Epiphanie, fête des Rois – le prénom Epiphaine

C’est la fête des Rois, et tous les closiers du Haut-Anjou (ou presque sans doute) ont préparé une fouasse de la fine fleur d’un boisseau de froment, et l’on apportée à la maison de leur bailleur, car elle fait partie de leurs charges aux termes de leur bail.

Cette fête catholique fait tellement partie de notre patrimoine que nos grandes surfaces étalent des palettes entières de couronnes diverses dès le 26 décembre, tout juste si ce n’est pas avant Noël !
De son côté, le ministère de la culture l’a itraite au titre du patrimoine historique.
Et l’église catholique naturellement, sous un angle plus religieux.
Or donc, lisant un registre en ligne, je tombe sur une Epiphaine :


« Le vingt et huictiesme jour dudit moys de may l’an mil six cents unze fut baptizé Jacques Roguier fils de Olivier Roguier et de Renée Lermitte sa femme parrain Jehan Lermitte fils de deffunt Jehan Lermitte marraine Epiphaine Guillou par moy »

EPIPHA1NE (sainte), Epiphania, religieuse honorée à Pavie, était une princesse qui quitta la cour et le monde pour s’ensevelir dans le cloître. — 6 octobre.

EPIPHANE (saint), Epiphanius, évêque et martyr en Afrique, souffrit avec saint Donat et quatorze autres. — 7 avril.

EPIPHANE (saint), archevêque de Salamine en Chypre et docteur de l’Eglise, né vers l’an 310, dans la Palestine , s’appliqua dès sa jeunesse à l’étude de l’Ecriture sainte, et, afin de mieux pénétrer le sens des oracles sacrés, il apprit l’hébreu, l’égyptien, le syriaque, le grec et le latin. Les fréquentes visites qu’il faisait aux solitaires lui inspirèrent la résolution d’embrasser la vie anachorétique, et il se retira dans les déserts de l’Egypte. Étant revenu en Palestine, vers l’an 332, il bâtit près du lieu de sa naissance, un monastère dont il eut le gouvernement. Il se livrait à des austérités grandes, qu’on crut devoir lui représenter qu’il les portait trop loin ; mais il répondit : Dieu ne nous donnera le royaume des cieux qu’à condition que nous travaillerons à le mériter, et tout ce que nous pouvons faire n’a point de proportion avec la couronne de gloire qui nous est promise. Aux macérations corporelles il joignait la prière et l’étude, lisant tous les bons livres qui se publiaient, et profitant de ses voyages pour étendre ses connaissances. Quoiqu’il fût déjà très versé dans les voies de la perfection, il se mit, en 333, sous la conduite de saint Hilarion et passa vingt-trois ans dans son monastère. L’amitié de ces deux saints fut toujours si étroite que, ni la longueur du temps, ni la distance des lieux ne purent la refroidir. Durant la cruelle persécution que les ariens firent souffrir aux catholiques sous le règne de Constance, saint Epiphane sortit souvent de sa cellule pour voler au secours de la foi : il se sépara même de la communion d’Eutychius, évêque d’Eleutéropolis, qui, par des vues de politique, plutôt que par conviction, s’était attaché au parti que favorisait la cour. Il s’appliqua aussi à signaler les erreurs qu’il avait découvertes dans les écrits d’Origène. On venait le consulter de toutes parts, et on ne le quittait jamais sans avoir reçu les plus sages avis. Il était l’oracle de la Palestine et des pays voisins : sa réputation pénétra jusque dans l’île de Chypre, et l’Eglise de Salamine l’élut pour évêque vers l’an 367; mais il est probable que saint Hilarion, qui, après diverses pérégrinations, avait passé dans cette lie, contribua à l’élévation de son ancien disciple et ami. Saint Epiphane ne renonça pas au gouvernement de ses religieux qu’il visitait de temps en temps; il continua aussi de porter l’habit monastique et ne changea rien à son genre de vie : seulement ses abstinences étaient moins rigoureuses, lorsqu’il se trouvait dans le cas d’exercer l’hospitalité. Sa charité était sans bornes ; il distribuait aux pauvres tout ce dont il pouvait disposer, et plusieurs personnes riches, entre autres, sainte Olympiade de Constantinople, le faisaient le dispensateur de leurs aumônes. Les hérétiques eux-mêmes vénéraient sa sainteté ; aussi ne fut-il point enveloppé dans la persécution que les ariens suscitèrent aux catholiques en 371, et il fut presque le seul évêque orthodoxe qu’ils laissèrent tranquille dans cette partie de l’empire. ll fit, en 376, le voyage d’Antioche, dans la vue de ramener à la fui Vital, évêque de cette ville, qui était tombé dans l’hérésie d’Apollinaire ; mais ses efforts n’eurent aucun succès. Les dissensions qui troublaient l’Eglise d’Antioche, ayant obligé saint Paulin, évêque de cette même ville d’Antioche, à se rendre à Home en 382, saint Epiphane l’accompagna, et pendant leur séjour dans cette ville, ils logèrent chez sainte Paule.
Trois ans après, il eut la consolation de recevoir, à son tour, sainte Paule, qui allait se fixer en Palestine, et qui passa dix jours chez lui, à Salamine. S’étant trouvé à Jérusalem en 394, il y prêcha contre rorigénisme, en présence de Jean, patriarche de cette ville qu’il soupçonnait de pencher vers cette hérésie, et qui fut très mécontent de son discours. Le saint se rendit à Bethléem pour visiter sainte Paule et saint Jérôme : il persuada au saint docteur de se séparer de la communion de Jean jusqu’à ce qu’il eût donné des preuves de sou orthodoxie ; il conféra aussi la prêtrise à Paulinien, frère de saint Jérôme. Le patriarche se plaignit hautement de cette ordination, et soutint qu’elle était un attentat contre ses droits. Saint Epiphane, pour se justifier, lui écrivit qu’il avait pu ordonner un moine qui, en qualité d’étranger, n’était pas censé de la province de Jérusalem ; n’avait eu en vue que l’utilité de l’Eglise, et qu’il n’avait nullement pensé à porter atteinte à sa juridiction. « Nous n’avons point désapprouvé, ajoute-t-il, de semblables ordinations qui ont été faites dans la province dont nous sommes métropolitain. » L’affaire s’apaisa ; Paulinien suivit saint Epiphane à Salamine et lui demeura soumis comme étant de son clergé. il tint en 401 à Salamine, un concile de tous les évêques de Chypre, dans lequel on condamna les erreurs d’Origène, et il se rendit ensuite à Constantinople pour engager saint Jean Chrysostome, patriarche de cette ville, à souscrire à cette condamnation, ce qu’il ne put obtenir. Pendant qu’il était à Constantinople, il accusa d’origénisme quatre abbés de Nitrie, qu’on appelait les quatre grands frères, à cause de leur haute stature, et que Théophile, patriarche, d’Alexandrie, avait chassés de leurs monastères sous prétexte qu’ils étaient partisans des erreurs d’Origène. Saint Epiphane, trompé par Théophile, qui s’acharnait à leur poursuite, moins par amour de la vérité que par animosité contre saint Jean Chrysostome, qui, après s’être assuré de la pureté de leur foi, les avait admis aux saints mystères, les traita comme des hérétiques et refusa même de communiquer avec le saint patriarche qui s’était déclaré leur protecteur. Les quatre grands frères, en ayant été informés, allèrent trouver l’archevêque de Salamine, et Ammone, l’un d’eux, prenant la parole pour tous, lui dit : Mon père, nous désirons savoir si vous avez vu nos disciples et nos écrits. — Non, jamais. — Comment donc nous avez-vous jugés hérétiques sans connaître nos sentiments ? — C’est qu’on ne l’a certifié. — Nous avons agi autrement à votre égard, car nous avons souvent rencontré vos disciples et beaucoup lu vos ouvrages, entre autres l’Anchorat, et comme plusieurs le taxaient d’hérésie, nous en avons pris la défense. Vous ne deviez donc pas nous condamner sans nous entendre, ni parler aussi mal de ceux qui ne disent de vous que du bien. Le saint leur témoigna son regret de les avoir mal jugés et les apaisa par ses manières affables. Il prêcha ensuite à Constantinople sans avoir demandé la permession au patriarche, et il y ordonna un diacre : ces deux faits, ainsi que celui de l’ordination de Paulinien à Bethléem, prouvent qu’il n’avait pas des idées très nettes sur la juridiction ecclésiastique : peut-être croyait-il pouvoir se permettre, dans le diocèse d’un autre évêque, ce qu’il n’eût pas trouvé mauvais qu’on fit dans le sien ; d’ailleurs l’Eglise ne s’était point encore expliquée alors sur ce sujet d’une manière aussi explicite qu’elle l’a fait depuis.
Le pape Urbain II examinant cette conduite de saint Epiphane, l’excuse à cause de sa bonne foi et de ses bonnes intentions. Le saint archevêque quitta Constantinople et s’embarqua pour retourner dans son diocèse, mais il ne put regagner Salamine, et il mourut en route, l’an 403, âgé de quatre-vingt-treize ans dont il avait passé trente-six dans l’épiscopat. Ses disciples bâtirent en Chypre une église en son honneur et placèrent son image parmi celles des saints. Dieu hennira son tombeau par un grand nombre de miracles.
Les écrits du saint docteur sont 1° le Panarium, qui contient l’histoire de vingt hérésies qui avaient précédé la naissance de Jetas-Christ, et de quatre-vingts autres qui s’étaient élevées depuis la promulgation de l’Évangile; 2° l’Anehorat, qui contient des preuves abrégées des principaux articles de la foi catholique ; 3° le Traité des poids et mesures des Juifs, destiné à faciliter aux fidèles l’intelligence de la Bible ; 4° le Physiologue, ou recueil dés propriétés des animains avec des réflexions mystiques et morales qui sont seules de saint Epiphane, le reste de l’ouvrage étant une compilation ; 5° le Traité des pierres précieuses, où il explique les qualités des douze pierres qui étaient sur le rational du grand prêtre des Juifs ; 6° deux lettres adressées l’une à Jean, patriarche de Jérusalem et l’autre à saint Jérôme; 7° un Commentaire sur le Cantique des cantiques, découvert dans le siècle dernier. Le style de saint Epiphane manque d’élégance et d’élévation : il est souvent dur, inculte et décousu ; mais si sa diction est négligée, sa doctrine est pure. Les défauts qu’on lui reproche comme écrivain n’empêchent pas qu’on ne l’ait toujours regardé comme un des principaux docteurs de l’Eglise, dont on admire surtout la vaste érudition. — 12 mai.

EPIPHANE (saint), évêque de Pavie, était né en 447, et il n’avait que vingt ans lorsqu’il fut élevé à l’épiscopat. C’est un des premiers exemples de la dispense d’âge accordée par l’Eglise, et il la justifia en devenant l’un des plus recommandables évêques de son temps. Il jouissait de la plus haute considération auprès des empereurs Sévère, Anthelme et Olybrius, ainsi qu’auprès d’Odoacre qui mit fin à l’empire romain, et de Théodoric, roi d’Italie, son successeur. Cette considération, il la devait à son mérite, à son éminente sainteté et à ses miracles. Il désarma, par son éloquence et par sa charité, la fureur des barbares qui fondirent sur les débris de l’empire romain, obtint d’eux la liberté d’une multitude innombrable de captifs et fit décharger les peuples d’une partie des impôts dont on les écrasait; ses aumônes étaient immenses et son zèle infatigable. Il fut envoyé en ambassade vers l’empereur A nthelme et ensuite vers Evaric, roi des Goths, afin d’engager ces deux princes à faire la paix, et il réussit dans sa négociation. Odoacre ayant ruiné Pavie, saint Epiphane releva les églises, et la plupart des maisons furent reconstruites à ses frais. Il sut inspirer des sentiments d’humanité à Théodoric, au fort même de ses victoires. Il fit un long voyage en Bourgogne pour racheter les captifs détenus par le roi Gondebaud, et à son retour il mourut à Pavie en 497, à l’âge de cinquante ans et après trente années d’épiscopat. En 962, son corps fut transféré à Hildesheim en basse Saxe. Saint Ennode, qui fut son successeur après saint Maxime, a retracé les principaux traits de sa vie dans un beau panégyrique qu’il composa en son honneur. — 21 janvier.

EPIPHANE (sainte), Epiphona, martyre à Lentini, mourut aprèsavoir eu les mamelles coupées par ordre da président Tertylle, sous l’empereur Dioclétien. — 12 juillet

Et demain, dans la foulée, je vous fais Tiphaine.

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