Michelon Truchon doit revenir sur la vente faite par son défunt premier mari, Provins 1503

Introduction

Les fonds des notaires anciens de Provins contiennent une multitude de ventes foncières non payées comptant, mais à rente annuelle et perpétuelle, et ces rentes étaient parfois en argent liquide mais le plus souvent en nature surtout du blé, aussi parfois on ajoutait des poix. Donc, dans les successions il y avait aussi soit cette dette perpétuelle, soit le contraire on touchait la rente… et on devait s’entendre entre cohéritiers…  que ce soit pour payer ou pour toucher. Vous comprenez donc facilement que parfois cela ne se passait pas toujours très bien… Je vous mets le début d’un long acte qui illustre une remise en cause et une renégociation par abandon des premiers et revente à d’autres etc… bref, rien n’était facile entre cohéritiers autrefois.
Et l’acte qui suit nous donne un prénom jusqu’alors inconnu, celui du notaire dont j’indexe le fonds bénévolement : Louis Dechoisy

Une rente perpétuelle à revoir, Provins 1503

AD77-1056E586 Louis Dechoisy notaire à Provins – vue prise par le CGHSM de Melun, avec son aimable autorisation

1503.03.18 n.s. (1502) vue 3302 – … Claude Babée et Michelon Truchon sa femme auparavant femme de feu Pierre Guerin en son vivant serrurier demeurant à Provins … auctorisée de sondit mari afin de passer ce qui s’ensuit, a prins et receu en elle agréablement disant comme dès le 18 mars 1496 Simon Ruffier Pierre Ruffier et Andry Ruffier frères laboureurs demeurant à Bouare paroisse de St Martin des Champs eussent prins à tiltre de rente annuelle et perpétuelle de Jehan Girard barbier et dudit deffunt Pierre Guerin premier mari de ladite Michelon la moitié par indivis d’une maison grange jardins … lesquels sont amplement déclarées es lettres qui sur ce en ont esté faites et passées par devant Loys de Choisy tabellion royal audit Provins datées des an et jour dessusdits pour en jouit par eulx audit tiltre perpétuellement et à tousjours moyennant la quantité de 8 septiers de blé froment et deux bechets de poix de rente annuelle et perpétuelle bon grain loyal et marchand mesure de Provins et rendu audit Provins que lesdits preneurs en devoient rendre et paier par chacun an au jour et feste Saint Martin diver avec 6 septiers de blé de rente à Pierre Certein et 2 septiers à Jehan Verjus à la charge aussi de paier les cens et rentes foncière que doivent lesdits héritages les deffriches et essarts entretenir les maisons et édifices tellement que les rentes dessusdites y puissent estre prinses et perceues (f°2)

Jean Lecourt, procureur à Provins, vend une maison à rente perpétuelle, Gouaix 1503

Introduction

Je descends des familles FAUCHON, LECOURT,  CHARPENTIER, LANGLOIS 1540-1668, puis plus rien en Seine-et-Marne. 
Je ne suis pas encore parvenue à remonter ma grand mère LECOURT mais j’ai déjà des éléments sur tous les porteurs de ce patronyme à Provins car je reste persuadée qu’on pourra un jour les joindre en dépouillant les notaires, ce que je tente à ma mesure de faire, et de vous transmettre.

vente par Jean Lecourt, Provins 1503

AD77-1056E586 Dechoisy notaire à Provins – vue prise par le CGHSM de Melun, avec son aimable autorisation

1503.03.06 n.s. (1502) vue 3287 – Didier Rose vigneron demourant à Gonnois … prins de Jehan Lecourt procureur en court laye à Provins bailleur une maison couverte de chaulme cour jardin et aire le lieu ainsi qu’il se comporte sis audit Gonnoix en la grant rue tenant d’une part aux hoirs Jehan Murlin dit Baris et d’autre part Denis Chamsenais d’un bout audit Chamsenais et d’autre à ladite rue pour de ce en jouir par ledit preneur ses hoirs dès maintenant à tousjours perpétuellement moiennant 25 sols tz de rente annuelle et perpétuelle que pour ce ledit preneur ses hoirs seront tenuz rendre et paier par chacun an audit bailleur ses hoirs aux 4 termes accoustumés à paier loyers de maisons audit Provins par égal portion premier paiement commençant à la feste de Pasques prochainement venant et ainsi en continuant, et sera tenu ledit preneur de soustenir et maintenir ladite maison et héritaige en bonne suffisante estat et tellement que ladite rente y puisse estre prins et perceu, et aussi de paier par iceluy preneur et ses hoirs le cens que doibt ledit héritaige (f°2) à tousjours et ad ce faire furent présents en leurs personnes par devant ledit juré Jehan Vanner tixerant de toilles et Nicolle sa femme de luy auctorisée demourans audit Provins, lesquels ont japieca tenu ledit héritage à tiltre de rente dudit Jehan Lecourt à cause de feu Pierre Dargent duquel Dargent ledit Lecourt a le droit à cause de feu Jehan Lecourt son père, et lesquels Vannier et sa femme ont renoncé au bail à eulx fait dudit héritage pa rledit feu Pierre Dargent et par ledit Lecourt sans jamais y rien demander ne relancer et partant ledit et sa femme sont et demeurent quites envers ledit Jehan Lecourt bailleur des arrérages deubz à yceluy Lecourt pour raison desdites rentes et autrement de toutes choses quelconques qu’iceluy Lecourt leur pourroit demander jusques à huy, ladite rente de 25 sols tz rachetable à tousjours par ledit preneur ou ses hoirs en paiant audit bailleur ou ses hoirs à tous ses bons prins la somme de 25 livres tz pour le principal d’icelle avec les arrérages et en pourra racheter 5 sols à une fois en paiant 100 sols tz et rabatre d’icelle rente pro rata, obligent etc renonçant etc présents à de Jehan Robinot sergent Jehan Legros le jeune Jehan Vernesson.

Les rentes annuelles étaient autrefois souvent payées en nature, le plus souvent du blé, mais aussi des poules, Provins 1502

Introduction

En 1502, l’argent liquide était rare chez les laboureurs et vignerons et autres manouvriers, et le plus souvent ils payaient en nature. Le blé était le plus souvent utilisé pour les paiements et il est rare de rencontrer les poules, et en voici cependant un exemple… Par ailleurs, les ventes sont le plus souvent des baux à rente perpétuelle mais aussi parfois à 99 ans et ici 90 ans… Je rencontre peu de ventes payées comptant en argent liquide.

deux poules à Noël au prieur de Voulton

AD77-1056E586 Dechoisy notaire à Provins – vue prise par le CGHSM de Melun, avec son aimable autorisation

1502.11.19 vue 3117 – Anthoine Brossart et Jehan Rufier laboureurs demourant à Bouart paroisse de Saint Martin des Champs recognut avoir prins et retenu l’un pour l’autre de religieuse et honneste personne messire Jehan Gaultier prêtre religieux prieur de Notre Dame de Voulon lez Provins membre dépendant de l’abbaye Dessonnes et seigneur temporel dudit Voulton bailleur, une pièce de terre partie en labour et partie en bois contenant 4 arpents assis au finage dudit Voulton et Bouart tenant à ladite forest d’autre à Marical Rufier à cause des Devilles aboutissant d’un bout audit prieuré et d’autre encore audit Maricel à cause que dessus, pour en user dès maintenant jusques à 90 ans entiers et accomplis moiennant 3 deniers tz de cens pour lots ventes sens au jour St Rémy et 2 bechets de froment de rente annuelle le tout pour chacun arpent desdites terres bone et loyal et marchant mesure de Voulton rendu audit Voulton es greniers, et pour lesdits 4 arpens deux poules de coustume à Noel premiers paiements commençant desdits cns à la saint Remy prochainement venant, de ladite rente à la saint Martin dernière et desdites poules à Noel ensuivant qu’on dira 1503 et ainsi en continuant etc durant lesdites années et seront tenuz lesdits preneurs de labourer cultiver et faire valoir duement lesdites terres tellement etc, ne pourront lesdits preneurs vendre ne transporter bailler ne eschanger lesdites terres ou partie d’icelles sans le congé dudit bailleur …

André Leclerc maçon tailleur de pierres, la Croix en Brye 1562

Introduction

Les maisons n’étaient pas toutes en bois autrefois, et voici près de Provins en 1562 un tailleur de pierres qui est aussi le maçon. Je songe beaucoup aux maisons de pierre qui brûlaient un peu moins que celles en bois comme à Los Angeles encore… de nos jours…
Les ventes de pièces de terre sont fréquentes dans les fonds des notaires de Provins en 1555-1562 mais en grande majorité elles ne sont pas payées en argent mais en rente perpétuelle. Ici vous allez donc voir un exemple de vente en argent et selon les études des historiens seule une partie aisée de la population pouvait se permettre l’argent pour de tels achats, donc le tisserand n’est pas si pauvre qu’on pourrait le supposer.

Vente d’une pièce de terre en 1562

AD77-1056E475 Ponthus Baisela notaire à Provins – vue prise par le CGHSM de Melun, avec son aimable autorisation

1562.05.23 -p433 vue 458- Furent présents en leurs personnes André Leclerc maçon tailleur de pierres demourant à la Croix en Brye et Jehan Leclerc potier d’estaing demourant à Provins lesquels recognurent et confesserent avoir vendu ceddé quicté transporté et délaissé et promirent garantir à Jehan Leroy tixerant en thoilles demeurant à Lapsaulus paroisse de Nangis ad ce présent acheteur et acquéreur ung quartier six perches de terre ou environ assis au finage de la Croix en Brye au lieudit la rue de Bafou tenant d’une part à Claude Bontonne d’aultre audit acheteur d’un bout sur ladite rue de Bafou et d’aultre sur plusieurs auxdits vendeurs appartenans à cause et par le moyen de l’eschange par eulx fait avec Marion Hue veufve de feu Nicolas Hebet mouvant en censyve de la seigneurie de Bienne à la raison d’un boisseau de bled et quatre deniers tz pour arpent, pour en jouyr par l’acheteur des maintenant à tousjouors auxdites charges, et duquel héritaige lesdits vendeurs se sont dessaisis etc ce vendu moyennant le prix et somme de 10 livres tz argent fournit auxdits vendeurs et qui leurs ont esté comptés et nombrés en ma présence et dès tesmoings soubzcripts en ung ange ung ducas ung escu castille et ung gros teston dont etc prometant etc obligeant etc renonçant etc présents ad ce Jehan Mouton et Louis Faussart clercs et ont lesdits vendeurs signé

Déclaration de rente due sur des vignes à Fontaine Riante, Provins 1559

Introduction

Les actes notariés à Provins en 1559 ont parfois une forme déroutante, car ils commencent comme des aveux et si on lit plus loin on finit par découvrir qu’il y a vente à rente, sans que l’on sache quand a eu lieu la vente très exactement. Il semble bien que ce type d’acte soit en fait un changement de destinataire de la rente, suit à un décès par exemple, les héritiers qui ont hérité de la rente voient les débiteurs qui doivent se déclarer devant notaire. Donc je vais les appeler déclaration de rente, faute de mieux.

Rente sur les vignes de Fontaine Riante à Provins 1559

Aujour’hui c’est un camping mais autrefois plusieurs vignobles à Provins. Manifestement Claude Beaufort est décédé laissant sa femme Jeanne Dechoisy et leurs enfants, et elle reçoit donc la déclaration de rente de ceux qui leur avaient acquis des vignes à Fontaine Riante. En 1559, le nom de ce lieu était Fontaine Riant sans le féminin d’aujourd’hui…

AD77-1056E475 Ponthus Baisela notaire à Provins – vue prise par le CGHSM de Melun, avec son aimable autorisation – Je vous donne l’année dans le calendrier grégorien puis (celle du calendrier Julien) et enfin les repères des pages et vues, plus qu’utiles pour se repérer dans ces liasses… 

1560.01.26 n.s. (1559) -p165 vue 181- Furent présents en leurs personnes Nicolas Boudier vigneron demeurant à Provins et Perrette veuve de feu Jacques Garnier demeurant à Fontayne Riant paroisse de Ste Croix esdit lieu lesquels recognurent et confessèrent de leur bon gré estre detempteurs propriétaires et possesseurs d’ung demy quartier de vigne ou environ la pièce comme elle se comporte sise au finage de Fontaine Riant au lieudit aux Roches tenant d’une part Denis Cousin et d’aultre part au chemyn du Roy d’un bout à Guillaume Baudin et d’aultre bout audit chemin royal et comme iceluy héritage est chargé par chacun an le jour St Martin envers honneste femme Jehanne Dechoisy veufve de feu Claude de Beaufort demeurant audit Provins tant (f°2) en son nom que comme tutrice des enfants mineurs d’ans dudit deffunt son mary et d’elle de la somme de 4 sols tournois et partant ont à ladite veufve esdits noms à ce présente promis et promettent doresnavant par chacun an audit jour St Martin perpétuellement continuer un pour l’autre sans division payer et continuer tant et si longuement qu’ils seront détempteurs et propriétaires et possesseurs desdits héritages ou de partye et portion d’iceulx et payement desdits 4 sols tournois de rente annuelle et perpétuelle dont le premier terme et payement sera et demeurera audit jour st Martin prochainement venant et ainsi continuer et en ce faisant ont iceulx recognaissans payer la ladite Dechoisy esdits noms présente la somme de 4 sols tournois pour une année escheue audit jour st Martin dernière passée dont elle s’est esdits nom tenue pour comptante et ont lesdits recognaissans consenti et accordé lesdits héritages estre offert lié obligé en ypothèque au payement fournissement accomplissement et continuation de ladite rente envers ladite veufve de Beaufort esdits noms et icelle en faulte de payement et continuation d’icelle estre vendue criée et odjugée au plus offrant et dernier enchérisseur à la manière acoustumée à la charge de ladite rente …

Guy d’Avaugour vend la terre de Rosé à Jean Cadu et Renée Lebreton, Avrillé 1520

table des actes sur les CADU

  –  J’ai mis beaucoup d’actes notariés concernant un/une « CADU» et vous pouvez tous les trouver facilement grâce à l’indexation qui figure sous l’article précédée du signe # en cliquant alors sur le terme CADU  

introduction

Je ne descends pas des CADU mais j’ai beaucoup pris d’actes concernant Jean Cadu car son nom ressemblait beaucoup à mon CADY et leurs signatures aussi, et je trouve ces patronymes très originaux. En outre, il a épousé une Lebreton lavalloise, et j’ai une ascendance Lebreton à Laval, mais plus modeste et après toutes mes recherches sans lien à ce jour.
La signature de Jean Cadu, quqe vous allez voir ci-dessous ressemble tellement à celle de mes Cady…
Jean Cadu a eu plusieurs charges selon la période dont celle de Maire d’Angers pour laquelle il est connu.
Guy d’Avaugour vend ici une terre et 3 métairies, ce qui est une vente importante, et il s’avère que c’est pour payer beaucoup de dettes, mais toutes ces dettes ne sont pas celle qu’il a faites lui-même puisque l’une des dettes est une dette de son grand père Berdrand Du Vau, qui n’avait eu qu’une fille Jeanne du Vau, la mère de Guy d’Avaugour. Donc Jeanne d’Avaugour avait hérité de tous les biens de son père et de ses dettes, et son fils Guy d’Avaugour vend ici un bien de son grand père du Vau, pour payer ses dettes et celle de ce grand père.
Autrefois, on héritait plus souvent des dettes que de nos jours, car de nos jours on peut plus souvent renoncer à la succession quand on sait qu’elle n’est que des dettes, ou même n’hériter que sous bénéfice d’inventaire. Cette méthode est souvent utilisée de nos jours.
La terre vendue est située à Avrillé, et porte aujourd’hui le nom de Rosé et autrefois Rozée.

Ma retranscription de l’acte

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121

Le 30 mars 1519 (Pâques est le 24 avril 1519 donc le 30 mars 1520 n.s. – Huot notaire Angers) en la court du seet estably aux contractz à Angers estably noble et puissant messire Guy d’Avaugour chevalier seigneur de Neufville des Loges et de Coulettes soubzmectant etc confesse avoir vendu et octroyé et encores vend et octroye des maintenant etc à noble homme maistre Jehan Cadu sieur de la Touchecadu conseiller du roy notre sire et juge royal ordinaire d’Anjou et à damoiselle Renée Lebreton son espouse qui ont achapté pour eulx leurs hoirs etc l’hostel terre et seigneurie de Rozée assis en la paroisse d’Avrillé et ses environs, composé de maison jardrins vergers granges chapelle collumbier trois mestaires c’est à savoir la mestairie Puchaine de ladite maison de Rouzée, la mestairie et terre du Chesne et la mestairie du Pré avecques les boys marmentaulx taillys saullayes chasteigneraye viviers prez pastures landes et autres appartenances comprins les prez assis en la paroisse de Cantene et tout ainsi que soulloit tenir posséder et joir et exploiter lesdites choses feu noble homme Bertran du Vau en son vivant seigneur des Loges et dudit lieu de Rouzée sans riens y retenir ne réserver en ce comprins tous les meubles et ustensilles de maison fourrages engrès des mestairies bestail et autres choses mobiliaires ou répputées pour meubles qui estoyent esdites maison et mestairies dudit lieu tant au temps du décès dudit feu du Vau que aussi ceulx qui y sont à présent soyent lesdits meubles linges lange vesselle (f°2) d’estain, d’airain, de cuivre, coffres, bestial gros et menu que autres meubles quelconques de quelque nature ou espèce qu’ils soyent avecques le chartel du bestial desdits lieux si aulcun est deu audit seigneur vendeur non compris en ce une lange de foin qui est en la court dudit lieu de Rouzée, ne aussi le blé estant es greniers dudit lieu, lesdites choses tenues des seigneurs des fiefs et aux devoirs anciens et acoustumés non excédens en tout la somme de 100 sols tournois pour tous devoirs charges et sans plus en faire, transportant etc avecques tous et chacuns les droiz etc pour en faire etc et a voulu et consenty ledit vendeur que ledit achapteur en sa présence ou absence et sans le y appeler puisse prandre et appréhender possession réelle desdites choses au tiltre et moyen de ceste présente vendition, pour le prix de laquelle vendition lesdits achapteurs ont quicté et quictent ledit vendeur de la somme de 800 livres tournois en laquelle il leur estoit tenu à cause de pur et loyal prest par eulx à luy faict le 17 janvier dernier passé en 178 escuz solleil et 157 livres 5 soulz en autres espèces d’or et le surplus en monnoye de dizains et douzains revenant le tout à la somme de 800 livres tournois comme lesdits acchapteurs ont ce jourd’huy par devant nous fait apparoir (f°3) par cédule laquelle ledit d »Avaugour a congneu et confessé par devantnous estre signée de son seing manuel, aussi ont lesdits achapteurs quicté et quictent ledit vendeur d’autre pareille somme de 800 livres tournois en laquelle ledit vendeur leur estoit tenu aussi à cause de prest par eulx à luy faict par devant nous ce jourd’huy par avant ce ainsi qu’il apparoissoit par cédulle de cedit jour, laquelle ledit de Vaugour a confessé estre signée de luy et lesquelles deux cédulles montant chacune 800 livres tournois comme dit est lesdits achapteurs ont rendues et baillées audit vendeur comme duement solvées et acquictées moyennant ces présentes, aussi ont lesdits achapteurs baillé et payé content et au veu de nous audit vendeur la somme de 1 000 livres tz es espèces qui s’ensuivent c’est à savoir en 139 escuz solleul, 42 escuz couronne, 42 ducatz, 5 doubles ducatz 2 tyons, 3 philipins, 2 royaulx, ung franc … et le surplus en monnaye de douzains, et oultre ont promys et demeurent tenuz lesdits achapteurs admortir et extaindre vers les dean et chappitre de l’église d’Angiers dedans duy en 3 ans prochainement venant la somme de 18 escuz couronne de rente ypothécaire que ledit vendeur leur doit et est tenu payer comme héritier dudit feu maistre Bertran du Vau, aussi demeurent tenuz lesdits achapteurs admortir et extaindre dedans ledit temps vers les chanoines et chappitre de monsieur st Mainbeuf (f°4) d’Angiers la somme de 12 livres tournois de rente annuelle ypothécaire en laquelle leur est tenu ledit vendeur pendant ledit temps et jusques audit admortissement, sont et demeurent tenuz lesdits achapteurs payer et acquiter les arréraiges desdites rentes aux jours et termes qu’ils escherront vers lesdites églises d’Angers et de St Mainbeuf, et au moyen de ce que dit est ledit vendeur s’est tenu et tient à bien payé et content de tout ledit prix de ladite vendition et en a quicté et quicte lesdits achapteurs et tous autres, et a promys et promect ledit vendeur faire lier et obliger à ce présent dame Guyonne de Villeprouvée son espouse et icelluy luy faire avoir agréable et auxdits achapteurs en bailler lettres vallables dedans la Penthecouste prochainement venant à la peine de tous intérests, ces présentes néantmoins demourans en leur force et vertu, outre demeurent tenus lesdits achapteurs moyennant ces présentes acquiter ledit chevalier vendeur de la somme de 25 livres tz au terme de Pasques prochainement venant faisant partie de la somme de 50 livres tz en laquelle ledit chevalier est tenu vers Jehan Barre marchant demourant à Angers (f°5) et faire ledit admortissement de ladite rente lesdits achapteurs seront quictes d’iceluy faire dedans ledit temps de 3 ans pour la somme de 600 livres tz et en payant les arréraiges de ladite rente qui seront escheuz depuis le jour d’huy, auxquelles choses dessusdites tenir et acomplir, et aux dommaiges etc obligent lesdites parties l’une vers l’autre chacun en tant et pour tant que luy touche eulx leurs hoirs etc renonçant etc et par especial ladite damoyselle Renée Lebreton au droit velleyen etc elle sur ce de nous suffisamment advertie et de tout etc foy jugement condemnation etc présents ad ce honnorables hommes et saiges maistre Jacques de Montortier licencié en loix sieur de la Babinière Jehan Danjou aussi licencié en loix, Jehan Mocquet huissier de grans jours d’Anjou et Jehan Barre cordonnier tous demourans à Angers