Gilles et Julien Halbert ont pour neveu Jean Delesbaupin : Rezé et Saint Sébastien 1624

L’un vit Sèvres, alors relevant de la paroisse de Saint Sébastien, et depuis 1790 absorbé par la ville de Nantes avec tout Saint Jacques, l’autre à Rezé. Ils sont ouvriers à la monnaie de Nantes, pour laquelle j’ai depuis longtemps une page sur mon site. Bien sûr, comme ce travail à la monnaie était assez rare, ils avaient tous un travail parallèle, mais vous remarquerez qu’ils ne savent pas signer.

Tous les ouvriers de la monnaie étaient issus du même estoc, ou lignée, et j’ai bien des Halbert ouvriers de la monnaie contemporains, sans avoir pu les relier à ce jour. Si vous avez des pistes, merci, car même ce Gilles et ce Julien dont on sait par les actes notariés qu’ils sont frères, ne sont à ce jour pas reliés à d’autres Halbert par moi. Et j’ajoute que tous ces Halbert ne sont pas ma lignée paternelle, mais une lointaine grand’mère Halbert début du 17ème siècle.

Cet acte est aux Archives Départementales de Loire-Atlantique 4E2-1717  – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle)

Le 30 mai 1624, a esté par davant nous Gilles Halbert ouvrier de la monnaye de Nantes demeurant au village de Saisvre paroisse de Saint Sébastien confesse avoir receu de Julien Halbert monnaieur à ladite monnoye demeurant au village de la Basse Lande paroisse de St Pierre de Rezay présent et acceptant la somme de 166 livres 11 sols tz qui est pour vente et livraison de 105 fusts de jaust d’Anjou faicte dudit Gilles Halbert audit Julien … le moys dernier ainsi que les parties se sont contentés l’un l’aultre scavoir ledit Gilles Halbert de ladite somme de 166 livres 12 sols et ledit Julien Halbert dudit nombre de fusts et s’entrequictent respectivement de ladite vente et livraison du marché qu’ils ont fait cy davant et sont les parties d’accord que ledit Julien Halbert a donné charge à Jan Delesbaupin leur nepveu de toucher et recepvoir ce qu’il a fait de Yves Deneus marchand demeurant à Guiapel la somme de 75 livres tz pour vente à luy faite de bled aui appartenant auxdites parties et en laquelle ledit Gilles Halbert est fondé pour une moitié qui est 37 livres 10 sols tz et consent ledit Julien Halbert que ledit Gilles touche dudit Delesbaupin sa moitié de ladite somme qu’il luy en donne acquit que ledit julien Halbert a agréable ; passé en notre cour royale de Nantes devant François Rapion notaire royal, les parties ont dit et affirmé ne scavoir signer

 

François Halbert, ouvrier de la monnaie, acquiert une maison à Rezé, 1712

il n’est pas dans ma lignée paternelle Halbert, qui est celle des tonneliers du Loroux-Bottereau, par contre il est probablement de la lignée de ma Françoise Halbert, qui épousa avant 1660 Michel Clatras, vivant à Saint Sébastien, issue de la lignée des monnayeurs. Mais ces Halbert monnayeurs sont nombreux, très nombreux, c’est le moins qu’on puisse dire. Aussi tous ne sont pas raccordés pour le moment entre eux.

    Voir mes travaux sur la Monnaie de Nantes
    Voir mes travaux sur les Halbert monnayeurs de la monnaie de Nantes

Cet acte précise clairement que le monnayeur ne sait pas signer, mais il sait compter. En fait, ces ouvriers de la monnaie, étaient laboureurs, mais pouvaient être appelés à la fabrication de la monnaie, privilège familial, transmissible. Ils savaient compter, mais ceci dit, nos ancêtres étaient pour la plupart analphabètes, mais savaient lire les chiffres et compter un peu, juste pour savoir payer en diverses monnaies.

Vous constaterez que j’ai mis en mot-clef (cf dessous les tags) le terme « ouvrier de la monnaie » car en fait c’est le titre réel des Halbert de Rezé.

cour de l’Hôtel de la Monnaie de Nantes (Coll. de Wismes, Musée Dobrée, Nantes)
cour de l’Hôtel de la Monnaie de Nantes (Coll. de Wismes, Musée Dobrée, Nantes)

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales de Loire-Atlantique, série 4E2 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 13 octobre 1712, devant nous (Bertrand notaire) notaires royaux à Nantes, a comparu Simon Clergeaud laboureur demeurant à la Bourdrie de Belaitre paroisse de Rezé, lequel our luy les siens hoirs successeurs et causayant vend cède quite délaisse et transporte par le présent acte avec de garantage vers et contre toutes personnes quelconques à quoy il oblige tous ses biens meubles et immeubles présents et futurs
à François Halbert Me monnaier à la Monnaie dudit Nantes demeurant au village de l’Ardonière paroisse dudit Rezé sur ce présent et acceptant acquéreur pour luy ses hois successeurs et ayant cause,
scavoir est audit village de l’Ardonière une maison couverte à thuilles consistante en deux chambres par luy faites construire, avec le jardin qui en despend au derrière, le tout contenant ensemble deux boisselées et demie ou environ, faisant partie de la pièce de Launay, bornées d’un costé terre et vigne despendant de ladite pièce de Launay appartenant à Jullien Allaire, d’autre costé à la veuve de Jan Aubin, d’un bout par le devant la rue et chemin conduisant à la chapelle de Notre Dame des Vertus, et d’autre bout par le derrière terre appartenant à Jan Clergeaud faisant aussy partie de la mesme pièce de Launay, tout quoy ledit Halbert a dit bien scavoir et connaître,
à la charge à luy d’acquiter pour l’avenir sa part et portion solidairement de la rente féodale due en grains et chapons au seigneur comte de Rezé sur ladite pièce de Launay et sur lesdites choses vendues dont le total contien 13 boisselées mesure Nantaise anciennement appelé le clos de la Forge laquelle rente est de 20 sols tournois pour deux chapons et de 25 boisseaux dite mesure Nantaise, moitié trique et moitié metail le tout payable chacun an au terme saint Michel au receveur des rentes féodales de la juridiction des Palletz annexée à la comté de Rezé, par un seul payement solidairement et sans division et outre ce d’acquiter la dime de de faire l’obéissance de seigneurie audit seigneur comte de Rezé dont lesdites choses relèvent prochainement et roturièrement
cette présente vente de la manière faite au gré des parties pour et moyennant la somme de 450 livres tournois que ledit Halbert promet payer quitte des frais à ce tabler audit Clergeaud à la feste de Saint Jan Baptiste prochaine allandroit de quoy il promet de sa part de délivrer audit Halbert le contrat de vente luy fait par René Pavageau desdites deux boisselées et demie en l’an 1691 au rapport d’Ollivier notaire dudit Rezé registrateur,
est néanmoins convenu que si ledit Clergeaud souhaite avant la feste de St une somme de 60 livres ledit Halbert la luy payera dès sa première volonté et réquisition verbale en diminution de ladite somme de de 450 livres
nous somme à la mi octobre et la saint Jean est le 24 juin suivant soit plus de 6 mois après cet acte, et j’ai compris que le vendeur pourra réclamer 60 livres avant la saint Jean s’il en a besoin. Ceci dit la somme totale de 450 livres s’entend manifestement sans intérêts, mais comptant à la date la saint Jean Baptiste, car nous allons apprendre ci-dessous que Clergeaud jouira de la maison jusques à la Saint Jean.
à ce payement de laquelle dite somme de 450 livres pour ladite cause ledit Halbert oblige tous ses biens meubles et immeubles présents et futurs consentant en défaut de ce y estre contraint par exécution saisie et vente d’iceux comma gages tous jugés par cour en vertu du présent acte suivant les ordonnances royaux
et jusques ce demeurent lesdites choses vendues affectées audit Clergeaud par hypothèque spéciale et privilégiée sans cependant que la spécialité et la généralité se préjudicent
auxquelles conditions ledit Clergeaud se dément et désiste à présent et à plein de la propriété et jouissance des susdites choses vendues et en fait le dit Halbert propriétaire à l’effet d’en jouir comme bon luy semblera,
et pour l’en mettre en possession réelle il institue ses procureurs spéciaux nous notaires ou autres sur ce requis leur en donnant tout pertinant pouvoir,
bien entendu que ledit Clergeaud jouira gratis jusqu’à ladite feste de St Jean Baptiste prochaine seulement desdites choses vendues par ce qu’il acquitera ladite rente féodale pour l’année 1713 seulement et qu’il laissera audit Halbert la jouissance desdites choses libres à la mesme feste de St Jan,
et à ceste fin en otera son moulin à gruau et tous ses autres meubles et effets
tout ce que dessus a ainsy et de la manière été voulu stipulé et consanty accepté et promis tenir par lesdites parties et de leur consentement les condemnons de l’entretenir, se soumetant et prorogeant de juridiction par expres à ladite comté de Rezé pour l’éxécution de tout, renonçant à en décliner sous quelque prétexte et par aucune raison que se puisse estre,
fait et passé à Pirmil au tabler de Bertrand et pour ce que lesdites parties ont dit ne scavoir signer ont fait signer à leur requête scavoir ledit Clergeaud au sieur Martin Hoüet chirurgien, et ledit Halbert à Me François Garnier notaire sur ce présent lesdits jour et an que devant

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Etienne Cassard et Jeanne Babonneau vendent une part de la maison du Temps Perdu, Angers 1619

Je crois que cette part d’héritage est la plus petite que j’ai jamais rencontrée à ce jour, car elle fait la 1/36ème partie d’une maison. Elle lui vient d’une grand tante, nommée Renée Cathelinaie dame de la Roche.

    Voir ma page sur les ouvriers de la monnaie, car j’en ai un dans mes ancêtres. Ci-dessous, l’hôtel de la monnaie de Nantes (Coll. de Wismes, Musée Dobrée, Nantes)

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici la retranscription de l’acte : Le lundi 2 décembre 1619 après midy, par devant nous René Serezin notaire royal à Angers furent présents et personnellement establys honneste homme Estienne Cassart Me ouvrier de la monnaie de Nantes lequel soubzmis soubz ladite cour a recogneu et confessé avoir ce jourd’huy vendu quité cédé délaissé et transporté et par ces présentes vend quite cèdde délaisse et transporte perpétuellement par héritage et promet garantir de tous troubles hypothèques et empeschements quelconques envers et contre tous,
à noble homme René Langloys conseiller général des taites d’Anjou demeurant Angers à ce présent et acceptant et lequel a achepté et achepte pour luy ses hoirs etc la 18ème partie en une moitié de la maison ou pend pour enseigne le Temps Perdu sise sur la rue St Michel du Tertre joignant d’un costé aux maisons et appartenances de de Hector Lesourt Me fourbisseur d’autre costé la maison et appartenances de la veufve Martin abouté les appartenances où demeure le sieur de la Gillière Boylesve et d’autre bout le pavé de ladite rue, ainsi que toute ladite maison et appartenances se poursuit et comporte et que ladite 18ème partie en une moitié est eschue et advenue audit vendeur de la succession de Renée Cathelinaye dame de la Roche sa grand tante sans rien en excepter retenir ne réserver

    ceci est l’origine du bien, et on peut en conclure que Renée Cathelinaie est décédée sans hoirs, mais avait 2 frère et soeur (ou 2 frères, ou 2 soeurs), ce qui divise par deux ses biens propres aux Cathelinaie. Puis ce frère ou cette soeur font Etienne Cassard mais j’ignore comment on divise par 18.

o fiefs et seigneurie du chapitre Saint Maurille d’Angers aux charges cens rentes et debvoirs seigneuriaux et feodaulx anciens et accoustumés que ledit vendeur a dit ne pouvoir exprimer que ledit acquéreur paiera et acquitera pour l’advenir
transporte etc la présente vendition faite pour le prix et somme de 60 livres tz payée et baillée manuellement contant par ledit acquéreur, laquelle somme ledit vendeur a eue prise et receue en présence et à veue de nous en espèces de pièces de 16 sols au poids et prix de l’ordonnance dont il s’est tenu contant et en a quité et quite ledit acquéreur
ledit vendeur a céddé et cèdde audit acquéreur les louages qu’il a dit et assuré luy estre deubz de ladite part et portion depuis le terme de St Jehan Baptiste 1602 jusques aujourd’huy pour s’en faire payer par ledit acquéreur de noble homme Charles Hervé demeurant en ceste ville … tout ainsi que ledit vendeur eust pu faire auparavant ces présentes, à ceste fin il l’a mis et subrogé met et subroge en ses lieu place droits noms raisons et actions et consent qu’il prenne et retienne des héritiers de défunt noble homme (blanc) Hervé une somme de la
et à cest effet luy a mis en main le récepissé qu’il avait dudit défunt … à la charge d’en aider à ses cohéritiers si besoin est
la dite cession faite pour et moyennant la somme de 40 livres tz payée et baillée contant par ledit aquéreur audit vendeur dont il s’est tenu content et en a quité et quite ledit acquéreur à la charge outre audit acquéreur d’acquiter ledit vendeur des arrérages des cens rentes et debvoirs au cas qu’il se trouvera que ledit vendeur y soit tenu et sauf audit acquéreur à s’en défendre à ses despens périls et fortunes ainsi qu’il vera estre à faire
promettant ledit vendeur faire ratiffier ces présentes à Jehanne Babonneau sa femme et en fournir ratifficaiton valable audit acquéreur dedans 4 sepmaines prochainement venant à peine etc ces présentes néanmoins etc
et pour l’effet des présentes ledit vendeur a prorogé et accepté cour et juridiciton par devant monsieur le lieutenant général de monsieur le sénéchal d’Anjou Angers pour y estre traité et jugé comme par son juge ordinaire, renonçant à tous déclinatoires et privilèges et a esleu domicile en ceste ville maison de Me Christofle (illisible) advocat pour y recepvoir tous exploits de justice qu’il consent valoier et estre de tels effets force et verty comme si faits estoient à sa propre personne et domicile naturel
ce qui a esté stipulé et accepté et à ce tenir etc oblige etc renonçant etc foy jugement condemnation
fait et passé audit Angers maison de nous notaire en présence de Me Nicolas Jacob et Jacques Rogeron praticiens demeurant à Angers

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