Il y avait un maître des hautes oeuvres à Provins, Edmé Grenault en 1596

Introduction

Le maître des hautes oeuvres est le bourreau, et c’est un métier non seulement rare, mais généralement transmis en famille. Il procédait aussi aux alentours.

le maître des hautes oeuvres à Provins

 

AD77-1057E422 Jacques Delanoe notaire à Provins – vue prise par le CGHSM de Melun, avec son aimable autorisation

1596.04.09 vue 196 – Fut présent en sa personne Edmé Grenault Me des haultes œuvres demeurant à Provins lequel recognut avoir quicté remis et délaissé et par ces présentes remet quicte et délaisse à Nicolas Montaigne vigneron demeurant audit Provins présent et acceptant c’est à savoir le bail à tiltre de rente qui avoit esté fait audit Grenault par Symon Charon marchand à Provins d’une pièce de vigne contenant demy arpent ou environ assise au finage de Provins

Louis d’Argillières commandeur de la Croix-en-Brie prélève une part du dîme de l’église collégiale Notre Dame du Val de Provins, 1596

Introduction

L’église Notre Dame du Val n’était pas une paroisse, mais elle était collégiale et à ce titre avait de nombreux chanoines, et possédait des biens. Mais le commandeur de la Croix-en-Brie entend prélever une part du dîme de Notre Dame du Val. Le dîme était le dixième prélevé par les religieux sur les biens dépendant d’eux mais toutefois seulement ceux de Mortery.
Le dîme étant le dixième de la récolte, en période de mauvaise récolte il était certainement moindre, mais le commandeur pour sa part entend prélever une quantité fixe, sans égard aux mauvaises récoltes. On peut en conclure que les religieux de l’église collégiale Notre Dame du Val furent très perdants les années de mauvaise récolte. Par ailleurs, je vous signale que la gestion des biens de Notre Dame du Val était si compliquée car les biens étaient dispersés, que les religieux sont souvent chez le notaire ; je les trouve beaucoup de fois par an chez le notaire Jacques Delanoe.

le commandeur de la Croix en Brie prélève sur le dîme, 1596

Je reviendrai sur l’un d’entre eux, Nicolas Desoubzmarmont, qui signe ici, car il est de l’une des familles dont descendait Jules Verne par son ascendante Denise Desoubzmarmont.

AD77-1057E422 Jacques Delanoe notaire à Provins – vue prise par le CGHSM de Melun, avec son aimable autorisation

1596.03.01 vue 148 – les vénérables doyen chanoines et chapitre de Notre Dame du Val recognurent que monsieur le commandeur de la Croix en Brye vicomte de Provins a droit de prendre et percepvoir par chascun an le jour et feste st Martin, en et sur leur grand dixme de grains de Mortery déppendant de leurdit chapitre, la quantité de 12 boisseaux de bled froment, et 18 boisseaux d’avoine bon grain loyal et marchant mesure de Provins venant dudit dixme et prix audit lieu de Mortery ou à Provins en la grange ou lesdites dixmes seront logés, laquelle quantité lesdits vénérables ont promis et promettent par cesdites présenes doresnavant délivrer audit seigneur par chascun an ledit jour St Martin d’hiver à et envers sieur Loys d’Argillères chevalier de l’ordre St Jehan de Jérusalem vicomte de Provins et commandeur de la Croix en Brye stipulant et acceptant par honorable homme Quiriace Frelon son procureur audit lieu de Provins premier payement commençant audit jour prochainement venant et continuer à tousjours en et sur ledit dixme

Pierre Possot apothicaire ordinaire de l’artillerie de France demeurant de présent à Provins y acquiert une maison, 1596

Introduction

Vous avez bien lu mon titre, et je vous mets ci-dessous l’original de ma source pour que vous puissiez le lire en 1596, car j’avais bien trouvé le métier d’apothicaire du roi, ou d’un autre membre de la cour, mais je n’avais j’avais encore rencontré l’artillerie !

Il acquiert une belle maison à rente

La maison est belle car la somme de 16 écus de rente perpétuelle est élevée pour une maison, mais manifestement il n’a pas les moyens de la payer comptant comme c’était déjà souvent devenu le cas en 1596, contrairement à l’année 1506 que j’ai faite et au cours de laquelle on achetait les biens fonciers en les payant très rarement comptant, mais à rente annuelle perpétuelle. Cette forme de vente n’est pas un bail, même si en 1596 on disait encore « bailleur » pour le cédant, car un bail c’est à terme non perpétuel. Mieux, par la suite, l’acquéreur était bien dénommé « propriétaire » et cela figure dans les nombreux aveux qu’on y rencontre. Et vous pouvez vous-même voir des aveux en marge de l’acte qui suit, car le notaire a par la suite écrit par moins de 3 aveux dans la marges.
Ceci dit, j’indexe tous ces actes et je vous mettrai bientôt en ligne ces relevés, et j’affirme qu’on y trouve une multitude de ventes, d’aveux, etc… avec beaucoup de données filiatives, puisque le plus souvent le notaire doit indiquer tout vient le bien etc…

acte d’acquisition d’une maison à Provins, 1596

Cet acte est facile, mais ce notaire avait plusieurs clercs L »un d’entre eux avait par contre l’écriture particulièrement peu lisible pour mes lecteurs, et même si je sais les déchiffer, je crains de vous affoler en les mettant en ligne…

 

AD77-1057E422 Jacques Delanoe notaire à Provins – vue prise par le CGHSM de Melun, avec son aimable autorisation

1596.02.26 vue 143 – fut présent en sa personne honorable homme Pierre Possot apothicaire ordinaire de l’artillerie de France demeurant de présent à Provins lequel recognut avoir pris et retenu prent et retient par ces présentes à tiltre de rente annuelle et perpétuelle d’honorable homme François Goijat marchant demeurant au chastel de Provins et Catherine Michau sa femme à cause d’elle de sondit mari suffisamment auctorisée pour faire et passer ce qui s’ensuit présents bailleurs audit tiltre qui luy ont promis garentir etc c’est à savoir une maison couverte de thuille assise en ceste ville de Provins en la grand rue que soulloit teni audit tiltre desdits bailleurs Nicolas Lambert orloger tenant d’une part à une ruelle d’autre part à Jehan Lange appoticaire d’un bout sur la rue d’autre sur la veuve et héritiers feu Me Denis Saulsoy, à ladite bailleresse appartenant de propre et à elle advenuz par la succession de deffuncte Jehanne Cordyer veuve de feu Jehan Michau sa mère suivant le partage qui en a esté fait entre elle et les héritiers feuz Jacques Privé et Symone Lecourt sans en riens réserver ne retenir, et à telle charge qu’elle peult debvoir envers le seigneur dont elle est mouvante que les parties n’ont peu déclarer d’eux sur ce enquis, et chargé ladite maison outre ledit alise de 50 sols tz de rente de telle nature qu’elle est envers Me Jehan de Beaufort conseiller et dame Symone Privé sa femme héritier en partie desdits Jacques Privé sans autres charges quicte de ladite rente jusques à huy, pour de ladite maison et héritage jouir par ledit preneur ses hoirs en tous jours aux charges susdites à toujours perpétuellement et outre moyennant le prix et somme de 16 escuz deux tiers de rente annuelle perpétuelle de bail d’héritage que pour ce ledit preneur en sera tenu rendre et payer auxdits bailleurs leurs hoirs par chacun an à deux termes et parfaitement (f°2) esgaulx qui seront de 6 mois en 6 mois, premier terme de payement commenceant le premier jour du moys de septembre prochainement venant, le second le premier jour de mars ensuivant et à continuer de terme en terme auxdits jours à tousjours, en et sur ladite maison et lieux qui en sont demeurés chargés ypothéqués et asservis lesquels ledit preneur sera tenu entretenir et faire valloir … (en marges des 2 pages, plusieurs aveux ultérieurs)

mes thermomètres disent n’importe quoi

j’en ai 5, tous datant de moins de 10 ans, achetés chez Boulanger et Darty. Aucun ne dit la même température que l’autre. Et vous, avez-vous déjà fait l’essai de vos thermomètres modernes cote à cote ? Et merci de me dire quelle est exactement la température chez vous, car je ne sais s’il fait 27 ou 29 chez moi ?