Pour la dissenterie : remède du curé de Combrée (49) 1602

Prenez des larmes de masticq blanc le poids d’un escu et les broyer et les mettre dans ung jaulne d’oeuf à demy cuyt  et mounié cela et le faites prandre tous les matins, faites cela par 2 ou 3 fois et serez guéri ; usez aussy d’un pain blanc chaud venant du four trampé dans du vin clairet. (registre paroissial des baptêmes de Combrée, collection communale en ligne sur le site des AD49, vue 21)

Bonne lutte contre l’épidémie de gastro !!! enfin, testez autre chose que la recette de ce brave prêtre….

Le mastic était « Résine odorante qui découle de l’arbre appelé lentisque » selon le DMF en ligne (dictionnaire du moyen-âge)

Comme je ne connais pas cet arbre, j’ai été voir le dictionnaire un peu plus récent et il donne exactement la même définition.

Il s’agit du pistachier, toujours utilisé en médecine et en parfumerie, pas pour les mêmes effets !!! J’ignorai que nos ancêtres angevins le connaissaient en 1602 !

 

Muette et mandiante : La Pommeraye 1687

AUTREFOIS


« La Pommeraye le 8 février 1687 fut enterré au petit cimetière le corps d’une pauvre muette mandiante portant l’âge d’environ 50 ans décédée à la métairie de Touchefleurie en cette paroisse le 6 de ce dit mois après minuit, à qui l’on a trouvé en sols n’avoir pièces de 3 sols et demy et deniers la somme de 6 livres 5 sols qui ont esté emploiés pour les frais de sa maladie et de sa sépulture, y furent présents Jean Defoye et Etienne Cornuau métayers audit lieu où elle est décédée, lesquels ont dit ne savoir signer »

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AUJOURD’HUI


jeux paralympiques, Rio de Janeiro 2016

La capitaine de charroi des vivres du roi à Blois a loué un cheval tombé malade à Angers, et refuse de payer le louage et la pension du cheval, 1598

et après la consultation de 2 maréchaux, qui étaient autrefois les ancêtres des vétérinaires, et qui ont diagnostiqué la gourme, il fait dresser procès verbal de son refus de payer devant un notaire royal à Angers. Le malhaureux aubergiste qui a nourri déjà 3 semaines le cheval, n’y ait pour rien !!! et pourtant on refuse de le payer.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 1er avril 1598 après midy, a comparu par devant nous René Chesneau notaire royal à Angers honoable homme René Lambert capitaine de charoy des vivres de l’armée du roy estant de présent en ceste ville d’Angers logé à l’hostelerie ou pend pour enseigne l’écu de France des faulxbourgs de Bresigné, lequel nous a représenté Mathurin Bessonneau hoste de ladite hostelerie et Claude Drouin Fabrice ? Moret maistre maréchaulx de forge de la Petite Espine,
lesquels nous ont dit savoir ledit Bessonneau que ledit Lambert feroit arme pour loger en sadite hostelerie dès il y a trois sepmaines ou environ ayant un cheval en poil bay obstut à queue et oreilles que ledit Lambert dit avoir pris à loage (pour « louage ») en la ville de Blois au logis de la Croix Blanche faulxbourg du F… y demeurant, lequel cheval est demeuré en ladite hostelerie sain et sans avoir aulcun mal par l’espace de 15 jours entiers jusques à depuis peu que ledit cheval est demeuré malade
et lesdits Drouin et Moret nous ont pareillement dict qu’ils ont veu et visité ledit cheval lequel est malade destianguillons et gourme qui est une maladie naturelle aux chevaux

    la gourme existe toujours sous ce noms et c’est l’angine du cheval, très spectaculaire, et nécessitant les antibiotiques inconnus à l’époque.

sans que ledit Lambert ait peu causer ladite maladie attendu le repos dudit cheval, tellement qu’il est impossible se pouvoir à présent servir dudit cheval, lequel lesdits maréchaulx ont dit pouvoir valloir estant sain à l’estimation de 18 ou 20 escuz
au moyen de quoy a ledit Lambert protesté n’estre tenu payer la despense qu’a faite ledit cheval depuis 8 jours que ladite maladie l’a pris ne en celle qu’il fera cy après nu aussi de louage dudit cheval de tout ledit temps attendu qu’il est sur son partement pour retourner audit Blois et qu’il luy est nécessaire prendre autre cheval pour ce faire
desquels dire dépositions et protestations cy dessus nous avons audit Lambert ce requérant décerné acte pour luy servir ce que de raison
fait en ladit hostelerie en présence de Jehan Letourneux demeurant audit Angers et Fabien Huguet voyturier par eau demeurant à Orléans
ledit Huguet a dit ne scavoir signer

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

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Un cancer du sein en 1695

bien avant le dépistage

« Le 7.5.1685 la femme de Mr Decorce avocat mourut d’un abcès au téton, elle a souffert pendant plus d’un an, elle n’a point laissé d’enfants, elle s’appellait Gabrielle Gault » (TOYSONNIER Estienne, avocat au présidial d’Angers 1683-1714, Journal publié d’après le manuscrit n°883 de la bibliothèque d’Angers, AD49-BIB 3368)

Voici la famille de Gabrielle Gault :

    Laurent 3e GAULT « le Jeune » Sr de la Saulnerie °Angers StPierre 10.1.1594 †10.8.1669 Fils de Laurent 2e GAULT & de Jeanne MORINEAU. Avocat à Angers. x Angers St Maurille 11.8.1618 Jeanne LOYAUTÉ °Angers StPierre 4.6.1598 †idem 16.1.1672
    Philippe GAULT °ca 1619 †29.1.1688 Curé de la Tourlandry de 1640 à 1688, il y succède à son oncle Clément Gault.
    Jean GAULD Sr de la Grange °AngersStMaurille 30.11.1624 †5.1672/ Filleul de Catherine Gault fille de Laurent Laisné At à Angers & de Jeanne Traineau. x AngersSt-Maurille 21.6.1649 Charlotte LAUBIN Dont postérité
    Clément GAULT °AngersStMaurille 20.11.1625 Probablement †bas âge puisque en 1672 il n’est pas dans la succession.
    Laurent 4e GAULT Sr du Hardras & de la Saulnerie x 1646 Renée DELAHAYE Dont postérité
    Gabrielle GAULT x Angers StMaurille 3.2.1654 Guillaume DESCORE Avocat

Il est rare de trouver des notes médicales personnelles concernant le 17e siècle.

Nous avons fait des progrès, et beaucoup de règlements de la profession :
Le ministère de la Santé s’apprête à contacter par courrier, « dans les prochains jours » et pour un contrôle, environ 6 800 personnes venues passer un examen une radio des seins ou du thorax dans 5 cabinets de radiologie du Nord de la France, après que l’Inspection générale des affaires sociales ait remarqué des manquements aux règles d’hygiène relevés dans des cabinets de radiologie du Nord de la France.

L’actualité nous parle aussi de ce bon vieux (plus de 1000 ans) droit de remuage : l’UFC-Que Choisir, a publiée le 22 janvier, une étude sur le pactole que la hausse des prix des logements procure aux collectivités locales. Sur chaque vente, les communes perçoivent 1,2 % de la valeur du bien, les départements 3,6 % et l’Etat 0,2 %, ce qui majore le prix de 5 % pour l’acquéreur. Ces droits de mutation, certes perçus par les notaires au profit des collectivités locales, sont parfois improprement appelés « frais de notaire ».

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