De Laval et Château-Gontier à Nantes, en passant par Héric, ils ne commercent pas tous, mais se tiennent.

Voici des Nantais pas tout à fait nés à Nantes, mais bien à Laval, ou en Anjou. Ils ne sont pas tous dans le commerce avec les Colonies d’Amérique : Saint-Domingue mais ils forment un groupe qui s’entre parrainent entre autres.  Mais comment René-Nicolas Lemesle, natif de Bouère près Château-Gontier les a-t-il suivis ? car ils lui servent bien de clan à défaut de l’éloignement de sa famille. Il aurait même été à Saint Domingue du temps de sa première épouse, Marie Batard. Un rôle d’embarquement le donnerait natif de Bouère, et merci de me communiquer ce rôle car je travaille toujours avec les preuves à l’apui, car ce qui suit est mon travail entièrement vérifié. Voici ce que j’ai trouvé sur lui, sachant que les Lemesle sont nombreux en Haut-Anjou, mais je n’ai trouvé aucun lien avec les miens :

Pierre Lemesle x /1670 Charlotte Martin

Je n’ai pas trouvé le mariage au Buret et je n’ai trouvé que 2 baptêmes. Pas d’autres Lemesle non plus.
Le Buret est situé à 15 km au Nord Est de Château-Gontier.
Industries anciennes ; des forges à bras alimentées par les bois de la forêt de Bouère ont laissé, à fleur de terre, d’abondantes scories de fer à la Rochette. On trouve encore, comme localités, la Forge et les Grandes-Forges. Le tissage des toiles occupait un grand nombre de bras aux XVII et XVIII s.

Pierre LEMESLE †1708/ x Charlotte MARTIN
1-Pierre LEMESLE °Le Buret (53) 4 juillet 1669 « baptisé Pierre fils de Pierre Lemesle et Charlotte Martin parrain Michel Chabot marraine Catherine Garot » x Château-Gontier St Jean 10 juin 1697 Louise BOUVET Dont postérité suivra
2-Etienne LEMESLE °Le Buret 7 juillet 1672 « baptisé Etienne fils de Pierre Lemesle et Charlotte Martin, parrain Etienne Verite marraine Saincte Desnois » x Château-Gontier St Jean 7 janvier 1705 Marguerite GODUNEAU « mariage Estienne Lemesle marchand fils de Pierre Lemesle et defunte Charlotte Martin, et Marguerite Goduneau fille de defunt Mathurin et Marguerite Garbé présents Pierre Lemesle père, Pierre Lemesle frère, Jean Beaumont beau frère François Lefaivre/Lefauvre oncle du marié »
3-probablement Sainte marraine avec Etienne du fils de Pierre en 1704

Pierre Lemesle x1697 Louise Bouvet

Mariage à Château-Gontier St Jean par les curés de St Jean et de Grez « 10 juin 1697 Pierre Lemesle fils de Pierre Lemesle marchand et Charlotte Martin, et Louise Bouvet fille de René Bouvet concierge des prisons de cette ville et de Martine Barbé » – Remariage à Bouère « le 9 juillet 1708 Pierre Lemesle marchand boisselier veuf de Louise Bouvet, et Jacquine Cossé veuve de Jean Chollet, présents Pierre Lemesle père du marié, Me René Bouvet beau-frère du marié, Pierre Cossé frère de la mariée, François Delhommeau beau-frère de la mariée, Jacques et Jean Cossé ses cousins germains »
Le boisselier fabriquait boisseaux pour mesurer le grain, écuelles, seaux pour l’eau et pour le lait, et m même des gobelets.

Pierre LEMESLE °Le Buret (53) 4 juillet 1669 x1 Château-Gontier St Jean 10 juin 1697 Louise BOUVET [je n’ai pas trouvé son décès] x2 Bouère 9 juillet 1708 Jacquine COSSÉ
1-Louise LEMESLE °Bouère 23 février 1698 « baptisé Louise baptisée à la maison, fille de Pierre Lemesle et Louise Bouvet parrain Pierre Lemesle marraine Mathurine Barbé » †Bouère 9 février 1699
2-Pierre-François LEMESLE °Bouère 30 janvier 1699 « baptisé Pierre François fils de Pierre Lemesle et Louise Bouvet parrain Jean Fourmont huissier royal marraine Françoise Pinault épouse de maistre Jacques Heulier procureur fiscal »
3-Jacques LEMESLE °Bouère 1er septembre 1700 « baptisé Jacques fils de Pierre Lemesle (ns) et Louise Bouvet parrain vénérable et discret Me Jacques Lesourd prêtre curé de cette paroisse, marraine Jeanne Bruneau épouse de Me Philippe Coüet notaire royal »
4-Marie LEMESLE °Bouère 7 août 1701 « baptisé Marie née hier fille de Pierre Lemesle et Louise Bouvet parrain René Coisnon marraine Marie Bouvet (s) »
5-René-Nicolas LEMESLE °Bouère (53) 21 août 1703 « baptisé René-Nicolas né hier fils de Pierre Lemesle et Louise Bouvet parrain Nicolas Moquereau marraine Jeanne Sesboué » x1 Marie BATARD x2 Nantes St Nicolas 16 mars 1745 Jeanne BELLANGER Dont postérité suivra
6-Louis LEMESLE °Bouère 25 août 1704 « baptisé Louis fils de Pierre Lemesle et Louise Bouvet parrain Estienne Lemesle marraine Sainte Lemesle »
7-Jacques LEMESLE (du x2 Jacquine Cossé) °ca 1709 x Pontigné (49) 3 février 1739 Jeanne JOUSSEAUME

René-Nicolas Lemesle x2 Jeanne Bellanger

Remariage à Nantes St Nicolas en la chapelle de la Bourse « le sieur René Nicolas Lemesle veuf de demoiselle Marie Batard, demeurant à St Similien, et demoiselle Jeanne Bellanger, mineure, fille de feu sieur Jacques Bellanger et demoiselle Marthe Angélique Formentin (aliàs Fromentin) de St Nicolas, présents Me Louis Tournoux cousin par alliance de l’époux[1], Edme Montreuil ami de l’époux, François Cohadon négociant demeurant à la Fosse, cousin germain de l’épouse, demoiselle Marthe Angélique Formantin mère de l’épouse »

René-Nicolas LEMESLE °Bouère (53) 21 août 1703 Fils de Pierre LEMESLE et Louise BOUVET x1 Marie BATARD x2 Nantes St Nicolas 16 mars 1745 Jeanne BELLANGER
1-René Abraham Luc Polycarpe LEMESLE °Nantes Ste Croix 30 juin 1746 « baptisé fils de n. h. Nicolas Lemesle et dame Jeanne Bellanger, parrain René Beguyer[2] docteur professeur en la faculté de médecine de Nantes, ancien recteur de l’Université, marraine dame Marthe Angélique Fromantin femme de n. h. Pierre Duchemin[3] sieur de la Favardière (Bonchamp-lès-Laval, 53) »
2-Jeanne Rose LEMESLE †Nantes Ste Croix 19 janvier 1766
3-René Michel LEMESLE °Nantes Doulon 26 août 1749 « baptisé fils de n.h. René Lemesle et dame Jeanne Bellanger, parrain Michel Bellanger oncle, marraine dame Marie Mazeau femme de Me Miraillet »
4-Perrine LEMESLE °Nantes Doulon 22 mai 1753 « parrain n.h. Jean Pierre Hamart directeur général des Postes et receveur de son altesse le prince de Condé en la ville de Nantes, marraine demoiselle Marguerite Tarel »
5-Jean Fidèle Amant LEMESLE †Nantes Ste Croix 15 avril 1759 « mort hier à 4 an et demi »
6-Joseph Jacques LEMESLE °Nantes Ste Croix 14 mars 1756 « parrain Jacques Joseph Bazillays, parent au 4° degré, marraine demoiselle Jeanne Rose Lemesle sœur » †Nantes Ste Croix 27 avril 1759
7-Marthe Angélique LEMESLE °Nantes Doulon 28 juillet 1757 « parrain n. h. Jean Hamard[4] directeur des postes, oncle maternel par alliance, marraine dame Marthe Angélique Fromentin femme de n.h. Pierre Duchemin Favardière négociant à la Fosse ayeule maternelle »
8-Marie-Victoire LEMESLE °Nantes Ste Croix 15 mars 1759 « parrain n. h. Jean Verrier marraine dame Marie Dubois »
9-Henriette Félicité LEMESLE °Nantes Ste Croix 17 avril 1761 « parrain Henry Auguste Chorel sieur de Clais, marraine demoiselle Jeanne Rose Lemesle sœur »

[1] Louis Tournoux °Héric 12 août 1702 †Nantes Ste Croix 28 mai 1776, avocat au parlement de Bretagne, petit-fils de Jeanne Lebastard, époux de Jeanne de la Grange.
[2] René Beguyer °Angers 14 décembre 1706 †Saint-Géron (44) 13 juillet 1775, professeur en médecine à l’Université de Nantes x Bouzillé (49) 5 août 1737 Marguerite Haultebert – SP
[3] Duchemin, famille type de la société lavalloise au XVII et au XVIII s., qui en posséda au plus haut degré les qualités : l’activité et l’intelligence des affaires, la vitalité féconde ; peu soucieuse d’ailleurs des titres que presque tous enviaient quand ils étaient arrivés à la fortune ; moins ambitieuse des charges de magistrature que des fonctions électives ; attentive surtout à pourvoir tous ses membres, malgré l’égalité des partages, des biens et des avantages de la fortune. Les titres des terres que les diverses branches substituaient volontiers à leur nom patronymique sont comme innombrables, et attestent à quel point les affaires prospéraient entre leurs mains. Les Duchemin de la Vauzelle, de la Brochardière, de Barbain, des Barberies, du Boismorin, du Tertre, de la Gimbertière, des Loges, du Noisement, de la Jarossais, de la Babinière, de la Hennerie, du Boisjousse, du Bois-du-Pin, de la Baboisière, du Valbleray, du Clos, de la Favardière, de Beaucoudray, de la Lande, des Jouannières, de Mottejean, de la Maisonneuve, de la Morinière, du Pré-Boudier, de Vaubernier,sont loin de représenter toutes les ramifications et toute la fortune territoriale de la famille. On leur trouve des armoiries variées : François D., sénéchal de Thévalle, a sur son écu une palme à trois branches avec une fasce brochante,1555 ; Thomas Duchemin se sert d’un cachet ayant dans le champ une couleuvre et, en exergue, Dumspiro sperabo ; Duchemin du Boisjousse porte un chevron accompagné de 3 étoiles rangées en chef et d’un croissant montant en pointe ; Duchemin-Maisonneuve, un arbre enraciné,1765 ; Duchemin du Châtelier, de Vaiges, une porte de ville,1778 ; d’autres branches ont dans leurs armes un chameau, et varient les émaux et couleurs. Les notices isolées ou groupées qui suivent donneront une idée de cette famille si vivace, active et ramifiée.
Tome IV : Cette famille lavalloise, si active et vivace, devait être représentée dansles colonies. Nous y trouvons : Joseph Duchemin des Roches, mort le 11 décembre 1763, à Saint-Domingue, où était aussi son frère François, et dont la sœur avait épousé Et.-Elis. d’Aubert ; — Louis-Corentin D. de la Baboisière, mort à la Guadeloupe, en avril 1762 ; — Jacques D. de la Baboisière, mort à Saint-Domingue en 1775
[4] Jean Hamard °Laval St Vénérand 30 avril 1722 Directeur des Postes à Nantes x Saint-Julien-de-Concelles 4 novembre 1755 Jeanne Rose Duchemin fils du sieur de la Favardière

Comment le marchand ciergier de Laval s’est installé à Maisdon (44) en 1674 ?

Mon travail sur Maisdon depuis 5 semaines m’a révélé un acte surprenant qui atteste un lien avec Laval, mais quel lien ? Certes, Gabriel Oger est marchand ciergier à Laval avant d’aller vivre à Maisdon, et pour avoir beaucoup étudié les marchands ciergiers, je sais qu’ils sont alors des marchands très aisés, mais tout de même de là à faire 160 km pour aller terminer ses jours, c’est surprenant ! Qu’est-ce qui a pu conduire Gabriel Oger et Marie Carteron son épouse à la maison noble des Roussières à Maisdon ? et même à donner le droit à Marie Carteron d’être inhumée dans la chapelle du Salut des Roussières, chapelle aujourd’hui disparue, remplacée par un calvaire. En effet, peu de personnes à Maisdon on droit à une inhumation hors du cimetière, donc cette Marie Carteron aurait eu un statut sociel particulier ? Voici les actes :


Maisdon 29.07.1674 CARTERON Marie « inhumée en la chapelle du Salut des Roussières, femme de Gabriel Oger, marchand de Laval paroisse de la Saincte Trinité, demeurant à présent au lieu noble des Roussières, présents ledit Oger (ns) »

Laval la Trinité 29 juillet 1692 mariage de son fils aussi marchand ciergier

Il existait 3 voies différentes pour aller de Laval à Maisdon, mais toutes font entre 1650 et 160 km, donc à l’époque du cheval qui fait 44 km/jour un voyage de près de 4 jours ou moins en prenant des relais de cheval.

Achat de 23 780 litres de vin d’Anjou par les Mainots : Angers et Laval 1613

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J’ai mis beaucoup d’actes notariés en ligne qui traitent de la vigne et du vin, qui vous trouvez en cliquant dans la fenêtre CATEGORIE puis SPECIALITES puis VIGNE et je constate même que j’ai déjà mis 88 actes sur ce sujet, dont plusieurs traitent de l’achat du vin d’Anjou par les Mainots, et en voici un, pour leur fine dégustation, car sans aucun doute ce vin était meilleur que celui de la vigne au nord de la Loire. Ici la commande est importante avec 50 pipes de vin, et comme toujours dans ce type de transport c’est par voie fluviale, cette voie que nous avons oubliée avec la voie ferrée et la route.

En Anjou, la pipe fait 475,6 litres donc 50 pipes font 23 780 litres, c’est un chiffre important qui illustre bien l’intérêt de ce vin du sud de la Loire pour les Mainots !

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 27 décembre 1613 avant midy, par devant nous Jehan Baudriller notaire royal à Angers ont esté présents personnellement esabliz honneste homme Richard Lamy marchand demeurant en ceste ville d’Angers paroisse de la Trinité d’une part, et honnestes hommes Jehan Salue ? et Guillaume Taulpin aussi marchands demeurant en la ville d’Ambrières pays du Maine d’autre part, soubzmectant etc confessent avoir fait et font entre eulx le marché tel et en la forme et manière qui s’ensuit, c’est à savoir que ledit Lamy a vendu auxdits Salue et Taulpin le marché de 50 pipes de vin blanc nouvel de l’année présente du cru de Montreuil Bellay, et promis le livrer sur le port de Saint Julien de Laval ledit vin ledit Lamy promet livrer auxdits Salue et Taupin tant en la rivière du Touet que celle de Maine ; et est faite ladite vendition pour en payer et bailler par lesdits Salue et Taulpin audit Lamy la somme de 24 livres tz chacune pipe savoir une moitié 4 mois après la livraison dudit vin et l’autre moitié 3 mois après lesdits 4 mois après ladite livraison…

Toiles de Laval voiturées par eau d’Angers à Tours par des voituriers d’Orléans : 1547

J’ai arrêté la télé pendant la canicule. Trop d’infos me traitant toutes les 5 minutes d’idiote qui ne sait pas boire

Revenons à l’article du jour.
C’est bien à Tours qu’ils vont livrer, et ils ont 8 jours pour faire d’angers à Tours.
Donc, si j’ai bien compris, les voituriers d’Orléans prenaient tous les contrats de voiturage qu’ils pouvaient rencontrer lors de leur passage et sans doute étaient-ils parfois sans voiturage.
En outre j’ai compris que les toiles de Laval étaient venues à Angers par eau, mais que les voituriers de la Loire étaient différents, car le fleuve demande à être connu. Donc pour livrer ses toiles à Tours Denouault, le marchand de Laval, devait d’abord les faire transporter par voiturage par eau jusqu’à Angers, puis changer de transporteur car ce ne sont pas les mêmes voituriers qui assurent le transport sur Loire.
En tous cas les voituriers par eau d’Orléans faisaient aussi des transports intermédiaires.
Enfin, l’acte qui suit, très ancien, est un peu abimé, mais en grande partie lisible, mais ne soyez pas étonnés du nom du port, car après avoir déchiffré ce nom je me suis souvenu qu’au 16ème siècle Nantes avait sa rue des Fumiers, et je pense beaucoup de ville aussi.
Et en cherchant l’histoire de Tours, je vous confirme le nom et voici le lien en cliquant sur cette phrase.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E2 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 1er juillet 1547 en la cour du roy notre sire à Angers etc estably Macé Arcau et Martin Deschamps voituriers par eau demeurant à Orléans paroisse de Notre Dame de Recouvrance, soubzmetant eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout confessent que Mathurin Denouault marchand demeurant à Laval leur a baillé et livré le nombre de 8 pacquets de toiles blanches, avecques ung petit pacquet de serviettes, lesquelles toilles et serviettes dessusdites lesdits Arcant et Deschamps et chacun d’eulx seul ont promis rendre bailler et livrer audit Denouault ou qui commission aura de luy bien et deument (f°2) ainsi qu’il appartient et sans les gastées ou endommagées rendues et deschargées au port de Maufumyer de Tours dedans de demain en 8 jours prochainement venant à leurs despens dommages et intérests acquités de tous acquits fors que ledit Denouault acquitera en ceste ville d’Angers ; et est fait ce présent marché pour la somme de 3 escuz sol que ledit Denouault a promis payer auxdits voituriers à la livraison desdites toilles et serviettes, et seront tenus lesdits voituriers aller (effacé) la venue desdites toilles et serviettes ad ce qu’ils les fassent estimer et (effacé) (f°3) a ce tenir etc dont etc obligent lesdits Arcant et Deschamps chacun d’eulx seul etc et leurs corps à tenir prinson renonçant mesmes au bénéfice de division d’ordre etc foy jugement condemnation etc présents ad ce René Ge…marchand apothicaire

Je vous mets la vue qui donne le nom de l’apothicaire car j’ai du mal à déchiffrer son nom, et je voudrais voir s’il est dans mon tableau des apothicaires sur mon site.

René Gannes, veuf de Jenny Delahaye, était limonadier rue Napoléon à Laval en 1842

La famille DELAHAYE dont je descends est une longue suite d’hôteliers à Avrillé, puis Le Lion d’Angers, et ici un gendre est limonadier rue Napoléon à Laval en 1842.
En fait de limonadier, il faut ici comprendre qu’il tenait un débit de boissons au détail, sorte de cabaret ou café. On y servait aussi de la limonade faite sur place.
Je suis née avant l’invasion américaine de la boisson pétillante à base de cola, qui devait supplanter la limonade, mais je m’en souviens fort bien. Bon nombre de mes lecteurs aussi certainement, et n’ont pas oublié ces bouteilles de verre au bouchon maintenu par un clapet de fer. Elles sont désormais des objets de collection sur Internet.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E12 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 3 janvier 1842 est comparu Edouard Belot, surnuméraire de l’enregistrement à Segré, agissant comme fondé de pouvoir de Me Roussier notaire au Lion d’Angers, lequel a déclaré que ce jour ledit Me Roussier procédera à la vente des meubles dépendant de la succession de Marie Fleury veuve Michel Delahaye, décédée au Lion d’Angers à la requête de ses héritiers … et en présence : 1° du sieur Nicolas Druault, aubergiste, et de dame Marie Delahaye son épouse, demeurant au Lion d’Angers rue du cimetière – 2° du sieur François Delahaie, propriétaire demeurant aussi au Lion d’Angers – 3° et de M. Elie Honoré Deslandes, greffier de la justice de paix du canton du Lion d’Angers demeurant en cette ville, ce dernier agissant au nom et comme mandataire de M. René Gannes, limonadier demeurant à Laval rue Napoléon, tuteur naturel de Jenny Gannes sa fille, âgée de 7 ans, issue de son mariage avec feue Jenny Delahaie son épouse,

Accident de chasse au Plessis-Macé : Louis de Kersabiec 1858

Cet acte est aux Archives Départementales de Loire-Atlantique en ligne : L’Union Bretonne, 5 octobre 1858 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Nous empruntons à l’Echo de la Mayenne les détails suivants sur un affreux accident de chasse qui a eu lieu mercredi dernier près du Plessis Macé :

« Un épouvantable malheur vient de plonger dans le deuil une des familles les plus respectables de Laval. M. Louis de Kersabiec était à la chasse mercredi dernier dans une propriété de sa famille en Anjou. Il eut à franchir un fossé et une haie ; son fusil, qu’il avait eu soin de désarmer, s’engageau dans un buisson ; en saisissant le canon pour le retirer, il détermina l’explosion et reçut toute la charge dans la tête. Il tomba mortellement blessé. Tous les secours furent inutiles. Un prêtre, accouru bien vite, a pu lui donner l’absolution. Un moment après, il avait rendu le dernier soupir.
M. de Kersabiec avait de 15 à 16 ans. Il avait vu mourir son père et sa mère presque simultanément et dans un âge peu avancé. Héritier d’un nom honorable, il promettait de le porter dignement »