Autrefois les églises n’étaient pas remplies de sièges.
Certains avaient un banc de famille, et une certaine préséance était de mise…
L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales de la Mayenne, série 3E1-548 – Voici la retranscription de l’acte : Le 8 mars 1628 après midy, devant nous Pierre Hunault notaire royal en Anjou, résidant à Craon, honorable homme Me Jacques Tavernier sieur de Mouredon, demeurant en cette ville de Craon
s’est adressé vers et à la personne de vénérable et discret Me François Crannier prêtre curé dudit Saint Clément, monsieur le prieur dudit lieu absent, et aux personnes de Me Jacques Duboys recepveur des traites audit Craon, Me Gilles Belin Me apothicaire procureur de fabrice de ladite paroisse tant pour eux que pour Michel Porée aussy procureur
auxquels parlant il les a priés et requis luy montrer et bailler une place en sa nef de ladite église pour mettre un banc pour s’y mettre sa femme et sa famille pour y faire leurs prières à Dieu et à ceste fin nous transporter en ladite église pour luy désigner ung lieu offrant donner pour l’augmentaiton de ladite fabrice pour remployer aux nécessités d’icelle
sur quoy ce requérant ledit sieur Tavernier lesdits sieurs curé et procureur se seraient transportés en ladite église où étant après avoir vu et considéré les lieux qui sont en icelle, ont esté d’avis que ledit sieur de Mouredon mette ung banc en ladite église de 4 pieds 4 doigts de large proche et joignant le banc de Me Claude Chevallier sieur de la Rougerye
laquelle place ledit sieur de Mouredon a accepté et en faveur et considération de la place dudit banc ledit sieur de Mouredon promet et s’est obligé payer auxdits procureur la somme de 45 livres dedans 8 jours, quelle somme sera employée par lesdits procureurs pour ayder à payer la façon des autels dudit Saint Clément,
et outre promet payer par chacun an au terme de Toussaint la somme de 5 sols tz de rente à la fabrice dudit lieu le premier payement commençant à la Toussaints prochaine et à continuer d’an en an tout ce que dessus les parties ont voulu consenty stipullé et accepté à laquelle concession promesse obligation tout ce que dessus est dit tenir obligent etc les biens et choses à prendre vendre etc renonçant etc dont etc
fait et arrêté audit Saint Clément de Craon en présence de vénérable et discrets Me Jehan Regnier prêtre vicaire et Me Pierre Coquilleau prêtre chapelain sieur de la Cariserye demaurant audit Saint Clément de Craon témoins à ce requis et appelés
Pièce jointe : Le 25 mars après midy l’an 1628 devant nous Pierre Hunault notaire royal en Anjou résidant à Craon furent présents en leurs personnes établis et soumis et obligés ledit Me Jacques Duboys procureur de la fabrice dénommé de l’autre part, qui a reçu de Me Jacques Tavernier la somme de 45 livres tz qu’il était tenu leur payer pour les causes contenues audit escript dont ils l’a quitté et laquelle somme avec la somme de 15 livres faisant tout 60 livres ledit Duboys l’a payée et baillée à honneste homme Me Jehan Martinet architecte demeurant en la ville de Laval paroisse d’Avénières à ce présent stipullant et acceptant aussi dument soumis et obligé par ladite cour, à valoir et déduire sur le prix fait avec ledit Dubous et Me Gilles Belin pour la construction des autels qu’il doit faire en l’église Saint Clément des Craon suivant le marché fait entre eux passé par nous notaire pour y recourir, de laquelle somme de 60 livres ledit Martinet s’est tenu à comptant et bien payé et en quicte ledit Duoys sans préjudice du surplus à laquelle quittance et tout ce que dessus est dit tenir obligent etc renonçant etc dont l’avons jugé etc
fait et arresté à notre tablier en présence d’honneste homme Jehan Paulinard sieur de la Malvallière et François Cadotz marchand demeurant audit Craon témoins
Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog et non aller en discuter dans mon dos sur un forum ou autre blog.
Autorisation par l’évêque d’Angers à Françoise de Sesmaisons, veuve de Guy de Laval, de mettre un banc dans l’église de Villevêque, au bas du choeur;(Série E .Titres de Famille)
Commune de Villevêque,9 Juin 1668,parrain de Françoise Reveau, (fille de Jean Reveau mon ancêtre,) ,messire Pierre de Laval, chevalier ,seigneur, marquis de La Plesse;; marraine dame Françoise de Sesmaisons, sa mère.(Supplément a la Série E )
Note d’Odile : Merci, ces bancs sont dits « bancs honorifiques » car réservés au seigneur du lieu, ou parfois à ceux qu’il voulait bien autoriser. Je reviendrai sur ces bancs honorifiques car bien entendu, il y avait parfois disputes honorifiques. Le banc de l’article ci-dessus est un banc roturier, et vendu contre monnaie trébuchante. Ce type de banc diffère du banc honorifique.
à St Martin de Nigelles, l’an 1699 le 1er de novembre … Jean VASSARD a promis de paier dix sols par chaque ans a leur fabrique … afin que son banc et sa place soit au de sous de la cherre…