avec la caution de Nicolas et Julien Allaneau.
L’acheteur ne connaît pas les lieux et demeure à Angers, donc pour cet acheteur c’est un placement, et je m’aperçois que ce placement rapporte plus qu’une obligation au denier seize.
Les Allaneau et les Rousseau ont été liés. Voir mon étude ALLANEAU
Le samedi 2 août 1572 en la cour du roy et de monseigneur duc d’Anjou fils et frère de roy Angers endroit par devant nous (Caillier notaire) personnellement establis honorables hommes sire René Rousseau sieur de la Tenemetière demeurant en la paroisse de Cosmes au lieu de la Garandière et Nicolas Alasneau sieur de la Bissachère et Julien Alasneau recepveur de la traite à Pouancé demeurant audit lieu de Pouancé, tant en leurs noms que au nom et eulx faisant fort de Renée Rousseau femme dudit René Rousseau à laquelle ils ont promis et demeurent tenus faire ratiffier et obliger à l’entretenement des présentes avecques eulx seul et pour le tout et en bailler à l’achapteur cy après nommé lettres de ratiffication vallable au les renonciations à ce requises et ce dedans un mois prochainement venant, à la peine de toutes pertes et intérests ces présentes néanmoins demeurant etc, soubzmetant eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens eulx leurs hoirs etc au pouvoir etc confessent avoir ce jourd’hui vendu quité ceddé délaissé t transporté et encores etc à honneste homme Me Laurans Landevy licencié es loix advocat Angers à ce présent acceptant qui a achapté et achapte desdits vendeurs pour luy ses hoirs etc le lieu et mestairie du Pineau sis et situé en la paroisse de Saint Gault près Châteaugontier, composé de maisons granges taits jardins aireaulx, de 60 journaulx de terre, de 10 hommées de pré, d’un bois taillis contenant environ 2 journaulx, et ainsi que ledit lieu se poursuit et comporte sans aucune chose y retenir ne réserver le tout sis ès fiefs et seigneuries et aux cens rentes charges et debvoirs non excédent 5 sols pour tous debvoirs et charges franc et quite du passe, transportant etc et est faite ceste présente vendition cession et transport pour le prix et somme de 1 000 livres tz payée contant par ledit achapteur auxdits vendeurs qui icelle somme de 1 000 livres ont eue prinse et receue en présence et vue de nous en or et monnoye au poids et prix de l’ordonnance dont ils se sont tenus et tiennent contans et en ont quité et quitent ledit achapteur ses hoirs etc o grâce donnée par ledit achapteur auxdits vendeurs et par eulx retenue de pouvoir par eulx rescousser et rémérer lesdites choses vendues et ce dedans ung an prochainement venant en payant et refondant le sort principal avecques les frais et mises et d’aultant que ledit achapteur n’a cognaissance de la valeur des choses ont lesdits vendeurs et chacun d’eulx seul et pour le tout promis et assuré audit achapteur que lesdites choses vallent de ferme ou revenu annuel toutes charges déduites la somme de 83 livres 6 sols 8 deniers à une fois payée la somme de 1 000 livres et où il ne vauldroit lesdites sommes ont lesdits vendeurs et chacun d’eulx seul etc promis et demeurent tenus bailler audit achapteur terres proches d’icelles jusques à la valleur desdites sommes ou autre lieu et mestairie près la ville d’Angers, à laquelle vendition tenir etc garantir etc dommages etc obligent lesdits vendeurs eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens etc renonçant etc et par especial au bénéfice de division discussion et ordre etc foy jugement et condemnation etc fait et passé audit Angers par devant nous Jacques Callier notaire royal audit lieu d’Angers en présence honneste homme Me René Belet licencié ès droit advocat au siège présidial d’Angers et Nouel Lefrère grand boursier de messieurs de saint Maurice demeurant Angers, en la maison duquel Belet lesdits vendeurs ont pris tous exploits et autres escriptures …
Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog
E.3095.(Carton.)-6 pièces,parchemin;91 pièces,papier.
1536-1769.-LEFRERE.
-Acquêt par Jean Lefrère,bedeau de Saint-Maurice d’Angers des domaines de La Motaye et de La Raudière en Saint-Georges -du-Bois;-contrat de mariage de Pierre Lefrère avec Jeanne Lorier;-acquêt par Pierre Lefrère,praticien,des closeries de Chérisson,Le Tertre et La Libergerie dans les paroisses de Cornillé et de Bauné;-brevet pour Urbain Lefrère de l’office de sergent royal en la Sénéchaussée d’Anjou;-inventaire de la succession de René Lefrère;-acte de baptême de Marin Lefrère;-acquêt par Jeanne Bachelot veuve de Pierre Lefrère,des terres des Hauts-Champs et de La Triboisnelle en Corné;-contrat de mariage de René Lefrère avec Catherine Liger;-partage des successions de René et Pierre Lefrère et de la dame Bachelot,entre J.B.Lefrère,docteur en la Faculté de droit de l’Université d’Angers,René Lefrère,maître chirurgien,Perrine,Antoinette et Françoise Lefrère;-testament de Perrine Lefrère;etc.
(Série E.Titres de famille A.D de Maine et Loire.C.Port.)
Bonjour,
Ce René Rousseau doit demeurer à la Garaudière à Cosmes et non à la Garandière, ce qui rattache ce René Rousseau avec les Rousseau de Cosmes et de Craon (voir de nombreux autres articles de ce blog) dont Claude sieur de la Ménardière (première noce sp avec une Allasneau), René le jeune sieur du Tertre et René Rousseau sr de Grandmaison :
Claude Rousseau de la Ménardière est le mari en première noce de Nicolle Allaneau, fille de Christophe. Ce mariage est sans postérité, Nicolle décédant avant 1594 (voir votre étude sur les Allaneau). Claude Rousseau de la Ménardière et Nicolle Allaneau demeurent au Plessis de Cosmes en 1590.
Par la lecture de vos relevés des actes de Craon, on constate de nombreux croisements de parrainages entre eux-mêmes ou entre leurs proches parents, entre René Rousseau de Grandmaison, Claude Rousseau de la Ménardière, mais aussi René “le jeune” Rousseau du Tertre. Le Claude Rousseau frère de René Rousseau de Grandmaison qui a traité avec Marie Rousseau avant 1600 (acte sur votre blog), serait donc Claude Rousseau de la Ménardière, un neveu de Marie Rousseau, par alliance avec les Allaneau.
Après le décès de Nicolle Allasneau, Claude Rousseau de la Ménardière s’est marié en seconde noce avec Elisabeth Hannier (je n’ai rien trouvé sur cette famille Hannier). Ils ont de nombreux enfants à Craon, dont Anne Rousseau, ancêtre de Joseph Garande, dont j’ai déjà parlé sur votre blog.
Claude Rousseau de la Ménardière décède le 16 avril 1624 à Craon et est enterré à Cosmes. Cosmes, la commune où se trouve à la fois le Plessis de Cosmes (où il est présent avec Nicolle Allaneau en 1590), mais aussi la Rousselière.
Un Melchior Rousseau est présent au décès à Craon de René Rousseau de Grandmaison le 16 mars 1625. Un Melchior Rousseau sieur de Mécorbon est également présent à la naissance d’une fille de René “le jeune” Rousseau du Tertre à Craon. Pour Angot, T3 p 464, Melchior Rousseau est très probablement le père de René Rousseau du Tertre.
D’après Angot, T3 p 466, René Rousseau est sieur de la Rousselière, mort avant 1593, père de Melchior Rousseau.
D’après Angot, T4 p 805, Melchior Rousseau est le cohéritier bénéficiaire avec René, avocat, et François (soit des frères soit des neveux de Melchior) de René Rousseau qui fit bâtir la Rousselière à Cosmes dans lieu primitivement nommé Montaleu.
René Rousseau, père de Melchior, grand-père de René du Tertre (et donc aussi de ses frères René de Grandmaison et Claude de la Ménardière – sauf erreur de ma part), est d’après Angot, T4 p805, le fermier général de la Garaudière à Cosmes, propriété de l’Abbaye de la Roë, dont son frère Jean est l’abbé fiduciaire de 1587 à 1597. Serait-il ce René Rousseau de votre article de ce jour qui eu pour épouse une Renée Rousseau, fille de Mathieu (voir Abbé Angot p 748 T 3 La Téloinière).
Mécorbon dont est sieur Melchior se situe à proximité du château de Montjean, attenant aux terres des Prouveries, propriété des Le Cornu du Plessis de Cosmes, et attenant aussi à la Valinière, dont est sieur René Rousseau, chirurgien, frère de François (est-ce les cohéritiers de Melchior ?) malheureux diplomates entre Jean Criqueboeuf, châtelain de Montjean, et Pierre Le cornu du Plessis de Cosmes (voir de nombreux textes sur cette épisode, dont celui d’Angot).
Cordialement,
Luc
Bonjour,
J’étudie en ce moment cette famille Rousseau, et je souhaiterais émettre une hypothèse quant à la signification de l’acte décrit dans cette page, dans l’espoir que cela suscite un intérêt pour vous-même ou tout autre lecteur.
Cette métairie du Pineau à Saint-Gault ne serait-elle pas une indivision entre deux sœurs renée et marie Rousseau ? La première, renée Rousseau, est mariée à rené Rousseau, sr de la tenevetiere. La seconde, marie, est mariée à julien Allaneau. La présence dans cette transaction de nicolas Allaneau, sr de la bissachere, père de ce dernier, pourrait s’expliquer par la minorité de julien Allaneau, jeune marié probablement encore sous l’âge de 25 ans en 1572.
Cette hypothèse a pris forme, car il existe un autre lieu : la Téloinière à Quelaines où l’on retrouve exactement les mêmes protagonistes. (Voir base Angot : http://angot.lamayenne.fr/notice/T3C20_TOPO3954). Leur père serait alors un mathieu Rousseau dont je n’ai trouvé aucune trace par ailleurs pour l’instant .
Concernant rené Rousseau, sr de la tevenetiere, les registres paroissiaux de Courbeveille, très riches en information, permettent une reconstitution réaliste (qui demande cependant à être étayée) comme suit:
lancelot Rousseau sr de la tenevetiere(x guyonne Landays)
dont
– rené Rousseau, sr de la tenevetiere(x1560 anthoinette Domyn xx1568 renée Rousseau)
– françois Rousseau, sr de la valiniere(x gillette Lienart)
Ledit rené Rousseau, sr de la tenevetiere aurait eu de son premier mariage avec anthoinette Domyn les deux frères claude Rousseau, sr de la menardiere (°1561-10-19 courbeveille) et rené Rousseau sr de la grandmaison (°1563-02-14 courbeveille) dont il est question très souvent.
Un troisième frère, Melchior Rousseau est probablement né à Cosmes, car rené Rousseau cesse de procréer à Courbeveille en 1563 malgré le décès avéré de antoinette Domyn (+1567-08-24 courbeveille). En fait, il pourrait être enfant du premier ou du second lit à déterminer.
Autre piste, robert Constantin, sr de la fraudiere(x jacquine Rousseau) est cité autre part sur votre site comme neveu de marie Rousseau. Et jacquine Rousseau serait fille d’un ambrois Rousseau(x catherine Eveillart). Cet Ambrois Rousseau ne pourrait-il donc pas être un frère des renée et marie Rousseau citées plus haut ? Cette dernière hypothèse est juste une piste d’étude, mais vraiment pas du tout étayée par ailleurs.
Tout ceci est donc une bouteille à la mer, dans l’espoir que d’autres personnes, intéressées par ces Rousseau, puissent réagir aux points que j’ai énoncés ici.
Cordialement
Erwan
Bonjour Erwan
Je vous signale que la Téloinière, que vous semblez découvrir, est sur mon site depuis longtemps dans mon étude de la famille ROUSSEAU en page 10.
Mais on ne peut pas établir de filiation à partir de cette source, car on peut aussi bien hériter collatéralement, et c’était même souvent autrefois, d’ailleurs aussi de nos jours, et je suis bien placée pour en parler puisque je n’ai pas eu d’enfants, et mes héritiers seront collatéraux.
La seule conclusion à partir de cette Téloinière, est bien celle que j’avais donnée sur mon fichier ROUSSEAU en ligne, page 10, à savoir que c’est la même branche familiale, mais à quel degré, nul ne le sait à partir de cette source, et pour ce qui est d’aller jusqu’à Mathieu, même raisonnement que ci-dessus, la succession peut avoir été collatérale.
Cordialement
Odile
Bonjour,
Merci pour votre réponse.
J’avais effectivement lu l’hypothèse que vous émettiez en page 10 et que je reproduis ici :
« Il semble donc que Marie Rousseau épouse de Julien Alasneau appartienne à cette famille Rousseau, et qu’elle est sans doute fille de René Rousseau époux de Renée Rousseau, et petite fille de Mathieu Rousseau par sa mère ».
Je souhaitais juste apporter un amendement à votre hypothèse en précisant que renée Rousseau n’est que la seconde épouse d’un veuf : rené Rousseau, sr de la tenevetiere, remarié probablement en 1558 (la première épouse décède en 1557). Et au vu des dates estimées, marie Rousseau n’est probablement pas la fille de renée Rousseau. Par contre, effectivement renée et marie Rousseau pourraient alors être des sœurs, et une succession collatérale de renée Rousseau sans descendance pourrait expliquer de trouver jullien Allaneau et marie Rousseau comme héritiers. Comme vous le mentionnez, ce sont de toute façon des hypothèses sans qu’on puisse en tirer beaucoup plus.
En lisant cette page concernant la métairie du Pineau à Saint-Gault en 1572, j’ai souhaité intervenir pour souligner que, justement une interprétation intéressante de la présence des protagonistes pouvait être proposée en considérant la vente d’une indivision où deux sœurs Rousseau auraient hérité d’un bien commun, et le vendent. Cette métairie du Pineau pourrait être une piste qui mène également aux Rousseau. Mais tout ceci reste à creuser …. !
Cordialement
Erwan
Rebonjour
Donc, restez sur l’hypothèse… et bon courage à ceux qui trouveront des actes notariés ou chartriers, qui restent sans doute encore à trouver, mais pour ma part, j’ai bcq donné pendant 28 ans et je suis désormais en fin de vie.
Odile
Rebonjour,
Oh oui, ces recherches généalogiques sont sans fin. En tout cas, un grand merci pour votre site Web, et la richesse qu’il représente pour nous tous généalogistes amateurs.
Pour corriger mon post précédent, il fallait lire rené Rousseau remarié en 1568 (première épouse décédée en 1567), ce qui fait de renée Rousseau et marie Rousseau probablement des contemporaines très proches en âge.
Cordialement
Erwan