Constitution d’une rente d’un septier de blé, Chazé sur Argos 1523

voici encore une rente en nature, et il semble bien qu’à cette époque les rentes de ce type aient été très fréquentes. Je vous en ai déjà mis beaucoup et je crois que je ferai bien d’ouvrir une catégorie spéciale pour elles afin de les distinguer des rentes en monnaie.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 13 février 1523 (avant Pasques, donc 1524 nouveau style) en la cour royale à Angers par devant nous (Nicolas Huot notaire Angers) personnellement estably Adrien Marchant de la paroisse de Chazé sur Argos soubzmectant etc confesse avoir aujourd’huy vendu et octroié et encores etc vend et octroie dès maintenant et à présent à tousjoursmais perpétuellement par héritaige
à honorable et discret maistre Jacques de Mainguy chapelain en l’église d’Angers sieur de la Chaufornaye demourant à Angers qui a achacté pour luy ses hoirs et aians cause
ung septier de blé seigle mesure de Candé bon blé sec pur nouvel et marchand de rente annuelle et perpétuelle rendable et paiable dudit vendeur de ses hoirs et aians cause audit achacteur à ses hoirs et aians cause par chacun an au lendemain de la feste de la Nativité Notre Dame appellée l’Angevine au lieu de la Chaufournaye appartenant audit achacteur et aux cousts et mises dudit vendeur le premier paiement commençant à ladite feste de la Nativité Notre Dame prochainement venant
laquelle rente ainsi vendue comme dit est ledit vendeur a assise et assignée et par ces présentes assigne et assiet dès maintenant et à présent audit achacteur à ses hoirs et aians cause espécialement sur le lieu et appellation de la Landaye audit vendeur appartenant qui fut feu Jehan Marchant son père, assis et situé en la paroisse de Chazé sur Argos et généralement sur tous et chacuns ses autres biens meubles immeubles et choses héritaulx présents et advenir quelqu’ils soient sans ce que l’especialité et généralité puissent desroger l’un l’autre en aulcune manière et sur chacune de ses autres pièces seule et pour le tout o puissance d’en faire assiette par ledit achacteur ses hoirs et aians cause en tel lieu qui luy plaira et toutefois et quant bon luy semblera ou prendre et soy faire bailler etc
et este faicte ceste présente vendition pour le prix et somme de 40 livres tournois paiés baillés et nombrés content en notre présence et à veue de nous par ledit achacteur audit vendeur qui les a euz et receuz en 20 escuz d’or au merc du souleil bons et de pix valant ladite somme de 40 livres tz dont ledit vendeur s’en est tenu par davant nous à bien paié et content et en a quicté ledit achacteur
o grâce et faculté donnée par ledit achacteur audit vendeur de rescourcer rémérer et avoir ledit septier de blé seigle de renet ainsi vendu comme dit est du jourd’huy dedans ung an prochainement venant en reffondant et paiant par ledit vendeur audit achacteur ou aians sa cause ladite somme de 40 livres tz avecques les arréraiges si aucuns estoient deuz d’icelle rente et autres loyaulx cousts et mises
à laquelle vendition et tout ce que dessus est dit tenir et accomplir etc et ladite rente rendre et paier etc et les choses héritaulx qui pour et assiette de ladite rente seront baillés garantir etc et aux dommages dudit achacteur de ses hoirs etc amendes etc obligent lesdits vendeur et achacteur l’un vers l’autre chacun en tant et pour tant que luy touche eulx leurs hoirs etc et les biens et choses dudit vendeur à prendre vendre etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
présents ad ce sire Michel Bouzle marchand demourant à Angers et Jehan Huot lesné clerc aussi demourant à Angers tesmoings
fait et donné à Angers les jour et an susdits

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Cession de parts d’héritages de succession Damours, Angers et Azé 1521

Il s’agit d’une succession collatérale. Guillaume Damours, prêtre, avait au moins 7 frères et soeurs ayant encore postérité en date de juin 1521, puisque sa succession est d’abord divisée par 7. Et l’une de ses soeurs avait épousé un Mainguy, puisqu’ici c’est en fait Marie Mainguy qui a hérité d’un quart du septème et elle est qualifiée de « nièce ». Donc, ce Mainguy qui avait épousé une Damours, a laissé 4 enfants vivants, ou ayant postérité vivante, en date de juin 1521.
Ces précisions dans les successions que je vous mets ici, sont autant de preuves, qui permettent de dénombrer exactement le nombre de descendants etc…
J’ajoute ceci, car il est impensable par exemple de trouver un autre chiffre que 7 frères et soeurs Damours ayant postérité en 1521. Pourtant, il y a quelques années quelqu’un ma tenu tête dans une succession en prétendant qu’il y avait un enfant de plus dont il descendait. Et je me souviens fort bien que lorsque j’ai rétorqué que l’acte de partages montrait le nombre d’enfants et qu’il était impossible d’y rajouter en outre son ascendant, ce monsieur m’a répondu d’un ton assuré que c’était lui qui avait raison parce que c’était le travail de son père !
Eh oui ! c’est véridique ! Il y en a qui ne veulent surtout pas croire aux preuves que constituent les partages devant notaire !

Enfin, il y avait un médecin en 1521 à Azé ! Rasssurez-vous, je viens de vérifier dans l’annuaire, il y en a encore !

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 6 juin 1521 en la cour du roy notre sire à Angers (Nicolas notaire Angers) personnellement estably honorable homme et sage maistre Robert Goussin licencié en médecine sieur de la Denandière demourant en la paroisse d’Azé lez Chasteaugontier
soubzmectant etc confesse avoir aujourd’huy vendu et octroié et encores vend et octroie dès maintenant et à présent à tousjourmais perpétuellement par héritage
à vénérable et discret maistre Jehan de Chambelles prêtre chapelain en l’église collégiale de Saint Maimbeuf d’Angers qui a achacté pour luy ses hoirs etc
la quatriesme partie par indivis en ung septiesme du total de la succession de feu vénérable et discret maistre Guillaume Damours en son vivant prêtre promoteur de l’officialité d’Angers à luy escheue et advenue à cause de Marie Mainguy son espouse niepce dudit deffunt soient tant maisons jardrins vignes terres arrables et non arrables prés pastures boys hayes buissons cens rentes revenus que quelconques autres choses héritaulx que ce soient et en quelques lieux ils sioent situés et assis avecques le bestail tant gros que menu estants esdites choses vendues audit vendeur appartenant à cause de ladite succession dudit deffunt
à la charge dudit achacteur de paier les cens rentes et revenus deuz pour raison desdites choses cendues aux seigneurs ou elles sont subjectes et redevantes
transportant etc et est faite ceste présente vendition pour le prix et somme de 20 livres tz paiés baillés et nombrés content en notre présence et à veue de nos par ledit achacteur audit vendeur qui les a euz et reveuz en dix escuz d’or au merc du soulleil bons et de poids vallant ladite somme de 20 livres dont ledit vendeur s’en est tenu par davant nous à bien paié et content et en a quicté et quicte ledit achacteur
et a promis ledit vendeur faire lyer et obliger ladite Marie Mainguy son espouse à ce présent contrat et iceluy luy faire avoir agréable et en rendre et bailler à ses despens lettres vallables de ratiffication audit achaceur dedans ung an prochainement venant à la peine de 10 livres tournois de peine commise à appliquer audit achacteur en cas de deffault ces présentes néanmoins demourans en leur force et vertu
à laquelle vendition et tout ce que dessus est dit tenir et accomplir et à garantir etc et aux dommages etc oblige ledit vendeur soy ses hoirs etc renonçant etc foy jugement condemnation etc
présents ad ce missire André Colin prêtre demourant à Angers Anthoine Doyen paroissien de Nuyllé sur Vicoing au Maine et Charles Huot clerc aussi demourant à Angers tesmoings

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire.

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