Jacques Delestang, tailleur d’habits, prend un apprenti, Angers 1581

malgré mes travaux assez conséquents sur les DELESTANG je n’avais pas encore cet individu, et en outre, il est intéressant car il ne sait pas signer, alors que les autres savent.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E7 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 1er juillet 1581 après midy en la cour du roy notre sire Angers et de monseigneur duc d’Anjou (Mathurin Grudé notaire Angers) endroit personnellement estably honorable homme Me Jehan Bauldrayer advocat à Angers d’une part, et Jacques Delestang Me tailleur d’habits demeurant en la paroisse de st Pierre d’Angers d’autre part, soubzmectant lesdites parties respectivement l’une vers l’autre confessent avoir fait le marché paction et convention qui s’ensuit, c’est à savoir que ledit Bauldrayer a baillé et baille audit Delestang qui a pris et accepté Jacques Brunnet estant de présent en ceste ville d’Angers à ce présent et acceptant pour estre et demeurer avecques ledit Delestang comme serviteur et apprentiz du mestier de tailleur et cousturier et lequel Delestang a promis à iceluy montrer et apprendre sondit mestier bien et duement pour le temps et espace de 3 années entières suivant l’une l’autre à commencer du jourd’huy et finissans à preil jour et iceluy nourrir et coucher pendant ledit temps, aussi ledit Brunnet pour cest effect estably et soubzmis en ladite cour a promis demeurer pendant ledit temps avecques ledit Delestang et iceluy servir et obéir en toutes choses licites et honnestes selon son dit estat et pour ce que dessus est dit a ledit Bauldryer promis bailler et payer audit Delestang la somme de 20 escuz sol dedans d’huy en ung an prochainement venant, sur laquelle somme ledit Delestang a présentement eu et receu dudit Bauldrayer la somme de 6 escuz deux tiers dont il s’en est tenu à contant et en a quicté et quite ledit Bauldrayer, auxquelles choses dessus dites tenir etc obligent lesdites parties et mesmes ledit Brunnet son corps à tenir prison renonçant etc foy jugement et condemnation etc fait et passé audit Angers en présence de Me Guillaume Besnard demeurant en la paroisse du Lyon et Guy Planchenault demeurant Angers tesmoins et a ledit Brunet dit ne savoir signer et pareillement ledit Delestang

Le mardi 24 juillet 1592 après midy en la cour du roy notre sire Angers et de monseigneur duc d’Anjou personnellement estably Jacques Delestang tailleur demeurant en ceste ville d’Angers paroisse saint Pierre soubzmetant confesse avoir eu et receu tant ce jourd’hui que auparavant de Me Jehan Bauldrayer sieur de la Bequantinière advocat Angers la somme de 13 escuz ung tiers …

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Contrat d’apprentissage de André Circeau chez Pissot tailleur d’habits, Angers 1614

l’apprenti a pour tuteur Jean Halbert, mais ce patronyme est répandu en Maine et Loire, alors que je suis issue de ceux du Loroux-Bottereau que l’on ne peut remonter car les registres ont été brûlés.
Vous allez découvrir que le tuteur ne sait pas signer, pas plus que le tailleur d’habits, par contre l’apprenti sait signer, et bien.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 3 mai 1614 avant midy par devant nous René Serezin notaire royal à Angers furent présents et personnellement establis Nouel Pissot Me tailleur d’habits demeurant Angers et Jehan Halbert demeurant au Boysbrunson ? au nom et comme curateur aux personnes et biens des enfants de Urbain Cioceau et de Claude Cordier d’autre part, lesquels ont recogneu et confessé avoir fait entre eulx le marché qui s’ensuit c’est à savoir que ledit Halbert a ce requérant andré Circeau l’un desdits mineurs mis iceluy André en apprentissage avec ledit Pissot pour le temps et espace de 3 années qui commenceront ce jourd’huy et finiront à pareil jour, à la charge dudit Pissot de monstrer et instruire et enseigner audit Ciceau sondit estat et mestier de tailleur d’habits et ce qui en deppend et peult deppendre sans rien luy en receler ne cacher et encores de nourrir coucher et lever ledit Circeau honnestement comme aprentis dudit mestier doibvent estre et luy faire reblanchir son linge, à la charge aussi dudit Ciceau de servir ledit Pissot en son estat et mestier et autres choses licites et honnestes qui luy seront demandées sans pouvoir s’absenter ne aller ne venir ailleurs sans l’express congé et consentement dudit Pissot à peine de prison, et est ce fait pour et moyennant la somme de 75 livres tz que ledit Halbert en privé nom a promis et s’est obligé payer audit Pissot savoir la moitié dedansune sepmaine prochainement venant et l’autre moitié dedans de la toussaint prochainement venant en un an, ce qui a esté stipulé et accepté par lesdites parties et à ce tenir etc et à payer etc et aux dommages obligent lesdites parties respectivement etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc fait et passé audit Angers maison de nous notaire en présence de Me Nicolas Jacob et Nicolas Chesneau praticiens demeurant à Angers tesmoins, lesdites parties ont dit ne savoir signer fors ledit Circeau

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Michel Quenion fait son apprentissage de tailleur d’habits, Juigné-sur-Loire 1595

J’ai trouvé, grâce à mes longues recherches, cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Cette trouvaille ainsi que sa retranscription constituent un apport intellectuel au titre de la loi, s’agissant de textes anciens. Par ailleurs ce blog constitue une publication. Seule la copie personnelle est autorisée. La copie ou discussion ailleurs sur Internet constituent un vol de propriété intellectuelle. Voici la retranscription de l’acte :

Le 7 mars 1595 avant midy, en la cour royale d’Angers endroit (Goussault notaire Angers) personnellement establis honneste homme Nicolas Besnard Me tailleur d’habits demeurant en ceste ville d’Angers paroisse saint Maurice d’une part,
et Jehan Quenion vigneron curateur à la personne et biens et choses de Michel Quenion et ledit Michel Quenion demeurant en la paroisse de Juigné sur Loire d’autre part,
soubzmettant respectivement etc confessent avoir fait et font entre eulx le marché d’apprentissage qui s’ensuit en présence et par l’advis et consentement de Denys Quenion et Guy Dinan mari de Lucresse Quenion ses oncles ,
c’est à savoir que ledit Besnard a promis est et demeure tenu monstrer et enseigner audit Michel Quenion sondit estat et mestier de tailleur d’habits et ce qui en dépend et en iceluy l’instruire et enseigner à sa possibilité sans rien luy en receler,
et pour ce faire tenir loger et nourrir en sa maison pendant le temps et espace de deux années entières à commencer du jourd’huy et à finir à pareil jour lesdites deux années révolues
pendant lequel temps ledit Michel Quenion a promis servir bien et fidèlement ledit Besnard de sondit estat et aultres choses licites et honnestes ainsi qu’apprentifs dudit estat ont acoustumé faire ès maison de leur maistre en ceste ville
et est ce fait pour et moyennant la somme de 20 escuz sol laquelle somme ledit Jehan Qunion a promis en son privé nom eul et pour le tout payer audit Besnard savoir la moitié dedans d’huy en 6 sepmaines et le reste dedant d’huy en ung an prochainement venant,
le tout stipulé par lesdites parties et à ce que dessus est dit tenir etc dommages etc obligent respectivgement ec et mesme ledit Michel Quenion à faire ledit service son corps à tenir prinson comme pour deniers royaulx etc foy jugement condemnation etc
fait et passé audit Angers à notre tabler présents Me François Houssaye et Julien Maumussard praticiens demeurant à Angers tesmoins
lesdits Jehan et Denis Quenion et Besnard ont dit ne savoir signer

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir. Et soyez aussi surpris que moi de constater qu’un seul des trois Quenion sait signer, et il signe même très bien.

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Mathieu Loyau portier et couturier de l’abbaye Saint Nicolas d’Angers, 1613

Le portier est un laïc, mais comme les religieux il n’a pas droit d’introduire une femme ! Il n’a donc pas dû laisser grande descendance ?

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – Voici la retranscription de l’acte : Le 10 avril 1613 Horce Hunault banquier et fermier général du temporel fruits et revenus du moustier et abbaye saint Nicolas les Angers par bail à luy fait par révérend abbé de ladite abbaye passé par devant Aymond Michel et Pierre de Bricquet notaires du chastelet de Paris le 5 mars 1608, par lequel bail la présentation et dons des offices séculiers de ladite abbaye luy appartiennent au moyen de quoy et pour le bon et louable rapport de la personne de Mathieu Loyau Me tailleur d’habits et de son sens suffisante expérience et bonne diligence à iceluy ay donné et octroyé donne et octroye par ces présentes l’office de portier et cousturier de ladite abbaye qu’il a cy-devant exercé par le décès de défunt Marin Mestairye dernier et immédiat paisible et pacifique possesseur dudit office pour d’iceluy office et portier et cousturier de ladite abbaye jouïr avoir tenir et doresnavant exercer par ledit Loyau aux droits profits revenus gaiges et esmoluments acoustumés et tant qu’il plaira à mondit sieur l’abbé
à la charge dudit Loyau de bien et duement se comporter en ladite charge conformément et à la volonté du sieur abbé même que ledit Loyau ne pourra avoir ne tenir aucune femme ni fille en la maison de ladite porte ni pareillement aucuns bestiaux à peine de nullité des présentes

    femme, fille et bestiaux interdits !

en témoins de quoy j’ai signé ces présentes et icelles fait signer à ma requeste à Pierre Richoust notaire royal Angers et dudit chapitre saint Nicolas et greffier des fiefs de ladite abbaye ce jourd’huy 10 avril 1613

    L’acte n’est pas rédigé par le notaire ou l’un de ses praticiens, mais par Horace Hunault

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Contrat de mariage de La Cropte, pays du Maine

Nous partons dans le Maine, à La Cropte, d’où vient le marié, qui s’est installé tailleur d’habits à Angers, et épouse la fille d’un tailleur d’habits. Qui sait, il a sans doute fait son apprentissage chez beau-papa !

    Contrats de mariage retranscrits et analysés sur ce blog.
La Cropte, collection particulière, reproduction interdite
La Cropte, collection particulière, reproduction interdite

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – Voici la retranscription de l’acte : Le 19 juin 1620 au traité du futur mariage d’entre François Bodinier tailleur d’habits fils de François Bodinier tailleur d’habits et Marie Chaslet de la paroisse de la Crotte pays du Maine près Laval d’une part,
et Catherine Blanchet fille de Georges Blanchet tailleur d’habits en ceste ville d’Angers, et Renée Besnier,
et auparavant que aucune promesses accords ne bénédiction nuptiale aient esté faits ne accomplis entre lesdites parties, ont esté faictz les accords et promesses de mariage pactions et conventions matrimoniales telles que s’ensuit, pour ce est-il que en la court du roy nostre sire à Angers endroit par devant nous Jehan Baudriller notaire d’icelle ont esté présents ledit François Bodinier demeurant à présent en ceste dite ville paroisse de la Trinité d’une part, et ladite Blanchet demeurant en ceste ville dite paroisse de la Trinité d’autre part, lesquels deument soubmis et establis confessent avoir fait et font entre eux les promesses accords de mariage pactions et conventions matrimoniales telles que s’ensuit, c’est à scavoir que ledit Bodinier o l’otorité (autorité) et consentement dudit François Bodinier son père à ce présent, et Robert Ledroit Me tailleur d’habitz son cousin et ladite Blanchet aussy o lotorité et consentement de honnestes hommes Jehan Esnault Jehan Richard ses beaux frères et de honneste homme Mathurin Blanchet son cousin germain maistre tailleur, se sont promis mariage et se prendre l’un l’autre et faire iceluy mariage solemniser en face de nostre mère sainte église catholique apostolique et romaine tout aussy tost que l’un en sera par l’autre requis tout empeschement cessant

et en faveur duquel mariage a ledit Blanchet promis de bailler dans le jour de leurs espousailles la somme de 60 livres tz laquelle somme ledit futur espoux et ledit François Bodinier son père deuement estably en ladite court et chacun d’eux seul et pour le tout ont promis employer en acquets en ce pays d’Anjou ladite somme qui sera censé et réputée le propre patrimoine et matrimoine de ladite Blanchet sans que ladite somme nes lesdits acquets qui en seront faits ne puisse entrer en leur future communaulté et à faulte d’employer ladite somme lesdits Bodinier père et fils seront tenus restituer icelle somme à ladite future épouse ou à ses hoirs après la dissolution dudit mariage …(l’acte est très raturé, sans doute que la coutume du pays du Maine différait légèrement et qu’ils on dû s’entendre sur quelques points) et a semblable lesdits Esnault Richard et Blancet à ce présent ont promis chacun d’eux seul et pour le tout d’acquiter ladite future espouse jusqu’au jour desdites espousailles,

    cette dernière phrase concerne manifestement les pensions chez ses beaux-frères, car nous avons déjà vu que lorsque les parents étaient décédés, voire l’un d’eux, l’enfant devait payer sa pension sur ses biens.

et a ledit futur espoux assigné douaire coustumier à la future espouse sur tous et chacuns ses biens présents et advenir et tout ce que dessus a esté accepté par lesdites parties à ce tenir s’obligent respectivement mesme lesdits Bodinier et chacun d’eux seul et pour le tout sans division renonczant au bénéfice de division fait et passé audit Angers maison dudit Richard en présence de Gervaise Rogereau Me cardeur, Robert Bodinier demeurant à Laval frère dudit futur espoux,

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Comptes entre Simon Vaillant et Julien Moreau, Le Louroux-Béconnais, Angers, 1595

Je vous ai déjà souvent dit que je trouvais des actes dans les notaires d’Angers, qui concernaient bien des Angevins ne demeurant pas à Angers. Aujourd’hui, il s’agit de Simon Vaillant, époux de Louise Moreau, qui vient à Angers faire les comptes avec Julien Moreau, manifestement son beau-frère, car l’un des 2 témoins mentionnés à la fin de l’acte est un certain Mathurin Girard demeurant à La Pouèze.
Donc, au risque de me répéter, cet acte n’est pas dans un notaire local, mais à Angers, en 1595, date à laquelle les archives des notaires locaux ne nous sont pas parvenues.

    Voir mon étude de la famille Vaillant (en cours sur Le Louroux-Béconnais)
    Voir ma page sur Le Louroux-Béconnais
Le Louroux-Béconnais, collection personnelle, reproduction interdite
Le Louroux-Béconnais, collection personnelle, reproduction interdite

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 -Voici la retranscription intégrale : Le 12 août 1595 après midy, Jullien Moreau, tailleur d’habits demeurant en ceste ville faubourg St Jacques d’Angers
et Symon Vaillant mary de Loyse Moreau marchand demeurant en la paroisse du Louroux Besconnais comme ils ont dit
par devant nous François Provost notaire royal Angers duement soumis eulx etc confessent etc avoir compté ensemblement de toutes et chacunes les choses qu’ils ont eu affaire ensemble et de ce qu’ils se peuvent debvoir l’un à l’aultre par l’évenement duquel compte s’est trouvé que ledit Vaillant soy faisant fort dudit Moreau se seroit faire rendre par Charles Meline leur curateur ledit Vaillant s’est trouvé redevable audit Moreau de la somme d’un escu deux tiers et de toutes autres choses, qu’elles ne soient cy spécifiées ou déclaré en avoir compté ensemble et s’est trouvé quitte l’un vers l’autre et partant ledit Villant duement sumis et establi comme dessus etc a promis, est, et demeure tenu et obligé payer audit Julien Moreau dedans quinze jours prochain venant la somme de 22 livres
tout ce que dessus voulu consenty stipullé et accepté renonçant lesdites parties elles sont demeurées d’accord etc oblige etc foy jugement condamnation etc
fait et passé audit Angers
Mathurin Girard demeurant à la Pouèze soy disant oncle desdits establis et François Allard praticien demeurant à St Denis de Candé tesmoins,
lesdits Moreau, Vaillant, Girard et Dutertre ont dit ne scavoir signer

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