Jean Bourguignon baille à ferme une closerie, Angers 1520

le patronyme Bourguignon est rare en Anjou, et j’en descends, mais je ne relie rien.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 24 avril 1520 après Pasques, en notre cour royale à Angers (Nicolas Huot notaire royal Angers) personnellement estably Jehan Bourguignon le jeune cellier demourant en la paroisse de st Maurille de ceste ville d’Angers d’une part et maistre Macé Pineau chapelain de ste Marguerite en la paroisse de ste Jame sur Loire d’autre part, soubzmetant etc confessent etc avoir aujourd’huy fait et encores etc font entre eulx les marchés pactions et conventions de baillée à ferme en la manière qui s’ensuit c’est à savoir que ledit Jehan Bourguignon a baillé et baille à tiltre de ferme et non autrement audit Pineau qui a prins et accepté dudit Bourguignon audit tiltre de ferme du jourd’huy jusques à trois années et trois cueillettes entières et parfaites après ensuivant l’une l’autre sans intervalle
la clouserie nommée et appellée la Chaussée Bureau sise en la paroisse saint Samson près ceste ville d’Angers ainsi qu’elle se poursuit et comporte et qu’il a eue par partaige et appointement fait avecques Jehan Ducloux oncle de Perrine Ducloux sa femme sans aucune chose en réserver ne retenir pour en faire par ledit Pineau des fruits profits revenuz et esmoluments desdites choses baillées à ferme comme de sa propre chose,
et est faite ceste présente baillée à ferme pour et en poyement et pour demeuré quite ledit Bourguignon pour chacune desdites trois années de la somme de 8 livres tournois de rente que ledit Bourguignon et ladite Perrine sa femme doyvent chacun an par hypothèque universel audit Pineau sur tous et chacuns leurs biens et choses présents et avenir et sur chacune pièce seule et pour le tout, et tout ainsi que plus amplement est contenu au contrat de vendition de ladite rente duquel il a fait apparoir et que ledit Bourguignon a cogneu et confessé par davant nous estre vray, et est ce fait sans préjudice touteffoys audit Pineau de la faculté et puissance qu’il a de faire assiette pour raison de ladite rente frais et mises faits et qu’il conviendra faire à l’occasion d’icelle ainsi qu’il luy est permis par son contrat et sans ce que par ces présentes y soit aulcunement dérogé, à laquelle baillée tenir et accomplir etc à garantir etc et aux dommages etc obligent lesdites parties l’une vers l’autre etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
présents à ce honnestes personnes Charles Delailler et maistre Jehan Trioche appariteur des privilèges applicques de l’université d’Angers tesmoins

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Hôtellerie du porc-épic, Angers 1528

c’est un joli nom pour une hôtellerie !
mais l’orthographe de Me Huot, notaire à Angers, est tout particulièrement intéressante !
Sinon, cet acte a le mérite de nous préciser qui la tient en cette année 1528, ce qui ne signifie pas qu’ils en sont propriétaires. Mais surtout, c’est une reconnaissance de dettes d’une mère à son fils, et cela me paraît être à souligner, car les comptes étaient autrefois extrêmement rigoureux entre les proches d’une famille.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 25 mai 1528 en notre cour royale à Angers (Jean Huot notaire Angers) personnellement establye honneste femme Perrine Beloir veufve de feuz Loys Ducloux et Jacques Lebouvier demourant en la maison et houstellerye ou pend pour enseigne le porc à pic au bourg St Michel les Angers
soubzmectant etc confessent debvoir et loyaument estre tenus et encores par ces présentes promettent rendre et payer
à François Ducloux son fils et dudit feu Loys Ducloux et d’elle
la somme de 35 escuz d’or au merc du sol toutefois qu’il plaiera audit François Ducloux l’avoir par raison de prix et loyal preste à elle fait par ledit Ducloux sondit fils en présence et à vue de nous
dont et à laquelle somme de 35 escus sol rendre et payer etc et aux dommages etc oblige ladite establye elle ses hoirs etc à prendre vendre etc renonçant etc et par especial au droit velleyen etc foy jugement condemnation etc
présents à ce discrètes personnes Me Macé Pineau prêtre chapelain en l’église St Maurille d’Angers Pierre Chevalier et Guillaume Monys prêtres et Jehan Crestien marchand et Jehan Bourguignon tesmoins
fait et donné à Angers en la maison dudit Pineau les jour et an susdits

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