Je suis souvent en admiration devant la capacité des notaires d’autrefois à prévoir la longueur d’un acte, afin de choisir dès le départ la feuille de papier qui le contiendra.
La majorité des actes ou minutes sont écrites sur une feuille pliée par le milieu, donc contenant 4 pages.
Lorque le notaire savait l’acte très court, ainsi une procuration ou une quittance, il utilisait parfois une feuille simple, mais ceci n’est pas systématique, et on trouve ainsi beaucoup de ces actes courts écrits sur la double feuille ci-dessus, laissant ainsi souvent 2 pages vierges.
Mais beaucoup d’actes au contraire dépassaient les 4 pages et c’est là que mon admiration est grande. En effet, il fallait prévoir le nombre de feuilles pliées s’intercalant en cahier les unes dans les autres et non se suivant.
Si on prévoyait un acte sur plus de 4 pages mais moins de 8 pages on prenait 2 feuilles pliées l’une dans l’autre, mais la 3e page est en fait la première page de la page intérieure, afin que le lecteur lise dans l’ordre naturel les pages.
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1ère feuille pliée a pour pages A B C D
2e feuille pliée à l’intérieur de la première, a pour pages a b c d
l’acte sera écrit A B a b c D C D qui est l’ordre naturel de lecture.
En fait la feuille que nous appellerons la feuille numéro 1, sert toujours de chemise à tout l’acte, et si l’acte fait plus de 8 pages mais moins de 12 le notaire doit prévoir
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1ère feuille pliée ABCD
2e pliée à l’intérieur de la première, a pour pages a b c d
3e pliée à l’intérieur de la seconde, a pour pages W X Y Z
l’acte sera écrit A B a b W X cd Y Z C D
et ainsi de suite pour les actes plus volumineux
Parfois il y avait quelques loupés ! Alors le notaire qui n’avait plus de place sur une feuille simple pliée, tournait d’abord la 4e page pour remplir de travers en marge, et souvent reprenait la page A en écrivant serré en haut, en marge et en bas, le tout rejoignant parfois tellement le texte original de cette page que le lecteur doit péniblement tenter de distinguer où commence et où se termine qui de quoi.
Bref, tout ce discours de ma part, pour vous dire que le contrat de mariage d’Aubin Bienvenu est sur une feuille simple pliée, donc 4 pages, qui se sont avérés tellement insuffisantes qu’il est surchargé de partout en haut, en marge, en bas, et que je n’ai pas retranscrit la totalité, qui prendrait beaucoup de temps pour une famille qui ne me concerne pas… comme la plupart des actes que je vous mets, mais mon courage a des limites et entre passer quelques heures et quelques jours par acte il y a des limites !
L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E70 – Voici la retranscription partielle de l’acten compte tenu de ce qui précède : Le 27 février 1601 avant midy en traictant et accordant le futur mariage d’entre honneste personne Me Aubin Bienvenu praticien fils de feu honneste homme Michel Bienvenu vivant notaire et Avoie Coret d’une part
et Marie Joret à présent veufve de deffunt Fleurent Buisson et fille de honnorable homme Charles Joret fermier de la terre fief et seigneurie de Loupvaines et de deffuncte Perrine (ou Julienne car l’acte est réécrit par-dessus en marge et difficile à distinguer) Gault d’autre part et auparavant la bénédiction nuptiale faite entre lesdites parties ont esté faictz les accords et pactions matrimoniales qui s’ensuivent pour ce est il qu’en la court du roy notre sire Angers endroit par davant nous Michel Lory notaire d’icelle personnellement establis ledit Aubin Bienvenu et ladite Marie Joret et Charles Joret son père demeurants ledit Bienvenu et ladite Marie Joret en ceste ville et ledit Charles en la paroisse de Loupvaines etc…
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j’ai seulement noté que Charles Joret donnait 200 écus en obligations, et on a ci-joint l’inventaire de ces obligations
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Bonsoir
descendant de cet Aubin Bienvenu par sa fille Catherine, je m’intéresse à ces 2 premières épouses, et oui, je ne sais pas de laquelle est issue Catherine. Je pense qu’elle descend de la 2ème (Marie Pothery), mais je ne peux pas être affirmatif, je recherche donc sur ces 2 épouses, pour Marie Pothery, je suis remonté au Couple Grimaudet – Guyet vers 1450 (que vous avez étudié). Je m’intéresse donc au personne présente à ce contrat de mariage de part et d’autres. Avez vous ces renseignements?
Pour info, il y a encore 1 mois, je ne savais rien de son époux René Huau (de Catherine), aujourd’hui, j’ai les parents et grand parents, une Bizarrerie, il serait le fils d’un prêtre Louis Huau Prêtre de Gené. Ce dernier, vf très jeune, serait devenu religieux. Voir mariage de Renée Huau, sa fille, en 1643 sur Gené p126:
» fille de Mtre Louis Huau……furent leurs épousailles en l’église dudit Gené par ledit Mtre Louis Huau »
Je vous en remercie par avance
Stéphane
Bonjour Stéphane
Je vous envoie mes vues de l’original car il semble que je n’ai pas tout retranscrit.
Si vous avez du mal redemandez moi n’hésitez pas
Par ailleurs, on peut toujours se faire religieux de nos jours après une vie maritale, autrefois c’était plus fréquent, et on pouvait même entrer tous les deux religieux bien entendu d’un commun accord.
Odile
Bonjour
merci, pour ces envois
Stéphane