Le meunier de Sepveilles prêtait des grains, à rendre en nature, Sainte Colombe (77) 1670

Introduction

Autrefois, la majorité de la population était rurale et son alimentation principalement tirée de son potager, sauf les céréales pour le pain. Dans tous les villages il y avait au moins un four à pain, et des meuniers pas très loin. Et dans tous les inventaires après décès que j’ai déjà faits, on trouve un coffre à pain. Donc on faisait son pain dans la majorité des foyers.

comment s’approvisionner en farine

En l’absence de commerces comme les épiceries du 19ème siècle, que j’ai encore connues vu mes 87 ans, et oublions les grandes surfaces, comment s’approvisionner en farine au 17ème siècle et avant.  Je n’y avais jamais pensé !
Cherchant à comprendre le fonctionnement d’un meunier j’ai étudié un inventaire après décès de meunier, sachant qu’un tel acte est un formidable outil pour comprendre le mode de vie et même des détails sur le fonctionnement d’une profession.
C’est ainsi que je découvre dans l’inventaire après décès de Toussaint Lancelot meunier de Sepveilles à Saint Colombe près Provins, que le meunier achetait les céréales directement aux exploitants agricoles qui les produisaient.
Mais il prêtait des grains à quelques particuliers et même à rendre en nature. Il prêtait au boisseau, mesure très variable selon les régions, serait d’environ 13 livres soit environ 6,5 kg.

en Brie, la farine était surtout de méteil

En fait, le méteil était du froment avec un peu de seigle ou une autre céréale. Le meunier de Sepveilles achète surtout du méteil, selon ce qui figure dans son inventaire après décès. Donc le pain était rarement de froment au 17ème siècle à Sainte-Colombe.

mesures de racle et de main torse

Il existait en Brie des expressions pour mesurer le boisseau : mesure de racle, et mesure de main torse. Je suppose que l’une est sans tasser, l’autre après avoir tasser, mais je n’en suis pas certaine car je n’ai rien trouvé.

les prêts étaient sans doute pour payer la taille

Dans l’inventaire de ce meunier de Sainte Colombe, après une longue liste de prêts, qui suit ci-dessous, je trouve :
« Un petit livre couvert de parchemin sur 14 feuillets duquel sont escripts plusieurs mémoires et entre autres de quelques grains prestés à quelques particuliers de payements faictz à la thaille etc… »
Je suppose donc que tous ces prêts étaient pour payer l’impôt de la taille en nature, et pour la payer on passait par l’aide du meunier qui détenait des grains qu’il avait achetés pour faire sa farine. C’est assez stupéfiant !

inventaire après décès du meunier de Sepveilles, Sainte Colombe (77)

Toussaint Lancelot, meunier de Sepveilles, décède en 1670 et l’inventaire est effectué après son décès par Me Jacques Beschefer notaire à Provins cote AD77-260E29 le 4 juillet 1670. Or, dans les titres et papiers qui sont listés à la fin de ce long inventaire on trouve des prêts de grains, et je ne comprends pas ces prêts :

« Un petit livre de papier sur 9 feuillets duquel sont escripts les prests qui ont esté faits à plusieurs particuliers ainsi qu’il ensuit : 20 mai 1669 ledit deffunct Lancellot avoit presté au nommé Pierre Mignot de Sepveille 6 boisseaux de mestail mesure de Racle qu’il doibt rendre à pareille mesure – Au nommé Nicolas Ribost du Melz la Magdeleine (f°21 vue 676) le 15 dudit mois et an a esté presté 8 boisseaux de mestail à rendre en nature – Le 17 dudit mois a esté presté à Gabriel Goijat de Sepveille 4 boisseaux de mestail à rendre en nature – Le 22 dudit mois a esté presté encore audit Nicolas Ribost dudit Melz la Magdeleine 8 boisseaux mestail – Le 23 dudit mois jour et an a esté presté audit Pierre Mignot 6 boisseaux de mestail – Le mesme jour a esté presté à Pierre Camuset demeurant à (blanc) 8 boisseaux de mestail mesure Main torse à raison de 12 sols le boisseau sur quoy il a fait des voyages et labourages – A esté encore presté 60 sols sur quoy et il a fait des voyages et labourages – Le 30 dudit mois a esté encore presté aidot Nicolas Ribost du Melz la Magdeleine 8 boisseaux mestail – Le mesme jour et an a esté encore presté audit Gabriel Goijat 4 boisseaux de mestail – le 5 juin audit an a esté presté à Pasquier Hatton demeurant à Sepveille 3 boisseaux froment et 3 boisseaux mestail – Le 6 juin a esté presté à Simon Pigot de Sepveille 6 boisseaux de mestail main torse à raison de 12 sols le boisseau – Sur quoy a esté receu 30 sols le 28 – Le 18 juin a esté presté au nommé Charles Baudin de Sepveille 3 boisseaus mestail – Le 10 juin a esté presté à la veufve Gabriel Boucher 5 boisseaux mestail (f°22 vue 677) – Le 11 dudit mois de juin a esté presté audit Nicolas Ribost 8 boisseaux mestail – Ledit 11 juin a esté presté audit Pierre Mignot 6 boisseaux mestail – Le 13 juin a esté  presté audit Gabriel Gorjat 4 boisseaux de mestail – Le 15 juin a esté presté à Henry Larivière de Sepveille 5 boisseaux de mestail – Le 17 dudit mois de juin a esté presté audit Pasquer Hatton 6 boisseaux de grain et 3 de froment et 3 de mestail – Le 18 dudit mois a esté presté à la veufve Gabriel Boucher demeurant au Melz la Magdeleine un boisseau de mestail – Ledit jour 18 juin a esté presté audit Nicolas Ribost 8 boisseaux de mestail y compris 2 boisseaux donnés à son vacher par son ordre et son acquit – Le 20 juin a esté presté à Jean Blondeau de Sepveille 4 boisseaux de mestail – Le 22 dudit mois de juin a esté presté à Maurice Baudin de Sepveille 3 boisseaux de mestail en l’acquit dudit Nicolas Ribost – Le 26 dudit mois de juin a esté presté à Michel Blondeau du Melz 8 boisseaux de grain scavoir 3 de froment et 5 de mestail y compris 3 boisseaux donnés en son acquit à son berger – Le 26 dudit mois de juin mesme jour et an a esté presté 2 boisseaux de mestail au berger du Melz la Magdeleine en l’acquit dudit Nicolas Ribost – Le mesme jour et an a esté presté 6 boisseaux de grain audit Pasquet Hatton scavoir (f°23 vue 678) 3 de froment et 3 de mestail – Le 27 dudit mois a esté presté audit Nicolas Rebost 8 boisseaux de mestail – Le 28 dudit mois de juin a esté presté audit Simon Pigot de Sepveille 4 boisseaux de grain scavoir 2 de froment et 2 de mestail – Le 29 dudit mois a esté presté à ladite veufve Gabriel Boucher du Melz la Magdeleine 2 boisseaux de mestail – Ledit jour 29 juin a esté presté à Nicolas Jeubert du Melz la Magdeleine 4 boisseaux de mestail de main torse à raison de 12 sols chascun boisseau – Le 1er juillet a esté presté à Michel Blandeau 2 boisseaux de mestail pour donner à son vacher – Le 4 juillet a esté presté audit Nicolas Ribison 8 boisseaux scavoir 3 de froment et 5 de mestail – Ledit jour 4 juillet a esté presté ausit Pasquirt Hatton 6 boisseaux de froment – Le mesme jour 4 juillet a esté presté à Jean Jacquenin 2 boisseaux de mestail – Le 8 juillet a esté presté audit Simon Pigot 4 boisseaux de mestail – Le 10 juillet a esté presté audit Michel Blondeau 8 boisseaux de grain scavoir 3 de froment et 5 de mestail – Le 11 juillet a esté encore presté audit Pierre Mignot un boisseau de mestail – Ledit jour 11 juillet a esté encore presté audit Pasquier Hatton 6 boisseaux de grain scavoir 4 de froment et 2 de mestail – (f°24 vue 679) Le 14,dudit mois de juillet a esté encore presté audit Nicolas Rebost 8 boisseaux de grain dont 3 de froment et 5 de mestail – Le 19 dudit mois a esté presté à ladit veufe Gabriel Boucher un boisseau de mestail – Le 22 dudit mois a esté presté audit Jean Blondeau 4 boisseaux de grain scavoir 2 de froment et 2 de mestail – Le 29 dudit mois a esté presté à Croisette femme demeurant au Melz un boisseau de mestail – A Charles Chappottot de Sepveille un boisseau de mestail main torse franc moulu de 12 sols – Le 30 juillet a esté presté à la veufve Billot du Melz un boisseau de mestail mai, torse franc moulu de 12 sols – Le 12 aoust a esté presté à la veufve Perné 6 boisseaux de bled froment et un de mestail – Le 23 avril 1670 a esté encore presté audit Gabriel Gorjat 4 boisseau de mestail – Au nommé Perné de Sepveille un boisseau de mestail à raison de 12 sols – Le 2 mai a esté presté à Potantien Blanot de Sepveille 4 boisseaux de mestail à 12 sols chascun – Le 9 mai a esté presté à Jacques Jorré de Sepveille 5 boisseaux de mestail – Le 17 mai encore audit Jorré 6 boisseaux de mestail – Le 19 mai a esté presté audit Potentien Blanot 4 boisseaux de mestail à (f°25 vue 680) 13 sols le boisseau franc moulu main torse – Audit Jean Blondeau 2 boisseaux de mestail à raison de 12 sols le boisseau – Le 21 juin a eté presté audit Patientien Blanot 4 boisseaux (f°25 vue 680) de mestail à raison de 13 sols le boisseau – Le 26 juin a esté presté à la veufve Jacques Fromont 2 boisseaux de mestail – Le 30 juin a esté presté à Louys Guerin demeurant à Sepveille 4 boisseaux de mestail à raison de 12 sols chaque boisseau main torse franc moulu – Livré audit Louys Guerin un demy boisseau de froment – Livré encore audit Louys Guerin 6 boisseaux de mestail franc moulu scavoir deux à raison de 13 sols le boisseau et 4 à 12 sols – Le 5 juillet 1670 a esté encore presté audit Patientien Blanot 4 boisseax de mestail à main torse franc moulu à raison de 13 sols le boisseau – Le 9 dudit mois a esté presté à Julien Pastre de Hault de Contour 6 boisseaux de mestail comble – Le 10 juillet a esté encore presté audit Louys Guerin 4 boisseaux de mestail mesure comble »

Ledit livre de papier cy-dessus inventorié a esté paraphé ..

 

 

Reconstruction du moulin de Saint-Ayoul brûlé pendant les guerres de religion, Provins 1598

Introduction

Provins a tant de patrimoine que le moulin de Saint-Ayoul, moins important, reste peu étudié. Il appartenait au couvent du même nom. L’acte notarié qui suit nous apprend que ce couvent avait droit de quête dans la ville, mais nous apprend aussi que le couvent n’a pas eu les moyens financiers de reconstruire le moulin brûlé pendant les guerres de religion.

Le moulin de Saint-Ayoul brûlé en 1567

Dans ses Mémoires, Claude Haton relate qu’en 1567 « le prince de Condé menace  d’envahir Provins en passant par la rivère Voulzie, le monastère des dames Cordelières et la porte de Culouson. Pour lequel empescher, ledit sieur de la Rivière envoya nombre de harquebusiers, tant de la garnison que des habitans, chargés de deffendre le lieu ; puis, après avoir meurement pensé à son affaire, pour saulver lesdits soldats et habitans, leur commanda d’y mettre le feu, la nuict que ledit prince y devboit aller pour se camper, ce qu’ils firent, comme aussi ès maisons et chapelle de l’Hospitail, et la Folie tout joignant le petit hameau de Fontaine-Riant. Il feit pareillement mettre le feu au moulin de St-Ayoul, tout joygnant les murailles du Pont-qui-Pleut, dedans lequel il avait ordonné une compagnie de harquebusiers. »
Ce prince de Condé est Louis Ier de Bourbon, aussi duc d’Enghien (Vendôme, 7 mai 1530 – Jarnac, 13 mars 1569), principal chef protestant pendant les premières guerres de Religion, assassiné à Jarnac.

La reconstruction du moulin Saint-Ayoul en 1595

Le moulin brûlé en 1567 attendit la fin des troubles et c’est en 1595 que le couvent Saint-Ayoul n’ayant pas les moyens de le reconstruire le baille à cet effet au lieutenant général Valentin Regnard. Le coût de la reconstruction est de 500 écus, et il finance cette somme par des prêts sous forme qu’on appelait alors des constitutions de rente, et on dirait de nos jour obligations. Parmi ces prêts, je trouve un FAUCHON, et c’est la première fois que le nom apparaît dans les archives des notaires après tant de recherches, mais il s’agit ici d’un oncle des miens et de sa seconde femme Nicole Saulsoy.
Mais la reconstruction du moulin par Valentin Regnard ne plaît pas à tout le monde et il s’est fait des ennemis à Provins, et devant les oppositions il demande au couvent de reprendre le moulin. Le couvent n’en a pas les moyens mais doit s’engager à rembourser,  et le but de l’acte qui suit est bien de protéger Valentin Regnard pour les remboursements.

le droit de quête dans la ville

Le couvent avait cédé en 1595 son droit de quête dans la ville. J’apprends ainsi que les religieux avaient droit d’aller à travers les rues quêter, ce que j’ignorais. Mais certains Provinois vont manifestement détester voir ce droit aux mains de Valentin Regnard.
De nos jours, certes la quête n’est pas dans les rues, mais on peut y voir parfois des personnes assises par terrre quémandant l’aumône… pour eux.

Le moulin de Saint-Ayoul retourne au couvent en 1598

La transaction est longue et l’acte fait plusieurs pages donc j’affiche la première et je mets des liens vers les suivantes, si vous avez envie de les télécharger.

vue n°2vue n°3vue n°4

AD77-1057E424 Jacques Delanoe notaire à Provins – 1598.07.20 vue 225 – Me Anthoine Caillot procureur à Provins au nom et comme procureur de Me Leon Moutin prieur du prieuré monsieur sainct Ayoul de Provins sufisamment fondé de lettres de procuration vallant pour l’effet cy après déclaré passées par devant Herbin et Pastet notaires du roy notre sire au chastelet de Paris datées du 16e jour du présent mois et an dont de laquelle coppie sera escripte en fin de ces présentes, et les religieulx dudit prieuré par discrettes personnes frères Jehan Thienot thesorier, Pierre Branchu aulmosnier, Canrens Marchant chantre et Claude Gauffre profes dudit prieuré capitulairement agrégés et assemblés au son de la cloche à la manière accoutumée pour traiter et adviser des affaires dudit prieuré et couvent, disans que par l’acte de fondation dudit prieuré leur appartient ung moulin sis près et hors la muraille de ceste ville de Provins appelé le moulin de St Ayoul, lequel durant les troubles auroit esté ruyné et démoly pour la déffense de ceste dite ville tellement qu’il ne seroit demeuré que la place qu’ils auroient rebaillée pour le profit et utilité dudit prieuré à vies et années avec droict de queste en la ville de Provins par les clercs mariés et non mariés à noble homme Me Valentin Regnard conseiller du roy lieutenant général au baillage et siège présidial de Provins à la charge de rebastir et réédiffier à neuf et le rendre en bon et suffisant estat tournant travaillant et faisant farine et de payer chacun an audit prieuré et couvent 3 muids (f°2) de bled froment et mestail ainsi que apert par ledit bail en date du (blanc) febvrier 1595 suivant lequel bail et fournissant à pareil par ledit Regnard qui auroit réédiffié et rebasty de neuf ledit moulin bien et deument et l’auroit rendu tournant travaillant poursuivant sondit bail, mais seroit advenu qu’il auroit esté tenu en deffense de quester en la ville en vertu de commission obtenue de messieurs du trésor à Paris à la poursuite des fermiers des moulins de ladite ville de Provins tellement qu’il n’auroit peu jouyr dudit droit de queste, ce qu’il auroit dénoncé auxdits religieux prieur et couvent lesquels ne pouvant si tost renoncer à leurs tiltres, présoustenir ledit droit de queste et garantir ledit sieur lieutenant, auroient esté contraints reprendre à eulx ledit moulin et composer avec luy tant pour les bastiments qu’il auroit fait audit moulin que pour les dommages et intérests qu’il eust peu avoir et demander auxdits religieux faulte de garantie dudit droit de queste, et de fait après avoir esté à ce fait condempnez auroient dénommés des gens pour estimer lesdits bastiments francs loyaulx qui en auroient fait prisée et estimation à la somme de 500 escuz sol, pour le payement de laquelle somme et pour le remboursement que demandoit ledit sieur lieutenant des cens rentes 3 escuz ung tiers par luy desboursés tant aux héritiers de feu Anthoine Gaulthier paravant prieur dudit moulin suyvant la transaction faite entre eulx et ledit sieur, que pour les deniers que ledit prieur estoit tenu fournir au roy pour l’aliénation du butin des ecluses que lesdits religieux prieur et couvent se sont trouvés (f°3) redevables de la somme de 633 escuz ung tiers pour laquelle ils se seroient obligés payer en l’acquit dudit sieur Regnard à Me Loys Fauchon et dame Nicole Saulsoy sa femme auparavant veuve de feu Me Jehan Lecourt 16 escuz deux tiers de rente constituée rachaptable de 200 escuz, item 8 escuz ung tiers de rente constituée au proffit de la veuve Jehan Froment moyennant 100 escuz, item 4 escuz 10 sols tz de rente envers la veuve et héritiers feu Me Jehan Truffe icelles rentes rachepter et estaindre pendant 2 ans et luy rendre ou faire rendre les contrats quittances de payement d’icelles rentes et le surplus montant à 283 escuz 20 sols se seront lesdits religieux obligés payer audit sieur Regnard 133 escuz ung tiers au jour de St Martin d’hiver ensuivant ledit contrat et le reste montant à 150 escuz n’ayant moyen de les fournir auroient assis et assigné audit sieur Regnard 12 escuz 12 sols de rente avec promesse de la rachapter pendant ledit temps de 2 ans … auroient accordé audit sieur Regnard que luy feust permis de les contraindre au rachapt desdites rentes ou se remettre en la jouissance dudit moulin ainsi que par contrat de ce fait et passé soubs les sceaulx de la prévosté de Provins le 6 octobre 1595 par devant Jacques Delanoe notaire

 

 

 

Histoire du moulin du Fief-Briant, Angrie (49)

Le journal Ouest-France publiait en 2018 : « Candé a compté 17 moulins au fil des siècles. Les bâtiments du moulin du Fief-Briant viennent d’être acquis par le groupe Manitou, qui pourrait les transformer en parking paysager. Le vieux moulin du Fief-Briant, érigé au début du 14e siècle, pourrait disparaître définitivement pour laisser place à un parking paysager. »

Il s’agit d’un moulin à eau sur un étang qui est retenue d’eau sur le ruisseau nommé le Fief-Briant. Le voici sur la carte de Cassini 1815, et celle de Geoportail 2023.

Voici son histoire dans le chartrier de Candé in « Histoire de la baronnie de Candé » Comte René de l’Esperonnière, Angers, Lachèse Imprimeur, 1894, p. 342.

FIEF-BRIANT (Le), ferme et moulins. – Le ruisseau de Fief-Briant prend sa source dans la commune d’Angrie, près la ferme de la Rincerie, et vient se jeter, tout proche de Candé, dans le ruisseau des Grands-Gués. Après avoir formé le grand étang d’Angrie, qui existe toujours, il alimentait autrefois un étang créé en 1299 ou 1300 par un seigneur de Candé, Geoffroy IV de Chasteaubrient, qui lui donna la dernière moitié de son nom. Comme nous l’avons dit dans la notice consacrée à ce seigneur, la chaussée ayant été trop élevée, les terres environnantes, qui appartenaient à divers particuliers, furent inondées, et pour maintenir son étang au niveau qu’il avait choisi, Goeffroy de Châteaubeiant acheté, à la fin de l’année 1300, les prés et les champs qui l’avoisinaient. Nous avons retrouvé les détails de ces diverses acquisitions, qui furent toutes conclues à Angers :
Le vendredi après la fête de saint André l’apôtre, l’an de grâce 1300, Jean Coé, de la paroisse de Candé, vendit « à noble homme Jouffroy, sire de Candé et de Chasteaubriant, chevalier, tous les prés qu’il possédait en la rivière du Petit-Gué sise en la paroisse d’Angrie, proche l’étang au seigneur dessus dit, et tenus dudit seigneur à six deniers de cens, dus au jour de Saint-Nicolas de Candé ». La vente fut consentie pour le prix de quatorze livres dix sols de monnaie courante.
« Le mercredy emprès la feste de Toussainctz », Danion le petit, clerc de la ville de Candé, céda, pour la somme de neuf livres dix sols, à « noble homme Jouffroy, seigneur de Chasteaubriant, chevalier. » deux pièces de prés « lesquelles ledit chevalier avait nées en son estang que il avoit fait faire proche Candé, » et une autre pièce de pré joignant ledit étang.
« Le vendredy emprès la feste Sainct-Martin d’hiver, l’an de grâce mil et trois cens, » quatre nouvelles acquisitions furent conclues par Geoffroy de Châteaubriand :
Jean Le Baillif. de Candé, lui vendit un pré « situé en l’estang dudit chevalier. entre le pré du prieur de Saint-Nicolas et le pré de Jean Coé, au fief dudit prieur », pour le prix de soixante sols.
Joachim Grenet, de Candé, vendit une pièce de terre « sise en l’estang » pour cinquante sols.
Guillaume Legrand, de la ville de Candé. céda, au prix de quatre livres de monnaie courante, « deux pièces de pré que ledit Monsr Jouffroy avait nées en son estang que il a faict jouxte Candé. »
Enfin, Jouffray Guiton. de Candé. et Guillaume de la Turrière (?), de la paroisse d’Angrie, vendirent une pièce de terre et une pièce de pré, tenues du fief de Jehan Lantier à douze deniers de rente, et situées près la terre de Jean Coé, pour la somme de six livres de monnaie courante[1].
Au commencement du XVIIe siècle, des contestations s’élevèrent entre le baron de Candé et le seigneur d’Angrie, au sujet du niveau auquel devait être maintenu l’étang de Fief-Briant. Une note du 16 février 1625 donne les renseignements suivants : « L’étang est à main droite en allant de Candé à Challain. « La chaussée a une longueur de trois cents pas, et de largeur, pour chemin, treize à quatorze pas[2]. »
L’étang de Fief-Briant était situé dans le fief d’Angrie, ce qui donnait au seigneur de cette paroisse le droit d’y faire tenir l’eau suffisamment haute pour pouvoir y noyer les malfaiteurs condamnés à ce cruel genre de supplice De plus, il recevait quatre deniers pour chaque criminel « noyé et exécuté à mort « dans ledit étang. »  Ces droits furent abandonnés, le 3 mars 1634, par Charles d’Andigné, en retour du titre de châtellenie que le prince de Condé consentit à accorder à la seigneurie d’Angrie. Le même seigneur renonça en même temps à « prétendre aucun droit de fief ni de propriété au moulin à eau et à l’étang de Fief-Briant, ni en toutes les terres couvertes par l’eau dudit étang, lorsqu’il est en son plein[3]. »
L’étang de Fief-Briant, d’une contenance de vingt journaux environ, y compris les rivages, fut desséché à la fin du XVIIIe siècle.
Il est encore mentionné, avec le moulin à eau et les deux moulins à vent, dans l’aveu rendu, en 1787, par Charles-Clovis Brillet, chevalier, baron de Candé. Ce dénombrement lui donne les limites suivantes : à l’ouest, le moulin à eau ; au nord, des champs dépendants des métairies du Bois-Robert et de la Quiriaie ; à l’est, des terres et des prés de la ferme de la Boue et, au midi, d’autres champs de la Boue et du Bois-Robert.
L’ancien moulin à eau sert maintenant d’habitation au meunier qui dessert les deux moulins à vent placés sur une butte, à l’entrée de la ville de Candé. Ceux-ci ont été acquis, en 1890, par M. Robert, de Mme de Bats, née Grosbois, héritière de M. de Sailly.
[1] Archives du Gué. Copies vidimées du 27 novembre 1634 et du 17 janvier 1635.
[2] Idem.
[3] Archives de Noyant, reg. G.

Bail à ferme du moulin à vent de la Beaujoire, Sainte Luce 1700

La Beaujoire est connue pour le foot. Le foot la donne à Nantes, mais en réalité elle est à Sainte-Luce. La carte de Cassini signale 2 moulins à vent, mais éloignés de la Beaujoire.

Le bail ci-dessous nous apprend qu’à Sainte-Luce en 1700 les toits étaient couverts de tuiles brillantes et non d’ardoises. Ces tuiles sont très caractéristiques et j’ignore combien de maisons en étaient couvertes à Sainte-Luce.
La vigne était présente comme dans toute la région Nantaise, mais ici le preneur ne doit rendre aucune partie du vin à la propriétaire, c’est tout à fait remarquable. Il est vrai que Lucresse Boux avait tant de biens qu’elle ne manquait pas de vins…
Pour mémoire tous les moulins à vent de la région ont disparu au milieu du 19ème siècle devant l’avancée des minoteries mécaniques, ce que certains écolos peuvent regretter…
Enfin cet acte nous apprend qu’en 1700 le meunier se faisait appeler « farinier » à Sainte-Luce, mais dans les faits l’acte décrit bien à moulin à vent et un meunier.

L’acte qui suit est aux Archives Départementales de Loire-Atlantique, série 4E2/651 – Retranscription de l’acte MC Briand relu Odile Halbert


AD44 – 4 E 2/651
Photos prises le 14/09/2022
L’an mil sept cens, le dix-neufiesme jour
de juin après midy, devant les nottaires royaux de la
cour de Nantes soussignez avec soumission et prorogation de
jurisdiction y jurée, fut présente Dame Lucresse Boux, veuve de
feu messire Louis de Bruc, chevalier, seigneur dudit lieu, conseiller
du roy et son garde-sel (=garde des sceaux) au parlement de Bretagne, demeurante en
cette ville, rue et paroisse de Nostre Dame, laquelle a baillé et
affermé avec promesse de garantage pour le temps de sept
ans entiers et consécutifs, qui commenceront à la feste de St
Jean Baptiste prochaine, à Pierre Martin, farinier, demeurant
au moulin du Tertre, paroisse de St Donatien, sur ce présant et
acceptant c’est à sçavoir le moulin à vent de la Bojuère, logements
d’iceluy avec le jardin et un petit morceau de pré en dépendant
dont jouit à présent Mathurin Dugué, plus une pièce de terre
partie en vigne et partie en labour aboutant sur la lande de la
Halvesque et sur les terres de la Baujouère de laquelle jouist aussy
ledit Dugué, le tout situé en ladite paroisse de St Donatien, que ledit preneur
a dit bien sçavoir et connoistre, et renonce à en demander plus
ample déclaration. À la charge à luy d’en jouir en bon ménager
et père de famille, sans rien démollir et d’entretenir ledit moulin
tout de réparations, sçavoir le dit moulin de tous bois tournants et
virants d’oeuvre de main seulement, parce que ladite dame fournira ledit
bois … sur ledit lieu, les logements de tuilles brillantes, les
terres closes de leurs hayes et ladite vigne de tous ses tours et façons [en Anjou, on disait « faire faire les vignes de leurs trois façons ordinaires scavoir déchausser tailler et bescher et y faire des provings où besoing sera et où ils s’en trouvera de bons à faire », donc les façons étaient au nombre de trois]
façons en temps et saison et rendra le tout à la fin de la présante en
bon estat parce qu’elle lui sera donnée de mesme au commencement.
et a esté au parsur ladite présante ferme faitte à gré des partyes


pour ledit preneur en payer et bailler par chacun an à ladite dame
bailleure net et quitte à sa main et demeure audit Nantes la
somme de cent dix livres payable ladite somme
de 110 livres par quartiers comme ils eschoiront 27 livres
10 sols par quartier, à tout quoy faire et accomplir
s’oblige ledit Martin sur tous ses biens meubles et immeubles
présans et futurs pour en cas de deffaut y estre contraint
par exécution saisie … et vante de sesdits biens et
emprisonnement de sa personne en prison fermée comme pour
deniers Royaux suivant les ordonnances de sa majesté
se tenant pour tout sommé et requis, convenu que ledit preneur
n’entrera en jouissance de ladite vigne qu’à la feste de Toussaints
prochaine parce qu’il en jouira jusqu’à la feste de Toussaints
1707, promis et juré, et ce fait à Nantes
demeure de ladite dame bailleure ou elle a signé et attesté
connoistre ledit preneur pour estre tel qu’il se nomme et d’autant
qu’il a dit ne scavoir signer et a fait signer à sa requeste Jean Leroy
sur le présent ledit jour et an. Signé Lucresse Boux, Leroy, Lecourbe notaire royal, Delalande notaire royal

Les moulins à vent disparus, Nantes Sud Loire 1861

En 1861 (AM Nantes) des moulins à vent tournaient encore : 1 à St Jacques, 4 à la Grèneraie, 4 route de Clisson aux Gobelets et 5 route de Vertou à la Tache, les Côteaux de Sèvre et aux Chirons. Tous ces moulins disparaîtront avec la création des minoteries mécaniques au cours des années suivantes. Le recensement de 1886 montre que tous ces meuniers ont cessé leur activité. Ils ont quitté Nantes sans doute pour les minoteries hors Nantes, car leur métier est un savoir faire sans doute récupéré par les minotiers.

Voici d’abord les meuniers et leur famille, à leur mémoire, puis les plans cadastraux de 1834 que vous pourrez télécharger pour mieux zoomer et voir le détail car les moulins sont figurés avec un petit dessin d’ailes au dessus du bâtiment (avec de bons yeux).

Les meuniers de Nantes Sud Loire et leur famille.

Tous ces meuniers sont propriétaires de leur moulin selon le recensement qui donne cette précision. Certains ont une domestique sans doute parce que madame aide monsieur au moulin. Sur ce tableau (lieu,n° dans la rue, nom, prenom, âge, profession, détail du logement)

Rue St Jacques 95 Peltreau Jean 33 meunier 1P rz, 1P 1er
Rue St Jacques 95 Moratte Marguerite 30 femme
Rue St Jacques 95 Peltreau Augustine 8 fille
Rue St Jacques 95 Peltreau Marie 5 fille
Ch. de la Grèneraie 1 Fonteneau Jean 37 meunier 2P rz, moulin, écuries
Ch. de la Grèneraie 1 Maillard Marie 28 femme
Ch. de la Grèneraie 1 Fonteneau Jean 4 fils
Ch. de la Grèneraie 1 Fonteneau Marie 8 fille
Ch. de la Grèneraie 1 Boursier Ve Fonteneau 76 mère
Ch. de la Grèneraie 1 Niglais René 32 meunier 2P rz, moulin, dépendances
Ch. de la Grèneraie 1 Fonteneau Jeanne 39 femme
Ch. de la Grèneraie 1 Niglais Jeanne 1 fille
Ch. de la Grèneraie 1 (blanc) Annette 16 domestique
Ch. de la Grèneraie 2 Blanchard Mathurin 58 meunier 2P rz, moulin
Ch. de la Grèneraie 2 Aubin Marie 59 femme
Ch. de la Grèneraie 2 Blanchard Joséphine 32 fille
Ch. de la Grèneraie 2 Blanchard Mathurin 29 fils
Ch. de la Grèneraie 2 Blanchard Rose 22 fille
Ch. de la Grèneraie 2 Blanchard Louise 14 fils
Hte Grèneraie 1 Fonteneau François 36 meunier 1P rz, moulin, dépendances
Hte Grèneraie 1 Fonteneau Marie 33 sœur
Hte Grèneraie 2 Davieaud Perrine 70 rentière 2P rz
Hte Grèneraie 2 Dubreuil Anne 34 domestique
rte de Clisson 10 Poislane Laurent 50 meunier maison 2P rz, moulin
rte de Clisson 10 Paré Marie 44 femme
rte de Clisson 10 Poislane Laurent 18 fils
rte de Clisson 10 Poislane Louis 12 fils
rte de Clisson 10 Poislane Charles 2 fils
rte de Clisson 10 Poislane Julien 45 frère 1P rz
rte de Clisson 11 Allard Laurent 84 meunier maison 2P rz, moulin
rte de Clisson 11 Allard Joseph 48 fils
rte de Clisson 11 Allard Perrine 50 fille
rte de Clisson 11 Allard Laurent 59 meunier 2P rz, moulin
rte de Clisson 11 Allard Jeanne 50 femme
rte de Clisson 11 Allard Jeanne 21 fille
rte de Clisson 11 Pineau François 55 domestique
rte de Clisson 12 Pinard Toussaint 66 propriétaire 3P rz, 3P 1er, jardin
rte de Clisson 12 Marinier Jeanne 66 femme
rte de Clisson 12 Vetu Marie 23 domestique
rte de Clisson 12 Bigeard Pierre 68 meunier logement moulin dépend.
rte de Clisson 12 Bigeard Julien 65 meunier 2P rz, moulin
rte de Clisson 12 Bouyer Renée 64 femme
rte de Clisson 12 Bigeard Rose 26 fille
rte de Clisson 12 (blanc) Louise 21 domestique
ch. haut de Vertou 3 Brebion François 52 meunier pte maison, moulin
ch. haut de Vertou 3 Sicot François 24 fils 1er lit
ch. haut de Vertou 3 Brebion Françoise 17 fille
ch. haut de Vertou 3 Brebion Jean 21 fils
ch. haut de Vertou 3 Brebion Marie 15 fille
ch. haut de Vertou 6 Allereau René 46 meunier petite maison, moulin
ch. haut de Vertou 6 Godin Jeanne 49 femme
ch. haut de Vertou 6 Allereau Marie 20 fille
ch. haut de Vertou 6 Allereau René 18 fils
ch. haut de Vertou 6 Allereau Reine 14 fille
ch. haut de Vertou 6 Allereau Louise 9 fille
ch. haut de Vertou 6 Allereau Baptiste 8 fils
ch. haut de Vertou 6 Allereau Joséphine 8 fille
ch. haut de Vertou 7 Fonteneau Gabriel 61 meunier maison de 2P, enclos
ch. haut de Vertou 7 Menard Rose 61 femme
ch. haut de Vertou 7 Fonteneau Louise 21 fille
ch. de Vertou ouest 2 Durand Guy 28 meunier maison, moulin
ch. de Vertou ouest 2 (blanc) Jeanne 27 femme
ch. de Vertou ouest 3 Jarravé Ve Menard 72 meunière moulin, 2P rz
ch. de Vertou ouest 3 Menard Jeanne 45 fille
ch. de Vertou ouest 3 Menard Louis 38 fils meunier 1P 1er
ch. de Vertou ouest 3 Maillard Marie 25 femme
ch. de Vertou ouest 3 Menard Louis 3 fils
ch. de Vertou ouest 3 Menard Marie 0,5 fille
ch. de Vertou ouest 3 Bigaud Joseph 41 domestique

Les moulins de Nantes Sud Loire en 1834

Les plans cadastraux les mieux conservés sont ceux des Archives Départementales que voici.

Le moulin de St Jacques figure sur le même plan que celui des Gobelets. Vous voyez au milieu ce qui est aujourd’hui la rue de la Ripossière, en haut la route de Clisson, et le moulin de St Jacques est à gauche en bas. Pour ceux des Gobelets je vous en avais déjà parlé

Les 2 moulins de la Tache sont en bas au début de la route de Vertou. Ce cadastre de 1834 est celui des Archives Municipales puis suivent ceux des Coteaux de Sèvres. La rue actuelle nommée la Tache se trouve un peu plus haut et plus proche des moulins du Chiron qui suivent.

Voici ceux du Chiron un peu plus loin et plus haute route de Vertou, et la carte d’Etat Major de 1866 qui vous situe ces lieux :

et voici quelques moulins de la Grèneraie.

J’ai travaillé dans les années 1960 en haut d’un immense moulin moderne à Cologne sur le Rhin et vous ai déjà raconté ce merveilleux moulin sur le Rhin, mais je suis née près des anciens moulins des Gobelets quartier que j’ai dû quiter en 1956, alors à la mémoire des anciens meuniers de Nantes Sud Loire j’ai écrit ces lignes.  

 

 

 

Le dernier meunier des Gobelets encore en action en 1901, Nantes Gobelets

Hélas, je n’ai pas trouvé en ligne d’étude des historiens sur la phase, selon moi historique, de la disparition des moulins à vent et encore mieux de ceux qui ont été aussi emportés par l’urbanisation galopante !

En 1901 ce sont les derniers jours du dernier des 6 moulins à vent des Gobelets. Et voyez que l’urbanisation donne place aux ouvriers.

Gobelets
1901 1 1 ROBÉ Jean forgeron chez Lorre 1 42
1901 2 Grouazel Marie sa femme 1 43
1901 3 ROBÉ Gustave leur fils 1 13
1901 4 ROBÉ Maurice leur fils 1 11
1901 2 5 LEROUX Joseph perceur chez Lorre 1 48
1901 6 BELLOIN Marie sa femme journalière 1 42
1901 3 7 MARCHAND François manœuvre chez Gondolo 1 44
1901 8 DABIRAUD Anne sa femme 1 44
1901 9 MARCHAND Anne leur fille 1 16
1901 10 MARCHAND Valentine leur fille 1 13
1901 11 MARCHAND Marthe leur fille 1 12
1901 4 12 MERLOT Pierre graveur chez Gaiger 1 36
1901 13 DURAND Louise sa femme 1 36
1901 14 MERLOT Berthe leur fille 1 9
1901 5 15 MERLOT Pierre néant (sic) 1 68
1901 16 MASSON Jeanne sa femme 1 58
1901 17 BENESTEAU Fernand fils 1 1
1901 6 18 RENAUD  Eugène ajusteur chez Bariller 1 45
1901 19 TREMEL Marie sa femme tailleuse 1 42
1901 20 RENAUD Marie leur fille tailleuse 1 16
1901 21 RENAUD Eugène leur fils 1 12
1901 7 22 POILANE Charles meunier 1 58
1901 23 COLBARD Anne sa femme 1 56