sainte Avoie

Le prénom Avoie est rare en Anjou au 16e siècle, mais cependant présent, et je l’ai déjà vu à plusieurs reprises.
En retranscrivant tout le Louroux-Béconnais ancien, je rencontre encore au moins une Avoie au 16e siècle, époque à laquelle il y a plusieurs Ursule sur la même paroisse.
Or, sainte Ursule et sainte Avoie sont contemporaines et ont vécu ensemble, Avoie ayant suivi Ursule. Je suppose donc qu’il y eut une prédication au Louroux-Béconnais, relatant la vie de ces deux saintes, et qu’à la suite de cette édifiante épopée, toute empreinte de légendes plus que de faits historiques authentiques, quelques familles ont eut recours ce ces saintes lors du baptêmes de leurs filles. Il est vrai que sur cette paroisse je trouve plusieurs prénoms encore bien plus rares voir impossibles à trouver, et je vous en reparlerai.

et j’en profite pour faire le point sur cette sainte controversée, car sa vie tient de la légende et voici la totalité de cette légende :

AVOYE ou AURÉE (sainte), Aurea, vierge et martyre, l’une des compagnes de sainte Ursule, était originaire de Sicile, et sortait d’une famille qui jouissait des droits de souveraineté sur une partie de l’île. Elle consacra à Dieu sa virginité et refusa tous les partis qui se présentaient. Elle se trouvait dans la Grande Bretagne chez sainte Ursule, qu’on croit être sa cousine, lorsque celle-ci, pour se soustraire aux poursuites d’un chef saxon qui voulait avoir sa main, quitta sa patrie avec un grand nombre de vierges qui, commie elle, ne voulaient pas devenir les épouses des oppresseurs de leur nation. Lorsqu’elles eurent débarqué eu Allemagne, à l’embouchure du Rhin, elles remontèrent ce fleuve jusques vers Cologne ; mais étant tombées au milieu d’une troupe de Huns, qui dévastaient le pays, elles furent exposées à de nouveaux dangers et préférèrent la perte de leur vie à la perte de leur virginité. Avoye parvint à s’échapper des mains de ces barbares, et elle se réfugia dans une solitude près de la mer, du côté de Boulogne, où elle mena quelque temps la vie anachorétique. De nouveaux barbares ayant pénétré dans sa retraite, la massacrèrent après le milieu du Ve siècle. Il y avait autrefois à Paris, une église qui portait sou nom, et son culte était très célèbre dans plusieurs diocèses de France. — 6 mai. (Dict. hagiographique des saints, abbé Pétin, encyclopédie Migne, 19e siècle)

Le site Nominis la donne fête locale, fêtée dans le diocèse de Paris. Effectivement, la ville de Paris, possède dans le 3e arrondissent un quartier sainte Avoie, qui a pour frontières la rue Rambuteau, la rue des Archives, la rue des Gravilliers et le boulevard Sébastopol. Ce quatrier possède de nombreux passages pittoresques dont le passage Sainte-Avoie qui relie la rue du Temple à la rue Rambuteau. On trouve dans ce secteur de Paris le quartier de l’Horloge, le Jardin Anne Franck, le Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme et de la Poupée.

Je crois cependant que les Parisiens n’ont jamais eu le privilège exclusif de sainte Avoie, et je permets de le leur rappeler ici. J’ai d’ailleurs surgraissé le passage de l’encyclopédie Migne, qui la donnait célébrée dans plusieurs diocèses de France, ce qui me paraît plus exact.

Mais par contre j’ignore si une paroisse d’Anjou avait pour elle un culte particulier. Je ne la trouve patronne d’aucune paroisse d’Anjou. Voir ma page des saints patrons des paroisses d’Anjou.