Claude Gandon veuve Letourneurs, vivant à Laval, était native d’Angers, 1533

car elle avait des vignes à Angers, signe quelle ou sa famille y demeuraient, et ici elle les vend.
On n’apprend pas si son époux était Lavalois ou Angevin. Une chose est certaine elle est restée vivre à Laval, une fois veuve, donc elle s’y plaisait, car bien souvent les veuves revenaient en arrière proche de leur famille d’origine.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 1er octobre 1533 (Huot notaire Angers) en la cour du roy notre sire à Angers etc personnellement establye honneste femme Claude Gandon veufve de feu Françoys Letourneux demourant à Laval comme elle dict

    après intervention ci-dessous dans les commentaires, il s’avère que c’est à Laval une famille Letourneurs qui existe, donc j’ai modifié l’orthographe du patronyme dans le titre et dans les mots-clefs (tags) pour une meilleure lisibilité du blog.

soubzmectant elle ses hoirs soubzmectant elle ses hoirs etc confesse avoir aujourd’huy vendu quicté céddé délaissé et transporté et encores etc vend quite cèdde délaisse et transporte dès maintenant et à présent à tousjours mais perpétuellement par héritaige
à honorable homme et saige messire Simon Saguyer docteur en médecine demourant à Angers à ce présent qui a achacté pour luy ses hoirs etc
le nombre de 8 quartiers de vigne ou environ en 2 pièces l’une d’icelles contenant 5 quartiers assise au cloux de la Havardière joignant d’un cousté aux vignes de la cure de St Martin d’Angers d’autre cousté au chemin tendans de la Bonuelle au grand Douzille abouté d’un bot aux vignes d’une chapelle desservie en l’église d’Angers que de présent tiend ung nommé Boyscond curé de Meurs, l’autre bout aux vignes d’une autre chapelle aussi desservie en ladite église, l’autre pièce contenant 3 quartiers sise au cloux du Petit Douzille joignant d’un cousté audit chemyn dessus dit, d’autre cousté aux vignes de feu Michel Goupilleau abouté des deux bouts audit jardin et vignes d’une chapelle desservie en l’église d’Angers que à présent tiend maistre Pierre Chesneau
Item vend ladite venderesse comme dessus audit Saguyer 30 boisselées de terre labourable mesure ancienne d’Angers en 3 pièces l’une d’icelles contenant 20 boisselées joignant d’un cousté aux terres de ladite chapelle dudit Chesneau d’autre cousté au chemyn tendant de la Bomeille à la Barre abouté d’un bout à une autre pièce cy après déclarée, d’autre bout audit chemyn tendant de la Bommeille à la Barre, l’autre pièce sise au bout de l’autre pièce dessus nommée contenant 6 boisselées joignant du cousté au pré du lieu de la Bomelle d’autre cousté à 4 boisselées de terre cy après nommée, aboutée d’un bout à ladite pièce de terre dessus déclarée d’autre bout audit pré dudit lieu de la Bomelle, l’autre pièce contenant 4 boisselées joignant d’un cousté aux terrs dudit Chesneau d’autre cousté aux terres dudit lieu de la Bomelle abouté d’un bout aux 6 boisselées de terre dessu confrontées d’autre bout aux vignes dudit feu Goupilleau,
lesdites choses estant et dépendant du lieu de la Salle Pante assis et situé en la paroisse de st Lau à ladite venderesse appartenant, et tout ainsi qu’elles se poursuivent et comportent avecques toutes et chacunes leurs appartenances et dépendancse et comme elles ont accoustumé d’estre tenues possédées et exploitées par cy davant et ainsi qu’elles sont de présent sans aucune chose y retenir ne réserver
tenues lesdites choses vendues des fyefs et seigneuries dont elles sont tenues et subjectes chargées des charges et debvoirs féodaulx et seigneuriaux anciens et accoustumés non excédans 7 sols 6 deniers tz pour toutes charges
transporté etc et est faite ceste présente vendition deleys quictance cession et transport pour le prix et somme de 190 livres tournois poyés baillés comptés nombrés manuellement contenant en notre présence et à veue de nous par ledit achacteur à ladite venderesse qui les a euz prins et receuz en plusieurs espèces d’or bonnes et à présent aians cours jusques à la concurrence et vroye valleur de ladite somme de 190 livres tz dont etc
à laquelle vendition etc et lesdites choses ainsi vendues et transportées comme dit est garantir etc et aux dommages etc oblige ladite venderesse elle ses hoirs etc renonçant etc et par especial au droit velleyen etc elle sur ce de nous suffisamment acertene etc de tout etc foy jugement et condemnation etc
présents à ce honorable homme sire René Furet marchand demourant à Angers sire Pierre Fillon marchand demourant à Tours tesmoings
ce fut fait et passé audit Angers en la maison dudit Saguyer le jour et an susdits

    Le notaire Huot n’a pas fait signer, selon sa mauvaise habitude

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du droit d’auteur.

10 réponses sur “Claude Gandon veuve Letourneurs, vivant à Laval, était native d’Angers, 1533

  1. d’après la généalogie Le Tourneurs par Morin de la Beauluère
    Pierre Le Tourneurs procureur fiscal de Laval fiança le 12 février 1518 en la ville d’Angers Lexine Gandon, fille de Guillaume Gandon et de Perrine Grimaudet, ils furent mariés le samedi 7 mai 1518 en l’ïle de Béhuard
    d’où
    1-Renée Le Tourneurs, née le 1er mars 1519, elle eut pour parrain sire Charles Grimaudet son oncle, h f Perrine Grimaudet sa grand mère et Béatrix Grimaudet sa tante
    2-Pierre Le Tourneurs
    né en 1521 le 12 janvier, décédé enfant
    3-François Le Tourneurs

    Si cela est vrai, Claude Gandon vend à un cousin, évitant ainsi un retrait lignager

  2. Je vous mets ici l’original de l’acte.
    Claude Gandon a un prénom clairement écrit CLAUDE
    Pour le patronyme de son époux, je voyais une queue tombante comme celle d’un X, mais je vous fait confiance, si ce sont des LETOURNEURS à Laval, je dois retenir ce dernier patronyme
    Mais avouez que cela n’est pas facile d’identifier les patronymes dans les actes aussi anciens.

    Par ailleurs, l’acte donne à la fin :
    « présents à ce honorable homme sire René Furet marchand demourant à Angers sire Pierre Fillon marchand demourant à Tours tesmoings »
    Donc René Furet, mon ancêtre, est un cousin germain de Claude Gandon.
    Et Pierre Fillon, venu de Tours, m’intrigue. Serait-il aussi de la famille Grimaudet, dont je sais que nous descendons tous deux.

  3. Comme vous l’aviez remarqué pour vos Chazé, Morin de la Beauluère n’est pas Mayaud, il a mis en forme d’anciennes généalogies des XVIIe et XVIIIe dont certaines tenaient, pour les périodes anciennes, sans doute de la tradition orale. Il est aussi possible que deux soeurs Gandon aient épousé des frères Le Tourneurs ; Gandon étant plus un nom du Maine que de l’Anjou, Guillaume Gandon pourrait être originaire de Laval.

      Note d’Odile :

    A propos de la qualité des travaux de Mayaud, je soutiens qu’il a fait un travail de grande qualité, et que les erreurs sont peu nombreuses, mais qu’il faut toujours vérifier ce qu’il a écrit.
    Or, hier, en préparant mon blog à venir, j’ai trouvé le contrat de mariage de Pierre Cupif et Antoinette Bouvery, qui sera publié dans un mois (je prends de l’avance sur mon blog) et ce contrat de mariage démonte totalement la première génération Cupif, le père comme là mère.
    Mais en préparant mon billet à venir sur ce sujet, j’ai bien souligne que Bernard Mayaud avait pris la précaution de préciser qu’il doutait de ses sources, donc je considère que je viendrai le compléter, et confirmer qu’il avait raison de supposer ces sources douteuses, et je pense qu’il parlait de Ménage, qui a dû travailler comme Morin de la Baluère.

  4. Voilà une bonne nouvelle que ce contrat de mariage !

      Note d’Odile :

    Non seulement j’ai trouvé le contrat de mariage mais un an plus tard une transaction avec Olivier Bouvery son beau-père au sujet de la boutique dans laquelle il avait mis à moitié son gendre, et le fonctionnement s’avère difficile au bout d’un an faute de fonds de roulement dans la poche du gendre, et ce second acte, qui paraîtra le lendemain du contrat de mariage, toujours parce que je programme mon blog, est une mine pour les historiens, car il illustre le fonctionnement des comptes d’une boutique de marchand de drap de laine.

  5. Bonjour

    Il semble que Symphorien a raison, les 2 frères Le Tourneurs ont épousés les 2 soeurs Gandon

    En 1545, la succession de Pierre Le Tourneurs et de Lezine Gandon(le prénom Lézinne se transmettra à beaucoup de ces descendants) ne fait apparaître que 2 héritiers Renée Le Tourneurs épouse de Jean Gesland Licencié en Loi demeurant à Laval, et Jacques Le Tourneurs de Angers, ils sont également les héritiers de Lancelot Gandon Doyen du Maine et Curé de Parigné Diocèse du Mans, il est leur oncle. En 1545, Claude Gandon leur tante maternelle (de Renée et Jacques) également héritière de Lancelot Gandon, est l’épouse de Sébastien Martin. Jacques et Renée Le Tourneurs, selon cet acte, sont les petits enfants des feux André Le Tourneurs et de Guillemine Bidault et des feux Guillaume Gandon et de Perrine Grimaudet. Nous apprenons également ou est sis Epluchard, Jacques Le Tourneurs et sa descendance sont dits Sr de Epluchard: c’est une métairie de Angers St Laud (biens venant du couple Gandon Grimaudet).

    Mes ancêtres, si je descends de la 2ème femme de Aubin Bienvenu

    Bonne Journée
    Stéphane

  6. Bonjour Odile,

    Vous évoquez dans vos réponses la parution prochaine du contrat de marial de Pierre Cupif et Antoinette Bouvery.

    Or, je n’ai pas trouvé ces travaux depuis cette date…

    Aurai je mal cherché dans votre blog ?

    Merci par avance de votre réponse

    Bonne fin de journée

    Dominique

  7. Une coquille s’est glissée dans ma question : contrat de mariage et non de marial…la proximité d’avec le 15 août m’aura fait commettre cette erreur…

    Toutes mes excuses !

  8. Bonjour Dominique
    Mes yeux sont scotchés sur les JO, mais je vais tenter bientôt une pause pour voir ce que j’aurais pu manquer, ce qui est toujours possible tant j’en brasse (ici expression sportive, JO impose)
    à bientôt
    Odile

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *