Les difficultés avec le calendrier républicain : le terme du bail est ici 10 jours avant la Toussaint, La Chapelle sur Oudon (49) 1802

La date du terme des baux agricoles était autrefois la Toussaint ou Pâques, et de nos jours 11 mai et 11 novembre. Pendant le calendrier républicain il semble qu’il était devenu plus difficile de s’y reconnaître dans les dates, et voici un bail qui commence 11 jours avant la Toussaint car il est marqué 1er brumaire !!!

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E32 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 4 complémentaire X (21 septembre 1802) par devant nous Pierre Louis Champroux notaire public du département du Maine et Loire pour l’arrondissement de Segré, furent présents Jean Guillot propriétaire demeurant au bourg de Gené bailleur d’une part, Joseph Thibault closier et Marie Fournier sa femme demeurants au lieu et closerie au villages des Gaudines commune de La Chapelle sur Oudon, preneurs solidaires d’autre part, entre lesquels a été fait le bail à ferme qui suit, ledit Jean Guillot a donné et baillé à titre de ferme auxdits Thibault et femme solidairement audit titre pour le temps et espace de 2 ans à commencer le 1er brumaire dernier et qui finiront etc ledit lieu et closerie où ils demeurent, tel qu’il se poursuit et comporte circonstances et dépendances sans aucune réserve… (suivent les clauses) … Le présent bail à ferme fait pour en payer de ferme audit bailleur en son domicile à un seul terme en argent et or du poids et valeur de ce jour et non autrement la somme de 450 F à commencer le 1er paiement le 1er brumaire prochain et à continuer…

 

La Marionnière, lieu disparu : La Chapelle-sur-Oudon (49)

Depuis un siècle beaucoup de noms de lieux ont disparu, en voici encore un, manifestement trop petit avec ses 11 hectares pour rester une exploitation agricole, car une exploitation doit faire 30 ha, ce lieu a été absorbé par un voisin, mais lequel, car j’ai un oncle, Dominique Guillot, qui y a vécu, mais je ne sais pas le situer, malgré toutes les cartes anciennes qui sont sur Géoportail. Cette petite exploitation était annexée à une maison de maître, comme souvent autrefois, mais je ne pense pas que la maison de maître ait pu garder pour son parc personnel les 11 ha. Dominique Guillot vivant dans la maison de maître, et il a des descendants que je n’ai pas le plaisir de connaître, car les contacts se sont éteints avec ma grand mère maternelle. Dominique Guillot et mon ancêtre Esprit-Victor étaient frères de Jean-Mathurin Guillot, le garde d’honneur dont les lettres bouleversantes sont sur mon blog, ainsi que tous les gards d’honneur de son régiment

Jean GUILLOT °Chazé-sur-Argos 23.12.1768 †Gené 17 juillet 1840 Fils de Mathurin GUILLOT & de Madeleine VERGNAULT. Maire de Gené en 1830 x Chazé-sur-Argos 3 mars 1794 sa cousine Aimée GUILLOT °Lion d’Angers 9.11.1773 †Gené 10.7.1835 fille de Pierre et Marie Rose Faucillon

1-Jean-Mathurin GUILLOT °Lion d’Angers 22 novembre 1794 Garde d’honneur a 18 ans, part à Mayence et est décédé au front disparu après blessure à Reims le 23 mars 1814

2-Aimée GUILLOT °Angers 14 thermidor IV (1796) †Gené 6.7.1879 célibataire,SP

3-Arsène

4-Dominique-Pierre GUILLOT °Gené 29 avril 1806 †La Chapelle-sur-Oudon 27 juillet 1864 x 1832 Perrine-Marie MARION Dont postérité suivra

5-Esprit-Victor GUILLOT °Gené 23 avril 1814 x Noëllet 18 avril 1842 Joséphine-Flavie JALLOT Dont postérité suivra

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E12 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 30 octobre 1868 devant Me Adam Paul Roussier notaire au Lion d’Angers a comparu madame Perrine Marie Marion propriétaire veuve de M. Dominique Guillot, demeurant à la Marionnière comme de La Chapelle sur Oudon laquelle a par ces présentes donné à ferme pour 9 années entières et consécutives qui commenceront à courir au 1er novembre 1869 et finiront à pareille époque de l’année 1878 au sieur Jacques Fromy laboureur et à Renée Fouillet son épouse demeurant ensemble à Quarqueron commune du Lion d’Angers, preneurs solidaires, à ce présents et acceptants, le domaine de la Marionnière situé commune de La Chapelle sur Oudon composé d’une maison d’habitation pour le fermier, bâtiments d’exploitation, étables à bœufs et à vaches, toits à porcs, grange, aire, issues, cour, jardin, prés et terres labourables, le tout, y compris 3 morceaux de terre nouvellement acqis, d’une contenance totale de 11 hectares 33 ares 30 centiares d’après le cadastre ; ainsi que ce domaine existe, avec ses dépendances, mais sans garantie de la contenance qui vient d’être indiquée, la différence entre cette contenance et la mesure réelle fût-elle de plus d’un vingtième ; … (suivent toutes les clauses habituelles) … Réserves : Madame Guillot se réserve le droit de déposer ses pailles dans l’aire de la ferme et d’y faire mettre sa fosse à chaux, ainsi que le droit au four et au pressoir pour en user quand bon lui semblera ; elle se réserve encore la récolte d’un châtaigner à son choix, dont elle fera abattre les châtaignes à ses frais – Il est aussi convenu que les préneurs n’auront que le droit de passage dans la cour des bâtiments occupés par Madame Guillot pour aller au puits et à la cave, sans pouvoir séjourner dans cette cour ni y rien déposer. Prix de ferme : En outre, ce bail est consenti et accepté moyennant la somme de 1 000 F de fermage annuel … et en sus les preneurs seront tenus de fournir chaque année à madame Guillot en sa demeure à la Marionnière à titre de redevance et en sus du prix de la ferme : 2 oies, 4 poulets et 2 canards, 10 doubles décalitres de pommes que ladite bailleresse prendra à son choix sur les arbres qui lui conviendront, et avant toute récolte des preneurs, et une barrique de bon cidre sans eau que les preneurs fourniront quand il y en aura

Simon Roinard rend aveu au prieuré de la Jaillette : 1721

Je descends de sa soeur Mathurine Roinard qui a épousé Nicolas Bruslé

C’est une famille de tixiers, qui ne sont pas des artisans bien riches, mais qui possèdent tout de même quelques parcelles de terre. Ici un jardin, probablement potager pour aider la famille à se nourrir.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales de la Sarthe, H486 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 23 septembre 1721 a comparu en sa personne Simon Roinard tixier, fils de deffunt Simon Roinard demeurant à La Chapelle-sur-Oudon, lequel s’est avoué sujet censif de cette seigneurie pour raison d’un jardin contenant 2 hommées dans les Saulais de la Basse Gaudine joignant d’un costé les terres de Marie Guematz d’autre costé les terres de Jean Bréon, d’un bout les terres de Laurens Voisine et d’autre bout les terres de Simon Loreau – Item une portion de pré contenant une hommée dans le pré de la Saullaye audit lieu de la Basse Gaudine, joignant d’un coté la terre de Michel Quittet d’autre costé la terre de Perrine Pasquier d’un bout la terre de François Lamy d’autre bout la terre de Jean Guyoullier pour quoi il a confessé devoir chacun an au jour de Toussaint 6 sols 7 deniers obole d’une part, et 2 sols 6 deniers de cens et rentes dans la fraresche de la Basse Gaudine, à laquelle déclaration il a fait arrest et condamné payer servir et continuer lesdits cens et rentes et en payer les arrérages

Dominique Guillot, fils unique de Dominique Guillot, partage avec sa mère : La Chapelle sur Oudon 1864

Dominique Guillot père, décédé en 1864, était frère de mon ancêtre Esprit-Victor Guillot, disparu après avoir joué aux courses non seulement toute sa fortune mais aussi toute celle de son épouse.
Mon arrière grand mère, sa 3ème fille, n’avait que 18 mois !!!
Je pense souvent à cette arrière grand mère que sa tante célibataire avait élevée, à plusieurs dizaines de km de sa mère et ses 2 soeurs !!!
Et sa mère, dont j’ai dû abandonner la tombe à Segré, faute de pouvoir tout entretenir !

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E12 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 15 septembre 1864 devant Me Adam Roussier notaire au Lion d’Angers a comparu madame Perrine Marie Marion veuve de M. Dominique Guillot, propriétaire demeurant à la Marionnière commune de La Chapelle sur Oudon, agissant en son nom, à cause de la communauté de biens qui a existé entre elle et M. Guillot son mari, et en outre comme donataire de l’usufruit de la succession de ce dernier d’une part, et M. Dominique Guillot propriétaire demeurant au Perrin, même commune, agissant comme seul héritier de M. Dominique Guillot son père, d’autre part, lesquels, préalablement au partage de la communauté de biens qui a existé entre M. et Mme Guillot, père et mère, ont exposé ce qui suit. M. et Mme Guillot s’étaient mariés à La Chapelle sur Oudon le 28 février 1932, les conditions civiles furent arrêtées par un contrat passé devant Me Aubert, notaire à Segré, le 27 février 1832. Aux termes de ce contrat les époux ont adopté le régime de la communauté réduite aux acquêts. L’épouse apporté au mariage une somme de 613,4 F formant ses droits dans la succession de sa mère, et elle fut dotée par son père d’une somme de 3 386,6 F. L’époux fut doté par ses père et mère d’une valeur de 10 000 F mais il est reconnu qu’il n’a touché que 8 000 F. Il fut mis en communauté par chacun des époux 500 F, le surplus en fut exclu ainsi que les garderobes et bijourx à l’usage de chacun. Le contrat s’est terminé par une donation au profit du survivant – Pendant le mariage M. Guillot a receuilli la succession de ses père et mère décédés à Gené, dont il était héritier pour un tiers. Mme Guillot a aussi receuilli la succession de son père, décédé à La Chapelle sur Oudon, duquel elle était seul héritière. La valeur mobilière dépendant de ces successions n’a été constatée par aucun inventaire ni règlement. – M. et Mme Guillot on vendu au cours de leur communauté divers immeubles propres à chacun d’eux, diverses constructions ont été faites sur leurs immeubles personnels. Ils ont aussi fait plusieurs acquisitions, notamment celle du domaine du Perrin, situé commune de La Chapelle sur-Oudon,, mais ils ont fait donation de ce domaine à M. Guillot leur fils, par son contrat de mariage passé devant Me Meignan notaire à Segré le 26 août 1860. – M. Guillot est décédé à La Chapelle-sur-Oudon le 27 juillet 1684, laissant pour unique héritier M. Guillot son fils, comparant. Par son testament olographe en l’étude de Me Roussier notaire soussisgné, le 17 août dernier, il avait fait au profit de son épouse des dispositions qui n’apportent aucune modififcation à celles contenues en son contrat de mariage – Après le décès de M. Guillot il n’a point été fait d’inventaire. Dans cet état de choses, les parties, voulant éviter la lenteur d’une liquidation détaillée et les frais que nécessiterait la recherche des pièces et documents nécessaires pour y arriver, ont arrêté à titre de transaction et comme pacte de famille, le partage suivant. Des biens de la communauté, ils consistent en biens meubles : les meubles, effets mobiliers, instruments aratoires, bestiaux et grains garnissant la maison de maître et batiment de la Marionnière, habitée par Mme Guillot – Biens immeubles : un pré, dit pré du Port contenant 36 a situé à La Chapelle sur Oudon ; une pièce de terre nommée la Garenne contenant environ 46 a, située même commune ; une parcelle de terre nommée les Ergues contenant 6,5 a commune de Chazé sur Argos ; une pièce de terre nommée le champ du pré contenant 64 a, même commune ; une autre pièce de terre nommée les Ergues, située même commune contenant 56 a ; le cloteau de la Derouettière même commune, contenant 14 a ; une pièce de terre également commune de Chazé sur Argos contenant 40 a nommée la grande Derouaudière – Origine de Propriété : les parties ont dispensé Me Roussier d’établir ici l’origine de propriété de ces immeubles, dont les titres sont entre les mains de Mme Guillot – Partage de la communauté : 1er lot attribué à Mme Guillot pour la remplir de ses droits dans la communauté 1/ meubles et effets mobiliers garnissant la maison de la Marionnière 2/ le pré du Port 3/ la pièce des Garennes ; ces valeurs étant insuffisantes pour remplir Mme Guillot des reprises auxquelles elle a droit, a été convenu que pour l’indemniser de la différence, elle demerera libérée envers M. Guillot son fils, à partir du 1er novembre prochain, de la rente annuelle de 500 F qu’elle s’était obligée de lui payer par son contrat de mariage et en outre de la portion dont elle pourrait être tenue comme usufruitière de la moitié de la succession de son mari, qui devant pareille somme. – 2ème lot à M. Guillot, comme héritier de son père 1/ la parcelle de terre des Ergues 2/ la pièce des Champs du Pré 3/ la pièce des Ergues n°7 4/ la pièce de terre 8 – Abandonnements : les copartageants ont déclaré accepter le lot attribué à chacun d’eux et se faire respectivement tous abandonnements… Mme Guillot aura la propriété et jouissance des meubles de son lot à compter d’aujourd’hui. Quant aux revenus des parcelles ils seront communs entre les copartageants jusqu’au 1er novembre prochain. Partage de l’usufruit : ces immeubles sont : 1/ la métairie du Frand Aviré à Chazé-sur-Argos, exploitée par Louis Delestre – 2/ la métairie du Petit Aviré même commune, exploitée par Pascal Derouet 3/ la métairie de la Derouettière même commune, exploitée par René Edouard … Pour remplir Mme Guillot de ses droits comme donataire de son mari, M. Guillot son fils lui abandonne l’usufruit pendant sa vie de la métairie du Grand Aviré et la moitié indivise de la métairie de la Derouettière… »

Simon Roynard déclare la maison neuve qu’il viend d’acquérir : les Basses Gaudines en La Chapelle sur Oudon 1745

Je descends des ROYNARD, mais ici, il s’agit d’un collatéral, mais je pense que le métier fut le même dans toute cette famille, à savoir tissier, probablement tissant la toile pour les draps.
En tous cas, ce modeste artisant tissier a tout de même été capable d’acquérir une maison, il est vrai qu’il en avait besoin pour loger les 10 enfants qu’il a fait à son épouse ! Mais il ne sait pas signer.

Récemment, sur ce blog, on me demandait s’il était normal d’avoir omis de déclarer ses biens pendant les 2 années précédentes, mais j’avais répondu qu’il était très fréquent de ne pas le faire chaque année, et tout aussi fréquent d’omettre de déclarer sur un laps de temps de plusieurs années, ici 29 ans !!!

Cet acte est aux Archives Départementales du la Sarthe, chartrier du prieuré de la Jaillette AD72-H486 – f°343v – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Assises de la seigneurie du Prieuré de la Jaillette : Le 27 septembre 1745, Simon Roynard demeurant à la Haute Gaudine paroisse de La Chapelle sur Oudon, a comparu en sa personne, lequel s’est avoué sujet censitaire immédiat de cette seigneurie, pour raison d’une maison nouvellement bâtie au village des Basses Gaudines paroisse de La Chapelle, composée d’une chambre à cheminée, grenier dessus, une chambre basse au bout de celle cy-dessus, grenier dessus avançant sous le toit d’une tramée appartenante à Pierre Quittet, aux héritiers Bru… et y tenant, et au surplus joint le chemin et issue ; plus un cloteau de terre clos à part contenant demie hommée aux Saullayes, joignant à l’orient la terre de Perrine B… à l’occident celle de Pierre Guemaz, au midy celle de Jacques Voisine, et au nord celle de René Voisine ; plus une portion de terre labourable contenant une hommée dans les Saullayes joignant à l’orient la terre des enfants Michel Quittet, à l’occident celle dudit Guemaz, au midy de Jeanne Guioullier par acquest des Voisine, et au nord des Lamy ; pour raison desquelles choses il a confessé devoir chacun an à la recepte de cette seigneurie au jour de Toussaint 6 sols 7 deniers obolle par une part, et 2 sols 6 deniers le tout ce cens et devoir féodal en fresche des auters détempteurs dudit village des Basses Gaudines, qu’il offre servir et continuer à l’avenir et en payer les arrérages pour sa part et portion par égail du fief, sans division ; et c’est tout ce qu’il a dit tenir dans cette seigneurie, dont nous l’avons jugé, et de son consentement condamné suivant ses offres à servir et continuer lesdits devoirs en fresche, et par solidité audit terme de Toussaint, et en payer par deniers ou quittances 29 années d’arrérages échues à la Toussaint dernière, aux amendes etc et aux dépends par nous liquidés à 32 sols, y compris un exploit : ledit Roynard a déclaré ne savoir signer »

Dispense de mariage entre Jean Guilleu et Anne Menard : La Chapelle sur Oudon et Gené 1769

Je n’ai pas totalement compris car il est dit qu’ils se sont déjà mariés à la Pentecôte ! Donc, cette demande vise sans doute à enterriner ce qui est déjà consommé.

Le garçon installe la jeune femme en cohabitation avec son père et sa belle-mère, et il est clairement dit qu’il faut se soumettre et s’entrendre avec la belle-mère !!!

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, G629
Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 27 septembre 1769 en vertu de la commission à nous adressée par monsieur Houdbine vicaire général de monseigneur l’évêque d’Angers en date du 8 juillet dernier pour informer de l’empêchement qui se trouve au mariage qu’ont désir de contracter Jean Guillieu de la paroisse de La Chapelle sur Oudon, et Anne Menard de celle de Gené, des raisons qu’ils ont de demander dispense dudit empêchement, de l’âge desdites parties, et du bien précisément qu’elles peuvent avoir, ont comparu devant nous commissaire soussigné lesdites parties, savoir ledit Jean Guillieu âgé d’environ 28 ans, et ladite Anne Menard d’environ 20 ans accompagnés de Jacques Guillieu métayer à la Derhanière paroisse de La Chapelle, père du garçon, d’Etienne Pelletier métayer à la Tarerie paroisse de La Chapelle, parent du garçon, de François Menard, métayer au Marais, paroisse de Gené, père de la fille, de Jacques Remoué métayer à la Morlière paroisse de Gené parent de la fille, qui ont dit bien connaître lesdites parties et serment pris séparément des uns et des autres de nous déclarer la vérité sur ce dont ils seront enquis, sur le rapport qu’ils nous ont fait et les éclaircissements qu’ils nous ont donné nous avons dressé l’arbre généalogique qui suit :

Etienne Remoué

Etienne Remoué et … Thibault Jacques Remoué et Magdeleine Bedouet
Jacques Remoué et Mathurine Poilasne  Etienne Remoué et Anne Thibault
Jacques Guillieu et Jacquine Remoué François Menard et Marie Remoué
Jean Guillieu Anne Menard

ainsi nous avons trouvé qu’il y a un empêchement de consanguinité du 4 au 4ème degré entre ledit Jean Guilleu et la dite Anne Menard,

à l’égard des causes ou raison qu’ils ont pour demander la dispense dudit empeschement ils nous ont déclaré qu’ils se sont recherché pour le mariage depuis près de 2 ans sans savoir dans le commencement qu’ils fussent dans un degré prohibé,

qu’ils ont contracté mariage dans le temps de Pentecoste dernière dans une grande assemblée de leurs parents

que la fille a refusé plusieurs partis pour s’attacher à ce garçon qui ne se représenteront pas à cause du temps qu’il y a qu’ils se voyent un peu familièrement

qu’elle a une inclination particulière pour lui et qu’elle ne sauroit en aimer un autre autant que lui, et qu’il convient à son père et à sa mère, qui lui en ont fait naître l’inclination, d’autant qu’il avantage leur fille en bien, et la place dans une métairie ce qu’elle n’avoit point encore trouvé, et qu’elle ne trouveroit peut être pas

que le garçon déjà avancé en âge n’en avoir point encore trouvé qui convint à son père et sa belle mère avec qui il demeure et que cela par sa douceur et par la jeunesse sera plus soumise et plus commode à une belle mère que n’auroit été une mineure ce qui occasionnera la paix et l’union dans ladite métairie

et comme leur bien ne se monte que la somme de 120 livres, de sorte qu’ils gagnaient leur vie à laboureur la terre, scavoir ledit Jean Guillieu la somme de 100 francs par inventaire, et ladite Anne Menard celle de 20 livres que son père et sa mère ont promis lui donner en mariage, ils se trouvent hors d’état d’envoyer en cour de Rome pour obtenir la dispense dudit empêchement ce qui nous a été certifié par ledits témoins cy dessus dénommés, et qui ont déclaré ne savoir signer

fait à La Chapelle sur Oudon le 27 septembre 1769