Louis Bitaud fait les comptes avec Lézin Grosbois, son fermier de sa terre de Jupilles : Combrée (49) 1610

Si Louis Bitaud a besoin d’un gestionnaire pour sa terre de Jupilles c’est qu’il a beaucoup de terres et en est le plus souvent éloigné car il est conseiller au Parlement de Bretagne, à Rennes donc, une partie de l’année.

Je possède plusieurs autres actes concernant Louis Bitaud et aussi Lézin Grosbois, et je peux vous les mettre. Mais j’attire votre attention sur la signature de Louis Bitaud. Je vous la mets ici même :

Regardez bien cette signature car elle est très importante. D’abord, elle atteste un rang élevé, car les floritures sont absentes, et le prénom est écrit en entier. Cette signature ressemble à celle d’un noble, et effectivement je trouve dans l’ouvrage  de Frédéric Saulnier « Le Parlement de Bretagne 1554-1790 » tome 1 p.90, que Louis Bitaud descend d’un échevin d’Angers anobli en 1477 et lettres de confirmation de noblesse du 16 avril 1575. Donc, sur la vue ci-dessus, on a bien la signature à fioritures de Lézin Grosbois, le marchand fermier, et « à la manière des nobles » sans fioritures et avec le prénom entier de Louis Bitaud.

Mais une remarque s’impose. Ce conseiller au Parlement de Bretagne, certainement fort éduqué, comme ses pairs, écrit son patronyme BITAUD avec un D terminal. Comment Frédéric Saulnier a-t-il pu écrire BITAULT ? La réponse est sans doute qu’il n’a jamais vu la signature de Louis Bitaud lui-même.

Notez-bien ce que je viens de vous écrire, car je vais revenir prochainement là-dessus.

Ah, il faut aussi que je vous précise que le notaire a pris quelques latitudes avec la règle pour écrire « noble homme » pour qualifier Louis Bitaud, car normalement quand il s’agit d’un noble on écrit « écuyer » et on qualifie de noble homme les bourgeois en quête d’orgueil.

Je ne descends pas des BITAULT ou BITAUD, mais je descends des GROSBOIS mais pas de lien avec ce Lézin Grosbois.

Voici l’acte qui est au AD49 cote 5E36 :

Le vendredi 6 août 1610 avant midy, par devant Me Jehan Chevrollier notaire royal à Angers furent présents noble homme Louys Bitault sieur de Hauteberge conseiller du roy en sa cour de parlement de Bretaigne estant de présent en ceste  ville d’Angers d’une part et honneste homme Lezin Grosbois marchand fermier du lieu de Jupilles et y demeurant paroisse de Combrée d’aultre part, lesquels ont présentement compté ensemblement tant des fermes dudit lieu escheues au jour et feste de sainct Jehan Baptiste dernière montant 220 livres et des fruits dudit lieu de l’année 1608 montant 25 livres non compris sepmences de blé seigle 2 boisseaux … 2 mesures de poix et 2 mesures de febves qui demeurent pour sepmances, et aussi des réparations que ledit Grosbois a fait tant sur ledit lieu de la Hubelaye ? et de Jupilles revenant à 137 livres 8 deniers suivant les mémoyres que ledit Grosbois a représenté audit sieur de Jupilles et qui luy sont demeurés … (encore 2 pages que je vous épargne)…

Comptes des officiers des greniers à sel de Château-Gontier et de Sablé, 1697

Mon site et mon blog contiennent déjà beaucoup d’actes consernant les greniers à sel, et la charge des officiers du grenier à sel. Le document que je vous mets ce jour est une merveille comptable concernant le prix d’une charge au grenier à sel, c’est à dire 6 000 livres pour l’office de contrôleur au grenier à sel de Château-Gontier. C’est en fait un montage financier où plusieurs bourgeois de Château-Gontier sont partie prenante.  Cet office devait rapporter… Cette comptabilité est précise et pour la rendre indiscutable elle est passée chez pas moins de 2 notaires ensemble. C’est donc un document sérieux ! si ce n’est qu’à la fin vous voyez que René Gouesse prétend avoir la main atteinte de goutte !!! donc de ne pouvoir signer, ce qui m’étonne en tant que goutteuse moi-même.

Acte des Archives de Mayenne C37 – Voici ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 14 octobre 1697 avant midy, par devant nous René Gilles et Jean Garnier notaires royaux à Château-Gontier y résidant, furent présents en leurs personnes establis et soumis François Dublineau conseiller du roy, président, René Rouvraye conseiller du roy lieutenant, Simon Chaillant sieur de la Bretonnière, René Gouesse sieur du Bignon, Pierre Armenauld sieur de la Loucheraye, Jean Vignon conseiller du roy élus au siège de l’élection dudit Château-Gontier y demeurant, lesquels réglant entre eux du prix de la finance et ce qu’il en a cousté de l’office de conseiller du roy contrôleur au siège du grenier à sel de cette ville de Château-Gontier qui leur appartient à commun et auquel office ledit sieur Dublineau auroit été nommé et reçu, s’est trouvé que suivant la quittance de la finance dudit office du 22 août 1696 montant 4 000 livres, il en a été payé seulement 3 000 livres pour les 2 sols (f°2) pour livre desdites 3 000 livres et au regard des 1 000 livres faisant le surplus desdites 4 000 livres ils sont deubs audit sieur Gouesse et pour raison desquelles 1 000 livres il n’y en a aucuns gages comme faisant partie des 2 000 livres à lui remboursés de ses anciennes finances à cause de son office de contrôleur au siège du grenier à sel de cette ville et chambre de Sablé en dépendant qui avoir été réuni au siège de ladite élection en conséquence de l’édit de sa majesté de l’année 1684 ; et dont desdites 1 000 livres qui ne produisait point de gages ledit sieur Gouesse en cas de supression dudit office de contrôleur au siège dudit grenier à sel dont ledit sieur Dublineau est pourvu les touchera en particulier au cas seulement et non autrement que lesdites 4 000 livres contenues en ladite quittance de finance soient payées et remboursées à l’entier et où il n’y en aurait que lesdites 3 000 livres ou moins de remboursé ledit sieur Gouesse n’y sera fondé que pour un sixième ainsi que chacun des autres officiers ; plus a été (f°3) déboursé pour ledit office de contrôleur 2 592 livres pour les droits manuels des 3 sols par minot de sel suivant la quittance de ladite finance du 20 novembre 1696 à commencer la jouissance du jour de ladite quittance, 259 livres 4 sols pour les 2 sols pour livre de ladite quittance, 151 livres 12 sols pour le cout des premières provisions dudit office de contrôleur au nom dudit sieur Vignon suivant le mémoire, 193 livres 14 sols pour le coust des dernières provisions au nom dudit sieur Dublineau aussi suivant ledit mémoire, et 42 livres 4 sols 6 deniers pour porter des lettres et frais de réception, revenant le fond de ladite charge à 6 538 livres 14 sols 6 deniers, sur quoi desduit 6 200 livres payées scavoir 5 000 livres par ledit sieur Vignon des emprunts des contrats de constitution des 20 juin et 14 juillet 1696 (f°4) passés par Meignan et Lecorneux au profit dudit sieur Dublineau et de Jean Maire sieur de la Touchardière, duquel sieur de la Touchardière ledit sieur Dublineau a les droits, et 200 livres des deniers particuliers dudit sieur Vignon il en reste deub audit sieur Dublineau 338 livres 14 sols 6 deniers parce que les parties ont fixé le prix de ladite charge de contrôleur audit siège du grenier à sel de cette ville à la somme de 6 000 livres ; à ce moyen ledit sieur Dublineau sera remboursé de sesdits 338 livres 14 sols 6 deniers, scavoir par ledit sieur Vignon 38 livres 14 sols 6 deniers à quoi ils ont réglé ce qu’il estoit tenu du retardement des provisions dudit sieur Dublineau outre ses autres desbourses de l’année et autres souls dont on demeure vers luy quitte et lesquelles 38 livres 14 sols 6 deniers ledit sieur Vigbon a payé audit sieur Dublineau comptant qui en demeure vers luy quitte et le restant montant 300 livres iceluy sieur Dublineau (f°5) les recevra sur les premiers gages droits et esmoluments qui proviendront de ladite charge de contrôleur outre quoi ledit sieur Dublineau recevra encore lesdits 200 livres deubz audit sieur Vignon cy dessus sur lesdits émoluments droits et gages, laquelle somme de 200 livres avec celle de 800 livres aussi payée et remboursée présentement comptant par ledit sieur Vrignon audit sieur Dublineau qui l’en quitte ; fait celle de 1 000 livres pour sa part sixième partie dudit office de contrôleur au siège dudit grenier à sel ; et recevra encore ledit sieur Dublineau les intérests qui luy sont deubz des 5 000 livres compris esdits 2 contrats et escheus et courant sur lesdits gages droits et esmoluments, toutefois lesdits intérests dudit sieur Vrignon en ce qu’il en sera tenu jusques à ce jour et ceux dudit sieur Dublineau en ce qu’il est aussi tenu jusques à cedit jour, lesquels intérests n’auront plus courus pour les parts desdits Dublineau et Vrignon, ny pour ceux dudit sieur Gouesse à cause desdits 1 000 livres en ladite finance faisant partie de deux ainsi qu’il est expliqué (f°6) cy-dessus en sorte qu’à l’advenir sur ce qui reviendra desdits gages droits et esmoluments ledit sieur Dublineau se paira et remboursera sur les parts de ce qui en reviendra auxdits sieurs Rouveraye Chailland et Armirauld chacun 20 livres par an jusques au payment et remboursement de chaun 1 000 livres pour leurs sorts principaux et les recevront bon partagé en ce que chacun desdits sieurs officiers y sera fondé, ce fait sans aucunement desroger par les parties aux hypothèques et privilèges desdits contrats de constitution sus datés, et des actes faits en conséquence de ladite charge de conseiller du roy contrôleur retenue par lesdits sieurs establis qui sortiront leur plein et entier effet selon les stipulations y portées, ce qui a esté ainsi convenu stipulé et accepté et à ce tenir etc dommages etc s’obligent lesdites parties respectivement elles etc biens et choses etc dont les avons jugés, fait et passé audit Château-Gontier maison dudit sieur Gouesse, présents Estienne Foureau et Charles Bigot praticiens demeurant audit Château-Gontier témoins à ce requis, fors ledit Gouesse détenu au lit malade qui a déclaré ne pouvoir signer à cause de la goute dont il est à présent attaqué à la main droite

François L’Enfant sieur de Louzil s’endette : Bouchemaine 1548

Et il laisse beaucoup d’impayés notés sur des cédules chez un marchand d’Angers, qui lassé de trop de cédules impayées, fait les comptes devant notaire, pour être un peu plus sûr d’être payé, car devant notaire le non payement peu entraîné des poursuites.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle)

Le 27 avril 1548 en la cour du roy notre sire Angers (Huot notaire Angers) personnellement estably noble homme François Lenfant sieur de Lousil en la paroisse de Bouchemaine et demourant audit lieu d’une part, et André Mancouteau marchand demourant Angers d’aultre part, confessent avoir aujourd’hui fait et encores par devant nous par la teneur de ces présentes font le final compte calcul et accord, tant des arrérages de 3 années echeues le 26 février dernier de la somme de 10 livres de rente deue audit Maucouteau par ledit sieur de Lousil et par luy vendue et assignée sur tous et chacuns ses biens par contrat (f°2) du 26 février 1542 demeuré en son effet, force et vertu, que pour raison de plusieurs marchandies de draps de soie et aultres pour payement desquelles ledit Maucouteau avoit 6 cédules et une obligation, l’une d’icelle cédule du 21 juin 1547 montant 110 livres, l’autre du 21 juillet audit an montant 35 livres 15 sols, l’aultre du 3 septembre audit an montant 36 livres 15 sols, l’autre du 5 octobre audit an montant 74 livres, l’autre du 26 dudit mois d’octobre montant 14 livres 3 sols, la dernière desdites cédules du 18 (f°3) novembre audit an montant 15 livres 5 sols 8 deniers, et ladite obligation du 4 février aussi audit an 1547 montant 36 livres 15 sols 3 deniers, par lequel final compte calcul et accord a esté trouvé convenu et accordé que toutes lesdites cédules obligation et arrétages montent et reviennent ensemble à la somme de 352 livres 14 sols 11 deniers tz, lequel Maucousteau a recogneu et confessé avoir receu dudit sieur de Louzil dès le mois de mars 1546 la somme de 15 escuz soleil valant 33 livres 15 sols, laquelle somme il a desduite (f°3) et rabatue audit sieur de Louzil et partant sont lesdites parties demeurées à ung et d’accord que de tout le contenu esdites cédules obligagion et pour en demeurer ledite Lenfant quite ensemble desdites 3 années d’arrérages de ladite rente iceluy Lenfant doibt et demeure tenu payer audit Maucousteau la somme de 318 livres 19 sols 11 deniers tz, laquelle somme iceluy Lenfant a promys et promet et demeure tenu payer audit Maucousteau ses hoirs comme s’ensuit, c’est à savoir dedans huitaine la somme de 100 livres tournois et le reste dedans la feste de Saint Jehan Baptiste aussi prochainement venant et au moyen de ce ledit Maucousteau a rendu en notre (f°4) présence et à veue de nous lesdites 6 cédules et obligation comme nulles et compensées par ces présentes par le moyen desquelles et payant ladite somme ainsi due ledit Lenfant est demeuré quite de toutes choses qu’il a eu à faire avec ledit Maucousteau fors du principal de ladite rente de 10 livres et arrérages qui en sont eschus depuis le 26 février dernier, auquel compte accord et tout ce que dessus est dit tenir et ladite somme de 318 livres 19 sols 11 deniers tz payer par ledit Lenfant ses hoirs audit Maucousteau ses hoirs etc ont obligé et oblige lesdites parties respectivement elles leurs hoirs etc mesme ledit Lenfant à prendre vendre etc renonçant etc foy jugement condemnation etc fait et passé en la maison de maistre Jehan Menard advocat audit lieu en présence dudit Menard et de Me Jacques Gervays tesmoings »

Jean Goussé, venu de Méral (53) faire ses comptes à Angers, 1660

Je suis toujours admirative devant les km que nos ancêtres faisaient autrefois, ici 2 journées de cheval, que l’on passe par Segré, ou par Château-Gontier, car il y a 76 km à faire. Et je suis toujours encore plus admirative de la difficulté des comptes en l’absence de banque et de carte bancaire. Chaque fois que je sors ma carte bancaire, je pense à nos ancêtres qui avaient tant de difficultés à payer, etc…

Je descends des Goussé de Méral, mais celui qui suit n’est pas mon ascendant. Ceci dit Méral est un bourg relativement petit et ils y étaient tous plus ou moins parents.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle)

Le 7 juin 1660 avant midy, par devant nous François Crosnier notaire royal à Angers, furent présents establis et duement soubsmis noble personne Mathurin Jourdan sieur d’Eslée demeurant en cette ville paroisse de St Denis d’une part et honnorable personne Jean Gousse sieur du Cogneris demeurant au bourg de Méral, tant en son privé nom que comme se faisant fort de Perrine Gaudin sa femme à laquelle il promet et s’oblie faire ratiffier ces présentes … lesquels procédant au compte et paiement des sommes de deniers que ledit sieur d’Eslée ou autres pour luy ont payé audt Goussé esdits noms sur le prix du contrat qu’il a fait de luy et de sadite femme des choses y contenues devant Gastineau notaire royal à Craon le 30 octobre dernier s’est trouvé que ledit Goussé esdits noms a receu dudit sieur d’Eslée la somme de 961 livres 10 sols à plusieurs fois dont il s’est contenté, et laquelle somme il a déclarée avoir payée conformément audit contrat aux cy-après nommmés savoir à François Dean sieur de la Garelière 310 livres le 17 novembre dernier, dont quitance passée devant Cheruau notaire audit Craon, à Julien Monnerye 250 livres …, à Guyonne Joullier belle-mère dudit Goussé …, à François Lebrun 144 livres 16 sols etc… (encore plusieurs pages) »

 

Marguerite Delahaye veuve Houssin fait les comptes avec Mathurine Ernie veuve Pillegault, suite à la rescousse de closeries : Saint Aubin du Pavoil 1638

La rescousse ou réméré était le retrait de biens vendus avec condition de grâce. Ici, les 2 femmes font les comptes des revenus de l’année 1633, année de la rescousse.
Et il se trouve que je descends des PILLEGAULT, que je redécouvre ici au hasard de mon étude DELAHAYE.
Le nom de cette épouse PILLEGAULT s’écrit de multiples manières, ici HERNYE mais on a aussi ERNIE, et ERNIS etc… Je me demande comment on doit retenir ce nom. Si vous l’avez déjà rencontré, merci de donner votre avis.

Cette Marguerite Delahaye est la même que celle que je vous mettais hier ici, et qui m’intrigue toujours autant avec sa signature sans son prénom alors que les femmes mettaient leur prénom entier.
Enfin, il y a un Claude Delahaye qui signe avec elle, qui est son frère, sans doute venu la conduire en voiture à cheval à Angers.

Saint Aubin du Pavoil – photo perso des années 1990

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le jeudi 8 avril 1638 après midy, par devant nous René Serezin notaire royal à Angers feut présente et personnellement establye honorable femme Marguerite Delahaye veufve de deffunt honorable homme Serene Houssin vivant sieur du Fresne demeurante du Lion d’Angers laquelle a confessé avoir eu et receu contant de honorable femme Mathurine Hernye veufve de deffunt François Pillegault sieur de la Garelière et de ses deniers par les mains des sieurs de la Reserverye ? et de l’Ouvrinière ses fils et gendre la somme de 40 livres à laquelle … pour les fruits du lieu de la Bouverye ? et Geslier ? paroisse de st Aubin du Pavoil de l’année 1633 avant la rescousse faite par ledit deffunt Pillegault desdits lieux par devant Davy notaier de Louvaines le 8 août 1633, outre et par dessus la somme de 60 livres par ladite Delahaye receue du closier du lieu de la Benerie pour le terme de la st Jehan Baptiste en ladite année 1633 (f°2) dont ladite Delahaye demeure quite, desquels fruits de ladite année icelle Delahaye auroit fait réserve par ladite recousse, desquels fruits elle se tient contente et en quite ladite Hernye et promet acquiter vers et contre tous sauf à ladite Hernye à se faire payer des autres fruits desdits lieux ainsi qu’elle verra estre à faire, sauf en cas que si ladite Delahaye avoit tiré aulcune chose du closier dudit lieu du Gislier sur la ferme de ladite année 1633 elle n’en pourra estre recherchée des intérests de la somme de 10 livres si tant elle en a tiré, car ainsi a esté accordé stipulé et accepté par lesdites parties, tellement que à ce tenir obligent etc renonçant etc foy jugement etc fait et passé audit Angers maison de nous notaire présents Me Pierre Augeard lesné advocat René Delaporte praticien demeurant Angers tesmoings »

Ma santé s’est beaucoup améliorée, et depuis hier, soit 4 semaines après les vaccins BOOSTRIX et PREVENAR, j’ai enfin retrouvé la sensation de froid et chaud, et je vous assure que c’est sublime de sentir le froid et le chaud, au lieu d’être sans réactions du tout en glaçon avec 5 pulls de laine et 21° 

François Baillif, avocat à Angers, confie à sa tante Mathurine Fleury, la gestion de ses droits dans la succession de sa grand mère : Angers 1590

Mathurine Fleury est soeur de mon ancêtre Rose Fleury, dont j’avais déjà les parents.

Hier, grâce au montant de la dot de sa soeur Mauricette Fleury en 1571 je situais la famille Fleury parmi les marchands aisés. Aujourd’hui, je constate que cette famille de marchands avait éduqué les filles à la gestion des comptes puisque le neveu de Mathurine, pourtant avocat à Angers, confie à sa tante Mathurine Fleury le soin de gérer ses droits à la succession de sa grand mère Jeanne Simon, mère de Mathurine Fleury. Les biens ne sont pourtant pas loin et la distance n’est pas en cause pour les raisons de cette procuration. Donc c’est bien les qualités de gestion de Mathurine Fleury qui lui valent la confiance de son neveu avocat !

C’est beau n’est-ce pas, pour la condition de certaines femmes, pas toutes si connes que certains historiens veulent bien l’écrire. Enfin les historiens en question utilisent un vocabulaire moins fleuri que le mien, mais qui revient au même quand je les lis.
Il a existé des familles, en particulier chez les marchands, qui formaient fort bien les filles à la gestion, et j’en ai déjà rencontré beaucoup, certes pas la majorité, mais tout de même assez, pour crier qu’elles ont bel et bien existé.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E1-90 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 18 août 1590 en la cour du roy notre sire à Angers par devant nous François Revers notaire d’icelle personnellement estably Me François Baillif advocat au siège présidial d’Angers demeurant en la paroisse St Maurice, lequel a ce jourd’huy constitué et constitue honorable femme Mathurine Fleuri sa tante sa procuratrice générale et spéciale en toutes ses affaires et spécialement pour gérer et négocier les affaires dudit constituant pour raison de la succession qui luy est escheue par la mort de deffuncte Jehanne Simon vivante veufve de deffunct Mathurin Fleuri père et mère de deffuncte Renée Fleuri vivante mère dudit constituant, et oultre ledit Baillif constituant donne pouvoir spécial à sadite procuratrice cas que ladite succession soy diviser d’opter choisir prendre pour et au nom dudit constituant ce que luy eschera en partaige de ladite succession tant en immeubles tout ce qui sera nécessaire en telle affaire, et davantage ledit Baillif a promis et promet par ces présentes à sa dite tante de prendre et percepvoir tous et chacuns les fruits qui pourront appartenir audit Baillif et mesmes les vendre ainsi qu’elle voira bon estre et pour ce faire en tenir et rendre par ladite Fleuri sa tante compte lors qu’elle en sera par ledit Baillif requise, et de tout en consentir tels jugemens et actes de justice que ladite constituante verra bon estre et que requis sera etc foy jugement et condemnation etc fait à notre tabler Angers présents Loys Allain praticien demeurant audit Angers et honneste homme André Blaye chirurgien demeurant en la paroisse de Clermont pays du Mayne tesmoings