Attestation de non paiement de 4 000 livres de Jacques Dolbeau et Louis Nicolas : Angers et Le Mans 1572

ATTENTION, ce jour 2 actes.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E7 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :


(le 25 juin 1572 selon la fin de l’acte) Par devant nous Mathurin Grudé notaire royal Angers, ce jourd’huy comparus à la matiné de ce jour chacun de honorables hommes Me Pierre Jousselin sieur de la Gallichère conseiller au siège présidial d’Angers, Jean Beaufaict licencié ès droits advocat audit siège, Guillaume Ligier greffier en la prévosté d’Angers, lesquels suivant le contrat de cession passé par devant nous le 4 de ce mois entre les dessus dits et nous es qualités mentionnées par iceluy, et nobles hommes Jacques Dolbeau sieur de la Faye, Jehan de Torchard sieur de la Grandière, Fiacre Garreau sieur de la Chamboirye et Loys Nicollas sieur de la Tommasseaye aussi es noms et qualités portées par ladite cession pour raison droits et actions mentionnées par le contrat de cession dait le 4 dudit mois de juin et suivant et comme lesdits Jousselin, Beaufait et Ligier estoient tenus fournir de ratiffication au moyen de l’absence dudit sieur de la Chaberrye se sont adressés à honorable homme Me Jehan Goureau conseiller du roy et de nosseigneurs en la prévosté d’Angers auquel au moyen de l’absence susdite ont fourni et baillé audit sieur de la Challouère lettres de ratiffications de ladite cession dudit 4 juin dernier, et vallables et en forme authentique deuement scellées et expédiées des dénommés audit contrat de cession, scavoir ledit Jousselin la ratiffication de révérend père en Dieu messire Nicolas Bouvery trésorier en l’église d’Angers et abbé de st Cyprien passée soubz la cour du Chastelet de Paris le 13 du présent mois par devant Pierre Belot et François Raffin, et une autre de Me Simon Jousselin conseiller au siège présidial du Mans en la qualité dénommée par ledit contrat en dabte du 16 du présent mois de juin par devant Michel Pinczon notaire royal au Mans, et encore 2 lettres de ratiffication de damoiselle Marguerite Bouvry du 12 du présent mois, et de noble Claude Haren du 15, passées par devant nous notaires, et ledit Beaufait a aussi suivant ledit contrat de cession fourni de ratiffication de noble homme Me Michel Legras sieur de la ? lieutenant particulier au Mans aussi passée par devant nous le jour d’hier, et ledit Ligier les ratiffications de Renée Poisson sa femme du 24 du présent mois, et de Yves Ligier et de Marie Poisson lesnée sa femme du 18 dudit présent mois et de honneste homme Me Pierre Poisson sieur de la Bodinière curateur de Pierre Poisson, et de honneste fille Marie Poisson la jeune dudit 18 juin passées par devant nous et signées de nous et scellées du scel estably aux contrats du roy nostre sire et de monseigneur duc d’Anjou Angers, toutes lesquelles ratiffications susdites ledit sieur dela Challouère a eues prinses et receues dont lesdits Jousselin Beaufait et Ligier pour leur servir et valloir en temps et lieu que de raison, ce fait et après ledit fournissement fait, ledit Beaufait au nom et comme procureur dudit Legras a vériffié iceluy Legras estre venu exprs dudit lieu du Mans en ceste ville d’Angers où il est présentement et attendant pour recepvoir sa part et portion de la somme de 4 000 livres que lesdits Dolbeau et Nicolas dénomés par ledit contrat de cession sont tenus luy fournir et auxdessus dits ses cohéritiers dès le jour d’hier, et en laquelle somme de 4 000 livres il a dit ledit Legras estre fondé et luy appartient tant pour luy que pour noble homme Robert Artault les deux tiers dont les trois font le tout en une moitié de ladite somme de 4 000 livres, et encore les deux tiers en ung sixiesme de l’autre moitié d’icelle dite somme et partant et à faulte de pauiement proteste de tous despens dommages et intérests à l’encontre desdits Dolbeau et Nicolas et tous autres qu’il appartiendra, dont avons décerné acte audit Beaufait ce requérant, fait et passé par devant nous en présence de Guy Planchenault praticien en cour laye et Hélye Veron demeurant Angers tesmoins à ce requis et appellés le 25 juin 1572

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Suite des partages en 5 lots de la succession de Jean Ayrault, Angers 1619

Voyez le billet d’hier qui donne le début de ce long partage.
Je vous ai indiquée la branche qui a tel ou tel lot en face du numéro du lot
Et, si vous le souhaitez, sinon j’arrête ici cette succession, j’ai aussi la subdivision de chaque lot car ils sont plusieurs par lots. Cela pourrait être intéressant car on a tout le monde nommé.

  • troisième lot (échu aux Lemarié, de Sarra…)
  • Le contrat de 75 livres de rente créée pour la somme d 900 livres sur l’abbaye de saint Nicolas de ceste ville d’Angers passé par deffunt Me Mathurin Grudé vivant notaire royal dudit Angers le 2 mars 1587, ladite rente payable aux 1er de mars et septembre par moitié acquise par deffunt noble homme Magdelon Hunault sieur de la Hibauldière et par luy ceddée sans garantaige audit deffunt sieur président Ayrault par autre contrat passé par ledit Grudé le 12 août 1589 avecques les arréraiges de ladite rente depuis le 2 mars dernier jusques au 1er mai 1619 revenant à 8 livres
    Le contrat du 11 avril 1603 passé par ledit Deillé de 150 livres de rente payable chacun an aux 11 octobre et avril acquise par ledit deffunt sur noble homme Sébastien Bernabé sieur de la Boulaye Fougereuse et damoiselle Eleonor Calouin son espouse demeurant en ladite maison de la Boullaie paroisse saint Maurice de la Fougereuse pays d’Anjou pour 2 400 livres de principal, avecques l’arréraige qui a couru de ladite rente depuis le 11 avril 1618 jusqu’au 1er mai dernier revenant à la somme de 158 livres
    Aultre contrat passé par ledit Deillé le 14 février 1606 de la rente de 75 livres payable aux 14 des mois d’août et février constituée audit deffunt pour la somme de 1 200 livres sur ledit Bernabé et femme avecques l’arrérage de ladite rente depuis le 14 février 1618 jusques audit 1er mai dernier 1619 qui se monte 90 livres 10 sols
    Le contrat passé par ledit Serezin le 16 avril 1610 de 125 livres de rente annuelle payable aux 16 avril et octobre créée audit deffunt pour la somme de 2 000 lives sur Messire Jehan Pierres chevalier sieur de Theil dame Françoise Desnoes sa femme demeurant en la maison du Plessis Baudouin pays d’Anjou, noble homme Charles Gaultier sieur des Places conseiller audit siège présidial d’Angers, Jacques Fortin marchand demeurant à Gonnort et René Theil demeurant audit lieu du Plessis Baudouin avecques l’arrérage de ladite rente qui a couru depuis le 16 octonre dernier 1618 jusques au 1er mai dernier revenant à 67 livres 10 sols
    2 contrats passés par ledit Deillé d’une mesme jour 4 septembre 1613 l’ung de 300 livres de rente créée audit deffunt pour la somme de 4 800 livres l’autre de 200 livres de rente aussi créée audit deffunt pour la somme de 3 200 livres sur deffunt noble homme Nicolas Cochelin sieur de Vieille Ville et damoiselle Catherine de la Roussaie son espouse demeurant en ceste ville d’Angers lesdites rentes payables aux 4 mars et 4 septembre avecques l’arrérage desdites rentes depuis le 4 septembre 1618 jusques au 1er mai 1619 qui reviennent à 282 livres
    Le contrat du 2 septembre 1613 passé par ledit Deillé de la rente de 150 livres payable au 2 septembre par chacun an constituée audit deffunt pour la somme de 2 400 livres sur messire François de Savonnières chevalier sieur de Lorionnière demeurant audit lieu seigneurial de Meaulne en Anjou messire Simon de Savonnières chevalier sieur de la Torche maistre Loys Normand advocat audit Angers, avecques l’arrérage de ladite rente qui a couru depuis le 2 septembre 1618 jusques audit 1er mai dernier revenant à la somme de 100 livres
    Le contrat du 6 avril 1618 passé par ledit Deillé de 200 livres de rente payable chacuns ans au 6 avril constituée audit deffunt pour la somme de 3 200 livres sur messire René de Saint Offange sieur dudit lieu, de l’Esperonnière et de la Frapinière paroisse de Cossé en Anjou, avecques ce qui a couru d’arréraiges de ladite rente depuis le 6 avril dernier 1619 jusqu’au 1er mai ensuivant qui reviennent à 10 livres 10 sols
    Le contrat passé par ledit Deillé le 10 juillt 1618 de 200 livres de rente payable chacuns ans au 10 juillet acquise par ledit deffunt pour la somme de 3 200 livres sur messire Jacques de Maillé marquis de la Flocelière en Poitou y demeurant dame Julienne d’Angennes son espouse, Me François Michau sieur de la Grillère advocat audit Angers et sire René Touret marchand apothicaire aussi demeurant audit Angers l’arrérage de ladite rente qui a couru depuis le 10 juillet 1618 jusques au 1er mai 1619 revenant à 160 livres
    Plus 42 sols que le dit quatriesme lot raportera au présent lot

  • quatriesme lot (échu aux Caillé)
  • Le contrat du 19 mai 1606 passé par ledit Deillé de 50 livres tournois de rente annuelle payable chacuns ans au 19 novembre et mai créée audit deffunt pour la somme de 800 livres sur Palamède d ela Grandière escuier sieur dudit lieu y demeurant paroisse de Neufville et Grez et deffunt Anne de Villeprouvé aussy escuier vivant sieur de Quincé, avecques l’arréraige de ladite rente qui a couru depuis le 19 mai 1618 jusques au 1er mai 1619 qui se monte 7 livres 10 sols
    Le contrat du 25 avril 1608 passé par ledit Deillé de 250 livres de rente payable par chacun an aux 25 des mois d’octobre et avril constituée audit deffunt pour la somme de 4 000 livres par messire Pierre Du Bellay chevalier sieur de la Courbe et dame Barbe d’Aulnières sa femme demeurant en la maison seigneuriel de Raguin en Anjou, avecques les arréraiges de ladite rente de une année echeue le 25 avril dernier 1619 montant 150 livres
    Le contrat du 9 août 1608 passé par ledit Deillé de 225 livres de rente créée audit deffunt pour la somme de 3 600 livres sur maistre Jacques Morier René Duvau marchand Renée Jousset sa femme, Françoise Jousset veufve feu Jehan Vyvian, Gilles Chauveau, Noël Pyollin et Me Jehan Duvau notaire, partie de laquelle rente a été admortie et n’en reste à payer que 48 livres 8 sols 10 deniers de rente qui court depuis le 7 juillet 1618 et est deu seulement les reste du principal 775 livres 3 sols 6 denoirs pour laquelle somme ledit contrat est cy employé en partage avecque l’arréraige de la rente de ladite somme depuis ledit jour 7 juillet 1618 jusques audit 1er mai dernier qui revient à 42 livres
    Le contrat passé par ledit Deillé le 4 février 1610 de 80 livres de rente payable aux 4 août et février par chacun an acquise par ledit deffunt pour la somme de 1 280 livres sur René Pierres escuyer sieur de Bellefontaine damoiselle Renée Cartier sa femme, Lancelot d’Andigné escuier sieur de Maineuf demeurant à l’Isle Briant paroisse du Lyon d’Angers et sire Pierre Gaultier marchand demeurant audit Angers avecques ce qui est deu d’arrérage de ladite rente jusques audit 1er mai dernier qui revient à 158 livres 10 sols
    Le contrat du 29 mai 1613 passé par ledit Deillé et Jehan Duvau notaire dudit Angers de 200 livres de rente payable au 29 mai chacuns ans acquise par ledit deffunt pour la somme de 3 200 livres de messire Pierre Chenu chevalier sieur du Bois Plessis et dame Suzanne de Chasteautre sa femme demeurant au lieu seigneurial du Bois Plessis en ce pays d’Anjou, avecques l’arréraige de ladite rente qui a couru depuis le 29 mai 1618 jusques au 1er mai 1619 revenant à la somme de 183 livres 10 sols
    Le contrat passé par ledit Deillé le 18 juillet 1613 de 150 livres de rente payable aux 18 janvier et juillet de chacune année créée audit deffunt pour la somme de 2 400 livres sur noble homme François Cruon sieur du Plessis eslueu à La Fleche, damoiselle Jehanne Jouis sa femme et François Bidault sieur de Rochefort et sire François Prometteau marchand tous demeurant en la ville de La Fleche, avecques l’arréraige de ladite rente en ce qui est est escheu depuis le 18 juillet dernier 1618 jusques au 1er mai revenant à la somme de 116 livres 10 sols
    Le contrat du 17 octobre 1616 passé par ledit Deillé de 250 livres de rente payable chacuns ans au 17 octobre acquise par ledit deffunt sur Messire Charles de Cossé conte de Brissac maréchal de France et Charles Godes escuier sieur de la Perrière d’Apvrillé demeurant audit Angers, pour la somme de 4 000 livres de principal, avecques l’arréraige de ladite rente qui a couru depuis le 17 octobre dernier 1618 jusques audit 1er mai 1619 montant 121 livres
    Ung autre contrat passé par ledit Deillé le 4 mars 1617 de 112 livres 10 sols de rente payable au 4 mars de chacune année constitutée pour la somme de 1 800 livres par ledit deffunt sur ledit seigneur maréchal de Brissac et ledit sieur Godes avecques l’arréraige de ladite rente depuis le 4 mars 1619 jusques au 1er mais qui revient à 18 livres
    Le contrat passé par ledit Deillé le 9 décembre 1614 de 200 livres de rente payable chacuns ans audit jour 9 décembre acquise par René Leclerc escuier sieur des Aulnais pour la somme de 3 200 livres sur messire Paoul de la Saugère chevalier sieur de la Boussardière et dame Renée de Bellanger sa femme demeurants en la maison de la Boussardière pays de Craonnais duquel contrat ledit Leclerc auroit fait cession audit deffunt avecques promesse de garantaige par contrat de cession passé par ledit Deillé le 14 décembre 1617, avecues l’arréraige de ladite rente qui a couru depuis le 9 dévembre dernier jusques audit 1er mai aussi dernier revenant à 72 livres
    Le contrat dud 18 janvier 1618 de 100 livres de rente payable au 18 janvier de chacune année créée audit deffunt pour la somme de 1 600 livres sur René Bouchet escuier sieur de la Lardière damoiselle Marie Guynoiseau sa femme demeurant au lieu de la Petite Angibaudière paroisse de Saint Mars la Rothe diocèse de Lusson pays de Poitou et Louys de Villenveufve aussy escuyer sieur des Touches Boisgrolleau et du Casau y demeurant paroisse du May en Anjou, avecq l’arréraige de ladite rente qui a couru depuis le 18 janvier 1618 jusques au 1er mai 1619 montant 127 livres 10 sols
    A la charge de rapporter par le présent lot scavoir au premier 16 livres 8 sols 8 deniers, au second 22 sols et au troisième 42 sols

  • cinquième lot (monsieur de Chizé)
  • Les contrats de 25 livres de rente par une part et 83 livres 6 sols 8 deniers par autre qui se paient au 1er janvier acquises par deffunt Jamet Martin sieur de Montaigu sur la recepte des tailles de ceste ville le premier en dabte du 12 juin 1570 passé par devant Huot notaire royal audit Angers pour la somme de 300 livres la seconde en date du 18 mai 1573 passé par devant Fourré et Marais notaires royaux dudit Angers pour la somme de 1 000 livres cédés par ledit Martin audit deffunt sieur Ayrault par contrat de cession passé par ledit deffunt Grudé le 20 juillet 1586 pour la somme de 1 300 livres desquelles renets il ne se paye à présent que la moitié qui revient à 54 livres 3 sols 4 deniers avecques les arréraiges des dites rentes qui a couru depuis le 1er janvier 1618 jusques au premier jour de mai revenant pour une moitié à 60 livres
    Le contrat du 12m ars 1604 passé par Me Guillaume Guillot notaire royal audit Angers de la somme de 800 livres de rente payable par les 4 quartiers de l’année dont en a esté admorty 300 livres et n’en reste que 500 livres de rente acquise par ledit deffunt pour la somme de 8 000 livres sur Messire Pierre de Laval chevalier seigneur de Lezé et dame Isabelle de Rochechouard sa femme lors demeurant en la maison seigneuriale du Plessis Clerambaule en ce dit pays d’Anjou pour laquelle somme de 8 000 livres est ici mis en partaige avecques l’arréraige de ladite rente de 500 livres qui a couru depuis le 12 novembre 1618 jusques audit 1er mai 1619 montant 234 livres
    Le contrat passé par ledit Deillé le 29 avril 1605 de 37 livers 10 sols de rente payable chacuns ans audit jour 29 avril, acquise par ledit deffunt pour la somme de 600 livres sur deffunt Nicolas Amiot escuier sieur de Lansaudière avecques l’arréraige de ladite rente qui a couru depuis le 29 avril 1618 jusques audit 1er mai dernier montant 37 livres
    Le contrat du 22 janvier 1610 receu et passé par ledit Deillé de la rente de 150 livres annuelle et perpétuelle payable aux 20 juillet et 20 janvier de chacuns ans créée audit deffunt pour la somme de 2 400 livres sur Françoise Fallaizeau veufve de deffunt sire Ambrois Chalopin Charles Gohier marchand et Macé Belin aussi marchand demeurant audit Angers avecques la somme de 81 livres restant des arrérages de ladite rente qui ont couru depuis le 22 janvier 1618 jusques audit 1er mai dernier
    Le contrat passé par ledit Deillé le 4 mai 1615 de 100 livres de rente payable chacuns ans au 1er mai acquise par ledit deffunt pour la somme de 1 600 livres sur Claude Delahaye marchand et Marie Davy sa femme, Michel Delahaye leur fils aussi marchand et Jehan Guillebault sieur de la Grandmaison tous demeurant audit Angers, avecques l’arréraige de ladite rente depuis le 4 mai 1618 jusques au 1er mai 1619 qui revient à 99 livres
    Le contrat passé par ledit Deillé le 11 février 1616 de 200 livres de rente payable chacuns ans audit jour 11 février acquise par ledit deffunt pour la somme de 3 200 livres sur deffunt Daniel Laurent escuier sieur de la Crillonère et damoiselle Dyane Hunault son espouse demeurant à présent audit Angers, avecques l’arrérage de ladite rente qui a couru depuis le 11 août 1618 jusques audit 1er mai qui se monte 43 livres 10 sols
    Le contrat passé par ledit Deillé le 1er décembre 1616 de 200 livres payable au 1er décembre de chacune année acquise par ledit Leclerc sieur des Aulnais pour la somme de 3 200 livres sur messire François Leporc de la Porte baron de Vezins et dame Anne de la Tourlandry sa mère demeurante audit lieu de la Tour Landry , duquel contrat ledit Leclerc auroit fait cession audit deffunt sieur Ayrault par autre contrat passé par ledit Deillé le 14 décembre 1617 avec promesse de garantaige, avecques les arréraiges de ladite rente depuis le 1er décembre 1618 jusques audit 1er mai 1619 qui reviennent à 83 livres
    Le contrat du 27 mai 1617 receu par ledit Deillé de 100 livres de rente payable chacuns ans audit jour 27 mai créée audit deffunt pour la somme de 1 600 livres sur Me René Allasneau sieur de la Rivière chastelain de Pouancé y demeurant Me Guillaume Guillot notaire audit Angers et Jehan Gabory sieur de la Lande fermier de la Bigeottière y demeurant paroisse du Bourg d’Iré en Anjou, avecques les arrérages de ladite rente qui ont courru depuis le 27 mai 1618 jusques au 1er mai 1619 montant la somme de 92 livres
    Ladite damoiselle de Mue payera à celuy ou ceux qui auront le présent lot la somme de 800 livres au lieu des prés de Loyau qui appartenoient audit deffunt et les intérests au denier seize jusques au jour du paiement à compter du jour de la choisie desdits partages si mieux elle n’aime rapporter lesdits prés au présent lot
    Item payera ladite damoiselle de Mue à ceux qui auront ledit lot la somme de 100 livres faisant moitié de l’arrérage de la rente de 200 livres due par ledit sieur de Saint Offance par elle receue depuis le cmpte par elle rendue des deniers qu’elle auroit receuz arresté le 28 avril dernier desquels 200 livres elle en a baillé 100 livres audit Deillé pour ses salaires à luy ordonnés par tous lesdits héritiers d’avoir vacqué à la confection de l’inventaire des conrrats tiltres et enseignements de ladite succession ainsi qu’appert par la lecture d’iceluy et quittance dudit Deillé
    Item lesdits Hiret, Thomas, Nicolas Delhommeau, Fillon et Caillé payeront aussi à ceux qui auront le présent lot la somme de 1 000 livres par ledit deffunt en advancement de droit successif à ladite damoiselle Marie Ayrault leur mère par contrat passé par ledit Deillé le 13 août 1608 avec les intérests à raison de l’ordonnance à compter du jour de ladite choisie des partages jusques à l’actuel payement
    Item ledit sieur de la Butte payera à ceux qui auront le présent lot la somme de 64 livres prestée par ledit deffunt à la damoiselle de la Butte sa femme ainsi qu’appert par ung mémoire escript de la main dudit deffunt mentionné audit inventaire
    Item Me Pierre Eveillard conseiller audit siège présidial payera aussi à ceux qui auront le présent lot la somme de 60 livres qu’il debvoit de reste audit deffunt du contenu en une cédule signée de luy de la somme de 120 lives en date du 8 mars 1616
    Plus la somme de 110 livres à prendre par préférence sur la somme de 1 400 livres contenue en l’obligation sur Me Jehan Herrault sieur du Perron passée par ledit Serezin le 7 décembre 1605 mentionnée audit inventaire
    Rapportera ce lot audit premier lot 32 livres

    à la charge de se garantir respectivement par lesdits héritiers les choses desdits partaiges…

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog

    Partages en 5 lots de la succession de Jean Ayrault, Angers 1619

    Cette succession collatérale donne 5 lots, donc Jean Ayrault avait 5 frères et soeurs et non 4 comme certains sites le donnent.
    On peut évaluer la fortune du défunt Jean puisque il possède surtout un portefeuille d’obligations, et que par exemple le second lot n’est qu’obligations.

    Donc voici la valeur du second lot en livres tournois :
    1 280
    3 200
    1 600
    1 360
    3 600
    1 500
    1 600
    8 000
    1 500
    soit un total de 23 640 livres pour le second lot, et comme tous les lots sont équilibrés pour être égaux, on peut dire que la fortune de Jean Ayrault se monte à 23 640 x 5 = 118 200 livres, ce qui est beaucoup en Anjou en 1619 où les grandes fortunes sont plus rares qu’à Nantes port qui s’enrichit.
    Il faut préciser que papa fut maire d’Angers, et que Jean était conseiller du roy président en sa chambre des comptes de Bretagne.
    Vous avez donc ici tous ses neveux répartis sur 5 lots

    L’acte est très long aussi je vous mets les 2 prémiers lots ce jour la suite suivra.

    Cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le 4 juillet 1619 lots et partages de la succession de deffunt maistre Jehan Ayrault vivant conseiller du roy président en sa chambre des comptes de Bretaigne que maistre Pierre Ayrault conseiller du roy président au siège présidial d’Angers, Guillaume Mesnaige premier et ancien advocat du roy audit siège et damoiselle Guyonne Ayrault son espouse, ledit Mesnaige gérant les biens et affaires des enfants mineurs de deffunt Loys Hubert vivant escuyer sieur de Lassé conseiller audit siège et damoiselle Renée Ligier comme procureur de noble homme Anthoine Ligier sieur de la Fosse conseiller du roy au siège présidial du Mans leur oncle et curateur et ligne maternelle, damoiselle Anne Ayrault veuve de deffunt noble homme André Eveillard vivant aussy conseiller du roy audit siège d’Angers tant pour eux que pour noble homme Jehan Ayrault sieur de la Moysandière advocat en parlement leur frère tous représentants deffunt noble homme Pierre Ayrault vivant conseiller du roy lieutenant général criminel audit siège leur père, frère aisné dudit deffunt sieur président, présentent et fournissent à chacuns de messire François Bitault sieur de Chizé conseiller du roy en ses conseils d’estat et privé maistre des requestes ordinaires de son hostel intendant de la justice en Languedoc représentant damoiselle Anne Ayrault sa mère, damoiselle Jacquine Ayrault dame de Mue, nobles hommes François Hiret sieur de la Margottière damoiselle Renée Caillé son espouse, Jacques Thomas sieur de Jonchère et damoiselle Perrine Froger, Toussaint Nicolas sieur des Gourbillonnes et damoiselle Marie Froger leurs femmes, lesdits les Froger représentant deffunte damoiselle Françoise Caillé leur mère, François Delhommeau sieur de la Huranterière et damoiselle Jacquine Caillé son espouse, damoiselle Louise Caillé veufve feu Me Adam Hernault sieur du Montiron, Nicolas Fillon sieur de Rougemont et damoiselle Michelle Caillé sa femme, lesdites les Caillé fille de deffunt noble homme Hierosme Caillé sieur de la Bonneais et de damosielle Marye Ayrault ayant droit de ladite Ayrault par sa démission, nobles hommes François Lemarié sieur de la Morinais conseiller du doy audit siège d’Angers et Pierre de Sarra sieur de la Butte advocat audit siège et damoiselle Marye Lemarié sa femme, lesdits Lemarié représentant deffuncte damoiselle Françoise Ayrault leur mère, et tous ensemble héritiers dudit deffunt sieur président pour estre procédé à la choisie d’iceux partaiges en leur rang et ordre suivant et en la forme portée par la coustume de ce pays et duché d’Anjou

  • premier lot (échu aux Ayrault)
  • La maison terre et seigneurie de Belligan en l’estat qu’elle est située en la paroisse de saint Germain en saint Lau près ceste dite ville d’Angers composée des lieulx dudit Belligan et des rochettes bois vignes prés et choses qui en despendent tout ainsi qu’il a esté acquis par ledit deffunt sieur président Ayrault de deffunt noble homme maistre Laurent Davy vivant sieur de la Faultrière par contrat passé par Lepelletier notaire royal en ceste dite ville le 15 se^ptembre 1601, avecques ung demi quartier de vigne ou environ acquis depuis par ledit deffunt de Françoise Falaizeau veufve de Ambrois Chalopin par contrat passé par Me Jullien Deillé notaire royal Angers le 13 octobre 1612, avecques les meubles et bestiaux estant à présent audit lieu de Belligan suivant l’inventaire qui en a esté fait par ledit Deillé le 8 mai dernier 1619 à la charge de paier pour l’advenir la rente de 16 livres due à l’ausmonerie de Brécigné et celle de 60 sols due à la seigneurie du Vau de Pruniers et les autres cens rentes et debvoirs anciens et accoustumés deuz pour raison desdites choses à commencer l’année présente et outre à la charge de paier et rembourser à ladite damoiselle Jacquine Ayrault dame de Mue la somme de 91 livers 11 sols 4 deniers par elle payée et advancée depuis la mort dudit deffunt pour la façon des vignes dudit lieu et des provings qu’elle y a fait faire en la présente année, et oultre payer à Cheauchesne closier dudit lieu des Rochettes la somme de 10 livres qui luy est encore deue pour partie de la façon des vignes
    Le lieu et closerie de la Vallinnière fief et choses qui en despendent situé en la paroisse de Saint Sylvin en la quinte dudit Angers comme il se poursuit et comporte en l’estat qu’il est à présent y compris les meubles qui sont d’ancienneté en la maison dudit lieu avecques les augmentations et acquisitions faites sur icelluy par ladite damoiselle Anne Ayrault ou ledit deffunt sieur Eveillard son mary et tout ainsi qu’elle en jouissait en conséquence du don en advancement de droit successif fait par ledit deffunt sieur président par contrat passé par ledit Deillé le 24 octobre 1620, leditlieu de la Valinière remis à ladite succession par ladite damoiselle Eveillard, à la charge de payer à l’advenir à commencer en la présente année par ceulx qui auront le présent lot les charges cens rentes et debvoirs deuz pour raison dudit lieu, remboursant ce qui a esté paié pour la façon des vignes et provings de ladite présente année et oultre de payer à ladite damoiselle Eveillard la somme de 200 livres pour le prix des augmentations et acquisitions par elle faites sur ledit lieu.
    Le contrat passé par Me François Prevost notaire royal audit Angers du 6 mars 1606 de 300 livres de rente aquise par ledit deffunt sieur présidant pour la somme de 4 800 livres payable au 6 des mois de mars et septembre de chacune année sur messire Jehan de Tehillac sieur de Boisdulier et dame Françoise de Bourneuf son épouse demeurant au lieu seigneurial du Boisdulier en Bretagne duché de Rennes, Michel Alasneau sieur de Villedé Jacquine Leroy son épouse demeurant à la Huberdière paroisse de la Rouaudière en Anjou et Me Laurent Gault advocat audit Angers y demeurant avecque l’arrérage qui a couru de ladite rente depuis le 6 mars dernier 1619 jusques au 1er mai ensuivant aussi dernier, revenant à 45 livres.
    Le contrat pasé par ledit Deille le 22 janvier 1610 de 250 livres de rente payable chacuns ans aux 22 janvier et juillet, acquise par ledit deffunt sur maistre Jacques Ernault sieur de la Daulmerie cy devant conseiller au siège présidial d’Angers, noble homme Louys Charette sieur de la Collinière son gendre demeurant à Nantes pour la somme de 4 000 lives avecques ce qui a couru d’arrérage de ladite rente depuis le 22 janvier dernier 1619 jusques au 1er mai dernier ensuivant
    Le contrat passé par ledit Deillé le 28 décembre 1612 de 125 livres tournois de rente payable aux 28 juin et décembre constitué audit deffunt pour la somme de 2 000 livres sur Mathurin de Goheau escuyer sieur de la Brossardière et damoiselle Jehanne Papin son épouse demeurant au lieu de la Baudouinais paroisse de sainte Jame près Segré en Anjou, avecques l’arrérage de ladite renet en ce qui en a couru depuis le 28 décembre dernier 1618 jusques au 1er mai ensuivant aussi dernier montant 41 livres 13 sols
    Item ledit sieur Mesnaige payera à celle ou ceux qui auront le présent lot la somme de 700 livres qu’il debvoit audit deffunt par cédule signée de luy du 17 septembre 1612
    Plus 48 livres 8 sols 8 deniers dont le quatriesme lot rapportera à celui ci 16 livres 8 sols 8 deniers et le dernier lot 32 livres

  • second lot (échu à la demoiselle de Mue)
  • Le contrat passé par ledit Deillé le 3 juin 1605 de 80 livres tournois de rente hypothéquaire annuelle et perpétuelle payable aux 3 des mois de décembre et juin acquise par ledit deffunt pour la somme de 1 280 livres sur Me Jehan Goisbault notaire en cour laye demeurant en la paroisse de Saint Poix pays de Craonnais, deffunt Me Nicolas de la Chaussée sieur de la Bretonnière, et maistre Maurice Dumesnil sieur de la Mothe advocats audit Angers avecq l’arrérage de ladite rente depuis le 3 juin dernier 1618 jusques audit 1er mai dernier qui se monte 74 livres
    Le contrat passé par ledit Deillé le 6 décembre 1605 de 200 livres de rente annuelle et perpétuelle payable aux 6 des mois de décembre et juin de chacune année constituée audit deffunt pour la somme de 3 200 livres sur noble homme Guy Dupont cy de vant recepveur des deniers dudit Angers y demeurant et sire René Cerisier marchand demeurant en ladite ville, avecques l’arrérage de ladite rente qui a couru depuis le dit 6 juin audit an 1618 jusques au 1er mai 1619 revenant à 190 livres
    Le contrat du 6 mars 1606 passé par Me René Serezin notaire royal audit Angers de 100 livres de rente hypothéquaire payable chacuns ans aux 6 des mois de mars et septembre acquise par ledit deffunt pour la somme de 1 600 livres sur maistres René et Estienne Les Mynées sieurs de la Bossonière et du Brossay greffiers de l’élection d’Angers et maistre Gilles Bouchard commis au greffe tous demeurant audit Angers avecques l’arrérage qui a couru de ladite rente depuis le 6 mars 1619 jusques audit 1er mai ensuivant qui se monte 15 livres
    Le contrat passé par ledit Deillé le 9 fevrier 1607 de la somme de 85 livres de rente annuelle payable aux 9 des mois d’août et fevrier de chacune année créée audit deffunt pour la somme de 1 360 livres sur deffunt Jehan Duvau escuier sieur du Marsily demeurant en son vivant en la maison seigneuriale du Vau paroisse de Chavaignes damoiselle Claude Morin sa femme, Loys de Coisnon aussy escuyer sieur de Lorchere beau frère dudit sieur de Marsily demeurant au lieu de la Motte d’Aubigné paroisse de Saint Lambert des Autels près Saulmur et Me Jehan Barbot sieur du Martray advocat audit Angers avecques l’arrérage de ladite rente depuis le 9 février dernier 1619 jusques au 1er mai ensuivant revenant à 17 livres 10 sols
    Le contrat passé par ledit Serezin notaire le 26 juin 1608 de 225 livres de rente hypothéquaire payable aux 26 des mois de décembre et juin acquise par ledit deffunt pour la somme de 3 600 livres sur Magdelon Thomas escuier sieur de Jupilles et damoiselle Suzanne Ledevin sa femme demeurant au lieu seigneurial de Beaumont paroisse Doysé pays du Maine, Louis Dalexandre escuier siseur de Chantelou leur gendre demeurant en la maison seigneuriale de Chantelou paroisse de Querreil audit pays du Mayne et noble homme Gilles Ledevin sieur de Maury demeurant audit Angers avecques l’arréraige de ladite rente escheu depuis le 26 décembre dernier 1618 jusques audit 1er mai dernier montant 75 livres
    le contrat du 26 juin 1613 passé par ledit Deillé de la somme de 93 livres 15 sols de rente annuelle et perpétuelle payable aux 26 des mois de décembre et juin acquise par ledit deffunt pour la somme de 1 500 livres tz sur honorable homme Jacques Benoist marchand demeurant en ladite ville d’Angers Renée Frogier son espouse et Me Mathurin Froger advocat audit Angers avecques l’arréraige de ladite rente qui a couru depuis le 26 juin 1618 jusques au 1er mai dernier revenant à 81 livres
    Le contrat passé par ledit Deillé le 28 août 1614 de 100 livres de rente payable chacuns ans au 28 août constituée audit deffunt sur sire François Guinoyseau sieur du Verger demeurant au château de Chanzé paroisse de Faie soubz Thouaré en Anjou et Jacques Guinoyseau son frère marchand de draps de soye demeurant audit Angers pour la somme de 1 600 livres avecques l’arréraige de ladite rente qui a couru depuis le 28 août 1618 jusques audit 1er mai 1619 qui se monte 66 livres
    Le contrat du 27 mars 1615 passé par ledit Deillé de 500 livres de rente payable chacuns ans audit jour 27 mars, acquise par ledit deffunt pour la somme de 8 000 livres sur Claude Chenu escuier sieur de la Brunière damoiselle Ester Guerif son espouse demeurans au lieu seigneurial de Soudon paroisse de Cheffes en Anjou à Claude Deshumeaux aussi escuier lieu de la Perochère demeurant en la maison de la Renouardière paroisse de la Poitevinière au dit pays d’Anjou, avecque l’arréraige de ladite rente en ce qui en est escheu depuis le 27 mars dernier 1619 jusques audit premier mai ensuivant qui revient à 32 livres
    Plus ledit sieur de la sieur de la Mornaie payra à celuy ou ceulx auxquels eschera le présent lot la somme de 1 500 livres qui luy avoit esté donnée en advancement de droit successif par ledit deffunt par contrat de ce fait et passé par ledit Deillé le 14 février 1607 et les intérests de ladite somme à la raison de l’ordonnance à compter du jour qu’il sera procédé à la choisie des dits partages jusques à l’entier paiement d’icelle somme
    Et oultre la somme de 22 sols que le quatriesme desdits lots rapportera au présent

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    Information contre Louis Du Bellay qui a coupé les toiles tendues par la dame de Sauzay dans sa forêt pour chasser les bêtes sauvages, 1547

    L’Anjou a peu, et même très rarement, d’informations dans les minutes des notaires, et je suppose que la Bretagne, qui en a conservé, relevait d’un droit différent. Ici, on voit que c’est un sergent royal qui informe et le notaire est en fait simple témoin du premier. C’est sans doute parce que les informations étaient faites par sergent royal que l’on n’a aucune trace ou presque chez les notaires. Car ici, je redis encore à ceux qui ne l’auraient pas découvert, que les sergents royaulx faisaient aussi bien d’autres actes, ainsi les inventaires après décès, rarement eux aussi devant notaire, et que rien de leurs écrits ne nous est parvenu, sinon ce qui a été conservé par d’autres sources, comme c’est ici le cas.

    Revenons aux faits. Et je remercie d’avance ceux qui voudront bien venir poster des commentaires sur ce type de chasse, car dans ma grande incompétence, j’ai compris à l’aide surtout du dernier témoin qui dit avoir charoier les toiles, qu’il s’agit de beaucoup de mètres de toile avec picquets dont on faisait des pièges pour y pousser les bêtes, tout comme on le pratique en Afrique dans les zones protégées pour déplacer des antilopes ou autres bêtes. Enfin, c’est ce que j’ai vu à la télé.
    Ici, le seigneur est absent, mais a probablement laissé les consignes à son épouse, en cas de bêtes sauvages qu’il faut chasser car elles auraient fait des dégâts. Mais nous ne savons pas de quelles bêtes sauvages il est question.
    des loups ?
    Car je suppose que le sanglier n’est pas une bête sauvage mais chassé avec armes habituelles de l’époque ???

    En tous cas, le charmant Louis Du Bellay, se montre plutôt mauvais voyageur, et cherchant noise. Car il semble avoir volontairement coupé les toiles.

    J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le 27 octobre 1547 (Huot notaire Angers) information faite en la maison de missire Pierre Besnard prêtre sise en la paroisse de Faye sous Thouarcé par moy Guillaume Chycoteau sergent royal et ordinaire en la seigneurie d’Anjou ville d’Angers avecques moy pour adjoint maistre Jehan Huot notaire royal Angers
    pour la partye et à la requeste de noble et puissant messire René de Sauzay chevalier seigneur dudir lieu et des Marchays
    à l’encontre de Loys Du Bellay escuyer seigneur de Commecquier sur ce que ledit de Sauzay dit et maintiend ledit Du Bellay avoir depuis deux mois encza couppé à coups d’espée ses toilles de chasse estant tandeues en sa forest des Marchays pour chasser aux bestes sauvaiges combien qu’elles ne luy feussent nuysibles et qu’elle ne luy empeschassent son chemyn
    à laquelle information faire et parfaire nous avons vacqué par les jours et en la forme et manière cy après

  • Jean Fillon homme de bras
  • Le 1er octobre 1547 Jehan Fillon homme de bras demourant au villaige de Lourselière en la paroisse de Faye soubz Thouarcé âgé de 30 ans ou environ tesmoing a nous présenté et par nous receu et fait jurer de dire et dépouser vérité et pour la partye et à la requeste dudit de Sauzay à l’encontre dudit Gilles (sic, mais écrit « Loys » en première page) Du Bellay a dit et dépousé par son serment qu’il a bien cognoissance dudit de Sauzay pour l’avoir plusieurs foy veu hanté et fréquenté en sa maison et au regard dudit Du Bellay a dit ne le congnoistre mais bien dit avoir ouy dire qu’il est seigneur de Commequier et frère du seigneur de Thouarcé et qu’il le recognoistroit bien s’il le voyait, dit en oultre que il est bien mémoratif record et souvenant que à ung jour de dimanche environ la moitié du moys de septembre dernier passé autrement du jour n’est certain il fut mandé par la dame de Sauzay, ledit seigneur de Sauzay estant lors absent de sa maison et estant en la ville de Paris ainsi que l’on disoyt, pour aller iceluy dépousant ayder à ses gens à chasser en sa forest des Marchays autrement nommée les Boys Saucays auquel lieu ledit dépousant a plusieurs foys aydé à chasser pour ledit seigneur de Sauzay, a quoy il dépousant libéralement soy accorda et alla depuis le lieu des Marchays en ladite forest en la compaignie de François Foulloile chastelain dudit lieu, Michel Maurat, Guyon Bidet, René Blocyneau ? et plusieurs autres et aussi estoyent a ladite chasse pour ladite dame de Sauzay deux gentilshommes l’un d’iceux nommé le sieur de la Brosse et son frère et eulx arrivés en ladite forest qui appartient audit de Sauzay ayda iceluy dépousant à tendre les toylles dudit de Sauzay en ung endroit de ladite forest appellé les Goupillières près la fontaine de Rongelet et furent lesdites toilles tendues autour de la tousche des Goupillères et fut iceluy dépousant commys a garder lesdites toilles à l’endroit d’un chemyn appellé le Chemyn Neuf et ès environs,
    età l’après disner dudit jour ne sait il dépousant quelle heure il pouvoit estre fors que c’estoyt après midy, arrivèrent au lieu auquel ledit dépousant estoyt à garder lesdites toilles deux hommes à cheval garnys d’espée
    lesquels demandèrent audit dépousant qui estoyt qui faisoyt chasser en ladite forest
    auxquels ledit dépousant fist reponse que c’estoyt la dame de Sauzay et après avoir quelque peu se… avec ledit dépousant l’un desdits deux hommes dist à l’autre qu’il croyoit que leurs gens dormoyent et après ce fait passèrent au long desdites toilles qui estoyent tendues et tenoyent au chemyn tendant dudit lieu à Thouarcé
    et peu de temps après arrivèrent pareillement audit lieu auquel estoyt iceluy dépousant troys hommes à cheval l’un desquels soulloyt estre maistre des deux autres et leur donnoyt à cognoistre lequel iceluy dépousant cognoissoyt mais a depuys ouy dire que c’est le seigneur de Commequier frère dudit seigneur de Thouarcé lequel il cognoistroyt bien s’il le voyoyt en l’estat qu’il estoyt lors qu’il venoyt quivant le chemyn desdits deux autres hommes précédents
    et luy estant avecques sa compaignie près iceluy dépousant demanda audit dépousant qui c’estoyt qui faisoyt chasser lequel dépousant fist response que c’estoyt mondit seigneur, lequel Du Bellay demanda quel mondit seigneur
    à quoy ledit dépousant fist response que c’estoyt monseigneur de Sauzay
    demanda outre ledit Du Bellay audit dépousant qui estoyt le maistre de la chasse, lequel dépousant fist reponse que c’estoyt le seigneur de la Brosse et son frère
    aussi demanda ledit Du Bellay audit dépousant si ledit seigneur de Sauzay estoyt audit lieu et qui estoyt en sa maison et si la dame de Sauzay n’estoyt puis naguères accouchée d’une fille si elle estoyt belle s’il l’avoyt veue et en quel lieu s’il y avoyt bon vin aux Marchays et luy dist que autrefoys il y en avoit beu de bon, s’il cognoissoyt ledit seigneur de Sauzay et de Thouarcé et lequel mieulx il aymoit des deux
    à quoy ledit dépousant fist response que ledit seigneur de Sauzay estoyt à Paris et que la dame de Sauzay estoyt au Marchays et que avecques elle estoyt mademoiselle de Daillon et que naguères ladite dame de Sauzay estoyt accouchée d’une fille qui estoyt belle et qu’il avoyt veue à l’église et entre les mains de sa marraine et que audit lieu des Marchays y avoyt de bon vin et que si il luy plaisoyt y aller en gouster il y seroyt bien venu et que les gens de bien y estoyent les bien venuz
    aussi dist iceluy dépousant audit Du Bellay qu’il congnoissoyt bien lesdits seigneurs des Marchays et de Thouarcé et qu’il les aumoit autant l’un que l’autre et désiroyt autant le bien à l’un que à l’autre et qu’il tenoyt au peu de bien qu’il avoyt partye dudit seigneur de Sauzay partye dudit seigneur de Thouarcé
    et oultre demanda ledit Du Bellay audit déposant s’il n’avoyt pas ouy dire audit lieu des Marchays que ledit seigneur de Sauzay avoyt naguères gagné ung procès contre ledit seigneur de Thouarcé et que ledit seigneur de Thouarcé en estoyt tellement courroucé qu’il en estoyt demy enraigé et courant les champs
    à quoy ledit dépousant fist response qu’il avoyt bien ouy dire que ledit seigneur de Sauzay avoyt gagné ung procès contre ledit seigneur de Thouarcé mais qu’il n’en avoyt rien ouy dire audit lieu des Marchays ne qu’ils en eussent aucun rejouissance audit lieu des Marchays
    lequel Du Bellay dist lors audit dépousant qu’il avoyt menty et luy demanda s’il le congnoissoyt
    lequel dépousant luy fist resonse qu’il ne le congnoissoyt et que jamais n’avoyt veu et derechef luy dit ledit Du Bellay qu’il avoit menty et de fait demanda ledit Du Bellay si l’on avoyt pris beaucoup de bestes et en quel lieu elles estoyent
    à quoy ledit dépousant fist reponse que l’on en avoyt prins deux et qu’elles n’estoyent loing et le voullut mener les voir
    et lors dist ledit Du Bellay audit dépousant qu’il luy abbatist lesdites toilles qui estoyent tendues pour ladite chasse
    lequel dépousant luy fist response qu’il y avoyt du chemyn assez à venir et aussi à passer sans abattre lesdites toilles et qu’il y avoyt passé chevaucheurs qui avoyent bien passé sans les faire abattre et le prya de passer sans les faire abattre
    lequel Du Bellay lors en jurant plusieurs foys le nom de Dieu dist audit dépousant que s’il ne voulloyt abattre lesdites toilles qu’il les couperoyt et ce dit tyra son espée du foureau et ce voyant ledit dépousant et de peur que ledit Du Bellay luy couppast lesdites toilles les abbatit iceluy dépousant et passa ledit Du bellay et sa compaignie par-dessus lesdites toilles lors à cheval et prirent leur chemyn au long desdites toilles et se efforcza plusieurs foys les couper et les eust coupées n’eust est que ledit dépousant les abbatit
    et voyant qu’on les abbatoyt picqua son cheval droit sur les toilles tendues et conna plusieurs coups d’espée sur lesdites toilles et les couppa et perça de son espée en plusieurs lieux et endroits puys retourna audit dépousant et luy dist qu’il les menast hors des boys et le mettre au chemyn pour aller aux Marchays
    et lors le mena iceluy dépousant jusques au grand chemyn et en chemynant demanda ledit DU Bellay audit dépousant en quelle réputation il les tenoyt et si il croyoit et n’estoyt près qu’il fust bon grand homme et homme de bien
    lequel dépousant pour éviter d’estre baptu luy fist reponse que ouy
    et ce dist passa outre ledit Du Bellay
    et bien tost après ouyt dire ledit dépousant que c’estoyt le seigneur de Commequier frère dudit seigneur de Thouarcé autrement ne le congnoist
    et est ce qu’il dépousant nous a dit sur ce enquis ne scavoir escrire

  • François Loyseau laboureur
  • Et le lendemain 28 desdits mois avons ouy et examiné en ladite maison dudit Besnard pour la partye et à l’encontre que dessus les tesmoings cy après nommés
    François Loyseau laboureur demourant en la paroisse de Faye soubz Thouarcé âgé de 30 ans ou environ tesmoing à nous produit et par nous receu et fait jurer de dire et dépouse vérité pour la partye à l’encontre que dessus
    dit et dépouse par son serment avoir à ung jour de dimanche en la moitié du moys de septembre dernier passé autrement du jour n’est records, il fut mandé par la dame de Sauzay estant lors le seigneur de Sauzay absent de sa maison et estant en la ville de Paris, ainsi que l’on disoyt, pour ayder à chasser en sa forest des Marchays à quoy iceluy dépousant se accorda et alla à ladite chasse à laquelle estoyt pareillement Jehan Fillon tesmoing précédent, Pierre Ligier, René Blouyneaux Pierre Marteau et des gentilshommes l’un d’iceulx appellé le sieur de la Brosse et l’autre son frère et plusieurs autres et furent les toilles dudit seigneur de Sauzay tendues en ung endroit de ladite forest autour d’une tousche appellée la Goupillière près la fontaine Rouzelet et fut iceluy dépousant commys à garder lesdites toilles près ladite fontaine de Rouzelet et à l’après midy dudit jour ne sait il dépousant au vray quelle heure il pouvoyt estre fors que c’estoyt après midy estoit iceluy dépousant à la garde desdites toilles vit venir vers luy troys hommes à cheval l’un desquels sabcoyt estre maistre des deux autres et le demonstroyt assez à sa faczon de faire, lequel il dépousant dit ne congnoistre fors qu’il ouyt bien tost après dire que c’estoyt le seigneur de Commequier frère du seigneur de Thouarcé lequel avoyt une espée nue en sa main et picquoyt fort le long desdites toilles venant de devers le lieu auquel estoyt ledit Fillon à garder lesdites toilels dont ledit dépousant faisoyt abattre lesdites toilles par lesquelles il avoyt ja passé et luy avoyent esté abattues par ledit Fillon et Martineau combien qu’il y eust chemyn assez pour passer a pyed et à cheval sans abattre lesdites toilles et auquel seigneur de Commequiers ses disoyt qu’il y avoyt eu chemyn assez sans abattre lesdites toilles
    et nonobstant ledit seigneur de Commequiers sans ce que lesdites toilels luy fissent aucune nuysance à son chemyn donna plusieurs coups d’espée sur lesdites toilles et les couppa et piecza et les luy veu iceluy dépousant coupper et piécer en plusieurs lieux en grant collère et ce fait passa outre ledit seigneur de Commequiers son chemyn droit à Thouarcé
    et est ce qu’il dépousant nous a dit sur ce enquis ne scavoir escrire

      Pierre Ligier laboureur

    Pierre Ligier laboureur demourant en la paroisse de Faye soubz Thouarcé âgé de 58 ans ou environ, fait jurer de dire et dépouser vérité comme les précédents, dit et dépouse par son serment que à ung jour de dymanche audit cinq sepmaines sont ou environ autrement du jour n’est au vray souvenant, le seigneur de Sauzay absent de sa maison et estant en la ville de Paris comme l’on disoyt, il fut mandé par la dame de Sauzay pour aller ayder à chasser en sa forest des Marchays en laquelle plusieurs foys il a ayder à chasser à quoy iceluy dépousant soy accorda et alla à ladite chasse pour laquelle faire furent les toilles dudit seigneur de Sauzay tendues en ladite forest autour de la Tousche de la Goupillère près la fontaine Rouzelet à laquelle chasse estoyent deux gentils hommes d’un d’iceulx nommé le seigneur de la Brosse et l’autre son frère, aussi y estoient lesdits Fillon, Loyseau, René Bloyneau, Pierre Martineau et autres et fut iceluy dépousant commys à la garde desdites toilles près ladite fontaine des Rouzelets et près ledit Loyseau tesmoing précédent
    dit oultre que ledit jour de dymanche à l’après disner dudit jour ne sait il dépousant quelle heure il pouvoyt lors estre fors qu’il estoyt après midy, il veud venir droit au lieu auquel il estoyt troys hommes à cheval l’un desquels tenoyt une espée nue en sa main et soubloyt estre maistre des deux autres, lequel venoyt de devers le lieu auquel estoyt ledit Fillon au long desdites toilles lesquelles ledit Fillon et Martineau luy avoyent abattues pour passer combien qu’il y eust du chemyn assez pour passer à pyed et à cheval sans passer par-dessus lesdites toilles et veud iceluy dépousant que ledit homme qui avoyt l’espée nue en la main, duquel iceluy dépousant dit n’avoir congnoissance fors qu’il ouyt bien tost après dire à plusieurs personnes que c’estoyt le seigneur de Commequiers frère du seigneur de Thouarcé, lequel tyroyt sadite espée desdites toilles lesquelles il avoyt couppées et piécées en grand furie et colère ne sait il dépousant pour quelles causes et remist son espée au fourreau à l’endroit de luy dépousant et prend son chemun droit qu’il alla à Thouarcé
    et est ce qu’il dépousant nous a dit sur ce enquis ne scavoir escrire

  • René Blouyneau
  • René Blouyneau procureur de Jehan Grenon laboureur paroisse de Faye soubz Thouarcé âgé de 18 ans ou environ, fait jurer de dire et dépouse vérité comme les précédents, dit et dépouse par son serment que à ung jour de dymanche cinq sepmaines sont ou envirion comme luy semble autrement du jour n’est acertain, il alla en la compaignie dudit Gremon son maistre pour ayder à mener et charoyer aucune charte de toilles depuys la maison seigneuriale des Marchays jusques en la forest dudit lieu pour estre tendues et prendre des bestes sauvages en ladite forest et furent lesdites toilles appartenant au seigneur de Sauzay, qui lors estoyt en la ville de Paris ainsi que l’on disoyt, tendues autour de la tousche des Goupillères en ladite forest près la fontaine de Rouzelet et demeura iceluy dépousant pour la garde desdites toilles près ladite fontaine entre lesdits Fillon et Martineau et à l’après disner dudit jour ne sait à quelle heure fors que c’estoyt après midy veud iceluy dépousant deux hommes de cheval passer au long desdites toilles tendant leur chemyn pour aller droit à Thouaré qui passèrent à leur ayse au long desdites toilles sans qu’elles leur fussent abbatues pour passer ainsi y avoyt un chemyn assez espacieux pour aller à pyed et à chevel le long desdites toilles sans les abattre
    et peu de temps après veud pareillement venir troys autres hommes à cheval suivans le chemyn des deux autres l’un desquels troys démonstrayt estre maistre des deux autres à sa faczon de faire au davant duquel veud iceluy dépousant abbatre les dites toilles par lesdits Fillon et Martineau à l’endroit est passé selon luy et ses gens par-dessus lesdites toilles combien qu’il y eust comme dit est du chemyn assez pour passer sans abattre lesdites toilles et non autrement de ce l’un desdits troys hommes qui sembloyt estre le Me des autres et lequel ledit dépousant a depuys oui dire estre le seigneur de Commequier frère du seigneur de Thouarcé en grande fureur tyra son espée du foureau picquat au long desdites toilles et de sadite espée donna et luy veud iceluy dépousant donner plusieurs coups de sur lesdites toilles et les couppa et piecza en plusieurs lieux, ne sait il dépousant la cause, puys prend son chemyn luy et ses gens pour aller droit à Thouarcé et ce fit conduyre ung peu de chemyn par ledit Fillon tesmoing précédant
    et est ce qu’il a dépousé et nous a dit sur ce enquis ne scavoir escrire.

  • Pierre Martineau homme de bras
  • Pierre Martineau homme de bras demourant en la paroisse de Soulaynes âgé de 30 ans ou environ, tesmoing à nous produyt, receu et fait jurer de dire et dépouser vérité comme les précédans, dit et dépouse par son serment que à ung jour de dymanche cing sepmaines sont ou environ autrement du temps n’est certain, il fut fait mandé par la dame de Sauzay et des Marchays pour aller ayder à chasser aux bestes sauvaiges en sa forest dudit lieu des Marchays, à quoy iceluy dépousant se accorda aberallement ? et fut à ladite chasse par le noys après les chiens pour laquelle chasse furent les toilles dudit sieur de Sauzay tendues autour de la tousche appellée la Tousche des Grapillères près la fontaine de Rouzelet et à l’après disner dudit jour ledit dépousant sortant dudit boys venant aux toilles à l’endroit du lieu auquel Jehan Fillon tesmoing précédant estoyt commys à garder lesdites toilles arrivant audit lieu veud troys hommes à cheval l’un desquels qui démonstroyt estre maistre des deux autres qu’il a depuys ouy dire estre le seigneur de Commequier frère du seigneur de Thouarcé, disoyt audit Fillon qu’il luy abbatist lesdites toilles qui estoient tendues pour ladite chasse et qu’il voulloyt passer au lieu auquel elles estoyent tendues combien qu’il y eust chemyn assez ample et spacieux pour passer à pyed et à cheval au long desdites toilles sans les abattre
    quoy voyant iceluy dépousant par crainte de mondit seigneur crya à hault voix audit Fillon qu’il abbatist lesdites toilles et bientost abbatit ledit Fillon lesdites toilles et davantaige en abbatit iceluy dépousant pour faire plus ample passage auxdits troys hommes
    par-dessus lesquelles toilles passèrent lesdits troys hommes à cheval
    après avoir passé par-dessus lesdites toilles, iceluy desdits troys hommes qui démonstroyt estre le maistre tyra son espée du fourreau qu’il avoyt à son costé et chevauchant le long desdites toilles qui estoyent tendues donna deux ou troys coups de sadite espée sur lesdites toilles tendues combien qu’elles ne fussent en son chemyn et les couppa (4 mots non compris, je vous mets ci-dessous le passage et merci de comprendre mieux que moi) lesdites toiles, et piecza lesdites toilles en aucuns lieux, ce fait s’en retourna et pris son chemyn devers ledit lieu de Thouarcé et se fist ung peu conduyre par ledit Fillon
    et est ce qu’il dépousant nous a dit sur ce enquis ne scavoir signer.

      Merci de lire les 4 mots pour lesquels je n’ai aucune proposition valable à faire. J’ai surgraissé ce passage dans ma retranscription afin de vous faciliter l’accès.


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