Jacqueline Aumont et Nicolas Jouguet attendent plus de 13 mois le mariage après la signature du contrat : Beauchêne 1695

Le contrat de mariage est signé 29 décembre 1695 (voir ci-dessous) mais le mariage religieux n’est célébré que 13 mois plus tard le 18 février 1697, ce qui est un écart rarissime car généralement le contrat est signé peu avant le mariage.

Ce contrat atteste une aisance des parents car ils paient comptant la dot, alors que la majorité des contrats de mariage de Normandie montrent un versement échelonné sur plusieurs années. Mais ils ne savent pas signer, ni le marié, ni la mariée, et cela est très curieux, car j’observe quelques signatures dans les Aumont moins aisés.

Cet acte est aux Archives Départementales de l’Orne, AD61-4E80/193  – Voici sa retranscription

« Le 29 décembre 1695[1] après midi au lieu du Goulet en Beauchêne, pour parvenir au mariage qui au plaisir de Dieu sera fait et accompli en face de notre mère ste église apostolique et romaine entre Nicolas Jouguet fils de Thomas et Louise Robe ses père et mère d’une part, et Jacqueline Aumont fille de Jacques Aumont et de Marie Levieil ses père et mère d’autre part, tous deux de la paroisse de Beauchêne et à été présent Jacques Aumont père de ladite fille, lequel pour partager sadite fille de ce qui peut lui appartenir de ses biens tant présents qu’à venir tant succession de père que de mère lui a promis et s’est obigé payer pour don pécunier 150 livres, laquelle somme demeurera du coté du ladite fille pour tenir ligne et côté et sera payée au jour des épousailles à condition qu’elle sera remplacée par ledit Thomas Jouguet père dudit Nicolas à ce présent sur une pièce de terre nommée le Champ du Ménager, laquelle somme de 150 livres sera touchée par ledit Thomas Jouguet soit en deniers ou billets dus par ledit Thomas Jouguet, et en cas de non hoirs issus dudit mariage, ledit Thomas Jouguet sera libre à la rédition de ladite somme de 150 livres … Présents Me Julien Dupont prêtre curé de Beauchêne, Me Julien Gigan, Jacques Godier, Julien Aumont, Jean Levieil, Jacques de France Jacques Jouguet Jacques et Laurent Aumont frères, Julien du Chatelier, Thomas Roulleaux, Brice ? Blandin, Michel Yon

[1] AD61-4E80/193 devant tabellion de Tinchebray (Orne)

Marie Aumont, 6ème de la fratrie et seule survivante, décide seule son contrat de mariage : Beauchêne 1747

Marie Aumont a un contrat de mariage extraordinaire, en ce sens que c’est elle seule qui assure sa dotation, donc elle a perdu parents et frères et sœurs, or elle avait au moins 5 frères et sœurs. Il est passé le 7 novembre 1747, donc elle a seulement 22 ans alors que l’âge de la majorité est alors de 25 ans et elle n’a pas de tuteurs ce qui est encore plus extraordinaire. Enfin, encore plus ahurissant, c’est elle qui apporte du bien et le futur, Jean Leroy, rien : « lesquels droits la future a estimé à la somme de 350 livres et desquels droits la future a donné le tiers au futur pour en partie le récompenser des mises et frais qu’il luy a convenu et convient faire pour la recherche de ladite future » J’avoue que je n’ai pas compris le sens de ces frais faits pour la rechercher. Ce contrat de mariage est exceptionnel, surtout quand on sait qu’en Normandie, les frères décidaient seuls pour la fille.

Elle va avoir au moint 6 enfants, mais j’ignore s’ils ont eu postérité.

Cet acte est aux Archives Départementales de l’Orne, AD61-4E60/626  – Voici sa retranscription

 « Le 7 novembre 1747[1] après midi, au village de la Fieffe aux Aumont en Beauchêne, pour pactions du mariage qui au plaisir de Dieu sera fait et accompli en face de notre mère la sainte église catholique apostolique et romaine entre Jean Leray manœuvre fils feu Pierre et defunte Marie Jamet, natif de la paroisse de Maisoncelle, à présent demeurant en cette paroisse de Beauchêne depuis plusieurs années d’une part, et Marie Aumont fille de feu Gilles et Jeanne Lambert ses père et mère d’autre part, de ladite paroisse de Beauchêne, au moyen et pourvu que le mariage soit fait et accompli ledit futur a déclaré prendre ladite future avec tous ses droits noms raisons et actions en quelque façon et nature qui la puissent se consister, lesquels droits la future a estimé à la somme de 350 livres et desquels droits la future a donné le tiers au futur pour en partie le récompenser des mises et frais qu’il luy a convenu et convient faire pour la recherche de ladite future et les deux autres tiers sont demeuré et ont été destiné en dot pour tenir nom cotte et ligne de la future, sans pouvoir être aliénés, sans un bon et solvable remplacement ou fonds et héritages, en outre comme le futur sera en obligation de faire beaucoup de frais et dépense pour les acommodements des meubles linges et hardes de la future, n’ayant que très peu, elle lui a donné pour le récompense d’iceux frais et depense au cas qu’elle décède avant luy sans enfants venus de leur mariage la somme de 150 livres à prendre sur les deux autres tiers de sa légitime, sans préjudice du tiers qu’elle a cy dessus donné ; en considération de tout quoi ledit futur a donné à sa future en cas qu’il décède avant elle tous les meubles morts et vifs dont ils pourront être saisis alors ; et à ce moyen le futur a assigné plein douaire à ladite future sur ses biens présents et à venir, lequel commencera du jour de la dissolution de leurdit mariage sans qu’il soit besoin d’en faire aucune demande judiciaire … présents ladite Lambert mère de la future, Georges Saint Denis marchand Jacques et Julien Aumont frères oncles de la future, Laurent Lelievre, Jacques Palix, François Delahaye, Jacques Duchesnay tous parents des futurs »

[1] AD61-4E60/626 devant Gabriel Lelièvre tabellion royal à Tinchebray

Dieu ne sépare pas les couples, le droit funéraire Français actuel non plus

Je peux vous certifier, pour avoir les 2 volumes du droit funéraire (DUNOD) que jamais en France on ne peut interdire l’inhumation du second décédé du couple près du premier
Mais certains généalogistes l’ont fait. Je vois cette horreur sur Geneanet où certains donnent le décès de Pierre Aumont époux de Julienne Jouguest :

Inhumé dans l’église Pierre Aumont  90 ans environ, présents Thomas Heuzé (s) et Pierre Duchesnay (s)


Julienne Jouguest est inhumée « Beauchêne 21 mai 1724 Julienne Jouguet veuve de Pierre Aumont, dans le cimetière, 60 ans environ, présents Julien Gigant prêtre et Louis de Bonne Chose » Cet acte donne bien son état civil, donc c’est bien elle, mais jamais on ne l’aurait séparé de son mari dans la tombe, et on l’aurait mise à l’église et non dans le cimetière, donc celui qui est inhumé le 24 avril 1719 n’est pas son mari. Or, on sait fort bien qu’il existe 2 Pierre Aumont contemporains, car autrefois en cas d’homonymes contemporains les prêtres avaient parfois la gentillesse de nous le préciser, en écrivant « fils d’untel », et l’époux de Julienne Jouguet est libellé « Pierre Aumont fils d’Eustache » sur le baptême de leur fille Louise le 8 novembre 1689 à Beauchêne (61).  Ce libellé nous donne la certitude de l’existence d’un homonyme. En conclusion, l’acte de 1719 n’est en aucun cas l’époux de Julienne Jouguet, et si on ne trouve pas son décès c’est qu’il est décédé ailleurs, car les cloutiers de Beauchêne (ils sont quasiment tous cloutiers à Beauchêne) livraient leurs marchandises fort loin et cela n’était pas rien, car ils fabriquaient à Beauchêne et paroisses voisines tous les clous d’ardoise.

Les hardes du défunt serviront à l’usage des enfants, Beauchêne (61) 1744

Julien Chesnais voiturier à Beauchêne meurt à 35 ans laissant 3 enfants de 7, 6 et 1 an à Marie Maloisel sa veuve. Je tiens beaucoup à l’inventaire fait après son décès, car il est frère de mon ancêtre Gilles Chesnais, également décédé jeune et même métier, même village, donc je peux comprendre comment vivait Gilles Chesnais à travers cet inventaire de son frère. Je vais revenir très longuement sur cet inventaire car il retrace son mode de vie, mais ce jour je reviens sur la comptine de Gilles Vrigneault chantée par Catherine Sauvage au célèbre refrain « Quand mon grand papa mourera j’aurai sa vielle culotte … »

Car voici ce qui concerne les vêtements du défunt extait de l’inventaire du jeudi 22 octobre 1744 AD61-4E80/620 Devant notaire à Tinchebray

« Les hardes et habits dudit defunt consistant en un vieil justaucorps de finette de Saint Lo, une veste de pinchinal, une autre veste de tiretaine, 2 vieilles paires de culotte l’une de cuir, l’autre de tiretaire, une paire de bas de laine blanche, une paire de guestres de courtil, une paire de souliers, une paire de sabots, un chapeau, un bonnet, un vieil manteau de camelot, le tout estimé par lesdits parents à la somme de 12 livres à condition que lesdits habits seront employés à l’usage des enfants. »

Les estimations dans cet inventaire sont faites par des parents et non par personnes agréées désignées, mais c’est signe qu’ils s’entendent bien. Donc, ces parents laissent les hardes à la veuve mais elle n’a pas le droit de les vendre, et doit en faire usage pour ses enfants.
J’ai personnellement connu d’incroyables récupérations de vêtements, et même il n’y a pas si longtemps que cela. Ainsi l’une de mes tantes, célibataire, a vécu en retaillant les vêtements de sa défunte mère, et lorsque j’allais la visiter, je voyais la jupe taillée en fait dans le manteau de ma grand mère etc… Nous vivons une époque où j’entends à la télé que tout le monde change de tout presque tous les jours et on change de vêtement tout le temps… alors cette comptine me revient souvent Je suis cependant admirative que cette veuve ait pu récupérer des vêtements dits « vieux », et pourtant je sais que ces tissus d’autrefois étaient bien plus solides que ce que l’on porte de nos jours, et j’ose même ajouter « plus chauds » car le drap de laine d’autrefois était chaud. Pourtant j’ai parfois eu la chance d’acheter solide et  je porte encore parfois l’une des mes jupes qui a plus de 40 ans. Je dois cependant être un cas rare en France.

Après le décès de Michel Chesnais, leur père, Jacques et Charles paient la rente de leur mère : Beauchêne (61) 1666

J’ai le bonheur d’avoir enfin trouvé cet acte en parcourant les notaires de l’Orne, car il donne la preuve que Charles est frère de Jacques, ce dont je n’étais pas certaine jusqu’à ce jour, car avant d’écrire une filiation, je vérifie sur quelle preuve elle est fondée, ce qui n’est manifestement pas le cas de beaucoup de généalogistes, car je vois quantité de filiations non étayées par des preuves.
Outre cet acte j’ai fait tout plein de découvertes sur mes CHESNAIS aussi je vais vous les retranscrire ici au fil des jours. Certaines de ces découvertes m’ont procuré beaucoup de plaisir car j’ai encore appris sur les modes de vie de mes Chesnais.
Donc, dans l’acte qui suit les 2 frères paient à leur mère une rente à vie, et vous allez sans doute remarquer que leur soeur et leur beau-frère ne prennent aucune part à cette rente, car en Normandie, les filles par leur contrat de mariage touchaient tout de la future succession de leurs parents, point final… Cela n’était pas le cas en Anjou, où cela était seulement un « avancement d’hoirie » et elles prenaient pas à la succession en réintégrant cette avance.

Cet acte est aux Archives Départementales de l’Orne, AD61-4E162/2 devant les notaires de Saint Cornier des Landes (Orne) – Voici sa retranscription

« Le 10 août 1666[1] entre Jacques et Charles Chesnais frères fils de defunt Michel, de la paroisse de Beauchêne, lesquels se sont obligés chacun chef et regard payer à Jeanne Signard leur mère pour tous et tels droits tant fonciers que … qu’elle peut prétendre et demander dans la succession tant mobile que héréditaire dudit Chesnais son mari … de quelque nature qu’ils puissent être à la réserve de la somme de 40 livres annuelle que lesdits frères sont obligés chacun pour son chef comme dit est luy payer chacun 20 livres sa vie durant à commencer par jour et an et à continuer sa vie durant de quart en quart chacun 100 sols, et luy ont lesdits Chesnais délaissé son lit, son coffre pour en jouir sa vie durant, et après son décès lesdits frères en feront partage par ensemble à la charge payer l’un ou l’autre desdits frères à celui chez qui elle voudra faire sa demeure avec luy luy bailler une maison par ensemble pour faire ladite re… à quoi ladite Signard s’est contentée pour tout et tel dot qu’elle pourroit prétendre sur les immeubles dudit defunt son mari et ont lesdits frères délaissé à ladite leur mère la tierce partie des blés tant seigle avoine que sarazin et les deux autres tiers lesdits frères la partageront par entre ensemble la chenevière laquelle sera par tierce partie à la charge aussi par ladite Signard et lesdits frères de payer les dettes qui sont de présent tant de la taille que au sieur curé de Beauchêne et à Guillaume Duchesnay aussy par tierce partie »

[1] AD61-4E162/2 devant les notaires de Saint Cornier des Landes (Orne)

Testament de Gilles Chesnais, Beauchêne (61) 1746

J’ai des ascendants dans l’Orne dont une famille CHESNAIS, et voici un nouvel acte notarié concernant cette famille. J’avais déjà le contrat de mariage en 1736 et la dot de Gillette Aumont se montait à plus de 700 livres. Il meurt 10 ans après laissant 4 enfants et elle lui survit 47 ans sans se remarier. Mais avant de mourir si jeune, Gilles Chesnais a eu le temps de faire son testament, et à cette époque, les prêtres étaient tout à fait autorisés à recueillir les volontés du mourant, et comme vous allez le constater à la fin de cet acte, ils allaient ensuite déposer ce testament chez le notaire pour que l’acte devient authentique et s’applique. Il faut dire que l’agonie n’était jamais longue autrefois, et que le notaire n’aurait pas eu le temps d’arriver, car il n’y a pas de notaire à Beauchêne, mais il faut aller à Tonchebray.
Gilles Chesnais est voiturier et en mourant à 31 ans, il possède tout de même 1 275 livres, donc gère des biens et il explicite fort bien ses volontés, et je me suis toujours demandée comment autrefois on pouvait mourrir aussi vite mais rester tout de même aussi sain d’esprit juste 24 h avant de mourir.
Comme souvent autrefois, il est tuteur d’une nièce mineure, et si j’insiste ici sur cette tutelle c’est qu’autrefois les décès jeunes étaient si fréquents que les tutelles de proches étaient très fréquentes.

Cet acte est aux Archives Départementales de l’Orne, AD61-4E80/624 – notariat de Tinchebray (Orne) – Voici sa retranscription

Le 26 octobre 1746 après midi, nous curé de Beauchêne soussigné nous sommes ce jourd’huy exprès transporté au village du Bechet de notre dite paroisse en la maison de Gilles Chenais voiturier fils feu Julien, lequel étant au lit malade mais sain d’esprit et d’entendement, craignant d’être surpris de la mort dont il connaît l’incertitude, après avoir donné ordre à ses affaires spirituelles a voulu aussi arranger ses temporelles et nous a prié de recevoir son présent testament et de rédiger par écrit ses dernières volontés qu’il nous a lui-même distinctement déclarées de la manière qui suit. Premièrement il veut qu’après son décès son corps soit inhumé en les cendres de ses ancêtres et qu’il lui soit fait pour le repos de son âme un trentain par services après celui de son inhumation. Item il a déclaré nommer pour tutrice de ses enfants la personne de Gillette Aumont son épouse leur mère qui a bien voulu accepter cette qualité pour la bonne amitié qu’elle leur porte et à son mari, pour tuteur particulier Julien Robinne de cette paroisse présent en personne et acceptant, pour parents délégués Michel Aumont et Julien Besnard de cette même paroisse, aussi présents et acceptants, pour avocats conseils à Tinchebray maîtres Lelievre et Leboucher par l’avis desquels ladite Gillette Aumont tutrice principale sera tenue de se conduire et gouverner en ladite qualité. Item il nous a déclaré délaisser et abandonner à ladite son épouse tutrice principale la totalité de son revenu qu’il estime à 50 livres par en pour la nourriture entretien et éducation de leurs communs enfants et ce jusqu’à la majorité de l’aîné âgé de 8 ans, les droits de viduité ou douaire de ladite tutrice par ledit abandonnement confondus, aux charges à elle d’entretenir les maisons de couverture, de payer les deniers dûs au roy de quelque nature qu’ils soient avec les rentes seigneuriales autant d’années qu’elle jouira du revenu ainsi qu les renets dues à l’église de Beauchêne. Item il veut qu’en cas que quelqu’un de ses enfants vienne à mourir ladite tutrice leur mère jouisse du même revenu pour la subsistance des autres. Item il veut d’après son décès ladite tutrice son épouse fasse faire répertoire de ses titres contrats et obligations seulement et au regard de ses meubles morts et vifs de toute espèce argent et son autre deub sans obligation, nous a déclaré qu’après qu’il a tout compté supputé et estimé chaque chose en particulier il a trouvé que tout se monte ensemble à la somme de 1 275 livres dont il ne veut qu’il soit fait autre répertoire que le présent et en saisi comme du jour de son décès ladite son épouse lui donnant pouvoir de se faire payer de ce qui peut être deub sans obligation comme si s’étoit lui m ême ainsi que d’en disposer à charge de tenir compte des deux tiers de ladite somme de 1 275 livres à ses enfants en deniers ou quittance et sans qu’elle soit tenue à aucuns intérêts à moins qu’elle en reconvolle en secondes nopces. Item il veut que s’il se trouve quelques grosses réparations aux murs de la maison manable ledites réparations se fassent aux frais de la tutrice à quoi elle a consenti. Item il entend encore obliger ladite tutrice son épouse à rendre compte à la mineure de feu Jean Chenais son frère ou au tuteur qui sera établi en sa place du temps de sa gestion seulement le tout par elle accepté et consenti en outre les susdits par Julien Duchene, Laurent Robbé, André Gigan Alexandre Heusé Julien Godier Jacques Aumont fils Pierre, Pierre Godier, Julien Aumont fils Jean, Jean Lechatelier, Simeon Surville tous parents paternels et maternels desdits enfants, en présence desquels et de Me Denis Garnier prêtre vicaire de ce lieu et Julien Aumont témoins à ce appelées, tous de la paroisse de Beauchêne, devant nous Gabriel Lelievre tabellion royal à Tinchebray soussigné le 31 octobre 1746 après midi, a comparu Me Jean Garnier prêtre curé de la paroisse de Beauchêne lequel nous a fait le dépôt du testament de feu Gilles Chesnais voiturier de la paroisse de Beauchêne qu’il a reçu et écrit de sa main le 26 de ce mois.