Marguerite Serais, femme de Marin Louvel, acquiert une pièce de terre de Nicolas Barberel : Saint-Maurice (Orne, 61) 1679

Vous avez sur ce blog l’histoire de mes recherches sur la famille BARBEREL, dont je ne descends pas, mais pour laquelle j’ai oeuvré pour les Neo-Zélandais qui en descendent.

Vous avez également les LOUVEL, patronyme dont je descends, mais qui sont nombreux, et que j’ai tous reconstitués autrefois.

Enfin, vous avez tous mes ancêtres Normands sur l’une des pages de mon site, car mon site a plusieurs pages Normandes.

Maintenant, je tiens à signaler quelques points importants dans cet acte.
La pièce de terre vendue appartenait en fait à la femme de Nicolas Barberel, et on trouve son nom à la fin de l’acte, au moment où le notaire Normand insiste avec beaucoup de précautions qu’il faut respecter l’origine du bien de l’épouse. De même l’acquéreur achète pour sa femme, mais en Anjou, lorsqu’il en est ainsi, la femme est quelque peu (voir beaucoup) transparente, alors qu’ici, même si elle est absente, elle est nommée en premier lieu comme acquéreur.
Ce pour vous dire que mes recherches Normandes m’ont toujours montrée les différences de traitement des femmes selon les provinces autrefois. Certes, ici on pourrait conclure que les Normands respectaient mieux leurs épouses, pourtant force est de constater que les Angevins en fait traitaient mieux les dots des filles et leurs parts dans les successions.

Et j’en profite pour vous chanter par la pensée :

J’irai revoir ma Normandie …

On chantait beaucoup cette chanson quand j’étais petite ! Mais maintenant je ne bouge plus, et je ne reverrai pas Ma Normandie ! alors j’y pense et je lui dis que je l’aime à travers ce blog.

Cet acte est aux Archives Départementales de l’Orne, AD61-4E174 – notariat de Briouze – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 4 avril 1679 au Monthere paroisse de la Sauvagère après midy, fut présent Nicolas Barberel fils de feu Pierre de la paroisse de st Maurice, lequel a ce jourd’huy volontairement vendu quitté cédé et délaissé afin d’héritage prometant garantir à toujours mais à Marguerite Serais femme de Marin Louvel présent stipulant pour sadite femme et acquéreur pour eux et leurs hoirs c’est à savoir une pièce de terre labourable comme elle se contient avec les haies bois et fossés à icelle appartenant qui jouxte des 2 costés et d’un bout les héritiers de Jean Maheu et d’autre bout le chemin tendant au village de Lararsée et les héritiers feu Nicolas Louvel chacun en partie, ladite pièce nommée le clos de Ransards sise et située au terrier du village de la Rarsée dans ladite paroisse de St Maurice dans la tenue de la siderie et baronnie de la Ferté Macé, sans aucunes rentes ni subjections quelconques fors etc, et au surplus ladite venderesse l’a promis garantir de tous autres troubles empeschements etc ; et fut ladite vente faite pour le prix et somme de 70 livres tz en principal achapt franc et quite en les mains du dit vendeur, laquelle somme de 70 livres ledit acquéreur se soubmet et oblige payer audit vendeur dans la Pentecoste prochain venant et lors du payement d’icelle somme ledit vendeur s’est obligé remployer icelle somme en fonds d’héritage et qui sera fait mention dans le contrat qui en sera fait que l’argent est provenu du prix de la présente vendition qui tiendra pour le remplacement de Marie Guiboud femme dudit vendeur dont ledit acquéreur à ce présent stipulant comme dessus sera obligé de vuider ses mains de ladite somme de 70 livres ledit temps et lors que ledit vendeur aura trouvé à remplacer icelle somme pour la sureté de ladite Serais ; et au vin du présent marché 60 sols payés comptant et poura ledit acquéreur comme dessus faire et ensemencer sans que ledit vendeur puisse rien prétendre … ; et à ce tenir obligent respectivement biens et chosses etc présents René Bellenger, Gilles Barberel et Jacques Bellenger de la Sauvagère

Odile Halbert – Lorsque vous mettez mes travaux sur un autre site ou base de données, vous enrichissez leurs propriétaires en leur donnant toujours plus de valeur marchande dans mon dos

Julien Jouys apprentis tissier en toiles, Angers 1584 !

cela ne s’invente pas ! Il se nomme JOUYS, et veut devenir tissier en toiles.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 22 mai 1584 après midy, en la cour du roy notre syre et de monseigneur duc d’Anjou à Angers (Quetin notaire) endroit personnellement establys Michel Louvel Me tissier de toilles demeurant ès faubourgs st Michel dite paroisse st Michel du Tertre d’Angers d’une part et Julien Jouys demeurant en la cité d’Angers d’autre part soubzmectant d’une part et d’autre eulx leurs hoirs etc confessent etc c’est à savoir ledit Louvel avoir prins et prend à apprentiz dudit mestier de tessier ledit Jouys pour le temps d’un an commenczant du jour et feste de St Jehan Baptiste prochainement venant
pendant lequel temps ledit Louvel a promis et demeure tenu loger et nourrir ledit Jouys et luy monstrer et enseigner ledit mestier et l’instruire en iceluy à son pouvoir le tout bien et duement
et pendant ledit temps ledit Jouys a promis et demeure tenu servir aussi bien et duement ledit Louvel audit mestier et choses licites et honnestes que apprentiz doivent et ont accoustumé faire
pour lequel apprentissage et tout ce que dessus lesdites parties ont convenu à la somme de 3 escuz ung tiers d’escu, laquelle somme ledit Jouys a promis et demeure tenu payer et bailler audit Louvel scavoir est la moitié audit jour et feste saint Jehan Baptiste et l’autre moitié à la feste de Noel prochainement venant
et a esté à ce présent Mathurin Jouys aussi demeurant en ladite cité frère dudit Julien lequel Mathuerin duement estably et soubzmis soubz ladite cour a pleny et cautionné ledit Julien du contenu en ces présentes et en a fait son propre fait et debte et s’en est constitué et constitue principal débiteur et payeur avec ledit Julian chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens
auxquelles choses dessus dites tenir etc dommages etc obligent etc mesmes lesdits les Jouys chacun d’eulx seul et pour le tout sans division comme dessus renonçant etc et par especial lesdits Jouys au bénéfice de division d’ordre de discussion foy jugement condemnation etc
fait et passé audit Angers à notre tabler par devant nous Jehan Quetin notaire royal de ladite cour présents René Bertran et Guy Beu clercs demeurant audit Angers tesmoings
et ont lesdits establis dit ne savoir signer

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