Dispense matrimoniale du 4 au 4e de consanguinité par Jean Crasnier, entre Pierre Portier et Perrine Jolly, Le Lion-d’Angers 1749

et c’est à quelques semaines de l’autre dispense par Jacques Crannier, qui cette fois est prénommé Jean !!!
Comme quoi ces documents sont à prendre avec beaucoup de précautions.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série G623 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 4 mai 1749 en vertu de la commission à nous adressée par monsieur le vicaire général en date du 14 mai de la susdite année signée Pasqueray du Rouzay et plus bas Péan, pour informer de l’empeschement qui se trouve au mariage qu’ont dessein de contracter Pierre Portier et Perrine Jolly tous deux de la paroisse du Lion d’Angers, les raisons qu’ils ont de demander dispense dudit empeschement, de l’âge desdites parties et du bien précisément qu’ils peuvent avoir, ont comparu devant nous commissaire soussigné lesdites parties scavoir le dit Pierre Portier âgé de 28 ans ou environ et ladite Perrine Jolly âgée d’environ 24 ans, accompagnés de Mathurin Brisset beau frère dudit Pierre Portier et de Denis Allard son cousin, et de Jacques Jolli père de ladite Perrine Jolly, et de Mathurin Jolly son oncle, tous de ladite paroisse du Lyon, qui ont dit bien connoistre lesdites parties et serment pris séparément des uns et des autres de nous déclarer la vérité sur les faits dont ils seront enquis, sur le raport qu’ils nous ont fait et les éclaircissements qu’ils nous ont donné nous avons dressé l’arbre généalogique qui suit :

de Jean Crasnier souche commune sont issus

Anne Crasnier épouse de Jean Bedouet 1er degré Jeanne Crasnier épouse de Mathurin Jolly

Jean Bedouet époux de Perrine Menard 2ème degré Mathurin Jolly époux de Françoise Rochepeau

Anne Bedouet épouse de Mathurin Portier 3ème degré Jacques Jolly époux de Perrine Chesneau

Pierre Portier fils de Mathurin Portier et de Anne Bedouet, qui veut épouser Perrine Jolly 4ème degré Perrine Jolly fille de Jacques Jolly et de Perrine Chesneau, qui veut épouser Pierre Portier

ainsi nous avons trouvé qu’il y a un empeschement de consanguinité du 4 au 4° degré entre ledit Pierre Portir et ladite Perrine Jolly
à l’égard des causes ou raisons qu’ils ont pour demander dispense dudit empeschement ils nous ont déclaré que ladite Perrine Joly est âgée d’environ 24 ans sans avoir trouvé d’autre parti qui lui convient, que les habitans de la paroisse du Lion sont presque tous parents et que depuis long temps ledit Pierre Portier l’a recherchée pour le mariage sans ssvoir qu’ils étaient parents
et comme ils n’ont aucuns biens ils se trouvent hors d’état d’envoier en cour de Rome pour obtenir la dispense dudit empeschement, ce qui nous été certifié par les témoins cy dessus nommés et qui ont déclaré ne savoir signer de ce enquis,
fait à Montreuil sur Mayenne lesdits jour et en que dessus
signé Paulet

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Dispense matrimoniale du 4 au 4e degré de consanguinité par N. Blouin entre Jean Lemesle et Renée Esnault, Le Lion d’Angers 1736

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série G619 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 7 septembre 1736 en vertu de la commission à nous adressée par monsieur le vicaire général de monseigneur l’évêque d’Angers en date du 1er du présent mois signée Jourault et plus bas Merseray pour informer de l’empêchement qui se trouve au mariage qu’ont dessein de contracter Jean Lemesle et Renée Esnault tous les deux de la paroisse du Lion d’Angers, des raisons qu’ils ont de demander dispense dudit empeschement, de l’âge desdites parties et du bien précisément qu’elles peuvent avoir, ont compary devant nous commissaire soussigné les dites parties scavoir ledit Jean Lemesle, âgé de 31 ans et ladite Renée Esnault de 30 ans accompagnés d’Anne Belouin mère de la future épouse, de Jean Blouin son cousin germain, de Jean Lemesle cousin germain du futur époux, et de René Blouin oncle de la fille, tous de la paroisse du Lion, qui ont dit bien connoître lesdiets parties et serment pris séparément des uns et des autres, de nous déclarer la vérité sur les faits dont ils seront enquis ;
sur le rapport qu’ils nous ont fait et les éclaircissements qu’ils nous ont donné, nous avons dressé l’arbre généalogique qui suit :


Blouin frère 1er degré Marin Blouin au premier degré

Marie Blouin mariée à François Lemesle 2ème degré Pierre Blouin

François Lemesle 3ème degré Anne Blouin mariée à Jean Esnault

Jean Lemesle futur époux 4ème degré Renée Esnault future épouse

Ainsi nous avons trouvé qu’il y a tout au plus un empeschement de consanguinité du 4 au 4e degré entre ledit Jean Lemesle et Renée Esnault les parents susdits n’aiant pu scavoir le nom de la souche commune
à l’égard des causes ou raisons qu’ils ont pour demander la dispense dudit empeschement, ils nous ont déclaré que ladite Renée Esnault est fille âgée de 30 ans passés, sans avoir trouvé de parti qui lui convient, que depuis longtemps Jean Lemesle l’a recherchée de bonne foy pour le mariage sans qu’ils s’eussent être parents au degré prohiné, qu’ils se sont vus avec beaucoup de familiarité et que s’ils ne se mariaient ensemble il y a lieu de craindre que la fille ne trouvat point à se marier, et comme ils n’ont aucun bien et qu’ils ne vivent que du travail ordinaire de leurs mains, ils se trouvent hors d’état d’envoier en cour de Rome pour obtenir la dispense dudit empeschement, ce qui nous a été certifié par les témoins cy dessus nommés qui ont déclaré ne scavoir signer de ce enquis
fait au Lion en la maison presbitéralle les dits jour et an que dessus
signé : Blanchardière Desnos curé de Neuville et Gré

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dispense matrimoniale du 3e au 3e de consanguinité par Jean Bedouet, Le Lion d’Angers 1749

Comme vient de le faire remarquer Stéphane ce jour dans les commentaires d’hier, ces documents, qui font appel à la mémoire orale des familles, sont susceptibles de contenir des erreurs de filiation et doivent être pris avec les précautions d’usage.

Dans les raisons, on trouve parfois de curieuses mentions. Je vous ai surgraissé ce qu’il est dit du garçon !!!

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série G623– Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 27 novembre 1749 en vertu de la commission à nous adressée par monsieur le vicaire général de monseigneur l’évêque d’Angers en date du 22 du présent mois signée Du Rouzay Pasqueray, et plus bas signé Gervais, pour informer de l’empechement qui se trouve au mariage qu’on dessein de contracteur Jacques Bedouette et Anne Remoué tous les deux de la paroisse du Lion d’Angers, des raisons qu’ils sont de demander dispense dudit empeschement, de l’âge desdites parties, et du bien précisément qu’elles peuvent avoir, ont comparu devant nous commissaire soussigné Jacques Bedouette âgé de 27 ans ou environ et Anne Remoué âgée de 22 ans 6 mois, accompagné de Jean Bedouette père dudit Jacques Bedouette, Gabriel Menard grand oncle dudit garçon, de François Pasquet son oncle, d’Anne Thibault mère de la fille, de Jean Thibault son oncle et de Jacques Remoué son frère, tous de la paroisse du Lion-d’Angers, qui ont dit bien connoître lesdites parties et serment pris séparément des uns et des autres de nous déclarer la vérité sur les faits dont ils seront enquis, sur le raport qu’ils nous ont fait et sur les éclaircissements qu’ils nous ont donné nous avons dressé l’arbre généalogique qui suit

Jean Bedouette souche commune de qui sont issus

Jean Bedouette époux de Catherine Menard 1 Marie Bedouette épouse de Jacques Remoué

Jean Bedouette époux de Mathurine Pâquet 2 Etienne Remoué époux de Anne Thibault

Jacques Bedouette qui veut épouser Jeanne Remoué 3 Anne (sic) Remoué qui veut épouser Jacques Bedouette qui veut épouser Jacques Bedouette

Ainsi nous avons trouvé qu’il y a un empeschement de consanguinité du 3 au 3e degré entre ledit Jacques Bedouette et Anne Remoué,
à l’égard des causes ou raisons qu’ils ont de demander la dispense dudit empeschement, ils nous ont déclaré que la plus grande partie des personnes que leur aurait pu convenir leurs sont presque tous parents ou alliés, que d’autre part ils ont eu 2 publications de bans sans se croire aussi proches parents, outre cela le garçon se trouvé placé dans une bonne métairie ou il est seul, n’étant que d’un génie du plus médiocre il a besoin d’une femme entendue dans le ménage comme celle dont il fait recherche à qui néanmois il procure un avantage considérable, n’étant pas en en situation de trouver un autre aussi bien placé que celui qui le recherche, et comme leur bien ne monte qu’environ 200 livres de meubles, ledit Jacques Bedouette n’ayant que les harnois et charrette pour l’attelage de ses boeufs, et la fille quelques meubles de peu de conséquence que lui donnera sa mère, ils se trouvent hors d’état d’envoyer en cour de Rome pour obtenir dispense dudit empêchement, fait au Lion d’Angers
signé Blanchardière curé de Neuville et Gré

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Dispense matrimoniale du 4 au 4e degré de consanguinité par Jacques Crannier entre René Ruau 27 ans, et Marguerite Faucillon 22 ans, Le Lion-d’Angers 1753

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série G624 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 2 février 1753 en vertu de la commission à nous adressée par monsieur Haudubois de la Chalinière vicaire général de monseigneur l’évêque d’Angers en date du 22 janvier 1753 signé Haudubois de la Chalinière et plus bas, Péan, pour informer de l’empêchement qui se trouve au mariage qu’on désir de contracter René Ruau et Marguerite Faucillon tous deux de la paroisse du Lion d’Angers, des raisons qu’ils ont de demander dispense dudit empêchement, de l’âeg desdites parties, et du bien précisément qu’elles peuvent avoir, ont comparu devant nous commissaire soussigné lesdites parties savoir ledit René Ruau âgé de 27 ans et ladite Marguerite Faucillon âgée de 22 ans accompagnés de Charles Ruau son père, Alexis Quettier procureur de fabrique de cette paroisse, René Crannier oncle maternel de ladite Faucillon, Gilles Moreau syndic de cette paroisse y demeurant parents et voisins qui ont dit bien connoitre lesdites parties et serment pris séparément des uns et des autres de nous déclarer la vérité sur les faits dont ils seront enquis, sur le raport qu’ils nous ont fait, et les éclaircissements qu’ils nous ont donné, nous avons dressé l’arbre généalogique qui suit de l’autre part

Jacques Crannier souche commune
Jacques Crannier 1 Jeanne Crannier épouse de Pierre Jolli
Jacques Crannier 2 Françoise Jolli épouse de Charles Ruau
Marguerite Crannier épouse de Faucillon 3 Charles Ruau
Marguerite Faucillon 4 René Ruau

ainsi nous avons trouvé qu’il y a un empechement de consanguinité du 4 au 4e degré entre ledit René Ruau, et Marguerite Faucillon
à l’égard des causes ou raisons qu’ils ont pour demander la dispense dudit empêchement, ils nous ont déclaré que depuis longtemps ils se seroient recherchés en mariage sans scavoir qu’ils étoient parents au dégré prohiné, et qu’en conséquence ils auroient été publiés deux fois, et même auroient passé outre audit mariage s’ils n’avoient été averti par un de leurs parents dudit empechement, qui se trouveroit même si l’un et l’autre cherchoient une autre alliance, d’autant que presque tous les habitans du Lion son parents, que ledit René Ruau ayant pris une closerie et ayant les ustenciles propres pour faire ladite closerie ladite Marguerite Faucillon y trouve son avantage, le dit Ruau ayant sa mère très infirme et même presque privée de la veue, auroit besoin pour la gouverner d’une personne remplie d’affection comme est ladite Faucillon, et d’autant que leur bien ne se monte du côté dudit Ruau qu’à la somme de 60 livres, en meubles et habits, sans aucun bien de fond et ladite Faucillon de la somme de 10 écus sans pareillement aucun bien de fond, ils se trouvent hors d’état d’envoyer en cour de Rome pour obtenir la dispense dudit empechement, ce qui nous été certifié par lesdits témoins cy dessus nommés, et qui ont déclaré ne scavoir signer fors les soussignés

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Renée de Mondamer épouse de Bertrand d’Andigné décède jeune, lui laissant plusieurs enfants, et il prend alors une autre femme, Jublains 1628

Selon monsieur le marquis d’Andigné, Généalogie de la famille d’Andigné, 2013 :

Bertrand d’Andigné écuyer seigneur de Montjauger, de la Chesnaye-Lallier, de Renazé, gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi, fils aîné de Philippe et de Claude de Juigné, épouse en 1604 Renée de Mondamer, fille de Guy et de Françoise de La Croix, qui lui apporte la seigneurie des Ecottais à Jublains en Mayenne. Ils ont eu 8 enfants.

Anne Leroyer et ses 2 enfants ne sont pas cités.
mais celle-ci est malheureusement une proche parente de Renée de Mondame, or, selon les règles alors en vigeur il y a affinité, et il faut obtenir une dispense de Rome.
Hélas, la dispense demandée mais quelque temps à parvenir à Angers, et entre temps, ils ont vécu ensemble, et des enfants sont nés.
Le dossier conservé dans les Archives du Maine et Loire, sous la série G635, retrace tous les éléments, pour finalement donner l’autorisation de solemniser le mariage.
Mais la malheureuse Anne Leroyer est alors dite malade, et est sans doute décédée avant cette solemnisation, car aucune trace de ce second mariage.
Il est vrai aussi que les registres de Jublains ne commencent qu’en 1668 !
Et les enfants d’Anne Leroyer sont inconnus !

Maintenant, il ne faut pas s’étonner de trouver à Angers une demande de dispense d’affinité adressée à Rome par Bertrand d’Andigné, car il est seigneur de plusieurs terres en Anjou, mais sa première épouse, Renée de Mondamer, lui avait apporté en mariage une terre à Jublains, qui relève du diocèse du Mans, et de nos jours de la Mayenne.

Enfin, on peut souligner que cette Anne Leroyer était bien née !

collection particuliere, reproduction interdite
collection particuliere, reproduction interdite

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, G635 – Voici sa retranscription, mais l’écriture est difficile à déchiffrer et j’ai parfois laissé des … dont je vous prie de m’excuser. Je pense cependant que le texte reste ainsi compréhensible et non trahi. (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 3 août 1628 à tous ceux qui ces présentes lettres verront Guillaume Amys prêtre bachelier en droit canon chanoine en l’église d’Angers vicaire gérant en l’officialité dudit lieu, scavoir faisont que ce jourd’huy 3 août 1628 ont comparu par devant nous Bertrand d’Andigné escuier et Anne Leroyer demeurant à présent en la paroisse de Joublains diocèse du Mans et naguères en la paroisse de St Martin du Lymet comparant scavoir ledit d’Andigné en sa personne et ladite Leroyer par Me Hierosme de Sarra licencié ès droits son advocat procureur par procuration passée par François Moreau notaire royal résidant en ladite paroisse de Jublains le 29 juillet dernier lesquels d’Andigné et de Sarra audit nom ont présenté certain bref ou escript apostolique en forme de dispence matrimoniale obtenu par lesdits d’Andigné et Leroyer de nostre saint père le pape Urbain VIII, donné à Rome à Ste Marie Major soubz l’anneau du prescriptum

L’anneau du pêcheur (en latin : Anulus piscatoris)

le 1er octobre dernier 1627 et du pontificat de nostre dit saint père l’an cinquiesme signé M. A. Maraldini et scellé au dos d’un scel de cire rouge, à nous adressante lequel bref nous avons receu avecq toute la révérance à nous possible et iceluy trouvé sain et entier non vitié ny caucalle en aulcune manière et nous ont lesdits d’Andigné et de Sarra audit nom supplié et requis vouloir procéder à l’exécution fulmination dudit bref ou rescript, et ce faisant au l’auctorité de notre dit st père dispensée … mariage par ensemble et iceluy sollemniser en face de ste église suivant les promesses qu’ils se sont faites et jurées l’un à l’autre en conséquence et soub prétexte desquelles ils se seroient congneux charnellement dont feurent issus des enfants et qu’ils puissent librement et … demeurer audit mariage nonobstant qu’ils soient parents au deuxiesme degré d’affinité de laquelle présentation et requeste avons décerné et décernons acte auxdits d’Andigné et de Sarra audit nom et en ce qu’ils ont vériffié et affirmé scavoir ledit d’Andigné par son serment de luy par nous pris à ceste fin et ledit de Sarra en vertu de sadite procuration que les faits portés par ledit bref sont vérité et mesmes que ladite Leroyer n’a … pour consentir audit mariage et auparavant que face droit sur l’entherinement dudit bref … que lesdits impétrants informeront lesdits faits contenus audit bref par tesmoings qu’ils amèneront … et cependant leur avons enjoint et enjoignons se séparer avec deffense que leur avons fait et faisons de cohabiter ensemble jusques à ce que par nous en ait esté ordonné sur les preuves qui en appartiennent, donné à Angers par nous … commissaire et juge de … en cette partie de nostre st père

Et le mesme jour, en vertu de nostre ordonnance cy dessus lesdits d’Andigné et de Sarra audit nom ont produit et présenté à tesmoings la personne de vénérable et discret maistre Maurice Hunault prêtre curé de la paroisse de … et y demeurant, Jehan Feuillet aussi prêtre vicaire de la paroisse de st Maurice de ceste ville et y demeurant, lesquels le serment pris nous ont dit estre âgés scavoir ledit Hunault de 66 ans ou environ et ledit Feuillet de 32 ans ou environ et séparément ouys nous ont concordement dit et déposé congnoistre lesdits d’Andigné et Leroyer impétrants et scavoir bien qu’ils sont parents au second degré d’affinité d’aultant que Claude de Mondamer escuier sieur du … et damoiselle Anne de Mondamer estoient frère et soeur, enfants de Mathieu de Mondamer aussi escuier et de damoiselle Lancelotte de st Melaine que ledit Claude de Mondamer fut marié avecque demoiselle Marye Sautel duquel mariage seroit issu deffunte Renée de Mondamer première femme dudit d’Andigné impétrant, et que ladite Anne de Mondamer fut mariée avecq René Leroyer escuyer sieur de Lespinaye ? duquel mariage est issu ladite Leroyer impétrante … que ladite Leroyer a eu des enfants qu’on dit estre enfants dudit d’Andigné soubs prétexte de promesses de mariage, de sorte que le mariage d’entre lesdits impétrants n’estoit sollemnisé et … ladite Leroyer demeureroit … un grand scancale et s’en ensuivroit un grand péril … bien aussi que lesdits impétrants ont toujours fait et font profession de la religion catholique apostolique et romaine, et iceulx impétrants sont … et vivent seulement de leur labeur et … que ladite Leroyer n’a point esté forcée ne … pour consentir audit mariage, et est ce … lecture à eux faite de leur déposition ont protesté et signé

Sur quoy veu par nous ladite desposition l’audition et rapport desdits tesmoings et l’humble supplication que nous auroient faite lesdits d’Andigné et Leroyer impétrants avons iceulx impétrants absouts et absolvons de l’auctorité à nous communiquée en ceste partie par nostre dit st père en l’un et l’autre hors de la coulpe … et autres … par eulx commis en ce que dessus après leur avoir imposé et enjoint … pour ladite coulpe et que ledit d’Andigné tant pour luy que pour ladite Leroyer a juré et promis qu’il ne commetrait à l’avenir chose semblable et ne … pour le commettre et qu’ils n’ont comme … après en avoir plus facilement dispense, et au moyen de ce leur avons de la susdite auctorité dispensé et dispensons de pouvoir contracter et sollemniser mariage par ensemble en face de ste église catholique apostolique et romaine nonbstant ledit … d’affinité qui est entre eulx gardant et observant la forme prescripte par le sacré concile de Trente et leur promettons après avoir sollemnisé ledit mariage de demeurer librement et … en iceluy, déclaré et déclarons les enfants provenus et qui proviendront dudit mariage légitimes et jusques à ladite solemnisation faite leur avons deffendu et deffendons de cohabiter ensemble sur telles peines qui y appartiennent, et oultre que pendant ledit temps ils demeureront séparés enjoint et enjoignons audit d’Andigné de faire à scavoir par submission à ladite Leroyer la pénitence que leur avons imposée après … nous a dit qu’elle est tellement malade et indisposée qu’elle ne peut comparoir en personne
donné à Angers par nous … commissaire et juge délégué susdit ledit 3 juin 1628

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Dispense matrimoniale du 4 au 4e degré de consanguinité par N. entre Jean Boulay et Renée Rafferay tous deux d’Aviré, 1734

hélas, le curé nommé commissaire pour recueillir les témoignages des proches, n’a pas jugé utile de reproduire sur son procès verbal le petit tableau filiatif qui définité la consanguinité, alors que certains de ses confrères avaient la bonté de le faire.
Je dis « hélas », car cela me serait bien utile à moi-même !

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série G – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 12 novembre 1734 nous Jean Baptiste Mathurin Poillepré, prêtre curé de la Chapelle sur Oudon diocèse d’Anjou soussigné, par vertu de la commission de monsieur l’abbé Boucault vicaire général de monsieur l’évêque d’Angers en date du 11 du présent mois et an, en forme tenfant à informer d’un empeschement du mariage proposé entre Jean Boulai et Renée Rafferay tous deux de la paroisse d’Aviré de ce diocèse, des raisons qu’ils ont de demander dispense dudit empêchement, de l’âge desdites parties et du bien précisément qu’elles peuvent avoir, ont comparu devant nous commissaire en cette partie en la maison presbitérale dudit Aviré lesdites parties, scavoir ledit Jean Boulay, âgé de 24 ans 7 mois, et ladite Renée Rafferay âgée de 24 ans commencés de quelques mois, accompagnés de Macée Mauxion veuve de Jean Boulai, mère du prétendu, et René Boulai son cousin germain ; François et Jacques Sureau frères maternels de ladite Renée Rafferay dont le père et la mère sont morts, et autres, tous de ladite paroisse d’Aviré, qui ont dit bien connaître lesdites parties après les avoir sommé de nous déclarer la vérité sur les faits dont ils seront enquis, vu les pièces justificatives qu’ils nous représentés, après avoir le tout murement enquis et examiné

nous avons connu qu’il y a une empêchement de consanguiniré du 4 au 4e degré entre ledit Jean Boulay et Renée Rafferai,
à l’égard des causes ou raisons qu’ils ont de demander la dispense dudit empêchement ils nous ont déclaré que la fille aussi bien que le garçon sont presque tous conjoints ou alliés par affinité ou consanguinité dans ladite paroisse et même dans les voicines qui sont toutes aux envirions fors petites et peu peublées
en 2e lieu que la fille qui a près de 24 ans n’a trouvé autre partie, qu’elle est obligée de servir en qualité de domestique n’ayant aucun parent proche ni en état de la retirer, que ledit Boulay fait son avantage en la retirant chez sa mère qui est dans un bon lieu où il a pris naissance luy et ses auteurs, que l’on a trouvé ce mariage si avantageux qu’ils se voyent depuis longtemps avec familiarité ce néanmoins en tout honneur, qu’ils ont même été sur ce pied de la publier de bonne foi sans savoir leur alliance et comme leur bien ne constitue l’un et l’autre que dans la bonnomie de travailler et de se secourir mutuellement puisque la fille et le garçon servent domestiqeument, ils se trouvent absolument hors d’état d’envoyer en cour de Rome, pour obtenir dispense de leur empeschement ce qui du tout nous a été certifié par les parents et témoins sus dénommés, lesquels ont déclaré ne scavoir signer de ce ensuis, fors René Boulai oncle à la mode de Bretagne dudit Jean Boulay
fait et arresté notre présent procès verbal en la maison presbitérale dudit Aviré en présence des sus dénommés et de monsieur Pasqueraye prieur dudit lieu

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