scientifique personne Me André Duchemin (s) docteur en médecine, et les autres sont honorables hommes seulement, Provins 1607

Nous avons l’habitude des titres dont beaucoup de bourgeois aimaient à se parer : honorable homme, honneste homme, vénérable et discrete personne pour un prêtre ou mieux un chanoine. Les femmes devaient se contenter d’honneste femme. Mais hier en retranscrivant encore le registre paroissial de Provins Saint Ayoul en 1607 je tombe sur un titre tout à fait exceptionnel, et qui m’a littéralement enchantée, car je suis moi-même une scientifique qui ne le dit jamais et n’en porte surtout jamais le titre. A Provins, le médecin était nommé avec précision « docteur en médecine »  et Duchemin se qualifie de « scientifique personne ». Et moi, je signe cette page « scientifique personne Odile Halbert »

 

 

Provins le 29 mars 1607 baptême de Nicolas et André « enfants de Me Jehan Dedung et Magdeleine Philipe parrains dudit André scientifique personne Me André Duchemin (s) docteur en médecine et honorable homme Nicolas Drouard (s) apothicaire marraine dame Marguerite Prevost (s) veufve de feu Gilles Roussin, parrains dudit Nicolas Nicolas Philipes (s) et Jehan Romilly (s) marraine Ayoule Bardin (s) fille de Me Nicolas Bardin procureur à Provins -p9 »

Richard Gentot est parrain en 1610 à Rochefort-sur-Loire, mais le prêtre fait une erreur sur son métier

Nos registres comportent parfois des erreurs

J’ai depuis 25 ans sur mon site un chapitre GENEAFOLIE qui a pour objectif de .signaler et analyser les travers et dangers de la généalogie ! 

géné-correct

débuter

code de déontologie

maternité

certification des données

paléographie

bénévole

plaisir

 indifférence

géné-incorrect

Cassini

pièges, erreurs

fables

fantaisies

faux

race

association

laïcité

géné-voyoux

yaka

proprio

macho

voyeur

paternité

vie privée

fouille-merde

court-circuit

la première erreur que j’ai trouvée

C’était mes débuts en généalogie, et je ne l’oublierai jamais. C’était ma ligne paternelle directe, et je vous la remets ci-dessous, tant elle m’avait traumatisée en généalogie et tant je me méfis de tout encore aujourd’hui, tant d’années après ce travail;
Mariage au Loroux-Bottereau « le 1er mars 1745 mariage de Julien Halbert fils de Jean Halbert et de Julienne Arnaud, et Julienne Bretin décrétée de justice par Beauchesne fille de Laurent et de Catherine Gautier, présents Julien Viau, Pierre Aubert, Pierre Letourneux et Jean Halbert »
Ce jour-là, comme de coutume avant le carême, période où l’on ne se marie pas, les candidats à la bénédiction nuptiale sont nombreux, et pour tout dire ils se bousculent tant, que les prêtres, un peu surchargé de travail, perdent le fil des filiations, probablement poussés par l’envie d’aller boire un peu plus vite après une pareille tournée d’écritures sur le registre.
Quoiqu’il en soit, Jean Halbert passe le dernier en écriture, et là, horreur, le prêtre s’emmêle. Fatigué d’avoir vu défiler autant de « Julien », il écrit dans la foulée « Julien Halbert » au lieu de Jean.
J’ai dû reconstituer entièrement toutes les familles du Loroux-Bottereau, et faire aussi les tables de La Chapelle-Heulin et de Vallet pour résoudre l’embrouille et démontrer que le prénom était Jean et non Julien.
Vin on non, les prêtres notaient au mieux sur des bouts de papier avant de recopier proprement dans le registre paroissial. Ces séances fastidieuses de copie, ont été sources de bon nombre d’erreurs de retranscription. Essayez de recopier manuellement des listes de noms, ou de longues pages, vous verrez…D’ailleurs, les registres étaient recopiés eux-mêmes, pour donner la copie ou grosse, et bien souvent nous ne possédons que la copie, et souvent aussi on ne sait pas ce qui a été microfilmé, et même pire, c’est aux Archives Départementales sur la série des grosses (copies) et non sur la série communale que ces reproductions ont été faites …
Il existe bel et bien un Julien Halbert susceptible de se marier, et il est présent.
Mais je cherche un Jean Halbert marié à Julienne Bretin, dont 4 enfants en 1746, 47, 49 et 50. Selon l’âge au décès de Julienne Bretin, et la permière naissance trouvée, l’année 1745 paraît convenir, mais dans tous les autres actes, son époux se prénomme désespérément « Jean » et non « Julien ».
Le Loroux-Bottereau compte alors 6 000 habitants et Julienne Bretin a beaucoup d’homonymes. Aux alentours aussi d’ailleurs. Et quelques Halbert…Les parrains et marraines des enfants confortent d’abord l’hypothèse d’une erreur du prêtre. Reste à prouver l’absence de couples homonyme. Entre autres, éliminer un par un tous les autres Jean Halbert, et Julien Halbert, en retrouvant leur trace.
Pour cela il n’existe qu’une méthode, une seule… : la reconstitution de toutes les familles du Loroux-Bottereau, tout en relevant aussi en partie les tables de La Chapelle-Heulin et celles de Vallet, paroisses voisines où on peut les trouver. Au terme de plusieurs années d’effort pour reconstituer les familles de ces paroisses, j’ai pu enfin éliminer toutes les autres hypothèses, et avoir la certitude que le prêtre s’était trompé.

le métier de Richard Gentot

Rochefort-sur-Loire « Le mercredy 26 novembre 1610 fut baptisée Renée fille de Estienne Perroteau et de Renée Gecul ? sa femme et fut parrain Me Richard Gentot sergent notaire royal fut marraine Renée Lorioust dame de la Grange »
Comme je vous le disais hier, les registres de Rochefort-sur-Loire de cette époque sont muets sur les métiers, et ici, une exception rare, mais j’ai étudié les GENTOT dans toutes les sources des notaires et chartriers, et j’ai trouvé Richard Gentot parfois « notaire », parfois « notaire et sergent » et parfois « sergent royal », ce qui signifie qu’il n’avait pas de quoi vivre avec la petite charge de notaire seigneurial et avait aussi pris une charge de sergent royal. L’acte de baptême ci-dessus montre que le prêtre a d’abord écrit SERGENT puis a barré ce terme, sans doute parce que le parrain Richard Gentot déclinait son métier en commençant par « notaire » avant « sergent royal », donc le prêtre après avoir barré sergent, revient à « notaire » et oublie « sergent » avant d’écrire « royal », donc il faut comprendre ce parrainage comme « notaire et sergent royal », et en aucun cas « notaire royal », car la charge de notaire royal est bien différente et bien plus onéreuse que celle de notaire seigneurial, et pour mémoire j’ai décrit ce point sur mon site

Mariage de Pierre MOULLIER et Jacquine CAILLIERYE, Bonchamp-lès-Laval 26 janvier 1593

Souvent, je ne lis pas la même chose que les autres, ainsi encore ce jour je lis Caillierye et non Rallier. Sur la vue qui suit vous voyez l’acte qui précède avec Rousseau qui montre le R bien formé.
Ce Pierre Moullier est un neveu de ma Jeanne Moullier grand-mère de mon Jean Denais fils de Jean et Françoise Berthière, mais je n’en sais pas plus sur elle et je la cherche.

Signatures des LAILLER de Noyant-la-Gravoyère (49)

Certaines bases de données évoque l’orthographe différente et douteuse des LAILLER de Noyant-la-Gravoyère. Je vous mets demain un acte notarié avec les signatures des 3 frères en 1622 qui atteste l’orthographe LAILLER.
Ce jour, je vous mets les signatures dans le registre paroissial. Hélas, les prêtres ne faisaient pas signer avant 1600, et par ailleurs, vous savez bien qu’ils faisaient signer les parrains et marraines, pas le père, même si rarement ce dernier se manifestait tout de même, mais rarement.
Il s’ensuit que pour trouver ces signatures il faut donc trouver les actes dans lesquels ils parrainnent. Voici les LAILLER de Noyant-la-Gravoyère de 1604 à 1615, avec l’un d’eux qui a du mal avec l’orthographe, sans doute avait il besoin de lunettes ?


Jacques LAILLER 1604

Renée LAILLER octobre 1604

Anthoine 1606

Anthoine 1607  qui manifestement ne sait pas trop son orthographe car ci-dessus c’était différent

Jehan LAILLER 1609

Guy LAILLER 1615

Julien Simoneau, meunier à La Chapelle Basse Mer fait baptiser son fils Jean mais le déclare à la mairie Pierre, 1801

Nous avons la chance d’avoir en ligne le registre clandestin (pendant la révolution) de La Chapelle-Basse-Mer, et de l’état civil des mêmes années. C’est formidable. Si ce n’est qu’ils ne disent pas toujours la même chose. Ainsi Julien Simoneau et Marie Gallon font baptiser le lendemain de sa naissance leur fils Jean, et le déclarent aussitôt à la mairie sous le prénom Pierre. Mais, par la suite c’est uniquement sous le prénom Pierre qu’il se marie, etc…, puisque la mairie ne connaissait que son acte de naissance, alors pourquoi donc ce couple de meuniers a-t-il fait baptisé son fils sous le prénom Jean ? J’ai sur mon site mon ouvrage AUX SOURCES CITOYENS dans lequel j’avais autrefois énuméré et expliqué le nombre élevé de sources d’erreurs dans notre région de Loire-Atlantique et Vendée par suite de la période révolutionnaire.

Dieu ne sépare pas les couples, le droit funéraire Français actuel non plus

Je peux vous certifier, pour avoir les 2 volumes du droit funéraire (DUNOD) que jamais en France on ne peut interdire l’inhumation du second décédé du couple près du premier
Mais certains généalogistes l’ont fait. Je vois cette horreur sur Geneanet où certains donnent le décès de Pierre Aumont époux de Julienne Jouguest :

Inhumé dans l’église Pierre Aumont  90 ans environ, présents Thomas Heuzé (s) et Pierre Duchesnay (s)


Julienne Jouguest est inhumée « Beauchêne 21 mai 1724 Julienne Jouguet veuve de Pierre Aumont, dans le cimetière, 60 ans environ, présents Julien Gigant prêtre et Louis de Bonne Chose » Cet acte donne bien son état civil, donc c’est bien elle, mais jamais on ne l’aurait séparé de son mari dans la tombe, et on l’aurait mise à l’église et non dans le cimetière, donc celui qui est inhumé le 24 avril 1719 n’est pas son mari. Or, on sait fort bien qu’il existe 2 Pierre Aumont contemporains, car autrefois en cas d’homonymes contemporains les prêtres avaient parfois la gentillesse de nous le préciser, en écrivant « fils d’untel », et l’époux de Julienne Jouguet est libellé « Pierre Aumont fils d’Eustache » sur le baptême de leur fille Louise le 8 novembre 1689 à Beauchêne (61).  Ce libellé nous donne la certitude de l’existence d’un homonyme. En conclusion, l’acte de 1719 n’est en aucun cas l’époux de Julienne Jouguet, et si on ne trouve pas son décès c’est qu’il est décédé ailleurs, car les cloutiers de Beauchêne (ils sont quasiment tous cloutiers à Beauchêne) livraient leurs marchandises fort loin et cela n’était pas rien, car ils fabriquaient à Beauchêne et paroisses voisines tous les clous d’ardoise.