Introduction
Je descends à Provins dans les années 1550 d’une LECOURT et cette famille donne des lieutenants, sergents etc… et je tente de la reconstituer, aussi ce matin j’étais heureuse de tomber sur un Denis Lecourt en mars 1560 dans un fonds notarial de Provins. Mais immédiatement je reste totalement interloquée devant son métier, car je lis « sergent dangereux » et j’ai même dû arrêter un moment ma retranscription, pour me calmer en faisant le tour de mon appartement et en allant tricoter. Revenue à l’incroyable lecture, je trouve la merveilleuse encyclopédie de Diderot, qui donne pas moins de 19 qualificatifs différents pour les sergents. Et le 19ème qualificatif est bien « dangereux », donc je dois me résoudre à avoir bien devant mes yeux le métier bien réel selon Diderot, de ce Denis Lecourt, certainement proche de mon Elisabeth. Cette Lecourt est ma plus ancienne grand mère FAUCHON mes apothicaires à Provins.
sergent dangereux
Voici donc de que dit l’Enclopédie de Diderot à l’article 19 du terme SERGENT et on y découvre que le métier n’a existé que 10 ans donc je peux dire que l’acte que je viens de trouver est rare…
SERGENS DANGEREUX
(Eaux & Forêts) officiers des forêts qui furent institués par édit de Henri II. l’an 1552, pour conserver le droit du roi dans les bois où le prince a tiers & danger, ou simplement danger ; mais ils ont été supprimés par Charles IX. en 1563. Il y avoit encore autrefois dans les forêts des sergens traversiers & des surgardes-routiers, au lieu desquels on a établi de simples gardes. (D. J.)
Denis Lecourt sergent dangereux
Le 22 mars 1559 (avant Pâques dont le 22 mars 1560 n.s.) Denis Lecourt sergent dangereux au baillage de Marly pour le roy notre sire fait ses procureurs maîtres Philemon Maillard (blanc) et leur donne pouvoir de résigner et remettre es noms du roy notre sire ledit office de sergent du gué audit baillage pour et au proffit de Jehan Guarenjou demeurant audit Provins … (AD77-216E1258)
Denis Lecourt a donc quitté son métier de sergent du gué à Provins pour celui de sergent dangereux en forêt de Marly, et il donne ici procuration pour céder son office de sergent du gué à Jean Garenjou.