Le chevalier du guet Jean Bardot acquiert une rente, Provins (77) 1596

Introduction

Quand j’ai fait des camps dans les années 50, on chantait :

Qu’est-ce qui passe ici si tard, compagnons de la Marjolaine
C’est le chevalier du guet …

J’avoue que je n’avais pas un bien grande idée de ce chevalier du guet. Or, à Provins je les trouve, et même beaucoup de corps de gardes et même des civils enrolés dans des heures de garde, dont je vous reparlerai car j’ai trouvé un acte concernant mon ancêtre apothicaire enrôlé pour son tour de garde.
Donc, ce jour, je vous mets l’exemple d’un de ces chevaliers du guet.

Jean Bardot chevalier du guet

Son patronyme vous dit quelque chose, mais il n’en est rien car Jean Bardot, chevalier du guet à Provins, n’est pas de la région des ancêtres de cette dame.

AD77-1057E422 Jacques Delanoe notaire à Provins – vue prise par le CGHSM de Melun, avec son aimable autorisation – vous pouvez zoomer ou enregistrer la vue pour la lire plus grande

1596.11.08 vue 308 – Fut présent en sa persinne François Hemot vigneron demeurant à St Bris lequel recognut avoir céddé quicté transporté et délaissé et par ces présentes vend cèdde quicte transporte et délaisse promis et promect garentir de tous troubles à honorable homme Jehan Bardot chevalier et Me du guet de nuit à Provins la somme de 60 sols de rente foncière annuelle perpétuelle et de bail d’héritage que ledit vendeur a droit de prendre et parcepvoir chacun le jour St Marti Dyver en et sur Pierre Taint vigneron demeurant à la Rue paroisse de St Bris à cause du bail à rente à luy fait de certains héritages assis audit lieu de la Rue et es environs passé par devant ledit juré le 21 septembre dernier passé …

Vente de l’office du greffe de la prévôté, Provins 1596

Introduction

Sur mon blog, vous trouvez par moins de 71 ventes d’offices, que j’avais relevés en Anjou. Mais depuis un an que je retranscris les notaires de Provins, je n’en voyais pas et voici enfin un acte de vente d’office à Provins.

Louis de Champagne  seigneur de Léchelle

L’acquéreur du greffe de la prévôté est Louis de Champaigne seigneur de Léchelle dont le nom a été retenu DE CHAMPAGNE et est bien présent dans la Brie, sans que je sache s’il existe des liens avec ceux d’Anjou dont je descends personnellement. 

vente de l’office du greffe de la prévôté, Provins 1596

Le vendeur vit manifestement à Paris où il a une autre charge plus importante que le greffe dont il se sépare. L’acquéreur est noble, et un noble ne déroge pas en acquérant un office. C’était une des rares activités que les nobles pouvaient exercer sans perdre leur noblesse. Le prix de 66 écus un tiers, qui représente à cette date environ le prix d’une petite maison ou la moitié d’une maison, est payé comptant.

AD77-1057E422 Jacques Delanoe notaire à Provins – vue prise par le CGHSM de Melun, avec son aimable autorisation – vous pouvez zoomer ou enregistrer la vue pour la lire plus grande

1596.10.19 vue 296 – fut présent en sa personne noble homme et saige Me Loys Duran sieur de Ronceaulx et Villegagnon conseiller du roy et maistre des requestes ordinaire de son hostel estant de présent à Provins, lequel recognait avoir vendu ceddé quicté transporté délaissé et par ces présentes cèdde quicte transporte délaisse, promis et promet garantir de ses faits promesses et obligations, à Loys de Champaigne escuyer sieur de la Tour Mantrasse à Leschelles et de Leschelles présent achepteur pour luy ses hoirs c’est à savoir tout tel droict que ledit sieur de Ronceaux a et peult avoir et prétendre à cause de l’acquisition qu’il a faite du roy du greffe de la prévosté de Provins, du greffe de la haulte justice dudit lieu de Leschelles pour en jouit par ledit sieur de Leschelles achapteur à pareil tiltre et faculté de rachapt perpétuel que ledit sieur de Ronceaulx a faict ladite acquistition à tousjours et de laquelle acquisition ledit vendeur a promis et sera tenu ayder à l’achapteur quant besoing et requis en sera, ceste vente faicte moyennant le prix et somme de 66 escuz deux tiers argent contant et quite audit vendeur qui pour ce il en a eu et receu et à luy payés comptés et délivrés présent le notaire en quarts d’escu et francs d’argent bons et ayans cours …

Le bail d’héritage : la vente foncière à rente perpétuelle, d’où aveu à chaque décès, Chalmaison (77) 1596

Introduction

Je vous mets ce jour un aveu suite à un décès pour une maison acquise à bail d’héritage, type de vente foncière à rente perpétuelle, que je rencontre souvent en Brie mais que je n’avais jamais rencontré en Anjou. En Brie, quand le notaire écrit « prend à tiltre rente annuelle et perpétuelle » il veut dire « achète et acquiert »

la vente à rente annuelle perpétuelle

Je rencontre souvent en Brie au 16ème siècle la vente d’un bien foncier à titre de rente annuelle et perpétuelle. Certes, parfois le notaire, ainsi Jacques Delanoe notaire royal à Provins, écrit « cède » au lieu de « vend » et même parfois il écrit l’acte à l’envers en commençant par l’acquéreur qui « prend à rente annuelle et perpétuelle » d’untel… mais je n’avais encore jamais rencontré dans ces actes le terme « bail ». Or, ce jour je rencontre dans un aveu faisant suite à une telle vente le terme « bail d’héritage » bien défini comme synonyme de vente à rente annuelle et perpétuelle.

lors d’un décès, on rend aveu au nouvel interlocuteur

C’est ainsi que j’ai rencontré des aveux en Anjou, qui faisaient suite à des afféagements du seigneur. En Brie, la vente à rente perpétuelle entraine donc souvent des aveux, car la vie est alors assez courte et les interlocuteurs changent donc souvent. On devait donc repasser devant notaire pour réécrire les nouveaux interlocuteurs. Je vous mets ce jour une veuve, qui apparemment a oublié de payée depuis près de 3 ans la rente, ce qui pourrait être grave, et comme vous allez le lire expréssement à la fin de l’acte, le vendeur qui n’a pas été payé a droit de faire mettre en vente au meilleur offrant le bien, donc on pouvait perdre son droit de propriété en cas de non paiement. On peut en conclure dans l’aveu qui suit que cette veuve s’en est bien tirée et que Catherine Philippe, la venderesse qui perçoit la rente perpétuelle, a été bienveillante envers elle.

Catherine Philippe est ici la venderesse

La famille Philippe est ascendante de Jules Verne, et Catherine est une proche parente, sans que j’ai encore pu à ce jour indentifier le lien exact, mais cela viendra car je poursuis mes recherches. Voici ceux de Jules Verne :

Claude PHILIPPE †/octobre 1632 (selon le baptême du 31 octobre 1632 de Claude Prevost) sergent au baillage de Provins x /1609 Denise DESOUBZMARMONT
1-Claude PHILIPPE parrain à Provins St Quiriace le samedi lendemain de St Paul 1613 de Gabriel Philippe fils de Daniel Philippe et Anne Lelorgne – Parrain Provins St Quiriace le 31 octobre 1632 de Claude Prevost fils de Jean et Anne Philippe et dit « Me Claude Philppe fils de feu Claude »
2-Anne PHILIPPE °Provins St Quiriace 27 juillet 1609 « baptisé Anne fille de Claude Philippe marchand demeurant au chastel de Provins et Denise Desoubzmarmont parrain honneste personne … praticien demeurant audit lieu et marraine Jehanne Chanterie femme de Jehan Desoubzmarmont huissier audiencier au bailly du Palais à Paris et Marye Triollet (ns) fille de noble homme Jehan Triollet
3-Marguerite PHILIPPE °Provins St Quiriace 15 janvier 1612 « baptisé Marguerite fille d’honneste personne Claude Philippe sergent royal à Provins et Denise Marmont parrain François Briantes (s) fils d’honorable homme Me Jehan Briantes Me chirurgien à Provins marraines honneste femme Marguerite Petit (s) femme d’honorable homme Me Edmé Fleury notaire royal à Provins, et Anne Marchand fille d’honorable homme Me André Marchant bourgeois à Provins » x (contrat de mariage 14 novembre 1636 AD77-260E8 père vivant huissier élection de Provins) Nicolas MICHAL
4-Pierre PHILIPPE °Provins St Quiriace 1er août 1614 « baptisé Pierre fils d’honorable homme Claude Philippe sergent au baillage de Provins et Denise Doubzmarmont parrain honneste personne Pierre Legrand marchand demeurant au chastel de Provins, et Claude Philippe fils de feu Pasquier demeurant audit chastel, marraine Loyse Desoubzmarmont fille d’honneste personne Nicolas Desoubzmarmont marchand demeurant audit Provins »
5-Marie PHILIPPE °Provins St Quiriace 17 janvier 1617 « baptisé Marie fille d’honorable homme Claude Philippes sergent à Provins de de Denise Soubzmarmont parrain Abraham Briantes (s) fils d’honneste personne Me Jehan Briantes chirurgien audit Provins marraines Marie Colombeau fille d’honneste personne Pierre Colombeau marchand audit Provins et Anne Benard (s) fille d’honneste personne Jacques Benard aussi marchant audit Provins »

aveu de Noelle Demanthe veuve Barbotte, Chalmaison 1596

L’acte ne précise pas laquelle des deux dames, la venderesse ou la détempteresse, est à l’origine du passage chez le notaire, mais on peut supposer que c’est la vendereses, ne voyant plus la rente arriver, qui a fait une démarche pour paiement et s’ensuit le passage chez le notaire..
La langue française dans tous les actes que je vous retranscris est certes un peu vieilli, mais parfois elle offre de belles surprises, ainsi vous avez la venderesse et la détempteresse. Nul doute que de nos jours on apprécie beaucoup ces féminisations longtemps oubliées… et qui reviennent à la mode…

 

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1596.10.19 vue 295 – Du samedy 19 octobre 1596 fut présente en sa personne Noelle Demanthe veuve dudit Jehan Barbotte en son vivant vigneron et laboureur demeurant à Everly paroisse de Challemaison fille et héritière de deffuncte Estienne Demantes laquelle a recognu et confessé estre détempteresse et propriéteresse d’une maison couverte de feneze court jardin et aireau le lieu comme il se comporte assis audit Everly en ladite paroisse de Challemaison contenant le tout ung quartier ou environ et en laquelle demoure de présent ladite recognaissante, tenant d’une part à Jehan Lombart d’autre à Pierre et Fiacre Barbotte d’un bout sur la rue d’Everly et d’autre bout sur ledit Fiacre Barbotte – Item d’une pièce de terre contenant demy arpent demy quartier assis audit finage d’Everly au lieudit le Closeau aux Paullens tenant d’une part et d’autre à Jacques Paullens dict Thierry fils d’Anthoine d’un bout sur ung chemyn d’autre sur une sente – Item de 4 perches de jardin près la maison susdite tenant d’une part et d’autre audit Fiacre Barbotte d’un bout sur ledit Barbotte et d’autre bout sur les (f°2) Paullens tous lesquels héritage sont tenuz chargez et redevable chacun an le jour et feste de St Martin Dyver à et envers honneste femme Catherine Philippes veuve de feu Jehan Robinot lesné vivant bourgeois de Provins tant en son nom pour son droit de douaire que soy faisant fort des enfants dudit deffunt et d’elle de la somme de 20 sols tz de rente foncière annuelle et perpétuelle et de bail d’héritage, laquelle ladite recognaissante a promis et promet par cesdites présentes payer par chacun an à ladite veuve esdits noms présente et acceptante ou au porteur, premier payement commançant audit jour St Martin Dyver prochainement venant et à continuer d’an en an ledit jour à tousjours en et sur lesdits héritages qui en sont et demourent chargés obligés ypothéqués et asservis pour sy mestier est et à faultre de payement estre vendus et adjugés par decret à l’achapteur plus offrant et encherisseur, et laquelle maison et lieux ladite recognaissante sera tenue entretenir maintenir labourer lesdites terres et faire valloir tellement et en sorte que ladite rente puisse parcepvoir et aussy a ladite recognaissante promis payer à ladite acceptante ung escu sol par trois années dernières de ladite rente escheues au jour st Martin Dyver dernier passé icelle comprins le cout de la grosse de ces présentes quant requis … fait en l’estude dudut juré devant midy présents Gabriel Babee clerc à Provins et Garud Rousseau demeurant audit Provins tesmoins, ladite recognoissante a dict ne savoir signer ne pareillement ledit Rousseau

Ascendance THOMÉ de Jules Verne en lien avec le moulin à papier de Saint Rémy de la Vanne (77), 1596

Introduction

Ce jour, je vous emmène dans les liens de Jules Verne avec l’imprimerie et un moulin à papier.

l’ascendance THOMÉ de Jules Verne

A ce jour, l’ascendance Thomé de Jules Verne ne remonte que jusqu’à Anthoine époux de Marie Roussin. Selon ma méthode de recherche, je fais toujours tous les baptêmes et je les retranscris exhaustivement, bien alignés tous ensemble, car les parrainages peuvent donner des indications. Or, quand vous examinez les parrainages des 10 enfants d’Anthoine Thomé, vous constatez certes l’abscende de Thomé, mais vous découvrez le lien avec l’imprimerie-librairie des Bondis à Provins. Mon étude des Roussin, sa femme, montre qu’Elisabeth Roussin est la soeur aînée de Marie, l’épouse d’Antoine, et c’est elle qui a épousé un BONDIS, la famille qui est dans l’imprimerie à Provins. Or, pour imprimer il faut du papier. Donc les Bondis de Provins connaissent les moulins à papier de la Brie. C »est donc par le mariage d’Elisabeth Roussin et Pierre Bondis, que Marie Roussin a été mariée à Antoine Thomé natif de Saint-Rémy de la Vanne où les Thomé sont fabricants de papier dans un moulin sur la rivière Morain, celle qui passe ensuite à Coulommiers. Et j’ajoute donc leur mariage en 1617 à Saint-Rémy de la Vanne, mais hélas l’acte n’est pas bavard. C’est grâce à mon dépouillement exhaustif des notaires de Provins, que j’ai trouvé que François Thomé est papetier dans le moulin de Fontaine Chailly à Saint-Rémy. Voici les enfants d’Antoine Thomé selon ma méthode de recherche, qui m’a permise de trouver le lien avec l’imprimerie :

Anthoine THOMÉ marchand x Saint-Rémy-de-la-Vanne (77) 26 juin 1617 (non filiatif) Marie ROUSSIN °Provins Saint-Pierre 7 septembre 1597
1-Jacques THOMÉ °Provins Saint-Pierre 7 avril 1618 « baptisé Jacques fils d’Anthoine Thomé et Marie Roussin parrain Me Jacques Roussin prêtre grand vicaire de St Quiriace et honorable homme Philippe Bondis maistre libraire marraine damoiselle Simone Debeaufort »
2-Charles THOMÉ °Provins Saint-Pierre 13 mars 1620 « baptisé Charles fils d’Anthoine Thomé et Marie Roussin parrain Charles Bondis marraine Marguerite Dubois fille de noble homme maistre Pierre Dubois lieutenant général à Provins et demoiselle Marie Leblanc »
3-Claude THOMÉ °Provins Saint-Pierre 6 janvier 1622 « baptisé Claude fils d’Anthoine Thomé et Marie Roussin parrain Claude Thomé marraine Elisabeth Roussin femme de Pierre Bondis »
4-Anthoinette THOMÉ °Provins Saint-Pierre 12 mars 1624 « baptisé Anthoinette fille d’Anthoine Thomé et Marie Roussin parrain Gabriel Billot marraine Anthoinette Roussin »
5-Marie THOMÉ °Provins Saint-Pierre 5 octobre 1625 « baptisé Marie fille d’Anthoine Thomé et Marie Roussin parrain noble homme maistre Menault Debeaufort sieur de Lunay et conseiller du roy au baillage et siège présidial de Provins marraine dame Marguerite Corcessin »
6-Marguerite THOMÉ °Provins Saint-Pierre 8 octobre 1627 « baptisé Marguerite fille d’Anthoine Thomé et Marie Roussin parrain Nicolas Garaniou Me taillandier marraine Marguerite Corcessin »
7-Anthoinette THOMÉ °Provins Saint-Pierre 4 juillet 1630 « baptisé Anthoinette fille d’honorable homme Anthoine Thomé marchand et honneste femme Marie Roussin parrain Pierre Poing marraine Marie Piaut »
8-François THOMÉ °Provins Saint-Pierre 31 août 1632 « baptisé François fils d’honorable homme Anthoine Thomé marchand et honneste femme Marie Roussin parrain Pierre Port peintre marraine Edmée Corne »
9-Gabrielle THOMÉ °Provins Saint-Pierre 26 septembre 1634 « baptisé Gabrielle fille d’honnorable homme Anthoine Thomé marchand et Marie Roussin parrain Louis Lauret fils de noble homme maistre Jehan Lauret conseiller du roy au baillage et siège présidial à Provins, marraine damoiselle Gabrielle Dechampagne »
10-Regnault THOMÉ °Provins Saint-Pierre 23 octobre 1638 « baptisé Regnault fils d’honorable homme Anthoine Thomé marchand et Marie Roussin parrain noble et scientifique personne Regnault Dejolybien prieur commandeur et chanoine de l’église royale et collégiale de St Quiriace à Provins marraine damoiselle Françoise Boucquet femme de Claude de Bramfay escuyer sieur Dunivertin »

Saint-Rémy-de-la-Vanne

Voici la carte Geoportail actuelle, sur laquelle on découvre bien un lieu-dit La Fontaine à Saint Rémy de la Vanne, commune située à 30 km au N.O. de Provins, à aller sur Coulommiers. Puis je vous mets la carte de Cassini, première carte de France début 19ème siècle, et on y voit clairement la Fontaine Chailly.

ascendance de Jules Verne à Saint-Rémy-de-la-Salle (77)

9-François THOMÉ papetier au moulin de la Fontaine Chailly à Saint-Rémy-de-la-Salle x Agnès JAILLARD fille de Claude Jaillard et Jeanne, qui tenaient le moulin à papier avant leur gendre

8-Anthoine THOMÉ marchand à Provins x Saint-Rémy-de-la-Vanne (77) 26 juin 1617 (non filiatif) Marie ROUSSIN °Provins Saint-Pierre 7 septembre 1597

7-Charles ThomÉ °Provins Saint-Pierre 13 mars 1620 †/1673 tanneur x Provins Sainte Croix 6 novembre 1642 « mariage Charles Thomé de la paroisse St Pierre et Françoise Graillet de la paroisse Ste Croix » Françoise Graillet

6-Jacques THOMÉ °Provins Saint-Ayoul 18 mai 1647 marchand tanneur x Provins Saint Ayoul 27 novembre 1673 Marguerite CHOBERT

5-Catherine THOMÉ °Provins Saint-Ayoul 14 octobre 1701 †Provins Ste Croix 7 septembre 1728 x (contrat de mariage RE/LXXXIX/4 notaire à Paris Jean Michel LE CHANTEUR du 16 mai 1724) Paris St Gervais 15 mars 1724 Jean François PREVOST °Provins St Ayoul 5 septembre 1698 †Provins Ste Croix 12 février 1763

4-Jean Jacques Pierre PRÉVOST °Provins Ste Croix 2 septembre 1728 avocat en parlement et notaire[1] royal au baillage de Provins x Mathie Bonnaventure SEMILLIARD °Troyes †Provins 9 septembre 1806

3-Mathie Adélaïde PRÉVOST °Provins Ste Croix 10 août 1768 †Provins (77) 27 mai 1861 x Sourdun 20 brumaire an III (10 novembre 1794) Gabriel VERNE, né le 6 mai 1765 – St-Paul-St-Louis, Paris IV° (75), décédé le 20 janvier 1846 – Provins (77) à l’âge de 80 ans Grands parents de Jules Verne

[1] Fonds déposé aux AD77 période 14/03/1763 – 1776

les moulins à papier autrefois

J’ai le bonheur de les connaître grâce à ce qu’on peut encore découvrir à Clisson, et c’est toujours un plaisir de voir cette pate à papier. Mais j’avoue que c’est grâce à l’acte que je viens de retranscrire (qui suit) que je découvre que comme pour les tanneurs qui avaient des magasins à suspendre les peaux pour sécher, les papetiers avaient des magasins pour suspendre le papier pour sécher lui aussi.

aveu de François Thomé pour le moulin à papier 

Voici l’acte que j’ai trouvé, qui montre l’origine des Thomé dans le papier.  Ainsi, leur descendant Jules Verne avait du papier pour écrire et un tonton imprimeur…  Il s’agit d’un bail à 99 ans, comme on en faisait alors parfois dans la Brie et les propriétaires n’étaient autres que les chanoines de St Quiriace. Claude Jaillard, que j’ai surligné en rose, était le précédent papetier, certainement le beau-père de François Thomé qui avait épousé Agnès Jaillard, la mère d’Anthoine Thomé.

AD77-1057E422 Jacques Delanoe notaire à Provins – vue prise par le CGHSM de Melun, avec son aimable autorisation

1596.06.25 vue 260 – Fut présent en sa personne François Thomé marchand pappetier demeurant au molin à papier de Fontaine Chailly paroisse de St Rémy de la Vanne lequel de son bon gré sans force a recognu et confessé recognoist et confesse estre détempteur propriéttaire et possesseur d’un molin à papier couvert de thuile consistant en maison manable estant douées à estandre le papier et en autres logis … le molin à papier tournant et buttant court jardin aireau et sausoyes et estang dépendant d’iceuluy le tout contenant environ 2 arpens, les lieux comme ils se comportent assis audit Fontaine Charllet tenant d’une part aux b… de Coullommiers d’autre à la rivière de Morain d’un bout et d’autre sur lesit b… audit recognaissant appartenant à cause et par le décès de deffunct Claude Jaillard, lequel Claude Jaillard le tenoyt de damoyselle Catherine Dubouchard dame de Challendoz et lequel molin fait partye de 2 molins l’un à bled l’autre à papier lequel molin à papier d’antiennement esetoit appellé le molin de la Fontaine Guillaume et ledit molin à bled appellé le molin des Prés assis en ladite paroisse de St Remy de la Vanne Chaullandoz et es environs et autre héritages au long contenus et déclarés au contract de bail qui en a esté fait pour 99 ans par les vénérables doyen chanoines et chappitre de l’église collégiale monsieur St Quiriace de Provins à ladite damoiselle Catherine Debouchard veuve de feu Me Jehan Lhuillier vivant conseiller en la court de parlement à Paris, tant en son nom que comme ayant la garde noble des enffants dudit deffunct et d’elle dès le 12 septembre 1577 par devant Jacques Coustant notaire moyennant 2 deniers parisis de cens portant (f°2) lots et ventes saisines deffault et amendes quand le cas y eschoit payable chacun en le jour St Rémy chef d’’octobre au grand cens de ladite église Sr Quiriace et 40 livres tz de rente annuelle payable par chacun en le jour et feste Sr Martin d’Yver laquelle somme de 30 deniers parisis de cens et 40 livres de rente annuelle ledit recognaissant a promis et promet par ces présentes doresnavant bailler et payer par chacun an auxdits jours et termes auxdits vénérables doyen chanoynes et chappitre de ladite église st Quiriace de Provins stippulant et acceptant par discrete personne Me Jehan de St Julien prêtre chanoine et chambrier de ladite église et dont les premiers termes de payement seront et commanceront auxdits jours et termes de St Rémy et St Martin d’Yver prochainement venant et à continuer par et durant le reste desdites années …

Denis Therode chanoine de l’église collégiale Notre Dame du Val cède sa prébende, Provins 1596

Introduction

La prébende est le « Revenu ecclésiastique attaché à la dignité de chanoine et provenant du partage de la mense capitulaire, bénéfice attaché à une église cathédrale ou collégiale » http://www.atilf.fr/dmf/ 
Denis Therode, ayant sans doute pris de l’âge désire réduire ses activités, un peu comme de nos jours avec l’âge on prend sa retraite. Il cède sa prébende, mais en contre-partie il aura 5 septiers de froment par an en viager pour sa retraite d’ex-chanoine. C’est dire que le prix du septier de froment devait être élevé car cette « pension de retraite » est certainement 20 à 30 écus par an ?

La cession de prébende était contrôlée à Rome

L’acte ci-dessous présice bien qu’il a fallu pour cette cession de prébende  l’aval de Rome. Sur ce point, les prébendes ont un système qui se rapproche de celui des offices dans la magistrature, dont la cession était soumise à la cour de France.
Provins possédait plusieurs églises ayant chanoines. Cette classe sociale, la plus aisée chez les prêtres avant la classe au dessus, celle de l’évêché, était donc assez nombreuse à Provins, ville bourgeoise.

Claude Perier succède à Denis Therode, 1596

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Du vendredy 31 mai 1596 fut présent en se personne maistre Claude Perier prêtre chanoine en l’église collégiale Notre Dame du Val de Provins lequel a dict recogneu et confessé recognoist et confesse par ces présentes qu’en faveur de la résignation que discrette personne Me Denis Therode prêtre naguères chanoine de ladite église luy a faite de sadite prébende et dont il jouit à présent il a promis payer par chacun an audit Therode la quantité de 5 septiers de bled de pention chacun an le jour et feste sainct Martin d’hiver sur les fruits et revenus de dixme de ladite prébende, laquelle pention a esté admise par sa sainteté en court de Rome ainsi qu’il est aparu par la signature déclation et exhibition en faite à Rome à Saint Pierre le 15 mars 1596, laquelle a esté par ledit Perier baillée et délivrée audit Therode es mains dudit Therode, lequel Perier a promis et promet servir et faire valoir doresnavant ladite pention de 5 septeirs de froment ledit jour et feste St Martin, dont le premier terme de payement sera et commencera audit jour prochainement venant et continuer par doresnavant la vye dudit Therode seulement, en et sur tout le revenu temporel de ladite prébende qui en est et demeure chargé ypothéqué obligé comme généralement tous ses autres biens

La duchesse d’Angoulême acquiert 2 arpents à La Chapelle Saint Sulpice (77), 1596

Introduction

Dans l’acte que je retranscrivais (voir ci-dessous) une « duchesse d’Angoulême » acquiert 2 arpents, mais le nom de cette duchesse n’étant pas donné, j’ai demandé au moteur de recherches QWANT qui elle était, mais il m’a répondu que ce titre n’existait pas à cette époque, pourtant il montre qu’il a analysé aussi Wikipedia.
Or, Wikipedia dit bien que Diane de France 1539-1619 fille d’Henri II était duchesse d’Angoulême, entre autres titres.
Au passage, cette femme a vécu 80 ans, ce qui était beaucoup à l’époque.
C’est la première fois que je remarque un problème dans l’analyse de QWANT et je ne sais comment leur remonter. Donc je publie ici un acte de 1596 qui parle bien de la duchesse d’Angoulême.

Voici la copie d’écran de la réponse de QWANT ce jour, qui écrit même « cette titre » …

la duchesse d’Angoulême acquiert 2 arpents

Cette surface est négligeable par rapport aux biens et au statut social de cette duchesse, et pour qu’elle s’intéresse à si peu de surface à La Chapelle Saint Sulpice c’est qu’elle y a d’autres biens et c’est un petit agrandissement.

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1596.05.07 vue 230 – furent présents en leurs personnes Sébastien Lorin manouvrier demeurant à la Chapelle St Sulpice et Jehanne Fournier sa femme de luy suffisamment autorisée à cause d’elle, lesquelles recognurent avoir vendu céddé et par ces présentes vendent cèddent promis et prometent garentir de tous troubles l’un pour l’autre et l’un seul pour le tout sans division à noble homme Jehan Girault secretere de madame la duchesse d’Angoulesme absent et ce stippulant par François Privé procureur à Provins présent achepteur pour ledit sieur c’est à savoir ung arpent de terres labourables en 2 pièces assises au finage de la Chapelle St Sulpice