Histoire du moulin du Fief-Briant, Angrie (49)

Le journal Ouest-France publiait en 2018 : « Candé a compté 17 moulins au fil des siècles. Les bâtiments du moulin du Fief-Briant viennent d’être acquis par le groupe Manitou, qui pourrait les transformer en parking paysager. Le vieux moulin du Fief-Briant, érigé au début du 14e siècle, pourrait disparaître définitivement pour laisser place à un parking paysager. »

Il s’agit d’un moulin à eau sur un étang qui est retenue d’eau sur le ruisseau nommé le Fief-Briant. Le voici sur la carte de Cassini 1815, et celle de Geoportail 2023.

Voici son histoire dans le chartrier de Candé in « Histoire de la baronnie de Candé » Comte René de l’Esperonnière, Angers, Lachèse Imprimeur, 1894, p. 342.

FIEF-BRIANT (Le), ferme et moulins. – Le ruisseau de Fief-Briant prend sa source dans la commune d’Angrie, près la ferme de la Rincerie, et vient se jeter, tout proche de Candé, dans le ruisseau des Grands-Gués. Après avoir formé le grand étang d’Angrie, qui existe toujours, il alimentait autrefois un étang créé en 1299 ou 1300 par un seigneur de Candé, Geoffroy IV de Chasteaubrient, qui lui donna la dernière moitié de son nom. Comme nous l’avons dit dans la notice consacrée à ce seigneur, la chaussée ayant été trop élevée, les terres environnantes, qui appartenaient à divers particuliers, furent inondées, et pour maintenir son étang au niveau qu’il avait choisi, Goeffroy de Châteaubeiant acheté, à la fin de l’année 1300, les prés et les champs qui l’avoisinaient. Nous avons retrouvé les détails de ces diverses acquisitions, qui furent toutes conclues à Angers :
Le vendredi après la fête de saint André l’apôtre, l’an de grâce 1300, Jean Coé, de la paroisse de Candé, vendit « à noble homme Jouffroy, sire de Candé et de Chasteaubriant, chevalier, tous les prés qu’il possédait en la rivière du Petit-Gué sise en la paroisse d’Angrie, proche l’étang au seigneur dessus dit, et tenus dudit seigneur à six deniers de cens, dus au jour de Saint-Nicolas de Candé ». La vente fut consentie pour le prix de quatorze livres dix sols de monnaie courante.
« Le mercredy emprès la feste de Toussainctz », Danion le petit, clerc de la ville de Candé, céda, pour la somme de neuf livres dix sols, à « noble homme Jouffroy, seigneur de Chasteaubriant, chevalier. » deux pièces de prés « lesquelles ledit chevalier avait nées en son estang que il avoit fait faire proche Candé, » et une autre pièce de pré joignant ledit étang.
« Le vendredy emprès la feste Sainct-Martin d’hiver, l’an de grâce mil et trois cens, » quatre nouvelles acquisitions furent conclues par Geoffroy de Châteaubriand :
Jean Le Baillif. de Candé, lui vendit un pré « situé en l’estang dudit chevalier. entre le pré du prieur de Saint-Nicolas et le pré de Jean Coé, au fief dudit prieur », pour le prix de soixante sols.
Joachim Grenet, de Candé, vendit une pièce de terre « sise en l’estang » pour cinquante sols.
Guillaume Legrand, de la ville de Candé. céda, au prix de quatre livres de monnaie courante, « deux pièces de pré que ledit Monsr Jouffroy avait nées en son estang que il a faict jouxte Candé. »
Enfin, Jouffray Guiton. de Candé. et Guillaume de la Turrière (?), de la paroisse d’Angrie, vendirent une pièce de terre et une pièce de pré, tenues du fief de Jehan Lantier à douze deniers de rente, et situées près la terre de Jean Coé, pour la somme de six livres de monnaie courante[1].
Au commencement du XVIIe siècle, des contestations s’élevèrent entre le baron de Candé et le seigneur d’Angrie, au sujet du niveau auquel devait être maintenu l’étang de Fief-Briant. Une note du 16 février 1625 donne les renseignements suivants : « L’étang est à main droite en allant de Candé à Challain. « La chaussée a une longueur de trois cents pas, et de largeur, pour chemin, treize à quatorze pas[2]. »
L’étang de Fief-Briant était situé dans le fief d’Angrie, ce qui donnait au seigneur de cette paroisse le droit d’y faire tenir l’eau suffisamment haute pour pouvoir y noyer les malfaiteurs condamnés à ce cruel genre de supplice De plus, il recevait quatre deniers pour chaque criminel « noyé et exécuté à mort « dans ledit étang. »  Ces droits furent abandonnés, le 3 mars 1634, par Charles d’Andigné, en retour du titre de châtellenie que le prince de Condé consentit à accorder à la seigneurie d’Angrie. Le même seigneur renonça en même temps à « prétendre aucun droit de fief ni de propriété au moulin à eau et à l’étang de Fief-Briant, ni en toutes les terres couvertes par l’eau dudit étang, lorsqu’il est en son plein[3]. »
L’étang de Fief-Briant, d’une contenance de vingt journaux environ, y compris les rivages, fut desséché à la fin du XVIIIe siècle.
Il est encore mentionné, avec le moulin à eau et les deux moulins à vent, dans l’aveu rendu, en 1787, par Charles-Clovis Brillet, chevalier, baron de Candé. Ce dénombrement lui donne les limites suivantes : à l’ouest, le moulin à eau ; au nord, des champs dépendants des métairies du Bois-Robert et de la Quiriaie ; à l’est, des terres et des prés de la ferme de la Boue et, au midi, d’autres champs de la Boue et du Bois-Robert.
L’ancien moulin à eau sert maintenant d’habitation au meunier qui dessert les deux moulins à vent placés sur une butte, à l’entrée de la ville de Candé. Ceux-ci ont été acquis, en 1890, par M. Robert, de Mme de Bats, née Grosbois, héritière de M. de Sailly.
[1] Archives du Gué. Copies vidimées du 27 novembre 1634 et du 17 janvier 1635.
[2] Idem.
[3] Archives de Noyant, reg. G.

Bail à ferme du moulin à vent de la Beaujoire, Sainte Luce 1700

La Beaujoire est connue pour le foot. Le foot la donne à Nantes, mais en réalité elle est à Sainte-Luce. La carte de Cassini signale 2 moulins à vent, mais éloignés de la Beaujoire.

Le bail ci-dessous nous apprend qu’à Sainte-Luce en 1700 les toits étaient couverts de tuiles brillantes et non d’ardoises. Ces tuiles sont très caractéristiques et j’ignore combien de maisons en étaient couvertes à Sainte-Luce.
La vigne était présente comme dans toute la région Nantaise, mais ici le preneur ne doit rendre aucune partie du vin à la propriétaire, c’est tout à fait remarquable. Il est vrai que Lucresse Boux avait tant de biens qu’elle ne manquait pas de vins…
Pour mémoire tous les moulins à vent de la région ont disparu au milieu du 19ème siècle devant l’avancée des minoteries mécaniques, ce que certains écolos peuvent regretter…
Enfin cet acte nous apprend qu’en 1700 le meunier se faisait appeler « farinier » à Sainte-Luce, mais dans les faits l’acte décrit bien à moulin à vent et un meunier.

L’acte qui suit est aux Archives Départementales de Loire-Atlantique, série 4E2/651 – Retranscription de l’acte MC Briand relu Odile Halbert


AD44 – 4 E 2/651
Photos prises le 14/09/2022
L’an mil sept cens, le dix-neufiesme jour
de juin après midy, devant les nottaires royaux de la
cour de Nantes soussignez avec soumission et prorogation de
jurisdiction y jurée, fut présente Dame Lucresse Boux, veuve de
feu messire Louis de Bruc, chevalier, seigneur dudit lieu, conseiller
du roy et son garde-sel (=garde des sceaux) au parlement de Bretagne, demeurante en
cette ville, rue et paroisse de Nostre Dame, laquelle a baillé et
affermé avec promesse de garantage pour le temps de sept
ans entiers et consécutifs, qui commenceront à la feste de St
Jean Baptiste prochaine, à Pierre Martin, farinier, demeurant
au moulin du Tertre, paroisse de St Donatien, sur ce présant et
acceptant c’est à sçavoir le moulin à vent de la Bojuère, logements
d’iceluy avec le jardin et un petit morceau de pré en dépendant
dont jouit à présent Mathurin Dugué, plus une pièce de terre
partie en vigne et partie en labour aboutant sur la lande de la
Halvesque et sur les terres de la Baujouère de laquelle jouist aussy
ledit Dugué, le tout situé en ladite paroisse de St Donatien, que ledit preneur
a dit bien sçavoir et connoistre, et renonce à en demander plus
ample déclaration. À la charge à luy d’en jouir en bon ménager
et père de famille, sans rien démollir et d’entretenir ledit moulin
tout de réparations, sçavoir le dit moulin de tous bois tournants et
virants d’oeuvre de main seulement, parce que ladite dame fournira ledit
bois … sur ledit lieu, les logements de tuilles brillantes, les
terres closes de leurs hayes et ladite vigne de tous ses tours et façons [en Anjou, on disait « faire faire les vignes de leurs trois façons ordinaires scavoir déchausser tailler et bescher et y faire des provings où besoing sera et où ils s’en trouvera de bons à faire », donc les façons étaient au nombre de trois]
façons en temps et saison et rendra le tout à la fin de la présante en
bon estat parce qu’elle lui sera donnée de mesme au commencement.
et a esté au parsur ladite présante ferme faitte à gré des partyes


pour ledit preneur en payer et bailler par chacun an à ladite dame
bailleure net et quitte à sa main et demeure audit Nantes la
somme de cent dix livres payable ladite somme
de 110 livres par quartiers comme ils eschoiront 27 livres
10 sols par quartier, à tout quoy faire et accomplir
s’oblige ledit Martin sur tous ses biens meubles et immeubles
présans et futurs pour en cas de deffaut y estre contraint
par exécution saisie … et vante de sesdits biens et
emprisonnement de sa personne en prison fermée comme pour
deniers Royaux suivant les ordonnances de sa majesté
se tenant pour tout sommé et requis, convenu que ledit preneur
n’entrera en jouissance de ladite vigne qu’à la feste de Toussaints
prochaine parce qu’il en jouira jusqu’à la feste de Toussaints
1707, promis et juré, et ce fait à Nantes
demeure de ladite dame bailleure ou elle a signé et attesté
connoistre ledit preneur pour estre tel qu’il se nomme et d’autant
qu’il a dit ne scavoir signer et a fait signer à sa requeste Jean Leroy
sur le présent ledit jour et an. Signé Lucresse Boux, Leroy, Lecourbe notaire royal, Delalande notaire royal

Les moulins à vent disparus, Nantes Sud Loire 1861

En 1861 (AM Nantes) des moulins à vent tournaient encore : 1 à St Jacques, 4 à la Grèneraie, 4 route de Clisson aux Gobelets et 5 route de Vertou à la Tache, les Côteaux de Sèvre et aux Chirons. Tous ces moulins disparaîtront avec la création des minoteries mécaniques au cours des années suivantes. Le recensement de 1886 montre que tous ces meuniers ont cessé leur activité. Ils ont quitté Nantes sans doute pour les minoteries hors Nantes, car leur métier est un savoir faire sans doute récupéré par les minotiers.

Voici d’abord les meuniers et leur famille, à leur mémoire, puis les plans cadastraux de 1834 que vous pourrez télécharger pour mieux zoomer et voir le détail car les moulins sont figurés avec un petit dessin d’ailes au dessus du bâtiment (avec de bons yeux).

Les meuniers de Nantes Sud Loire et leur famille.

Tous ces meuniers sont propriétaires de leur moulin selon le recensement qui donne cette précision. Certains ont une domestique sans doute parce que madame aide monsieur au moulin. Sur ce tableau (lieu,n° dans la rue, nom, prenom, âge, profession, détail du logement)

Rue St Jacques 95 Peltreau Jean 33 meunier 1P rz, 1P 1er
Rue St Jacques 95 Moratte Marguerite 30 femme
Rue St Jacques 95 Peltreau Augustine 8 fille
Rue St Jacques 95 Peltreau Marie 5 fille
Ch. de la Grèneraie 1 Fonteneau Jean 37 meunier 2P rz, moulin, écuries
Ch. de la Grèneraie 1 Maillard Marie 28 femme
Ch. de la Grèneraie 1 Fonteneau Jean 4 fils
Ch. de la Grèneraie 1 Fonteneau Marie 8 fille
Ch. de la Grèneraie 1 Boursier Ve Fonteneau 76 mère
Ch. de la Grèneraie 1 Niglais René 32 meunier 2P rz, moulin, dépendances
Ch. de la Grèneraie 1 Fonteneau Jeanne 39 femme
Ch. de la Grèneraie 1 Niglais Jeanne 1 fille
Ch. de la Grèneraie 1 (blanc) Annette 16 domestique
Ch. de la Grèneraie 2 Blanchard Mathurin 58 meunier 2P rz, moulin
Ch. de la Grèneraie 2 Aubin Marie 59 femme
Ch. de la Grèneraie 2 Blanchard Joséphine 32 fille
Ch. de la Grèneraie 2 Blanchard Mathurin 29 fils
Ch. de la Grèneraie 2 Blanchard Rose 22 fille
Ch. de la Grèneraie 2 Blanchard Louise 14 fils
Hte Grèneraie 1 Fonteneau François 36 meunier 1P rz, moulin, dépendances
Hte Grèneraie 1 Fonteneau Marie 33 sœur
Hte Grèneraie 2 Davieaud Perrine 70 rentière 2P rz
Hte Grèneraie 2 Dubreuil Anne 34 domestique
rte de Clisson 10 Poislane Laurent 50 meunier maison 2P rz, moulin
rte de Clisson 10 Paré Marie 44 femme
rte de Clisson 10 Poislane Laurent 18 fils
rte de Clisson 10 Poislane Louis 12 fils
rte de Clisson 10 Poislane Charles 2 fils
rte de Clisson 10 Poislane Julien 45 frère 1P rz
rte de Clisson 11 Allard Laurent 84 meunier maison 2P rz, moulin
rte de Clisson 11 Allard Joseph 48 fils
rte de Clisson 11 Allard Perrine 50 fille
rte de Clisson 11 Allard Laurent 59 meunier 2P rz, moulin
rte de Clisson 11 Allard Jeanne 50 femme
rte de Clisson 11 Allard Jeanne 21 fille
rte de Clisson 11 Pineau François 55 domestique
rte de Clisson 12 Pinard Toussaint 66 propriétaire 3P rz, 3P 1er, jardin
rte de Clisson 12 Marinier Jeanne 66 femme
rte de Clisson 12 Vetu Marie 23 domestique
rte de Clisson 12 Bigeard Pierre 68 meunier logement moulin dépend.
rte de Clisson 12 Bigeard Julien 65 meunier 2P rz, moulin
rte de Clisson 12 Bouyer Renée 64 femme
rte de Clisson 12 Bigeard Rose 26 fille
rte de Clisson 12 (blanc) Louise 21 domestique
ch. haut de Vertou 3 Brebion François 52 meunier pte maison, moulin
ch. haut de Vertou 3 Sicot François 24 fils 1er lit
ch. haut de Vertou 3 Brebion Françoise 17 fille
ch. haut de Vertou 3 Brebion Jean 21 fils
ch. haut de Vertou 3 Brebion Marie 15 fille
ch. haut de Vertou 6 Allereau René 46 meunier petite maison, moulin
ch. haut de Vertou 6 Godin Jeanne 49 femme
ch. haut de Vertou 6 Allereau Marie 20 fille
ch. haut de Vertou 6 Allereau René 18 fils
ch. haut de Vertou 6 Allereau Reine 14 fille
ch. haut de Vertou 6 Allereau Louise 9 fille
ch. haut de Vertou 6 Allereau Baptiste 8 fils
ch. haut de Vertou 6 Allereau Joséphine 8 fille
ch. haut de Vertou 7 Fonteneau Gabriel 61 meunier maison de 2P, enclos
ch. haut de Vertou 7 Menard Rose 61 femme
ch. haut de Vertou 7 Fonteneau Louise 21 fille
ch. de Vertou ouest 2 Durand Guy 28 meunier maison, moulin
ch. de Vertou ouest 2 (blanc) Jeanne 27 femme
ch. de Vertou ouest 3 Jarravé Ve Menard 72 meunière moulin, 2P rz
ch. de Vertou ouest 3 Menard Jeanne 45 fille
ch. de Vertou ouest 3 Menard Louis 38 fils meunier 1P 1er
ch. de Vertou ouest 3 Maillard Marie 25 femme
ch. de Vertou ouest 3 Menard Louis 3 fils
ch. de Vertou ouest 3 Menard Marie 0,5 fille
ch. de Vertou ouest 3 Bigaud Joseph 41 domestique

Les moulins de Nantes Sud Loire en 1834

Les plans cadastraux les mieux conservés sont ceux des Archives Départementales que voici.

Le moulin de St Jacques figure sur le même plan que celui des Gobelets. Vous voyez au milieu ce qui est aujourd’hui la rue de la Ripossière, en haut la route de Clisson, et le moulin de St Jacques est à gauche en bas. Pour ceux des Gobelets je vous en avais déjà parlé

Les 2 moulins de la Tache sont en bas au début de la route de Vertou. Ce cadastre de 1834 est celui des Archives Municipales puis suivent ceux des Coteaux de Sèvres. La rue actuelle nommée la Tache se trouve un peu plus haut et plus proche des moulins du Chiron qui suivent.

Voici ceux du Chiron un peu plus loin et plus haute route de Vertou, et la carte d’Etat Major de 1866 qui vous situe ces lieux :

et voici quelques moulins de la Grèneraie.

J’ai travaillé dans les années 1960 en haut d’un immense moulin moderne à Cologne sur le Rhin et vous ai déjà raconté ce merveilleux moulin sur le Rhin, mais je suis née près des anciens moulins des Gobelets quartier que j’ai dû quiter en 1956, alors à la mémoire des anciens meuniers de Nantes Sud Loire j’ai écrit ces lignes.  

 

 

 

Le dernier meunier des Gobelets encore en action en 1901, Nantes Gobelets

Hélas, je n’ai pas trouvé en ligne d’étude des historiens sur la phase, selon moi historique, de la disparition des moulins à vent et encore mieux de ceux qui ont été aussi emportés par l’urbanisation galopante !

En 1901 ce sont les derniers jours du dernier des 6 moulins à vent des Gobelets. Et voyez que l’urbanisation donne place aux ouvriers.

Gobelets
1901 1 1 ROBÉ Jean forgeron chez Lorre 1 42
1901 2 Grouazel Marie sa femme 1 43
1901 3 ROBÉ Gustave leur fils 1 13
1901 4 ROBÉ Maurice leur fils 1 11
1901 2 5 LEROUX Joseph perceur chez Lorre 1 48
1901 6 BELLOIN Marie sa femme journalière 1 42
1901 3 7 MARCHAND François manœuvre chez Gondolo 1 44
1901 8 DABIRAUD Anne sa femme 1 44
1901 9 MARCHAND Anne leur fille 1 16
1901 10 MARCHAND Valentine leur fille 1 13
1901 11 MARCHAND Marthe leur fille 1 12
1901 4 12 MERLOT Pierre graveur chez Gaiger 1 36
1901 13 DURAND Louise sa femme 1 36
1901 14 MERLOT Berthe leur fille 1 9
1901 5 15 MERLOT Pierre néant (sic) 1 68
1901 16 MASSON Jeanne sa femme 1 58
1901 17 BENESTEAU Fernand fils 1 1
1901 6 18 RENAUD  Eugène ajusteur chez Bariller 1 45
1901 19 TREMEL Marie sa femme tailleuse 1 42
1901 20 RENAUD Marie leur fille tailleuse 1 16
1901 21 RENAUD Eugène leur fils 1 12
1901 7 22 POILANE Charles meunier 1 58
1901 23 COLBARD Anne sa femme 1 56

Le dernier meunier des Gobelets encore en action en 1882, Nantes chemin de la Ripossière

Voir tous les articles sur Nantes Sud Loire Saint Jacques

Ce billet fait suite aux précédents.

Charles Poilane fut le dernier meunier des Gobelets, il va encore résister quelques années.

En 1882, le recensement distingue Gobelets et Chemin de la Ripossière, on peut donc remarquer que ce sont les Gobelets qui étaient plus habités que le chemin de la Ripossière que vous allez voir encore peu habité, mais je vous mets demain, l’élan du chemin de la Ripossière à la fin du siècle.

Mais, en 1882, les Gobelets montrent bien autre chose que la disparition de 5 des 6 moulins des Gobelets, car vous allez voir des salariés et/ou ouvriers.

Comme les jours précécents, le tableau qui suit n’est autre que le recensement de 1882 (Archives Départementales de Loire-Atlantique), et il donne numéro de maison/numéro pour dénombrer les individus/NOM/prénom/profession/sexe (à gauche les garçons, à droite les filles), âge.

 

Gobelets

1 1 POILANE Charles meunier 1 41
2 COLLART Anne sa femmme 1 38
3 POILANE Anne leur fille 1 9
4 POILANE Charles leur fils 1 8
5 POILANE Marie leur fille 1 7
6 TEIGNÉ Jean domestique 1 36
2 7 ALLAIN Julien jardinier 1 64
8 PEIGNON Jeanne sa femmme 1 46
9 MENAGER Charles tourneur 1 51
10 HOSMAN ? Jeanne sa femmme 1 43
11 GUINIOT Marie domestique 1 23
3 12 PAILLÉ Hippolyte instituteur 1 52
13 COMEL Augustine sa femmme 1 35
14 PAILLÉ Raphaël leur fils 1 6
15 MOISAN femme COMEL Marie mère 1 76
16 COMEL Marie leur fille 1 14

 

chemin de la Ripossière

1 1 GARDE Laurent rentier 1 66
2 SOUDÉ Joséphine sa femme 1 43
3 GARDE Laurence leur fille 1 4
4 GARDE Fleury leur fils 1 4 mois

Les meuniers des Gobelets encore en action en 1861, Nantes chemin de la Ripossière

10 ans plus tard les 3 meuniers des Gobelets sont toujours là (cf mon billet d’hier donnant les meuniers des Gobelets en 1851)
Mais 2 d’entre eux n’en ont plus pour longtemps, et demain je vous mets le dernier des meuniers des Gobelets.

 

1 1 ALLARD Jean meunier, célib 1 42
2 PLISSONNEAU François roulier 1 48
3 BONIN Victoire son épouse 1 52
2 4 CORGNET Marie domestique, célib 1 19
5 ROCHAUD Marie enfant 1
3 6 PEAULANE Laurent meunier 1 63
7 PARÉ Marie épouse 1 58
8 PEAULANE Charles fils 1 19
4 9 PEAULANE Jeanne rentière 1 72
10 CORMERAIS Jean charpentier 1 65
11 LITOU Jeanne son épouse 1 62
12 CORMERAIS Jeanne fille 1 32
13 CORMERAIS Jean fils 1 31
14 CORMERAIS Marie fille 1 29
15 CORMERAIS Pierre fils 1 28
16 CORMERAIS Henry fils 1 26
17 CORMERAIS Marie fille 1 24
18 CORMERAIS Joseph fils 1 19
5 19 HILLAIRE François rentier 1 67
20 JARRY Pauline son épouse 1 61
6 21 CASSARD Donatien jardinier 1 42
22 DOUILLARD Jeanne son épouse 1 31
23 CASSARD Jeanne fille 1 7
24 CASSARD Donatien fils 1 6
25 SAVARY Etienne domestique, célib 1 21
7 26 ALLARD Laurent meunier 1 70
27 ALLARD Jeanne son épouse 1 66
28 HOUSSET Marie petite fille 1 10
29 PENEAU François domestique,célib 1 53