Jean de Carné amortit une obligation due à la veuve Desalleuz, Angers 1606

Nous avons vu hier Jean de Carné, venu à Angers traiter des affaires de sa femme, Françoise de Goulaine, baronne de Blaison, décédée.

Château de Goulaine - Collection particulière, reproduction interdite
Château de Goulaine - Collection particulière, reproduction interdite

Voici l’une des nombreuses affaires qu’il était venu traiter, et ici, il rembourse une obligation assez élevée, dont la prêteuse n’est autre que le veuve Desalleuz de la Cuche. La Cuche est de mémoire, située à Cossé-le-Vivien, et on peut donc constater au passage qu’en montant à Angers les Desalleuz de la Cuche ne se sont pas appauvris !

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici la retranscription de l’acte : Le mercredi 4 décembre 1606 après midy, en la court du roy notre sire à Angers endroit par devant nous René Serezin notaire d’icelle ont esté présents et personnellement establis haut et puissant messire Jehan de Carné, chevalier de l’ordre du roi, baron de Carné (Noyal-Muzillac, 56) Liniac Cremair et Rozepoul au nom et comme légitime administrateur des enfants de luy et de défunte haulte et puissante dame Françoise de Goulaine vivante sa compagne demeurant en sa maison seigneuriale de Coequenton pays de Bretagne pays de Mailevin évêché de Cornouaille estant de présent en ceste ville, lequel pour satisfaire au paiement de la somme de 4 900 livres tz par une part et 1 860 livres par autre en quoi il se seroit le jour d’hier obligé envers Jehanne Paulefort veufve et curatrice de défunt honorable homme René Desalleux vivant sieur de la Cuche pour les causes portées et contenues par transaction passée par devant nous, auroit par ces présentes donné charge et mandemement irrévocable à chacuns de honneste homme Charles Rogeron l’aîné et Charles Rogeron le jeune marchands fermiers de la baronnie de Blaison Port et péage de Vallée, audit sieur de Carné audit nom appartenant, de payer et bailler sur les deniers de leurs fermes de ladite baronnie port et péage de Vallée à ladite Paulefort au premier jour de janvier prochain ladite somme de 1 860 livres tz et ladite somme de 4 900 livres à 3 termes de 1 800 livres au premier janvier 1608, 1 500 livres au premier janvier ensuivant et 1 600 livres au 1er janvier 1610, et davantage à chacun desdits termes de payer les intéresets qui seront deus à ladite Paulefort à la raison du denier seize le tout suivant et conformément à ladite transaction ce que lesdits Rogeron à ce présent ont voulu consenti et accordé, soubzmis soubz ladite court, s’en sont obligés et obligent solidairement à peine de toutes pertes despens dommages et intérests pourvu que ne soient troublés en la jouissance de leurdite ferme ne que les deniers d’icelle ne soient saisis ne arrestés entre leurs mains à la requête d’aulcune personne car en cas lesdits Rogeron et chacun d’iceux ne seront tenus faire lesdits paiements sinon que lesdites saisies soient levées et à ceste fin seront tenus immédiatement icelles si aulcunes interviennent les dénoncer et en donner advis audit sieur de Carné audit nom au domicile cy après par luy eslu et fournissant par lesdits Rogeron acquits de ladite Paulefort desdites sommes et intérests, et ledit sieur de Carné les a dès à présent acceptés pour deniers comptants sur le prix de ladite ferme de ladite terre de Blaison port et péage de Vallée, le tout sans préjudice du recours despens dommages et intérests dudit sieur de Carné audit nom à l’encontre de maistre Gabriel de Goulaine

    Voir le site du Château de Goulaine

et dame Marie Du Bothonn dame de Guemandeuc fille et héritière principale de défunte dame Jehanne Pinard et contre chacun d’eulx ainsi qu’il verra bon estre,
et pour l’effet des présentes et ce qui en dépend ledit sieur a esleu domicile irrévocable en ceste ville maison de Me Jehan Belourdeau sieur de la Grois advocat Angers pour y recepvoir tous exploits de justice qu’il consent valoir et estre de tels effets forme et vertu que si faits et baillés estoient à sa propre personne ou domicile naturel ce qui a esté stipulé et accepté convenu et arresté entre lesdites parties, auxquelles choses susdites tenir etc obligent lesdites parties respectivement etc mesme lesdits Rogeron eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personne ne de biens etc renonçant etc et par especial au bénéfice de division de discussion et d’ordre etc foy jugement condemnation
fait Angers maison où pend pour enseigne l’image saint Julien en présence de Me Bernard Vaneaud docteur en droits et sire Philippe Doublard marchand demeurant Angers tesmoins, ledit Charles Rogeron a dit ne savoir signer

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Et cette fois on voit que le fils Rogeron signe, alors que son père ne signe pas.

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Cession de droits sur la baronnie de Blaison par Jean de Carné veuf de Françoise de Goulaine, 1606

La baronnie de Blaison a été aquise au XVIe siècle par la famille de Goulaine. Elle a été apportée en dot par Françoise de Goulaine à Jean de Carné. Enfin, en principe, car en 1606 il n’a pas encore touché les fruits de plusieurs années, car sa belle-mère, Jeanne Pinard les a touchés sans les lui restituer. Et entre-temps il a dû faire quelques poursuites…
Cette dot impayée est rare en Anjou, enfin je ne la rencontre pratiquement jamais. Par contre je me souviens avoir entendu Michel Nassiet traiter ce sujet des dots impayées, dans le milieu de la noblesse aisée, qui est celle des nobles qualifiés dans les actes de « hauts et puissants ». C’est ici le cas, car Jean de Carné est qualifié de « haut et puissant ».

Cette dot impayée nous apporte des détails passionnants sur le péage du Port-de-Vallée, entre autres vous allez découvrir du fromage d’Auvergne, des morues, du papier etc… qui semblent bien être des droits en nature.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici la retranscription de l’acte : Le jeudi 5 décembre 1606 avant midy, en la court du roy notre sire à Angers endroit par devant nous René Serezin notaire d’icelle ont esté présents et personnellement establis haut et puissant messire Jehan de Carné, chevalier de l’ordre du roi, baron de Carné (Noyal-Muzillac, 56), Cognac (Cohignac en Berric, 56) et Liniac (Guérande, 44), seigneur de Marsant (Marzen en Assérac – ou bien Marcein en Saint-Nazaire), Crémeur (Guérande, 44), Crédan (Saint-Dolay, 56), Rozenpoul (Rosampoul en Plougonven, 29), Quercen (non identifié) et baron de la baronnie de Blaison (49), demeurant en sa maison seigneuriale de Coquenton paroisse de Maileuvin évêché de Cornuaille en Bretagne (Coëtcanton paroisse de Melguen, selon Potier de Courcy, Armorial de Bretagne, mais il faut sans doute lire Melgven, 29) estant de présent en ceste ville d’Angers,
lequel soubzmis soubz ladite court a recogneu et confessé avoir ce jourd’huy quité cédé délaissé et transporté et par ces présenes cèdde quite délaisse et transporte à honneste homme Charles Rogeron l’aîné sieur de la Groye demeurant à Saint Saturnin sur Loire à ce présent stipulant et acceptant la somme de 2 775 livres tournois restante de la somme de 3 375 livres tz que ledit seigneur baron de Carné a dit et assuré lui appartenir pour les fermes de 2 années et demi échues le 1er août 1599 de membre du Port et péage de Vallée, dépendant de la baronnie de Blaison
Port-de-Vallée, hameau commune de Blaison – Il y existait un péage sur les bateaux passants qui fut supprimé par ordonnance du 20 novembre 1631 (C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876)
dont Mathurin Tallau ? estoit fermier
et outre a ledit seigneur céddé et cèdde audit Rogeron les arréraiges des 5 années 1595, 1596, 1597, 1598 et 1599 d’une aloze, d’une lemplroye, une douzaine de molue à raison de ce qu’elles ont valu au commencement du caresme desdites années, d’une douzaine de poulets, de 8 chapons, d’une rame de papier, de 2 fromages d’Auvergne avecques l’action qui compète et appartient audit seigneur à l’encontre des héritiers dudit Vallée pour les réparations de maisons et logis appartenances et dépendances dudit port et péage de Vallée, en laquelle somme de 3 375 livres tz et arréraiges desdites 5 années des poissons volailles fourrage et papier ledit Vallée auroit esté condemné payer à défunte dame Jehanne Pinard par jugement donné par monsieur le lieutenant général d’Anjou Angers le 11 septembre 1599 en éxécution de la sentence par elle obtenue contre iceluy Vallée en la cour de parlement de Paris le 15 juillet précédant et par sentence d’ordre et exécutoire intervenue au siège de la prévosté d’Angers le 3 mars 1603 sur la poursuite des biens dudit Vallée auroit esté ordonné que ladite dame seroit payée de ladite somme de 3 375 livres de la valeur desdites redevances cy dessus,
depuis lequel temps ledit seigneur de Carné auroit obtenu arrest comme il a dit et assuré contre ladite Pinard au parlement de Bretagne par lequel attendu le contrat de mariage d’entre luy et défunte haulte et puissance dame Françoise de Goulaine vivant sa compagne, fille de ladite Pinard, en date du (blanc) 1589 icelle dame Jehanne Pinard auroit esté condamnée se départir de la jouissance de ladite baronnie de Blaison son port et péage de Vallée et luy en rendre et restituer les fruits qu’elle pourroit avoir touchés depuis ledit contrat de mariage avec pouvoir audit seigneur de se faire payer des fermes de ladite terre,
en conséquence duquel arrêt ledit seigneur de Carné auroit cy devant touché sur icelle la somme de 600 livres tournois de deniers procédés de la vente de la coupe des bois dudit port de Vallée qui appartenait audit Vallée, tellement qu’il ne restoit plus à payer d’icelle somme que 2 775 livres tz, p
pour d’icelle somme, ensemble de ladite somme de huit vingt deux livres pour lesdites réparations et valeur desdites redevances et intérests s’en faire par ledit Rogeron à ses despens périls et fortunes payer tant sur les deniers qui procéderont des biens dudit Vallée exposés en vente et selon l’ordre dudit jugement des héritiers et biens tenant dudit Vallée ou en faire contre eulx soit en son nom ou au nom dudit seigneur à son choix toutes et telles poursuites qu’iceluy seigneur eust fait ou pu faire auparavant ces présenes et à ceste fin il l’a mis et subrogé, met et subroge en tous et chacuns ses droits noms raisons et actions qui luy compètent et appartiennent pour raison de ce que dessus cédé à l’encontre de la veufve et héritiers et biens tenants dudit Vallée par le moyen dudit contrat de mariage jugements et arrests, le constituant son procureur spécial comme en sa propre chose et d’habondant en a baillé procuration à part et hors ces présenes sans toutefois que ledit seigneur de Carné soit tenu en aulcun garantage ne restitution de prix cy après fors de son fait et promesse et à l’effet de laquelle cession il a présentement baillé et mis en mains dudit Rogeron la grosse dudit jugement du 11 septembre 1599 signé Lemaczon pour greffier, et promis luy bailler et envoyer en ceste ville maison de nous notaire dans un mois prochain copie signée de l’arrest qu’il a obtenu contre ladite Pinard audit parlement de Bretagne, dudit contrat de mariage d’entre luy et ladite défunte dame Françoise de Goulaine,
la présente cession faite pour le prix et somme de 3 000 livres tournois payée et baillée manuellement comptant par ledit Rogeron audit sieur de Carné qui icelle somme a eue prise et receue en présence et à vue de nous en espèces d’escus sol et autres pièces de 16 sols et autre monnoye du prix ayant cours suivant l’édit et ordonnance du roi, dont il s’est tenu à comptant et en a quité et quite ledit Rogeron sans préjudice par ledit seigneur de Carné au surplus de ce qui luy est deu par les héritiers de ladite Pinard pour la restitution des fruits de ladite terre despens dommages et intérests contre elle adjugés par ledit arrest et pour l’effet des présentes ledit seigneur de Carné a prorogé court et juridiction par devant monsieur le lieutenant général de monsieur le sénéchal d’Anjou et messieurs les gens tenants le siège présidial Angers, voulu et consenti veult et consent y estre traité et poursuivi comme par devant son juge ordinaire et renonce à toute déclination pour quelque cause et privilège que ce soit et esleu domicile en ceste ville maison de Me Jehan Belardeau subdélégué advocat Angers pour y recepvoir tous exploits de justice qu’il consent valoir et estre de tel effet forme et vertu comme si faits et baillés à sa propre personne ou domicile naturel
ce qui a esté stipulé et accepté par lesdites parties, à laquelle cession tenir etc oblige etc renonçant etc foy jugement condemnation etc
fait Angers maison où pend pour enseigne l’image saint Julien en présence de honneste homme Pierre Guillotin hoste de ladite hostellerie et honorable homme Phelippes Doublard marchand demeurant Angers

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Je m’étonne, comme vous, de ne pas voir ici de signature de Rogeron, car pour traiter une pareille somme il sait surement lire et écrire ?
Enfin, j’attire l’attention des amateurs d’hôtellerie, que celle de Saint-Julien dont il est ici question à la fin de l’acte, recevait des gens importants, puisque Jean de Carné y ait descendu. Je vous ai déjà ici exposé mon hypothèse concernant les hôtelleries, à savoir l’existence d’hôtelleries plus ou moins luxueuses avec des clients (et des tarifs) plus ou moins fortunés.

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Succession de Guillemine Merceron veuve Camus puis Aminard, Angers 1596

Voici juste la première page d’une succession qui en comporte 15 pages.

J’ai trouvé l’acte qui suit est aux Archives du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici ma retranscription : Le 16 septembre 1596 (François Revers notaire royal Angers, la date en marge est marquée « 21 septembre 1594 » mais en haut de l’acte 11 septembre 1596) Sont 3 lots des héritages et choses demeurées de la succession de défunts Guillemyne Merceron vivante femme en premières nopces de défunt Michel Camus et en secondes nopces de Jacques Amynard appartenant à chacuns de Mathurin Camus fils dudit défunt Camus et Merceron pour une tierce partie, à Perrone (sic) et Noel les Amynards enfants dudit Amynard et de ladite défunte Merceron aussi chacun d’eux pour une tierce partie tous demeurant en la pasoisse de monsieur St Léonard les Angers lesdites choses sises et situées paroisses de Trélazé, Sorges et Blaison et par ledit Mathurin Camus comme aisné en ladite succession mises en 3 lots comme s’ensuit et par ledit Mathurin Camus auxdits les Amynards choisir suivant la coustume d’Anjou

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Marguerite Avril et René Joubert transigent avec Philippe Maugin, Angers 1609

Une transaction expose toujours longuement les différents, et parfois ils prennent plusieurs pages, comme ici. Au départ, une vente peu importante, puisque le montant est de 60 livres, mais payables par moitié à 2 créanciers différents, puis suit un imbroglio pas possible qui s’étale sur plusieurs pages, car entre temps l’acquéreur est décédé, et j’ai comme l’impression que les divers interlocuteurs en jeu en profitent pensant sans doute que sa veuve ne s’y retrouvera pas.
Hélas pour eux, la veuve, en l’occurence Marguerite Avril, a épousé en secondes noces René Joubert, mon ancêtre, veuve de Louise Davy mon ancêtre également. Or, René Joubert non seulement avocat mais leur syndic, et un commentaire manuscrit sur la coutume d’Anjou, manuscrit que Poquet de Livonnière eut sans doute.
Ce dernier va donc apporter des preuves suffisantes et Maugin sera débouté… mais il est vrai que ces montages financiers par paiements en plusieurs fractions à plusieurs créanciers du vendeur, était compliqué et on le voit ici, risqué.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 Guillot notaire – Voici la retranscription de l’acte : Le 8 septembre 1609 comme procès fust meu et dévolu par appel de sentence devant monsieur le juge de la prévosté d’Angers président messieurs les gens tenant le siège présidial dudit lieu entre Philippe Maugin d’une part
et Marguerite Avril femme de Me René Joubert advocat audit siège et auparavant veufve de défunt Me Gabriel Richard vivant aussi advocat audit siège ayant accepté la communaulté de biens dudit défunt et d’elle soubz bénéfice d’inventaire et la succession coustumière de leur enfant soubz ledit bénéfice d’inventaire et première créancière de sondit défunt mary deffendresse et demanderesse d’autre part,
par lequel Maulgin estoit dit que par contrat passé par défunt Marc Tremblier notaire de Brisac le 29 janvier 1599 il auroit vendu audit défunt Richard 5 boisselées de terre situées au champ Bretin paroisse de Blaison pour la somme de 60 livres à la charge d’en payer en son acquit 30 livres à Jehan Babin vers lequel ledit Richard seroit intervenu sa caution et pareille somme de 30 livres au défunt sire de Saint Jehan des Mauvrets, et que n’ayant payé lesdites 30 livres auxdits dessusdits il auroit esté contraint les payer et plusieurs despends concluant que lesdits Joubert et Avril fussent condemnés luy rembourser lesdites 30 livres et tous ses despends dommages et intérests
de la part desdits Joubert et Avril audit nom estoit dit que le défunt Richard auroit esté condemné par sentence de la prévosté de cette ville du 20 janvier audit an 1599 payer 60 livres audit Babin et ledit Maulgin et René Chaslon condemnés acquiter tous autres despens suivant leur contre lettre passé par Allain notaire le 24 mai 1598 au moyen de quoy ledit défunt Richard avoit payé tous lesdits 60 livres audit Babin par le moyen de quoy il seroit deument quitte du prix du contrat et ladite Avril auroit payé depuis le décès dudit défunt Richard audit Babin la somme de 9 livres pour les despens portés par ladite sentence dont lesdits Maulgin et Chaslon estoient tenuz acquiter solidairement en vertu de leur contre-lettre et par ce moyen demandoit estre absoubz de la demande dudit Maulgin … (plusieurs pages d’exposés de plusieurs différents de Maugin en cascade) …
sur quoy les parties estoient en grande involution de procès pour auxquels obvier paix et amour nourrir entre elles en ont par l’advis de leurs conseils et amis transigé et accordé comme s’ensuit pour ce est il que par devant nous Guillaume Guillot notaire du roy à Angers furent présents en personne deument establis et soubzmis lesdits Joubert et Avril sa femme de luy suffisamment autorisée par devant nous quant à ce, demeurant en la paroisse de Saint Michel du Tertre de ceste ville d’une part, et ledit Maulgin thonnelier demeurant au village de Boierere paroisse de Blaison d’autre part, lesquels confessent avoir transigé et accordé sur les dits procès et différents ainsi que s’ensuit c’est à savoir que ledit Maulgin esdits noms s’est désisté et départy se désisté et départ de la poursuite et demande qu’il faisait à ladite Avril audit nom du remboursement desdites 30 livres intérets et despends par luy payées audit Nogues après qu’il a aparu ladite somme de 60 livres prix dudit contrat avoir esté payée par le défunt Richard audit Babin en l’acquit desdits Maulgin et Chaslon sans préjudice de son recours contre iceluy Chaslon et par ce moyen demeure ladite Avril audit nom entièrement quitte du prix du contrat, comme à semblable s’est ledit Maulgin esdits noms désisté et départy se désiste et départ de tous droits et actions qu’il pourroit prétendre et demander audit hoirs desdits Chaslon et Marchais consenty et consent pour son regard que ladite Avril se vente sur iceluy pour ce qui luy est deue par ledit Chaslon … (encore 4 pages)

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