georges Huslin escuier seigneur de la Selle conseiller du roy assesseur au siège présidial d’Angers y demeurant, Jean Heuslin escuier sieur de la Chabotière conseiller du roy et sénéchal de Craon, y demeurant, frère Jouin Lenfantin prêtre prieur de l’abbaye notre Dame de la Roë y demeurant, René de Cheubonnier escuyer sieur de Monternault, demeurant en sa maison de Bedain paroisse de Chazé-Henry, nobles René Leridon sieur des Landes, conseiller du roy, esleu en l’eslection de Château-Gontier, Pierre Lenfantin sieur du Plessis, conseiller du roy au siège présidial de Château-Gontier, tous proches parents dudit futur espoux, vénérable et discret messire Jean Benoist prêtre sieur de la Desnerie, François Lasnier marchand, oncles maternels de ladite future espouse, vénérable et discret Me Jean Gaudin prêtre demeurant audit Laval, (°7) noble Pierre Lejariel sieur de Bourgeolly demeurant en la ville d’Ernée, René Salmon sieur du Couderay proches parents de ladite future espouze, Gilles de Farcy escuyer lieutenant particulier au siège ordinaire de Laval, Jean Caset escuyer sieur de Ranson, noble Gilles Lelong sieur de la Troussière conseiller du roy esleu en l’eslection de Laval et aultres soubzsignés demeurants audit Laval tesmoings à ce requis »
Cet acte est une copie, donc pas de signatures