Contrat d’apprentissage de boulanger à Pirmil, Saint-Sébastien-sur-Loire 1712

pour Simon Aguesse, qui n’a plus que sa mère remariée à Jacques Bru.
Ce dernier a une grande particularité qui apparaît à la fin de l’acte. Il dit qu’il ne sait plus signer, ce qui signifierait qu’il aurait appris, mais que faute d’avoir trop rarement eu l’occasion d’écrire il ne sait plus le faire.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales de Loire-Atlantique, série 4E2 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 17 janvier 1712 avant midy, devant nous (Bertrand notaire) notaires royaux à Nantes, avec soumission et prorogation de juridiction au siège présidial dudit lieu, a comparu Jacques Bru laboureur demeurant au village des Chapelles paroisse de Rezé,
lequel en privé nom et comme vitrie et bien veillant de Simon Agaisse sur ce présent, qu’il autorise, âgé d’environ 21 ans, fils de feu Roberd Agaisse et de Louise Richard, à présent femme d’iceluy Bru, présente ledit Simon Agaisse pour apprentif
au sieur Louis Bretagne Me boulanger demeurant à Pirmil paroisse de St Sébastien sur ce présent et acceptant
pour demeurer chez lui en ladite qualité pendant 2 ans 6 mois à compter d’aujourd’huy
durant lequel temps il luy montrera et apprendra à son possible son métier de boulanger ainsi qu’il s’exerce ordinairement sans lui en rien celler
par ce qu’il se tiendra assidu et lui obéira et à sa femme en tout ce qu’ils lui commanderont de licite et honneste sans pouvoir s’absenter que par leur permission à peine audit Bru de le représenter si faire se peut pour continuer son apprentissage rétablissant à l’expirement d’iceluy le temps de son absence, à peine audit Bru de payer les dommages et intérests dudit Bretagne à dire de gens à ce connaissants mesme les frais qu’il lui conviendra faire
comme aussi si ledit apprenti devient malade ledit Bru le reprendra pour le faire traiter et médicamenter et ensuite le rammera parachever ledit apprentissage rétablissant pareillement le temps de sa maladie
sera entretenu de tous habillement et linge par iceluy Bru mesme blanchi,
et sera nourri couché et traité humainement par lesdit Bretagne
et outre parsus a esté le présent marché ainsi fait pour ledit Bru payer audit Bretagne quite de frais en sa demeurance scavoir d’aujourd’huy en trois mois 15 livres à valoir, à la Toussaint prochaine 30 livres, et à la Toussaint 1713 30 lvires, le tout faisant 75 livres
à tout quoy faire même à délivrier quite de frais audit Bretagne une copie garantie du présent acte dans huitaine ledit Bru s’oblige en privé nom pour en défaut de ce y estre d’heure à autre contraint en vertu du présent acte sans autre mistère de justice par exécution saisie et vente de tous ses meubles et immeubles présents et futurs comme gages tous jugés par cour suivant les ordonnances royaux se tenant pour tous sommé et requis
réservant ledit Bru à reprendre ainsi qu’il verra lesdites 75 livres, les vaccations et coût dudit présent acte à tout ce qu’il lui en coutera sur les biens dudit apprentif
et entendu qu’au moyen desdites 75 livres ledit Bretagne fera quite ledit apprentif et ledit Bru du droit qui doit être payé par les apprentifs au corps du métier de maitre boulanger
le présent marché ainsi fait en présence et consentement de Jean Guillou laboureur demeurant au village de la Ferrinière paroisse de Vertou, lequel en qualité de tuteur dudit apprentif déclare de sa part autoriser ledit apprentif et approuver et confirmer le dit marché à condition toutefos que ledit Bretagne n’aura aucune action et prétention vers luy pour le paiement et exécution d’iceluy mais seulement vers ledit Bru qui y demeure seul tenu comme est cy dessus stipulé
fait et consenty jugé et condemné audit Pirmil au tabler de Bertrand, et pour ce que lesdits Bretagne, apprentif et Guillou ont dit ne scavoir signer et ledit Bru ne pouvoir plus signer pour avoir négligé d’escrire à signer depuis quelques temps, ils ont tous fait signer à leur requête savoir ledit Bretagne à Mathurin Liniers, ladit Bru à Joseph Forget, ledit apprentif à Me Jean Janeau, et ledit Guillou à Jean Bontemps sur ce présents

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Pierre Labbé fait le retrait lignager d’une pièce de terre sur les Aguesse, Rezé 1712

et voici encore un retrait lignager.
Décidément, ils étaient fréquents en Bretagne.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales de Loire-Atlantique, série 4E2 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 31 janvier 1712, devant nous (Bertrand notaire) notaires royaux à Nantes, a comparu Michel Agaisse laboureur faisant pour luy et pour Joseph Agaisse son frère demeurant au village le Poupertuis paroisse de Rezé
lequel a receu réellement et devant nous de Pierre Labbé meunier, garde naturel de ses enfants, demeurant au bourg paroissial de Rezé, sur ce présent et acceptant, la somme de 120 livres en espèces d’escus et menue monnoie ayant cours à quoy ils nous ont dit avoir ensemblement convenu composé et accordé pour le remboursement et payement du sort principal vaccations lods et ventes du contrat de vente fait par ledit Labbé auxdits Agaisse le 27 juillet 1710 au rapport de Bertrand registrateur soubz et pour les journées faux frais pains et soins desdits Agaisse mesme pour la valeur de traize pieds d’arbres fruitiers par eux plantés au quanton de jardin vendu par ledit contrat, ensemble pour tous leurs autres loyaux contre frais et mises,
dont ledit Michel Agasse se contente et en quitte et promet faire quitte vers sondit frère et tous autres ledit Labbé
auquel Labbé il remet à ce moyen par promesse et retrait lignager audit nom de garde naturel de sesdits enfants la propriété et possession dudit quanton de jardin à l’effet d’en jouir dès de jour et d’en disposer en toute propriété comme il estoit en droit de faire avant ledit contrat de vente
lequel contrat demeure nul et sans effet et a esté présentement délivré avecq la quittance des lods et ventes du prix d’icelle signée d’Ertaud fermier de la seigneurie de Villeneuve par ledit Agaisse audit Labbé qui l’en décharge
n’est point compris en ce que dessus la plante de vigne et les chollons qui sont actuellement audit jardin dont lesdits Agaisse diposeront
fait et consanty à Pirmil au tabler de Bertrand, et pour ce que lesdites parties ont dit ne scavoir signer ont fait signer à leur requeste scavoir ledit Michel Agaisse à Joseph Forget et ledit Labbé à Jean Bontemps sur ce présents

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Contrat de mariage de Jean Ollive et Jeanne Aguesse, Rezé 1680

J’ai des OLLIVE à Rezé, mais ceux-ci ne semblent pas apparentés aux miens. Le patronyme est fréquent à Rezé.

    Voir mes travaux OLLIVE

Ce joli patronyme aurait-il pour origine les amphores d’huile d’olive apportées par les romains au port de Rezé, que les fouilles des dernières années ont mis en lumière comme plus ancien que celui de Nantes et si bien structuré.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales de Loire-Atlantique, série 4E2 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 2 juin 1680, (Lebreton notaire à Nantes) afin de parvenir au mariage futur proposé d’entre Jan Ollive fils de Laurent Ollive laboureur et de Janne Hillaireau sa femme
et Janne Agaisse fille mineure de défunts Jan Agaisse et Marye Gourdon sa femme,
ont esté faites et accordées les conventions matrimoniales qui ensuivent autrement et sans lesquelles ledit mariage n’eust esté et n’estait fait, pour ces causes devant les notaires royaux de la cour de Nantes sous signés avec soumission et prorogation de juridiciton y jurée par serment ce 2 juin 1680 avant midy
ont comparu ledit Jan Ollive futur époux assisté et autorisé dudit Laurent Ollive son père demeurant au village des Chapelles paroisse de Rezé d’une part
et ladite Aguaisse future épouse demeurant au village du Goustaye dicte paroisse de Rezé assistée et autorisée de Pierre Aguaisse, Jan Aguaisse, Mathurin Gaultier, Pierre Hillaireau, Mathurin Goudron, Jan Goudron l’aisné, Jan Gourdon le jeune et Ollivier Allain oncles et cousins paternels et maternels de ladite Aguaisse, demeurant en la dite paroisse de Rezé et celle de Saint Pierre de Bouguenays d’autre part
lesques Jan Ollive et Janne Aguaisse futurs conjoints avec les susdites autorités se sont promis et promettent respectivementla foy de mariage et le solemniser en face nostre mère sainte église catholique apostolique et romaine lorsque l’un en sera par l’autre requis suivant et en conséquence de décret de mariage envoié pour le respect de ladite future épouse à raison de sa minorité par monsieur le sénéchal de Nantes ce dit jour au rapport de maitre Jan Le Boucher premier commis audit présidial de Nantes,
et prendra ledit Jan Ollive futur épouse ladite future épouse avec tout et chacun ses droits, noms, causes, raisons et actions mobilières et immobilières qu’elle a de présent et pourra avoir durant le cours dudit mariage
et commencera la communauté desdits futurs conjoints après l’an et jour de leur bénédiction nuptiale au terme de la coutume de cette province de Bretagne
en laquelle communauté n’entreront les dettes desdits futurs conjoints si aucuns sont, qui seront payés et acquités par celuy qui les aurait faites et créées et de l’esctocq duquel elles procèdent sans que les biens de l’un soient sujets à l’acquit des dettes de l’autre
en faveur et considération duquel mariage ledit Laurent Ollive pour luy et ladite Hillaireau sa femme donne et délaisse dès à présent au dit futur époux leur fils la jouissance d’un canton de terre labourable situé en la pièce de la Bretaignerie contenant 3,5 boisselées, et 2 cantons de vigne blanche situés dans le clos des Prieurantes en ladite paroisse de Rezé, avec la levée de ladite vigne et terre de la présente année pour en jouir pendant la vie durant du premier mourant desdits Laurent Ollive et femme,
de plus promet ledit Laurent Ollive de donner audit futur époux 2 linceux et 3 bernes

    le linceul est le drap de lit et la berne est une couverture de laine grossière

et un coffre fermant à clef de la grandeur de contenir 2 septiers de blé ou environ, mesme de luy fournir d’habits nuptiaux
et a assigné de douaire conventionnel avec ledit futur époux son fils à ladite Aguaisse future épouse la somme de 10 livres par chacun an sa vie durant si mieux elle n’aime prendre le coustumier

    c’est-à-dire le douaire selon le droit coutumier de la Bretagne

à son choix et option
à tout quoy faire et accomplir s’obligent lesdits Ollive père et fils sur tous leurs biens présents et futurs ensemblement et solidairement ung pour l’autre un seul pour le tout comme principal débiteur tenu et obligé renonçant au bénéfice de division ordre et droit de discussion de biens et personnes pour exécution et vente estre faite sur leurs biens meubles comme gages jugés et saisie de leurs immeubles et autres voyes rigueurs et contraintes de justice suivant et conformément aux ordonnances royaulxme exécution nonobstant ny retardant l’autre se tenant dès à présent pour tout sommés et requis
promis juré renoncé obligé jugé condempné
fait et passé audit Nantes au tabler de Lebreton notaire royal et d’aultant que lesdits comparans ont dict ne scavoir signer ont faict signer à leurs requestes scavoir ledit Ollive futur épouse à François Symon ladite Aguesse future épouse à Louis Solliman ledit Laurent Ollive à Mathurin Ferré ledit Pierre Aguaisse à Paul Loppe, ledit Jan Aguaisse à Jan Moullineau, ledit Mathurin Gaultier à Nicolas Truain, ledit Pierre Hillaireau à Louys Condret ledit Mathurin Gourdon à Nicolas Bachelier, ledit Jan Goudron laisné à Urbain Caillereau ledit Jan Goudron le jeune à Henry Aubin et ledit Allain à Jullien Tetron sur ce présents lesdits jour et an que devant

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