Bail à moitié par Pierre Boureau de l’Hommeau en Saint-Sylvin, 1607

Je vous remets ce jour un acte BOUREAU car sur mon blog vous avez des actes BOUREAU et des actes BOREAU puisque je descends des BOREAU mais qu’autrefois il était difficile de distinguer les 2 patronymes.
Je pense ue ce BOUREAU de Saint-Sylvin reste ensuite BOUREAU et n’a rien à voir avec les BOREAU.
Et pour mémoire voyez aussi mon énorme travail BOREAU lesquels sont Mayennais et non sur les bords de la Loire d’où me question sur ce BOUREAU.

Champteussé-sur-Baconne possède des registres très anciens, que j’ai relevés. Hélas, ils ne permettent pas de remonter la famille BOREAU aliàs BOUREAU qui s’y installe début 17e siècle, dont je descends. Cette famille ayant publiée par d’autres, je mets sur mon site les compléments personnels.
Le patronyme est d’abord le plus souvent orthographié BOUREAU et glisse fin 17e siècle vers BOREAU. En conséquence, faute de rencontrer le patronyme BOREAU, je vais tenter de vous instruire sur les BOUREAU que j’ai pu apercevoir dans les fonds des notaires. Ce jour, voici un Pierre Boureau, qui est d’un milieu équivalent.

Voir mon étude de la famille BOREAU aliàs BOUREAU
Voir ma page sur Champteussé-sur-Baconne

Champteussé-sur-Baconne - Photo O. Halbert
Champteussé-sur-Baconne – Photo O. Halbert

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici la retranscription de l’acte : Le 25 septembre 1607 par devant nous Guillot notaire du roy à Angers furent présents et soubzmis establiz Me Pierre Boureau fermier judiciaire des lieux du Perrechau et du Lhommeau saisiz sur André Cireul et Françoise Durant sa femme demeurant Angers d’une part, et Silvin Landais closier demeurant audit lieu de Lhommeau paroisse de Saint Silvin d’autre part, lesquels deument soubzmis
confessent avoir ce jourd’huy fait et font entre eux le marché de clozerage à tout faire par le preneur et moitié prendre de tous fruictz par le bailleur ainsi que s’ensuit
c’est à scavoir que ledit Boureau fermier susdit a baillé et baille audit Landais qui a prins et accepté audit titre et non autrement pour le temps dudit bail judiciaire de 3 années commencées dès le 23 août dernier, dudit lieu domaine et appartenances de Lhommeau ainsi qu’il se poursuit et comporte et que a coustume d’exploiter ledit preneur pour par luy en jouir et user pendant ledit temps bien et deument comme il appartient sans desmolir ne malverser tenir et entretenir les bastiments et édifices en bon estat et réparations de couverture et terrasses et les y rendra à la fin dudit temps comme luy ont cy devant esté fournis et qu’il en est tenu par ses précédents baux seulement et présentement ne sera tenu pour ce qu’il est en ruine et ne luy a esté baillé aux charges des réparations,
labourer et ensepmancer les terres des faczons et labour ordinaires et pour ce faire sera mis par ledit preneur par moité de sepmances pour chacune desdites années et à ses frais les collecter et avoir des grains qui seront partagés par moitié entre eux et en rendra la part du bailleur en sa maison en cette ville paieront les parties par moitié les rentes que doibt ledit lieu,
plantera chacun an aux endroits le plus nécessaires 5 esgrasseaux fera les entheurs qui se trouvera à faire anter 10 thoises de fossé et réparé,
ne pourra coupper abattre ne esmonder aulcuns arbres fructuaux marmentaux estant sur ledit lieu sinon ceux que l’on a coustume esmonder et esmondera en saison convenable comme aussi
ne pourra hoster ne transporter de dessus ledit lieu aulcun fouin paille chaulme ne angrès
et oultre est fait le présent marché pour en payer et bailler par ledit preneur audit bailleur par chacune desdites années le nombre de 30 livres de beurre ne et empoté poids de marc 6 chappons à l’Angevyne
et demeure tenu faire et faczonner durant ledit temps bien et deuement comme il appartient des 4 faczons ordinaires le nombre de 8 quartiers de vigne ou environ scavoir 5 qu’il a acoustumé faire situez dans ung clou à part près ladite maison et les 3 autres en un loppin au clou de la Bergerie le plus proche du grand chemin
pour luy estre payé de sesdites faczons la somme de 16 livres par chacun an en aidant ledit preneur audit bailleur à faire ses vendanges et personnes en le payant de ses journées sur lesquelles faczons luy a ledit bailleur par cy davant donne 8 livres

donc, si j’ai bien compris ce sont les vignes du bailleur, qui le fait travaillé à ses vignes en tant que salarié, et si on va jusqu’au bout du raisonnement, le vin revient en totalité au bailleur.

fourniront les parties par moitié de bestiaux pour nourrir sur ledit lieu et en partageront l’effoil
aussy par moitié paiera le bailleur au preneur par chacun an la somme de 4 livres pour aider à avoir du foin et fourrage pour la nourriture desdits bestiaux

je ne suis pas agricultrice mais j’ai cru comprendre que l’Hommeau ne produit pas assez de foin et fourrage, sans doute car il y est produit autre chose. C’et la première fois que je rencontre ce problème d’appovisionnement, qui est clairement défini dans le bail et on voit que le bailleur participe aux frais

ce qu’ils ont stipulé et accepté à quoy tenir et garantir obligent respectivement etc
fait audit Angers à nostre tabler présents Maurille Brement vigneron demeurant en la paroisse de St Silvin et Michel Guillot demeurant audit Angers

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog et non aller en discuter dans mon dos sur un forum ou autre blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du projet européen

Louis Fourmont engage une maison dont il a hérité un an auparavant de ses grands parents : Champteussé sur Baconne 1647

Je repasse sur cet acte, que je n’avais pas encore mis en ligne, car il est l’acte qui m’avait autrefois permis de trouver le lien, faute de mariage filiatif, de mes Fourmont avec Etiennette Lemanceau, le tout à Champteussé sur Baconne.

L’acte en fait m’apprend bien plus que la filiation, car il illustre aussi le milieu social, car mon Louis Fourmont est dit « marchand sarger » et sait signer, donc je suppose qu’il ne travaille pas de ses doits sur une machine quelconque à tisser et qu’il est plus un intermédiaire qui va ensuite acheminer les tissus sur les foires et voire même jusqu’à Laval.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E12 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 25 mai 1647 avant midy, Louis Fourmont marchand sarger demeurant en la paroisse de Thorigné sur Maine, tant en son nom que soy faisant fort de Helaine Gannes sa femme, à laquelle il promet faire ratifier ces présantes et faire obliger avec luy au garantage effet et entretien du présant contrat, et en fournir ratification bonne et valable à l’acquereur cy après nommé dedans ung mois prochain à peine etc ces présantes néanlmoings demeurent en leur effet force et vertu, lequel deuement soubzmis esdits noms et en chacun d’iceulx etc confesse avoir vendu quitté cédé délaissé et transporté, et par ces présantes vend quitte cède délaisse et transporte, et promet garantir de tous troubles et hypothèques et en faire cesser les causes à honneste femme Barbe Manceau femme de honneste homme Jean Gohard marchand aussi à ce présant, qui l’a autorisée deumant par devant nous pour l’effet des présantes sans pouvoir rien prétendre au présant acquest, au moyen de ce qu’il demeure deschargé de pareille somme que le prix du présent contrat sur les deniers que ledit Gohard est obligé par leur contrat de mariage mettre en acquest, au moyen de quoy ladite Lemanseau a achapté dudit Fromont pour elle ses hoirs etc la moitié par indivis de 2 maisons (f°2) en apentis l’une à cheminée l’autre sans avec les issues en dépendant, 2 planches de jardin joignant lesdites maisons au lieu de la Binardière paroisse de Chanteussé, et la moitié de 5 pièces de terre ès environs dudit lieu contenant ensemble 7 journaux de terre plus ou moings, une portion de pré en la pièce de Mondain, une autre portion de pré au pré du Boys et au pré des Ganches, et la moitié par indivis de 3 quartiers de vigne ou environ au cloux de Tessecourt et généralement ledit Fourmont vend à ladite Lemanseau tous les héritages maisons et jardins et terres audit lieu de la Binardière et ès environs en ladite paroisse de Chanteussé à lui échues de la succession de feux Pierre Manceau et Jehanne Rigault ses ayeux par partages fait davant Me Jehan Boureau notaire à Chanteussé il y a environ 1 an, sans réservation ; au fief et seigneurie dont lesdites choses sont tenues et aux debvoirs seigneuriaux et féodaux antiens et acoustumés que les partyes par nous advisées de l’ordonnance du roy ont vérifié ne pouvoir déclarer, que l’acquereure payera à l’advenir (f°3) et les vend ledit vendeur franches et quittes du passé jusques à ce jour, pour par ladite Lemanseau jouir et disposer à l’advenir à perpétuiré et en plaine propriété pour elle ses hoirs et ayans cause ; et est faite ladite vendition cession et transport pour le prix et somme de 300 livres tz, de laquelle demeure desduit la somme de 125 livres que ladite Lemanceau a payé en son acquit à Simon Godes sieur de la Blaye marchand demeurant à Chambellay qu’il luy debvoit par sentence donnée au siège présidial d’Angers le 20 mai 1645 et 60 livres que ledit Fourmont luy doibt par obligation passée par nous notaire le 20 juillet dernier, les hypothèques desquelles sentence et obligations ladite Lemanseau réserve pour plus sur garantage des choses du présent contrat, et pour les 120 livres restant ladite Lemanseau en a payé contant audit Fourmont la somme de 60 livres et les 60 livres restant luy promet payer lors du fournissement de la ratificaiton de sadite femme ; au grâce faculté donnée (f°4) par ladite Lemanseau audit Fourmont et par ledit Fourmont retenue de pouvoir rachapter et rémérer lesdites choses vendues du jourd’huy en 9 ans prochains en rendant et payant la dite somme de 300 livres tz avec les loyaux cousts frais et mises du présent contrat, et pour ce qu’il est nécessaire faire des réparations de couverture et terrasses portes et fenestres auxdites maisons, est accordé que ladite Lemanseau les pourra faire quand bon luy semblera, le coust d’icelles en cas de rescousse ledit Fourmont promet rendre à ladite Lemanseau suivant les acquits qu’elle en représentera, et pour ce que lesdites choses sont à présent ensepmancées ledit Fourmont réserve le droit de collon pour celuy qui a ensepmancé lesdites choses … à laquelle vendition tenir et garder garantir etc dommages obligent les parties elles leurs hoirs etc renonçant etc dont etc fait et passé Angers en présence de Jacques Viseau et Urbain Bigot praticiens tesmoings » – « Le 4 mars 1651 Helaine Gannes veufve dudit Fourmont, tutrice naturelle des enfants dudit defunt et d’elle… fait le rachat des choses vendues … »

Bail du revenu de la chapellenie de Sainte Anne desservie en la chapelle du château de Vernée : Champteussé 1558

Le fermier en est Macé Belin, chatelain de Sceaux. Sachant que le terme « chatelain » est alors fermier d’une terre importante, mais rien de plus comme nos dictionnaires actuels pourraient nous faire croire qu’il s’agit d’un personnage plus important.
Mais ceci dit un fermier est alors un personnage qui s’y connaît particulièrement bien en affaires et gagne plus que bien sa vie.
D’ailleurs, voyez la magnifique signature de ce Macé Belin !!!

Or, j’ai à la même époque, non loin de Sceaux, et très précisemment au Lion d’Angers ou proche environ, une grand mère Belin, ayant épousé mon ultime grand père Leroyer.

Jacques LEROYER x ca 1550 Roberde BELIN
1-Perrine LEROYER x /1586 Estienne CRASNIER

Voir mes LEROYER
Voir mes CRANNIER

Sachant que le patronyme BELIN est très peu répandu, que la famille CRANNIER et la famille LEROYER dont je descends sont aussi d’un milieu social aisé sachant signer, je pense que ce Macé Belin est une piste, hélas sans suite pour le moment, mais qui sait, après moi, d’autres chercheurs, animés de la même fougue que moi, trouveront sans doute un acte notarié ou un chartrier ou que sais-je qui permette d’entrevoir un éventuel lien.
Donc je vous mets ici ce Macé Belin en songeant au futur des recherches, à condition bien entendu que ce soit un chercheur aussi rigoureux que moi, car les chercheurs peu rigoureux sont hélas encore foison.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E8 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 18 juin 1558 en la cour du roy notre sire à Angers en droit par devant nous Jehan Legauffre notaire de ladite cour personnellement establyz Macé Belin chastellain de Sceaux et y demeurant d’une part, et Jacques Gaullier machand demeurant Angers d’aultre part soubzmectant confessent avoir fait et encores etc font par entre eulx le marché tel et en la forme et manière qui s’ensuit, c’est à savoir que ledit Belin comme ayant quant ad ce les droits et actions et estant subrogé au nom de Me Pierre Brochart prêtre demeurant au bourg de Queré chapelain de la chapelle ou chapellenie de Sainte Anne desservie en la chapelle du chastel de Vernée paroisse de Champtoussé a baillé et par ces dites présentes baille à tiltre de ferme et non aultrement audit Goullier à ce présent stipulant et acceptant qui a prins et accepté audit tiltre de ferme pour luy ses hoirs etc du jour et vigile de Notre Dame Angevine prochainement venant jusques à 7 années, et pour le temps desdites 7 années et 7 cueillettes entières parfaites l’une suivant l’autre sans intervalle de temps finissant à pareil jour, le nombre de 4 septiers de blé seigle mesure rentière lesquels sont deuz de rente chacun an audit terme du jour ou vigile de Notre Dame Angevine audit chapelain au regard de sadite chapelle de sainte Anne pour raison du lieu de la Jenczonnière et aultres lieux terres et appartenances subjectes à ladite rente estant et dépendant du fief et seigneurie de la Haie Georget en la paroisse de Feneu, pour en jouir à l’advenir durant le temps desdites 7 années par ledit Gaullier ses hoirs etc et iceulx prendre et recepvoir ainsi que feroit ledit chapelain ou ledit Belin ayant ses dits droits et actions par certain marché de ferme qui en a esté sur ce fait entre eulx par davant Jehan Frogier notaire des contrats dudit Sceaulx le vendredi 10 septembre 1557 duquel a esté faite lecture par nous audit Gaullier, et comme ledit Gaullier en a joui à titre de ferme en vertu d’un aultre marché que lui en bailla ledit chapelain dès les 17 avril après Pasques 1553, pour pareil temps et nombre de 7 années, dont en reste encore 2 desdites années à expirer, les deux prochaines à venir qui sont comprinses en ce présent marché, lesquelles ledit Gaullier les tiendra dudit Belin et les luy payera avecques les 5 aultres prochaines ; et se désiste par ce moyen du reste du marché qu’il a dudit Brochart sans luy en debvoir aulcuns intérests, de tant que ledit Belin estoit tenu luy garder lesdites années et prendre de luy la ferme par chacune d’icelles comme eust fait ledit Brochart chapelain susdit auparavant le bail qu’il luy en a fait que ledit Belin a fait signifier audit Gaulier par Jehan Delestang sergent royal à ce qu’il ne poyast à d’autres que audit Belin ce que ledit Gaullier a confessé estre véritable et n’en avoir poyé aulcune chose ; et est fait ce présent marché pour en poyer par ledit Gaullier preneur ses hoirs etc audit Belin bailleur ses hoirs etc par chacune desdites 7 années comprenant les 2 davant déclarées comme dit est la somme de 8 livres tournois poyable chacun an audit jour de Notre Dame Angevine commençant le premier payement au jour d’Angevine prochainement venant, et à continuer par chacune des aultres six années à pareil terme des jours d’Angevine pareille somme de 8 livres tournois, auquel présent marché de ferme et tout ce que dessus est dit tenir tant d’une part que d’aultre, et lesdites choses affermées garantir par ledit Belin ses hoirs etc si non que s’il arrivoit de fortune que ledit Me Pierre Brochart décédast avant ce présent marché fini et expiré, en iceluy cas alors arrivé ledit Belin ne seroit tenu garantir ce qu’il resteroit dudit marché et tant tenu par ledit preneur tant poyé par luy audit bailleur etc oblige etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc ce fut fait et passé audit Angers par devant nous Jehan Legauffre notaire juré de ladite cour en présence de Jehan Guillopé et Jacques Courtoys demeurant audit Angers

Odile Halbert – Lorsque vous mettez mes travaux sur un autre site ou base de données, vous enrichissez leurs propriétaires en leur donnant toujours plus de valeur marchande dans mon dos

Pierre Gilles et Perrine Pancelot engagent le Dos-d’âne, Champteussé sur Baconne 1631

il s’agit d’un héritage de Jean Gilles père de Pierre, dont je descends par Renée Gilles épouse de Michel Trochon. Je suppose que le bien était Herbert, c’est à dire venait de la femme de Jean Gilles, car les Gilles sont plus implantés un peu plus haut, aujourd’hui Mayenne.
L’acquéreur n’est autre que mon ancêtre Jean Boreau, qui à cette époque s’appelait BOUREAU et signait aussi Boureau.
Enfin, je ne trouve pas le lieu du Dos-d’âne sur les cartes IGN et CASSINI, mais il figure bien dans le dictionnaire du Maine et Loire de Célestin Port, sans autre indication.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 2 juillet 1631 après midy, devant nous notaire royal à Angers (Fronteau notaire) furent présents et establis honnestes personnes Pierre Gilles marchand et Perrine Pancelot sa femme de luy suffisamment aucthorisée pour l’effet des présentes demeurant en la paroisse de Sceaulx, lesquels deument soubzmis eux et chacun d’eux seul et pour le tout sans division etc confessent avoir ce jourd’huy vendu quité ceddé et transporté et par ces présentes vendent quitent cèdent délaissent et transportent et promectent garantir de tous troubles et hypothècques vers et contre tous perpétuellement à honneste homme Jehan Boureau marchand demeurant à Chanteussé présent et acceptant qui a achapté et achapte pour luy et Françoise Le Lattay sa femme leurs hoirs et ayant cause le lieu et closerie de Dosdanne sis et situé en la paroisse dudit Chanteussé ainsy qu’il se poursuit et comporte composé de maisons granges et pressouer estables le tout couvert d’ardoise, jardins terres labourables prés et vignes ainsi que ledit acquéreur jouis dudit lieu à tiltre de ferme y compris une pièce de terre à présent ensempmancé de métail contenant 2 journaux ou environ sis au cloux de Tessecourt et deux quartiers de vigne sis au cloux du Rouzeray paroisse de Thorigné ainsi que le tout se poursuit et comporte sans y rien retenir ny réserver fors seulement le bled qui est à présent en ladite pièce de terre ainsi que lesdites choses sont escheues et avenues audit vendeur à tiltre successif de deffunt Jean Gilles vivant son père, à tenir lesdites choses des fiefs et seigneuries dont elles relèvent et dépendent aux cens rentes charges et debvoirs seigneuriaux et féodaux entiens (sic) et accoustumés tant par argent vin vinage bled que autrement que ledit acquéreur payera et acquitera pour l’avenir du jour de Toussaint dernière franche et quite du passé jusques à ce jour, transporté etc la présente vendition cession et transport faite pour et moyennant la somme de 1 000 livres tz sur laquelle somme ledit acquéreur a payé et baillé comptant auxdits vendeurs la somme de 500 livres tz en pièces de 16 sols et autre monnoye ayant cours suivant l’édit dont ils s’en sont tenus comptant et en ont quicté et quictent ledit acquéreur et le surplus montant pareille somme de 500 livres tz ledit acquéreur deuement estably et soubzmis a promis et est demeuré tenu et obligé les payer et bailler auxdits vendeurs dedans d’huy en deux ans prochains venant et intérests d’icelle somme à raison du denier seize chacun an à pareil jour et dabte des présentes le premier payement commenczant d’huy en un an prochain et à continuer sans que ladite stipulation retarde ny empesche l’exécution des présentes pour le payement du reste ledit terme passé auquel payement demeureront lesdites choses cy dessus vendues spécialement obligées affectées et hypothécquées outre la générale obligation de tous et chacuns les autres biens dudit acquéreur sans que l’un prejudicier à l’autre, o grâce et faculté donnée et concédée par ledit acquéreur auxdits vendeurs et par eulx retenue stipulée et acceptée de pouvoir recourcer et rémérer lesdites choses cy dessus vendues jusques à d’huy en deux ans prochains venans en luy payant et refondant le sort principal avecq les loyales abondances et un seul et entier payement et au moyen des présentes demeure le bail à ferme dudit lieu fait entre les parties devant Lepaige notaire le 28 novembre dernier nul et en cas que les vendeurs ne facent faire les réparations dudit lieu d’huy en un mois prochain pourra l’acquéreur les faire faire ainsi qu’il est porté par ledit bail dont le coust luy sera alloué et remboursé en cas de recousse comme le principal et au regard des sepmances portées par iceluy bail ledit acquéreur les rendra auxdits vendeurs audit cas de rescousse et our les bestiaux qui sont sur ledit lieu ils appartiennent audit acquéreur pour les avoir payés comme il nous a apparu par un escript signé dudit Gilles du 3 janvier denier, ce que les parties ont stipulé et accepté, à laquelle vendition tenir et entretenir et lesdites choses vendues garantir ladite somme et intérests payer comme dit est aux dommages et intérests amendes etc obligent lesdites parties respectivement mesmes les vendeurs solidairement sans division etc renonçant etc par special au bénéfice de division ordre etc foy jugement condemnation etc fait et passé audit Angers à nostre tabler présents Pierre Theard et Pierre Peton demourans audit Angers tesmoings ladite venderesse a dit ne scavoir signer

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog

Georges Manceau, rouettier à Angers, règle Etienne Chevalier marchand à Champteussé sur Baconne, 1599

Cet acte est au pied de l’acte publié hier sur ce blog, et il en est la suite pour le paiement.
Il cite cependant un acte paru entre-temps, aussi passé par Garnier, donc dans la même liasse aux Archives. La date serait le 10 juin 1600.
Si quelqu’un a cet acte je suis preneuse, pour comprendre à quel titre Georges Manceau et Etienne Chevalier étaient en affaire.
D’avance merci.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E6 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 12 juillet 1600 devant nous René Garnier notaire royal Angers a esté présent et personnellement establi Estienne Chevallier marchand demeurant paroisse de Chanteussé lequel deument soubzmis ce jourd’huy en présence et de l’advis et consentement de Georges Manceau et Perrine Heyer sa femme a reçu de René Testault marchand demeurant Angers qui présentement leur a payé et baillé la somme de 8 écus 10 sols que lesdit Manceau et Heyer sa femme luy debvoient pour les causes d’un accord fait entre lesdits Chevalier et Manceau et sa femme passé par nous estant ledit accord sur la minute d’un acte daté du 10 juin dernier, de laquelle somme ledit Chevalier s’est contenté pour les causes dudit accord et en a quité et quite lesdits Manceau et sa femme et ledit Testault, et ont lesdits Manceau et Heyer sa femme de luy autorisée quité ledit Testault …

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog

Georges Manceau, rouettier à Angers, vend ses biens à Champteussé sur Baconne, 1599

Cette famille MANCEAU est mienne et je l’ai autrefois longuement étudiée. Ici je pense que Georges est un petit fils d’Etienne premier ou tout au moins au petit-neveu.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E6 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 20 mai 1599 après midy en la cour royale d’Angers davant nous René Garnier notaire d’icelle personnellement estably Georges Manczeau rouettier demeurant Angers paroisse st Pierre soubzmetant confesse avoir aujourd’huy vendu quité ceddé délaissé et transporté et encores par davant nous et par la teneur des présentes quite cèdde délaisse et transporte du tout dès maintenant et à présent à toujours mays perpétuellement par héritaige
à René Testault tonnelier demeurant Angers présent et acceptant lequel a achapté et achapte pour luy ses hoirs les choses cy après faisant partie des héritaiges appartenant audit Lemanczeau de la succession de feu Estienne Lemanzeau et Jehanne Brochard ses père et mère à luy demeurées par partages faits par François Bouju notaire soubz la cour de st Lorans des Mortiers le 2 avril 1587 savoir est une maison appellée la Maison Neufve sise au villaige de Luchesnault

    village que je n’ai pu identifier, mais les Manceau demeuraient dans mon étude à Chenault, aussi non identifié

paroisse de Chanteussé composée d’une chambre basse en laquelle y a une cheminée double avecq ung esvyer et latrine et cour la superficie du dessus qui est une autre chambre grenier et estude le tout joignant d’un costé à une vieille maison qui fut à Estienne Manczeau que tient par usufruit Renée Coustant dont ledit vendeur est propriétaire pour ung quart d’autre costé à la vigne cy après et à autres vignes qui appartiennent audit Lemanczeau, aboutant aulx estraiges lesquelles estraiges et yssues qui est au bout de la vieille maison proche et dessus ung grenier qui appartenoit audit feu Estienne Manczeau avec et en ce comprins le chemin clos à part servant pour aller exercer ledit celier ; Item la moitié de la grange où est le pressouer avec la moitié de ce qu’il y a de merrain audit pressouer, ladite moitié de grange prise du costé des vignes de Luchesnault ; Item une chambre de grange dudit lieu de Luchesnault avec l’aplassement d’une autre chambre de grange qui a esté cy davant démolie … ; Item la moitié par indivis des aireaux et rues et yssues … dudit lieu de Luchesnault ; Item la moitié du jardin dudit lieu de Luchesnault qui est joignant la grange à départir et indiviser du long ; Item la moitié du pré dudit lieu de Luchesnault départie au travers le bout proche joignant le pré du lieu de Rouesse d’autre costé au pré de la Rigaudière ; Item la moitié du verger dudit lieu de Luchesnault à départir au travers et prendre le bout proche du lieu de Rouesse ; Item 3 planches et demie de vigne en gast … des planches sise au cloux de Luchesnault tenant l’une l’autre estant au long du cloux des Prochers joignant la ruette 2 hommées de vigne ou environ aussi en gast situé au cloux appellé la Godellerie ; Item la terre qui appartient audit vendeur en la pièce de devant la maison de Luchesnault prise ladite terre du costé du grand chemin tendant de Chanteussé aux Landes de la Porcherye ; Item généralement vend audit Testault tout ce qui luy peut appartenier audit Luchesnault comprins les choses que ledit Manceau a eue en eschange de Guillaume Bellais sans aulcune chose réserver, au fief et seigneurie de Vernée et de Tessecourt ou autres fiefs si aulcuns sont et aulx debvoirs anciens et accoustumés que les contractans ont vérifié ne pouvoir déclarer enquis et advertis de l’ordonnance royale qu’ils debvront … payer à l’advenir et néanlmoings les vend quites du passé jusques à huy, transportant etc et est faite la présente vendition cession delais et transport pour le prix et somme de 70 escuz sol, laquelle somme ledit Testault promet payer audit vendeur comme s’ensuit scavoir 17 escuz et demy dedans 3 mois pareille somme de 17 escuz et demy dedans du jour de st Jehan Baptiste en ung an, pareille somme de 17 escuz dans la st Jehan Baptiste prochaine en deux ans et le reste dudit jour de st Jehan Baptiste en 3 ans le tout prochainement venant, dont ils demeurent d’accord, à laquelle vendition tenir et à garantir oblige ledit Manczeau ses hoirs etc renonçant etc foy jugement condemnation etc et ledit Testault ay payement ses hoirs ses biens à prendre vendre etc renonçant etc foy jugement condemnation etc fait Angers présents Charles Renou Roc Berné et Jehan Gault demeurant Angers tesmoings, a promis ledit vendeur faire ratifier les présentes à Perrine Cheayer sa femme et la faire obliger chacun d’eulx seul et pour le tout au garantage des choses vendues et en fournir de ratification à l’acquéreur dedans le 1er juin à peine de tous intérests ces présentes néanlmoings etc, et en vin de marché payé par l’acquéreur du consentement dudit vendeur la somme de ung escu sol dont etc

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog