La maison appelée « la Grange » hostellerie en 1538 au bourg d’Armaillé, appartenant à René Gault

Mon étude des Gault montre 3 lieux-dits « la Grange » autour des Gault :

    • à Feneu pour René Gault sieur de la Grange en 1693 acquise dans la branche de Laurent Gault
    • à Armaillé, dans le chartrier, la maison de René Gault l’hoste en 1538 et années suivantes.
    • à La Prévière dans l’estimation en 1662 des biens de défunte Catherine Gault épouse de Maurice Barré. C’est cette dernière qui est celle qui concerne Clément Gault parti vivre à Valpuiseaux.

Je vous ai mis celle de Feneu dans mon précédent billet, et voici celle d’Armaillé.

Je descends personnellement de ce René Gault car j’ai pu m’y rattacher à travers le chartrier d’Armaillé. Il était hostelier à Armaillé et sa maison s’appelait « la Grange » et les assises de la seigneurie d’Armaillé s’y tenaient très souvent :

« Le 15 mars 1540[1] Déclarations amendes ventes et autres exploits de justice des pletz d’Armaillé et de Boysgellin tenus au bourg d’Armaillé en une maison appelée « la Grange » appartenant à René Gault, par nous Jehan Galliczon bachelier es loix sénéchal, sergent Julien Gault, recorder Jehan Maslin et Marin Aubert » Avouez que j’ai beaucoup de chance d’avoir une telle lettre D dans une archive concernant mes GAULT, et je ne me lasse pas de la regarder, et surtout je me demande combien on mettait de temps à faire une aussi belle lettre D et quelle formation on avait.

Cette maison existe toujours, bien que reconstruite en 1609. Elle possède une très grande longue pièce souterraine qui était probablement la grange aux dîmes et permettait de conserver les produits récoltés. Ce souterrain fait l’objet de sa place dans la base Mérimée[2] qui recense le patrimoine en France. J’ai des photos de cette maison « la Grange » mais pas de droits pour l’afficher, mais le bourg est si petit qu’on ne peut la manquer sortant du pont à droite.

La génération suivante, je retrouve bien ma branche Gault dans le chartrier d’Armaillé : « Le 13 août 1577[3] en la cour de Pouancé, honnorable homme René Gault marchand demeurent au Tertre en Armaillé au nom et comme se faisant fort de honnorable femme Perrine Galliczon sa mère, à laquelle il demeure tenu faire ratifier ses présantes néanmoings, et honnorable homme Pierre Galliczon mari de Françoise Lemesle fille et héritière de défunts Guillaume Lemesle et Perrine Gault ses père et mère demeurant à la Morelaye à Saint Michel-du-Boys d’une part, et noble homme René d’Armaillé seigneur dudit lieu et du Boys-Geslin et des fiefz et seigneuries en dépendant d’autre part, soubmetant lesdites parties respectivement avoir ce jourd’huy accordé sur les procès que ledit seigneur faisoit au siège présidial d’Angers de 2 boisseaux d’avoine grosse à main à la mesure du fief d’Armaillé et le 1/3 plus d’avoine menue dite mesure et 4 s tz le tout de devoir requérable par chacun an par les Galliczons et les prieurs religieux de la Pimauldière à cause de leurs choses qu’ilz tiennent au bourg d’Armaillé qui est la closerye de la Grange appellée le Buron quel devoir est du chacun an au terme Notre Dame angevine ou autre terme chacun pour 1/3 dudit devoir second 1/3 par ledit Galliczon et parce que ledit seigneur d’Armaillé s’adressoit auxdits les Galliczons pour le payment dudit devoir et en demandoit les aréraiges offrant céder aux Galliczons ses droitz en poyant le total dudit devoir pour ce faire par eux rembourser d’1/3 dudit devoir contre lesdits prieurs et couvent de la Primauldière, le tout seulement du fief d’Armaillé et comme il y était fondé sans en prendre le droit de ses précédants fermiers et en faisant ledit accord ledit René Gault audit nom et ledit Pierre Galliczon mari de ladite Lemesle ont promis et sont demeurés tenus à l’avenir payer ledit devoir cy-dessus tant par avoine qu’argent, chacun pour 1/2 et ce jusques à ce qu’ilz eussent contraints lesdits prieurs pour 1/3 –

[1] AD49-E1134-f°114

[2] https://mediatheque-patrimoine.culture.gouv.fr/immeubles-monuments-historiques

[3] AD49-E1136-f°079

René Gault sieur du Tertre était fermier de la seigneurie d’Armaillé,

J’avais remonté il y a plus de 25 ans maintenant mes Gault jusqu’à René Gault sieur du Tertre, grâce aux actes notariés trouvés à Angers et au chartrier d’Armaillé. Je viens de trouver la mention précise d’une de ses activités, dans le chartrier d’Armaillé, et je suis récompensée ainsi de mes années d’effort. Comme je m’en doutais il était fermier des seigneuries d’Armaillé et du Bois-Geslin, et je vous laisse découvrir la preuve que je viens de trouver. L’acte est bref, et montre que René Gault devait probablement un peu abuser de sa position dominante de fermier, puisqu’il a menacé de retrait féodal un détenteur de biens sur la seigneurie d’Armaillé, et je pense qu’il agissait sans doute au nom du seigneur mais avouez que la confusion était sans doute possible entre le pouvoir du fermier et celui du seigneur. Et si je vous étudie encore et encore autant les Gault c’est que je vais vous publier ce que j’ai trouvé d’un Gault pas comme les autres… donc, à suivre…

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, E1134 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

(AD49-E1134-f°169v) Le 5 juin 1543 ajournement en demande que René Gault sieur du Tertre fermier des terres et seigneuries de céans auroit fait baillé à huy à Guyon Rollant mari de Jehanne Guyerchais pour avoir par retrait féodal 2 boisselées de terre sises en une pièce de terre nommée les chaintres acquises de Jean Guyerchais et Jehan Moreau pour la somme de 6 livres tz le 23 avril après Pâques 1537 par contrat passé par (pli) (f°170) présents aujourd’huy en jugement lesdits Gault et Rolland, lequel Rolland a composé avec ledit Gault de ladite demande de retrait féodal des ventes et issues pour raison dudit contrat et des amendes pour le défaut que ladite Guyerchais auroit fait d’iceluy exhiber en temps deu à la somme de 4 movres 3 sols que ledit Rollant a payés content en jugement audit Gault qui s’est désisté et délaissé, ensemble le procureur de la cour de ladite demande de retrait, et partant en la demande desdits Gault et procueur de la cour dudit retrait féodal ventes issues en avons ledit Rolland audit nom envoyé    

René Gault du Tertre acquiert 20 hommées de vignes : Armaillé 1551

Les Gault du Tertre étaient marchands fermiers à Armaillé, même si les actes que j’ai pu trouver dans les archives notariales et les chartriers ne donnent que le terme « marchand », car le contenu des actes montre qu’ils géraient pour d’autres. En Anjou, un marchand fermier ne s’appauvrissait pas, et c’est ainsi qu’il peut investir, ici encore des vignes, car je sais par le chartrier d’Armaillé que ces Gault ont déjà des vignes, donc cela n’est plus pour leur consommation personnelle, mais ils peuvent aussi vendre du vin.
Au passage, je vous rappelle qu’une hommée c’est la surface qu’un homme peut faire par jour, c’était l’époque des mesures très parlantes car très imagées.
Et gageons qu’avec le changerment climatique, les vignes seront bientôt encore nombreuses à Armaillé !!!

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 31 mai 1551, en la cour royale d’Angers (Legauffre Notaire Angers) endroit personnellement estably noble homme Jehan d’Andigné seigneur de Chanjust soubzmetant luy ses hoirs etc confesse avoir vendu quicté cédé et transporté et encores vend perpétuellement par héritage à René Gault marchand demeurant au Tertre paroisse d’Armaillé qui achapte pour luy et Perrine Galliczon sa femme leurs hoirs etc savoir est toutes et chacunes les vignes et gasts de vignes que ledit vendeur a et peult avoir et qui luy sont succédées et advenues à cause de ses feuz père et mère seigneurs en leur vivant dudit Chanjust, sises ès cloux de vignes de la Gauldaye et la Roberderye du grand cloux et du cloux au Liepvre en plusieurs pièces et lopins esdits cloux, contenant lesdites vignes et gasts de vignes 20 hommées ou environ et généralement ce que ledit vendeur pouroit avoir esdits cloux sans que nomination et confrontation n’en soit faicte par ces présentes, et mesme que ledit achapteur les a tenues à ferme dudit vendeur, transportant etc lesdites vignes sises en la paroisse et fief dudit lieu d’Armaillé, et est faite ceste présente vendition et transport pour le prix et somme de 80 livres tz payées contant en notre présence dudit achapteur audit vendeur en escus soleil pistoles ducats et angelots au prix et taux du roy notre sire à présent ayant cours dont de toute ladite somme de 80 livres tournois ledit vendeur s’en est tenu à bien payé et content et en a quicté et par ces présentes quicte ledit Gault achapteur ses hoirs etc, à laquelle vendition transport et tout ce que dessus est dit tenir et lesdites choses ainsi vendues garantir etc oblige etc foy jugement condemnation etc, et est tenu ledit vendeur faire ratiffier ces présentes à damoiselle Nycolle de Court Bonner son épouse et icelle y faire consentir dedans ung an prochainement venant à la peine de tous intérests ces présentes néanmoins demeurant etc, tait et passé en ceste ville d’Angers en la maison de Gabriel Lemoyne barbier en présence de noble homme Foucques de Tiercé sieur de la Torsche archer de la garde du roy, et Nicolas Bedouet marchand cirier »

Cession de créance à René Gault sieur du Tertre, Armaillé 1569

sans doute parce qu’il demeure plus près du débiteur que le vendeur de la créance.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E36 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 26 septembre 1569 en la cour du roy notre sire à angers et de monseigneur le duc d’Anjou fils et frère de roy endraoit par davant nous (Mathurin Le Pelletier notaire Angers) personnellement establiz chacuns de honorable homme Ollivier Mathieu sieur de Fysse demeurant en ceste ville d’Angers paroisse de la Trinité d’une part, et honneste homme René Gault marchand sieur du Tertre demeurant en la paroisse d’Armaillé en Anjou d’autre part, soubzmetans etc confessent avoir fait et font entre eulx les accords cessions et transports tels que s’ensuivent c’est à scavoir que ledit Mathieu a ceddé quité délaissé et transporté et encores par davant cèdde quite délaisse et transporte audit Gault stipulant et acceptant pour luy ses hoirs etc la somme de 210 livres tz restant de la somme de 260 livres tz en laquelle deffunt Michel Halland vivant marchand demeurant au bourg de Chanveaulx estoit obligé vers ledit Mathieu par obligation passée sous la cour de Briollay le 27 septembre 1553 pour les causes d’icelle que ledit deffunt Alland avoyt esté condempné , au regard de laquelle led. Hellaud avoir été condemné par sentence donnée au siège présidial d’Angers le 12 février 1563 ; aussy a ledit Mathieu cédé audit Gault les arréraiges et intérêts qui en peuvent compéter et apartenyr pour ladite somme et deffaut de paiement d’icelle, avecques tous les dépens des procès deffaults et contumasses qu’il a contre ledit Hellaud, ensemble les droits actions hipotheques et autres quelconques qui audit Mathieu peuvent compéter et appartenir contre les trois acquéreurs des biens dudit Hellaud et autres quelconques, avecques tous dommages et intérets, droits noms raisons et actions qu’il peut avoir contre Pierre Bodier pour l’opposition par luy donnée contre le bail des biens dudit deffunt Hellaud et contre tous autres et saisie des biens dudit Hellaud et bail à ferme d’iceux, sans aucun garantage éviction ne restitution de prix fors que ledit Mathieu a assuré ladite somme de 210 livres tz lui être due et n’avoyr rien reçu sur icelle et qu’il peut rester d’icelle somme de 260 livres tz ; fait la présente cession et transport pour pareille somme de 210 livres tz laquelle somme ledit Gault a présentement solvée payée et baillée audit Mathieu qui l’a reçue en présence et au veue de nous en espèces d’or et autres à présent ayant cours au prix et poids de l’ordonnance royale et dont il l’en acquite et a ledit Mathieu consenty que ledit Gault se face subroger en ses droits et actions et a ledit Mathieu promis audit Gault lui bailler les actes qu’il a par devers lui dedans 2 mois prochainement venant, et dès à présent icelui Mathiau a présentement baillé audit Gault ladite sentence de contumasse dudit 14 février 1563 et a promis ledit Gault acquiter ledit Mathieu de tout procès et despens dommages et intérest envers les héritiers dudit Hellaud et autres opposans et des frais des commissaires et tous autres, aussy promet ledit Gault rendre compte aux dit commissaires à ses depens périls et fortunes et procédant tel reliqua qu’eust peu faire ledit Mathieu, à laquelle cession et transport et tout le contenu cy dessus tenir etc sans aucun garantage comme dessus s’obligent lesdites parties respectivement etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc, fait et passé à Angers présents honorable homme Françoys Lefebvre licencié ès droits advocat audit Angers et Jehan Lelandrays demeurant audit Angers tesmoins,

 

René Botier aussi a des vignes à Armaillé, et il a une magnifique signature, 1543

Je poursuis l’étude des Cherruau, des Gault etc… à travers le chartrier d’Armaillé, et j’oberve beaucoup de vignes,  et pourtant ils ne sont pas nombreux avec 794 habitants à la Révolution seulement, et maintenant bien sûr 3 fois moins. Mais surtout, il ne sont pas très nombreux en fait à posséder ces vignes, car chacun de ceux qui en ont possèdent en fait beaucoup de parcelles dans divers clos de vigne. Et René Botier en possède, et a une magnifique signatue, c’est manifestement un petit bourgeois plus qu’un exploitant agricole. Voyez aussi la page Armaillé de mon site, avec tous les relevés que j’y ai fait autrefois de BMS anciens retranscrits exhaustivement 

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, E1134 – Voici sa retranscription  :

(AD49-E1134-f°168) Le 5 juin 1543 René Botier sieur de la Chournière (non identifiée) auparavant en la possession de Pierre Cheruau son procureur spécial quant à ce qui a promis fournir de procuration vallable ou faire signer ces présentes audit Botier dedans 15 jours prochainement venant à peine de 20 sols tz de peins commise appliquable à monseigneur en cas de défaut, s’est aujourd’hui avoué sujet en nuesse de la cour de céans à cause des vignes que ledit Botier tient au grand clos d’Armaillé ci après déclarées et premier une planche sur la grand raise contenant 3 cordes ou environ joignant d’un costé la vigne Pierre Cherruau et d’autre costé la vigne (f°168v) François d’Armaillé écuyer abutant d’un bout la vigne Jacques Duchesne – Item une vigne en gast sur la Sablonnière contenant 3 hommées ou environ joignant d’un costé la vigne Jehan Boullay et d’autre costé la vigne de Pierre Cochin à cause de sa femme abutant d’un bout à la vigne Jehan (pli papier) – Itel audit clos vers le pastis une planche contenant 7 cordes joignant d’un costé à la terre du seigneur de Dangé et d’autre à la terre Marie Audeffray veuf de feu Jehan Chaussé abuté d’un bout la terre du prieuré de la Primaudière – Item autre planche contenant 8 cordes ou environ joignant d’un costé à la vigne de ladite Audeffray d’autre costé à la vigne Jehan Duchesne abutant d’un bout à la vigne Jehan Guisneau – Item une planche environ le milieu dudit clos contenant une hommée joignant d’un costé à la vigne aux hoirs feu François Provost d’autre costé à la vigne Guillaume Lemelle abuté d’un bout à la vigne Pierre Denyau (f°169) – Item audit clos une planche contenant une corede tiers de corde joignant d’un costé et abuté d’un bout à la vigne dudit Cochin à cause de sa femme d’autre costé à la vigne Jehan Crosson – Item une petite pièce en bas sur les jardins contenant 2 cordes ou envion joignant d’un costé à la figne Jehan Gerard et bautant d’un bout à la vigne Jehan d’Armaillé écuyer – Item audit bas de clos 2 cordes et demie ou environ joignant d’un costé et abuté d’un bout à la vigne Jehan Guisneau et d’autre costé à la vigne dudit Jehan d’Armaillé – Item une autre petite pièce dudit bas dudit clos contenant 2 cordes ou environ joignant d’un costé à la vigne dudit Jehan Boullay abutant d’un bout à la vigne Guillemine Galiczon – Pour raison desquelles choses ledit procureur dudit Botier a cognu ledit Botier devoir obéissance de fyé seulement et au regard des cens et devoir missire Julien et Jehan les Crossons Guillaume Lemelle à cause de Perrine Gault sa femme et les prieur et couvent de la Primaudière les paient et acquitent et en déchargent ledit Botier – A laquelle déclaration ledit procureur audit non a fait arrest dont (f°169v) nous l’avons jugé

 

Pierre Cherruau doit en fraresche une demie trousse de foin : chartrier d’Armaillé (49) 1543

Je poursuis l’étude des Cherruau, des Gault etc… à travers le chartrier d’Armaillé, et j’y découvre plusieurs mesures anciennes que je ne connaissais pas encore. Donc ces jours-ci je vous avais mais la reze, puis l’andain, et voici maintenant la trousse de foin. Comme vous vous en doutez bien, le Dictionnaire du Monde rural, de Marcel Lachiver, donne beaucoup de définitions très variées du mot TROUSSE, en particulier : « Dans tous le Massif central, ancienne unité de mesure pour le foin, de valeur variable … ; dans la Loire, trousse deux faix de foin soit 84,4 kg ». Donc la trouse de foin existait aussi en Anjou, et même si elle est dite variable, mon ancien métier de chimiste dans diverses entreprises, m’oblige à vous dire que le taux d’humidité du foin n’est pas toujours le même et que la mesure qui était en fait un poids, est déjà variable du fait de l’humidité. Bref, comme ces mesures sont rarement citées, je vous mets aussi la vue, et vous verrez qu’il doit aussi demie géline, mais cet impôt féodal nous est bien connu, même si cela fait toujours un drôle d’effet de voir qu’on doit la partie d’une bête.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, E1132 – Voici sa retranscription  :

(AD49-E1134-f°170) Le 5 juin 1543 Pierre Cherruau marchand demeurant au bourg d’Armaillé a ce jourd’huy fait arrêt à la déclaration par luy baillée aux plets de céans tenus le 30 octobre 1538 après que lui a esté fait lecture par notre greffier (f°170v) d’icelle déclaration ainsi qu’il l’a ce jourd’hui augmentée et a reconnu autres choses ne tenir de la cour de céans, nous l’avons jugé, et en tant que tuteur naturel de Jehanne Cherruau mineure d’ans fille de lui et de feue (pli du papier) Duchesne sa première femme déclare ladite mineure tenir en nuesse de céans une planche de vigne sise au grand clos d’Armaillé contenant une hommée ou environ joignant d’un costé à … Crosson et d’autre costé à la vient J… Guisneau abuté d’un bout à la terre de la Courtellerye de la Primaudière sise audit Armaillé – Item une planche de vigne audit clos contenant une hommée ou environ joignant des 2 costés et abuté d’un bout la vigne Pierre Cochin à cause de sa femme – Item un petit lopin de vigne sis audit clos contenant 2 cordes et demie joignant d’un costé et abuté des 2 bouts à la vigne Jehan Guisneau – Item un cloteau de pré sis près le (f°171) Poyrier contenant une boisselée ou environ joignant d’un costé et abuté d’un bout au chemin tendant d’Armaillé à la Gaudaye d’autre costé au pré Michel Guisneau – outre tient en nuesse en la fraresche des Gendrons une petite chambre de maison et rue qui en dépend sis au lieu de  la Chauvière et tenant d’un costé à la maison Jehan Lebonnier et d’autre à la maison de la chaumière Rissier – Pour raison desquelles choses dessus déclarées et autres choses que tiennent Jehan Duchesne, Jacques Duchesne, Jehan Jehannault, Guillaume Blanchet mari de Guillemine Fauveau, Jehan Restier, Jacques Duchesne et autres détempteurs du lieu du Vignereau confesse qu’ils doibvent

ensemblement chacun an au terme d’Angevine à la recepte de céans 2 sols 6 deniers de debvoir ung boisseau tiers de boisseau d’avoine grosse à l’usage du fyé demie géline et demie trousse de foign à laquelle déclaration ledit Cherruau audit nom a fait arrest dont nous l’avons jugé et partant envoyé

 

Aveu des Cherruau du Pas du Feu, un siècle plus tard, toujours là : Armaillé 1662

Je poursuis l’étude des Cherruau, des Gault etc… à travers le chartrier d’Armaillé, et toutes ces données sont précieuses pour consolidier ou non les filiations, et il s’avère encore que sur les bases de données, beaucoup ont fait n’importe quel lien entre les Cherruau, à croire que dès qu’ils trouvent un Cherruau portant le même prénom ils pensent que c’est le leur sans imaginer un seul instant du nombre très, très élevé de porteurs du patronyme que je ne peux absolument pas lier faute de preuve.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, E1132 – Voici sa retranscription  :

(AD49-E1132-f°8) Le 14 novembre 1662 Jean Cherruau du Pas du Feu : le 1/2e d’un pré appellé « Mauvaiserie » contenant ledit 1/3e 9 cordes, joignant d’un côté vers septentrion la terre de †Pierre Letort – 9 cordes de terre dans ls courtis neufs joignant du côté vers septentrion la terre des héritiers dudit Letort, d’autre côté vers midi la terre de Pierre Cherruau – les 3/4e de 15 cordes de terre dans un cloteau nommé « la Rangée » près le champ de la Fontaine, joignant du côté vers midy la terre de Charles Cherruau et d’autre la terre de Pierre Davy – la 1/2e d’un cloteau de terre labourable contenant ladite 1/2e 2 boisselées à prendre vers midi, joignant du côté et abutté au chemin qui conduit de la Bertaudais à Armaillé, et du côté vers soleil couchant la terre de Me Pierre Bruneau – une petite planche de jardin située au jardin nommé « la Marre » contenant 3/4 de corde abutté d’un bout vers l’orient le chemin qui conduit dudit lieu du Pas du Feu audit Armaillé et d’autre bout la terre de Robert Leroy – un cloteau de terre nommé la Fontaine contenant 4 cordes joignant du côté vers septentrion le pâtis du Chêne des Landelles, et abutté à la prée de la Primaudière – une quantité de terre dans le cloteau nommé « les Landelles » contenant ladite quantité 8,75 cordes abutté d’un bout vers midi la terre dudit Davy et vers orient la terre de Macé Maunoir – une quantité de terre en pré située au pré de la Moise rue contenant une boissellée joignant vers soleil levant le chemin qui conduit aux pâtis de la Noue dudit lieu et abutté d’un bout vers midi la terre de Jean Letessier – Un petit pré clos à part contenant 7 cordes appellé « la Noue du feu » joignant et abutté d’un bout vers soleil levant le pâtis de la Noue du Feu – Pour raison desquelles choses ci-dessus que tiennent et possèdent Macé Maunoir et héritiers de sa femme, Pierre Davy, René Godier, René Menard, Paul Cherruau et autres cofrarescheurs confessent qu’il est dû par chacun an au terme d’Angevine 2,33 boisseaux d’avoine grosse et 9 deniers par argent dont ledit Cherruau et ses cohéritiers copartagenant en doivent pour leur part 2 mesures dite avoine et 2 deniers par argent lequel devoir ledit (f°9v) Cherruau a déclaré que lesdits Paul et Mathurin Cherruau sont tenus payer lesdites 2 mesures et 2 deniers de cens et debvoir – Item un appentis de maison dans lequel y a cheminée situé au village du Pas du Feu avec rues et issues qui en dépendent – Item 2 cordes de jardin au derrière et une corde et demie au devant dudit appentis – Item 10 cordes de pré audit pré du village – Item 8 cordes de pré dans le pré du Chastaigner – Item 8 cordes de pré ans la petite prée – Item une boisselée de terre labourable dans le champs Laurent – Item 10 cordes de terre labourable dans le grand champ du Pas du feu – Item 3 boisselées de terre labourable dans le grand champs du Pas du feu – (f°10) Item 3 boisselées de terre en pastures en la pièce des Rottis – Item 9 cordes de terre en lande en la lande du Cormier roux – Item 22 cordes de terre en la lande dommée le Landereau, lesdites choses ci-dessus acquises de Claude Coquereau écuyer sieur du Bois Beouder, pour raison desquelles choses ci-dessus et autres que tiennent et possèdent Guillaume Leroy, la veuve Jean Hamon, la veuve Jean Delalée, Jean Revers, les hoirs Jacques Ramallier, Macé Maunoir, Charles Cherruau et autres détenteurs de la fresche de la Poucqueois je recognois et confesse qu’il est deub audit terme d’Angevine chacuns ans 4 boisseaux d’avoine et 2 sols par artent dont ledit Cherruau en doibt pour lesdites choses 3 mesures de ladite avoine et un denier par argent pour aider à faire ledit debvoir et rente – Item 12 boisselées de terre ou environ en jardin situées au cloteau de ladite Chustouère proche ledit village du Pas du feu, acquises de Macé Vriand à franc debvoir – (f°10v) s’ensuit la déclaration des choses héritaulx que ledit Cherruau advoue tenir de céans par le moyen du seigneur de Vangeau qui relève de céans : premier 2 closeries situées au village de la Boharais en la paroisse de St Aubin de Pouancé composées de maisons estables taitteois jardins vergers prés pastures et terres labourables landes communes usaiges et comme lesdits lieux se poursuivent et comportent sans aucune réservation en faire et comme ils sont plus amplement dénommés et confrontés par le menu par sa déclaration rendue à ladite seigneurie de Vangeau pour raison desquels lieux confesse qu’il est deub chacuns ans audit terme d’Angevine à ladite seigneurie de Vangeau par Mathieu Peju, Jean Guion, Jean Cherruau meusnier et autres ses cofrarescheurs 22 boisseaux d’avoine et 7 sols 6 deniers par argent dont ledit Cherruau en doibt pour sa part 12 boisseaux et 2 sols 8 deniers par argent (f°11) à laquelle déclaration ci-dessus il a fait arrêt et aux debvoirs y contenus et a fait signer à sa requeste Me Claude Coiscault notaire de la baronnie de Pouancé – donné audit Pouancé par nous Claude Michel Abeslard licencié ès loix advocat en parlement et bailli audit lieu

L’écriture de la lettre P en 1540 ressemble si fort à un X que beaucoup s’y trompent, ne vous trompez pas – voici CHALOPIT

Il y a de très longues années, mon amie Renée, aujourd’hui défunte, avait les CHALOPIT dans ses ascendants, et je me souviens que beaucoup voulaient lire CHALOXIT et je m’aperçois que je n’ai pas mils les preuves en ligne, alors voici une des preuves du patronyme CHALOPIT car il est greffier en 1541 lors des assises de la seigneurie d’Armaillé, donc le voici dans le chartrier. En outre, cette page du chartrier est depuis longtemps en ligne sur mon étude de la famille GAULT car il s’agit de mes ascendants GAULT et Chalopit a épousé avant 1540 la fille de mes Gault. Pour que vous voyez bien l’écriture du P je vous mets la vue du chartrier qui est sans appel et je ris en écrivant APPEL car l’écriture ressemble bien AXXEL dans le chartier, allez vite voir ces fameux P qui ressemblent à des X pour les débutants en paléographie, mais sont bien des P comme dans APPEL

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, E1134 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

(AD49-E1134-f°125) « Le 15 mars 1540 (Pâques était le 28 mars en 1540 donc avant Pâques et donc le 15 mars 1541 nouveau style) Jacques, René et Jullian les Gaulds, Robert Chalopit mari de Perrine Gauld estoient appelés vers cour comme héritiers de feu Jehan Gauld « l’ouste » en son vivant seigneur du Tertre qui estoit appellé vers cour pour plusieurs demandes de ventes et exibitions de contratz, mesmes du contact par lui fait avec Jacques Sergent pour raison de partie du lieu du Tertre aux Sergents et du contrat par lequel il estoit entré es choses de petit Jehan Sergent sises audit lieu du Tertre – aussi du contrat par lui fait avec Jehan Beauxamys pour raison d’une pièce de terre appellée le Ponceau contenant 7 boisselées de terre ou environ – et pareillement du contrat par lui fait avec ledit Beauxmays et Jehan Denyau pour raison de 33 cordes de pré ou environ sises près la Goupillère – et du contrat par lui fait avec ledit Beauxamys pour raison de 3 boisselées de terre ou environ sises en Pellouaille – Item du contrat fait par ledit feu Gault avec Michau Charpentier pour raison d’une pièce (f°125v) de terre nommée le Trouvere contenant 3 boisselées de terre – et d’un aultre aussy par lui fait avec ledit Charpentier pour raison d’une pièce de terre nommée le grand noyer et une quantité de chesnaye près le boys de la Menardraye – Item du contrat par lui fait avec Jehan Poisson et Guillemine Sergent sa femme et du contrat par lequel ledit Poisson estoit entré en une piecze de terre sise près la Fontaine aux Gaulds qui fut Jehan Beauxamys – aussy pour savoir par lequel contrat il estoit entré es choses de Jacques Benastre – Item du ontrat fait par ledit Benastre d’une pièce de vigne sise au clos au Liepvre qui fut Jehan Denyau et Magdelaine Gault – aussi des contratz par lui faitz avec Jehan Gerard de Noëllet mari de la femme feu Jehan Houdié – Item du contrat par lui fait avec Guillaume Falluard et la veuve feu Jehan Falluard – et du contrat fait par ledit feu Jehan Falluard avec Jehan Bardocel et Jehan Cherel pour raison de certaines choses sises en ce Pouancé – et (f°126) pareillement du contrat fait par ledit feu Gault avec Guillaume Lavocat – et pour respondre au procès dudit Lavocat qui estoit appellé en exhibition de plusieurs contrats d’achat par lui faitz avec Pierre Gohier pour raison de la Brochaye – et du contrat fait par ledit Lavocat avec Jehan Bommier et sa femme d’une pièce de terre sise près le carrefour de ladite Brochays – item du contrat par ledit feu fait avec Jehan Gerard de Noëllet qui estoit appellé auprès de feu Jehan Houdyé pour exhiber le contrat par lui fait avec Marin Revers – et du contrat par lequel il estoit entré es choses de René de Gennes – et pour respondre auprès dudit Gennes qui estoit appellé pour exhiber les contratz par lesquelz il estoit entré es choses par lui transportées audit feu Gault – et en la demande que l’on faisoit audit (f°126v) d’avoir pesché avec filletz baches nasses et autres engins au reffoul[1] et estangs de la cour de céans ou ledit feu Gault auroit fait … d’assignation d’avoir ce fait et entreprins sur le domaine de la cour –  et plusieurs assignations d’en informer – Présents aujourd’hui en jugement lesdits René, Jacques et Jullian les Gaulds et Chalopit audit nom qui ont exibé plusieurs desdits contratz et quittance des ventes pour raison d’iceulx – au moyen de laquelle exhibtion aussi que ledit René Gault est fermier de la seigneurie de céans pour les ventes issues et amendes et esmoluments de fief deus à la cour de céans de tout le temps passé qui s’est tenu à content de toutes lesdites ventes issues et amendes et en a quité sesdites choses si aulcunes lui estoient deues du passé pour raison desdits contrats et avons lesdits Gaulds et Chalopit esdits noms et chacunes d’icelles envoyé sans jour et sans amende et pour ce ledit Chalopit est greffier ordinaire de la cour de céans avons admis et admettons pour greffier (f°127) de la présente François Leconte notaire en cour laye – Donné aux pletz d’Armaillé et du Bois-Geslin tenus par nous Jehan Gallisson bachelier es loix sénéchal le 15 mars 1540 – Amendes de ces présents plets  25 sols 10 deniers payés par René Gault fermier – signé Galisson, Chalopit –

[1] Endroit destiné à recevoir le trop-plein d’une pièce d’eau