Mariage d’Antoine Gault fils de Guillaume, de la châtellenie de Poissy, 1581

J’ai mis sur mon site et sur mon blog beaucoup de familles GAULT de Pouancé, Craon, Châtelais, Paris, et voici Poissy, grâce aux recherches de Xavier Christ, qui étudie Valpuiseaux. Ici, on a une autre région de Gault, celle de Poissy.
Cet acte est aux Archives Nationales, cote AN-MC/ET/LIX/4, minutes de Denis Chantemerle   – Voici sa retranscription 

Furent présents en leurs personnes honnorables personnes Me Estienne Cornet clerc au greffe civil du chatelet de Paris, et Adenette Drouet sa femme de luy deument et suffisamment autorisée en ceste partie, au nom et comme eulx faisant et portant fort et stipulant en ceste partie pour Andrée Cornet leur fille, pourvus de son vouloir et consentement d’une part, et honnorable homme Guillaume Gault sergent royal présentement vendeur de biens en la ville et chastelennie de Poissy, au nom et comme stipulant et soy faisant fort en cette partie de Me Anthoine Gault praticien en cour laye demeurant à Paris, fils de lui et de feue Marguerite Pasquier jadis sa femme père et mère dudit Anthoine Gault aussi pour ce présent et de son consentement d’autre part, lesquelles parties esdits noms de leurs bons grés et bonnes volontés recognurent et confessèrent avoir fait et font ensemble de bonne foy les traités accords dons douaires avenans promesses et obligations de mariage qui ensuivent c’est à savoir ledit Cornet et sa femme avoir promis et promettent bailler et donner par par nom et loy de mariage ladite André Cornet (f°2) leur fille audit Anthoyne Gault qui l’a promis et promet prendre à femme et espouse et icelle espouzer solennellement en face de notre mère saint église si Dieu et nostre mère ste église si accordent et au-dedans les plus bref temps prochains accord-rent entre eulx leurs parents et amis ; et a esté accordé que lesdits futurs espoux seront et demeureront ung et communs en biens acquests et conquests immeubles selon les lois et coustume de la ville prévosté et vicomté de Paris ; en faveur duquel mariage lesdits Cornet et sa femme ont promis et promettent faire pourvoir ledit Me Anthoine Gault en l’estat exercice de clerc du greffe civil dudit chatelet que soulloit tenir et exercer defunt Me Jacob … en mesmes droits que estoit ledit defunt Jacob, dedans 8 jours prochainement venant à leurs despends …, pour laquelle place ledit Cornet et sa femme ont baillé auxdits futurs espoux pour la somme de 250 escus soleil et outre ladite place lesdits Cornet et femme ont aussi promis et promettent chacun d’eux seul et pour le tous sans division de personne rendre bailler (f°3) et payer auxdits futurs espoux la veille de leurs espousailles la somme de 83 escus un tiers en deniers contens qui feront … en somme totale pour ledit mariage de ladite Andrée Cornet futue espouse la somme de 333 escus un tiers, et en ce faisant ledit Guillaume Gault a baillé sondit fils à ladite Andrée par nom et loy dudit mariage franc et quite de toutes dettes jusques au jour dudit futur mariage et a promis bailler et payer auxdits futurs espoux ladite veille de leurs espousailles la somme de 116 escuz deux tiers, à savoir 50 escuz soleil que ledit Guillaume Gault a donné et donne en avancement d’hoirie venant à sa succession et 66 escus deux tiers d’escu d’or soleil qu’il doibt auxdits futurs espoux pour le revenu et jouissance des héritages appartenant audit futur espoux à cause de la succession de ladite defunte sa mère qu’il a tenus depuis le jour du trespas de ladite defunte sa femme jusques à huy, et en ce faisant et (f°4) moyennant ladite somme de 66 escuz deux tiers ledit futur espoux ne pourra demander aucun compte audit Guillaume Gault son père du revenu desdits héritages et biens immeubles de ladite succession de ladite defunte sa mère, et au cas que ledit futur espoux voulust entrer en avoir redition dudit compte à l’encontre de sondit père lui en sera décompté ladite somme de 66 escuz deux tiers et à la possession desdits héritages a esté accordé que ledit futur espoux entrera en jouissance des à présent paisiblement selon le partage et lots que ledit Guillaume Gault en a fait tant …, et partant ledit futur espoux a donné et donne à sadite future espouse de la somme de 110 escuz d’or soleil une fois payée en douaire … ou de douaire coustumier selon les droits us et coustume de la ville prévosté et vicomté de Paris au choix et option de ladite future espouse, et lequel douaire … sera et appartiendra à ladite future espouse sa vie durant (f°5) seulement, et demeurera propre aux enfants provenus des deux futurs mariés et au cas que ladite future espouse décéda sans hoirs procréé d’eulx deux en ce cas ledit douaire retournera aux plus proches héritiers dudit futur espoux ; et est accordé que le survivant desdits futurs espoux prendra et emportera franchement et quitement par préciput et avant aucun invenetaire ne partage fait des biens de ladite communauté à savoir ladite future espouse si elle survivoit audit futur espoux ses habits bagues et bijoulx et autres meubles de la communauté, jusques à la somme de 60 escuz d’or soleil, outre et par-dessus sondit douaire, et ledit futur espoux s’il survivoit ladite future espouse ses habits et meubles communs jusqu’à pareillement la somme de 60 escuz d’or soleil, … (f°6) … a esté dit convenu et accordé entre lesdites parties soy faisant passant et accordant ces présentes avoir lesdites promesses esté faites passées et accordées comme dit est … lesdites parties chacun en droit soy … renonçant au bénéfice de division ordre de droit et de discussion et … et encores ladite femme o l’autorité de sondit mari au bénéfices du velleyen à l’authentique si qua mullier à elle déclarés … et autres droits introduits pour les femmes et en leur faveur auxquels ladite femme a renoncé et renonce, promis juré … fait et passé … en la paroisse Saint Eustache le mercredi 7 juin 1581 …

Clément Gault de la Grange emprunte 2 400 livres à Angers, Paris saint Eustache 1613

J’avais oublié cet acte que j’avais publié ici le 28 octobre 2009 et je vous le remets.

Voici une magnifique preuve de lien entre Clément Gault de la Grange et Jean Gault de la Coeslonnière. Ils sont dits frères. Il s’agit d’une création d’obligation, à 2 contre-lettres en cascade, et à amortissement écrit en marge, en patte de mouche, suivi d’une contre-lettre à l’amortissement, aussi en marge et patte de mouche, mais tout de même déchiffré de manière fiable comme tout ce que je vous restitue ici, souvent au prix de patience lorsque la qualité de l’écriture n’est pas terrible ! J’ai présenté ces 5 éléments séparément, bien qu’ils constituent une seule liasse matériellement dans les archives.

Voir ma page récapitulant toutes les branches GAULT étudiées par mes soins
Voir mon étude des Gault d’Armaillé, de Beauchesne, de la Saulnerie etc…

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici la retranscription de l’acte : Le mercredi après midi 23 janvier 1613 devant nous Jullien Deille notaire royal à Angers furent présents honnorables hommes Me Clément Gault sieur de la Grange demeurant à Paris paroisse de Saint Eustache, Jehan Gault sieur de la Coislonnière son frère,

Mon immense travail sur les GAULT bloquait et bloque toujours sur certains rattachements faute de preuves. J’avais d’ailleurs écrit en bleu Jean Gault sieur de la Coislonnière comme enfant de Laurent Gault et Gilette Trottyer, car il est manifestement proche mais je ne savais comment. Ici, on ne sait toujours pas s’il est leur fils, mais cet acte confirme qu’il en est proche parent.
Enfin, je dois revoir les GAULT de la Grange, puisque maintenant on sait que Clément Gault de la Grange est frère de Jean Gault de la Coislonnière.

Loys Gault sieur de Beauchesne marchand demeurant à Pouancé, Me Laurent Gault sieur de la Saulnerie advocat au siège présidial d’Angers y demeurant paroisse de St Pierre, Jehan Coustard clerc juré au greffe civil de ceste ville y demeurant paroisse de St Michel du Tertre

Jean Coutard a épousé à Angers Sainte Croix le 27 janvier 1602 Cécile Gault, soeur de Louis Gault sieur de Beauchesne. Ils sont tous deux enfants de Laurent Gault, marchand à Pouancé en 1591, époux de Gilette Trottyer.
Laurent Gault sieur de la Saulnerie est manifestement proche parent, comme j’ai déjà peu le vérifier par mon immense étude GAULT, mais j’ignore comment, et ici nous n’avons pas de lien précis avec Clément et Jean Gault. Donc, nous restons sur la notion de PROCHE PARENT, qui peut aussi bien s’appliquer à frère qu’à demi frère qu’à cousin germain qu’à cousin issu de germain.

lesquels duement establis et soubzmis soubz ladite court eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens leurs hoirs etc confessent avoir ce jourd’huy vendu créé et constitué et par ces présentes vendent créent et constituent par hypothèque général et universel promis et promettent garantir fournir et faire valoir tant en princial que cours d’arrérages à monsieur Me Pierre Ayrault conseiller du roy lieutenant général criminal Angers y demeurant en ladite paroisse de Saint Michel du Tertre ce stipulant et acceptant et lequel a achapté et achapte pour luy ses hoirs etc la somme de 150 livres tournois de rente annuelle et perpétuelle payable et rendable franchement et quitement par lesdits vendeurs leurs hoirs audit sieur acquéreur ses hoirs etc en sa maison audit Angers au 23e jour des mois de juillet et janvier de chacun an par moitié premier paiement commenczant le 23 juillet prochainement venant et à continuer en laquelle dite somme de 150 livre tz de rente lesdits vendeurs chacun d’eulx l’un pour l’autre ont du jourd’huy et par ces présentes assise et assignée assient et assignent généralement sur tous et chacuns leurs biens meubles immeubles rentes et revenuz quelconques présents et advenir o pouvoir et puissance audit acquéreur ses hoirs d’en faire déclarer plus particulière assiette en assiette de rente et auxdits vendeurs de l’advertir toutefois et quantes et sans que lesdits général et spécial hypothèques puissent se préjudicier ains confirmant approuvant l’un l’autre ceste vente création et constitution de rente faite pour et moyennant la somme de 2 400 livres tz payée contant par ledit acquéreur auxdits vendeurs qui l’ont receue en nostre présence en pièces de 16 sols et autre monnoye courante suivant l’édit et dont ils l’en quitent etc à laquelle vendition création constitution de rente et tout ce que dessus dit est tenir etc dommages etc obligent lesdits vendeurs eulx chacun d’eulx seul et pour le tout et leurs biens choses à prendre vendre etc renonczant et par especial au bénéfice de division discussion et ordre etc fait et passé audit Angers maison dudit sieur lieutenant en présence de maistres Pierre Desmazières Loys Doestel praticiens audit lieu tesmoins.

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

  • 1ère contre-lettre

Le mercredi après midy 23 janvier 1613 devant nous Jullien Deille notaire royal à Angers furent présents honnorables hommes Me Clément Gault sieur de la Grange demeurant à Paris paroisse Saint Eustache et Jehan Gault sieur de la Coislonnière son frère marchand demeurant à Pouancé, lesquels deument establis soubzmis soubz ladite court eulx et chacuns d’eulx seul et pour le tout dans division de personnes ne de biens leurs hoirs etc confessent que combien ce jourd’huy et présentement Loys Gault sieur de Beauchesne marchand demeurant aussi à Pouancé Me Laurent Gault sieur de la Saulnerie advocat audit Angers et Jehan Coustard clerc juré au greffe civil dudit Angers y demeurant se soient en leur compagnie constituez et obligez vendeurs solidaires vers monsieur Pierre Ayrault de la somme de 150 livres tz de rente annuelle perpétuelle payable en ceste ville par demies années pour et moyennant la somme de 2 400 livres tz de principal payée contant aux dessus dits comme plus amplement est porté par le contrat de ce fait et passé par nous toutefois la vérité est que lesdits Gault sieur de la Saulnerie de Beauchesne et ledit Coustard auroient et ont ce fait pour faire plaisir auxdits establis à leur prière et requeste lesquels au mesme instant dudit contract auroient et ont pour le tout eu pris et receu ladite somme de 2 400 livres prix de ladite constitution sans que d’icelle soit demeuré ne aulcune chose tournée au profit desdits Loys et Laurent Gault et Coustard comme lesdits establiz ont recogneu et confessé pour ces causes promettent et s’obligent lesdits establis solidairement comme dict est payer et continuer de leurs deniers ladite rente et faire le rachapt et admortissement tirer et mettre hors dudit contrat lesdits Loys et Laurent Gault et Coustard et leur en fournir acquit et admortissement vallable dedans un an prochainement venant et cependant faire cesser toutes poursuites qui pourroient estre contre eulx faites à peine de toutes pertes despens dommages et intérests dès à présent par eulx stipulé et accepté en cas de défault ces présentes néanlmoings etc à laquelle contre-lettre promesse obligation et tout ce que dessus est dit tenir etc dommages etc obligent lesdits establis eulx chascun d’eulx seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens leurs hoirs etc biens et choses à prendre vendre etc renonczant et par especial au bénéfice de division discussion et ordre etc foy jugement condempnation etc fait et passé audit Angers en présence de Me Pierre Desmazières Loys Doestel praticiens audit lieu tesmoins.

  • 2e contre-lettre

Le mercredy après midi 23 janvier 1613 devant nous Jullien Deille notaire royal à Angers fut présent estably et deuement soubzmis honnorable homme Me Clément Gault sieur de la Grange demeurant à Paris paroisse de Saint Eustache lequel confesse combien que ce jour d’huy et présentement Jehan Gault sieur de la Coislonnière son frère marchand demeurant à Pouancé se soit en sa compaignie et de Loys Gault sieur de Beauchesne Me Laurent Gault sieur de la Saulnerie advocat audit Angers et Jehan Coustard clerc juré au greffe civil dudit Angers constitué et obligé vendeur solidaire sur tous leurs biens vers monsieur Me Pierre Ayrault conseiller du roy lieutenant général criminel audit angers y demeurant de la somme de 150 livres de rente annuelle et perpétuelle payable en ceste ville par demie année pour et moyennant la somme de 2 400 livres tz de principal payée contant, et encores ledit Jehan Gault avec ledit estably baillé contre-lettre auxdits Loys et Laurent les Gaults et Coustard et les en acquiter et mettre hors en un an prochainement venant comme du tout en appert par le contrat et contre-lettre de ce fait et passée par nous toutefois la vérité est que ledit Gault sieur de la Coislonnière auroit à ce esté à la prière et requeste dudit estably et pour luy faire plaisir seulement lequel à l’instant dudit contrat auroit et a pour le tout eu pris receu et emporté ladite somme de 2 400 livres sans qu’il en soit demeuré ne aucune chose tournée au profit dudit sieur de la Coislonnière comme il a recogneu et confessé pour ces causes promet et s’oblige ledit estably payer et continuer de ses deniers ladite rente de 150 livres conformément audit contrat et faire le rachapt et admortissement tiret et mettre hors ledit sieur de la Coislonnière tant dudit contrat que contre-lettre et luy en fournir lettres de rachapt acquit et admortissement vallable dans ledit temps de un an à peine de toutes pertes despens dommages et intérests dès à présent par ledit sieur de la Coislonnière stipulé et accepté en cas de défault ces présentes néanmoins etc à laquelle contre-lettre promesse obligation et tout ce que dessus est dit tenir etc dommages etc oblige etc biens et choses à prendre vendre etc renonczant etc fait et passé audit Angers à nostre tablier présents Me Pierre Desmazières Loys Doestel praticiens audit Angers tesmoins

  • amortissement, 1640

Ceci figure en marge de la constitution de rente ci-dessus, écrit en patte de mouche. Et le 5 mai 1640 après midy par devant nous Moreau notaire royal à Angers

Moreau s’est donc déplacé chez Jullien Deille, car c’est bien sur le fonds de Jullien Deille et sur la contrat passé devant lui, que cette mention en marge figure

fut présente establie et deuement soubzmise damoiselle Renée Lanier veufve dudit défunt sieur Ayrault acquéreur nommé au contrat cy devant escript

nous découvrons dans cette mention en marge que la plupart des personnes présentes un an plus tôt au contrat de constitution sont décédées.

laquelle a receu contant en notre présence de Jehan Trochon marchand de soye en ceste ville mary de (blanc) Gault fille et héritière en partie dudit défunt Louis Gault sieur de Beauchesne l’un des vendeurs aussi nommés audit contrat à ce présent qui luy a payé la somme de 2 441 livres 15 sols en monnaye ayant court suivant l’édit à savoir 2 400 livres pour le fort principal de la constitution de la somme de 150 livres de rente vendue et constituée par ledit contrat et 41 livres 15 sols pour l’arrérage de ladite rente depuis le 23 janvier jusques à huy dont et du tout ladite damoiselle se contante et en quite ledit Trochon ce acceptant qui a protesté d’estre demeuré subrogé aux droits actions hypothèques dudit contrat et de se faire payer et aquiter de ladite rente à compter du 23 mai dernier et à l’advenir par les héritiers desdits défunts Clément Gault sieur de la Grange et Jean Gault sieur de la Coislonnière aussy vendeurs audit contrat et desquels ledit deffunt sieur de Beauchesne avoit eu contre-lettre du mesme jour et mesme en cas d’insolvabilité desdits héritiers de Clément et Jehan Gault de se pourvoir contre ses cohéritiers en ladite succession Louis Gault et autres obligez audit contrat afin les faire contribuer tant au fort principal qu’arréraiges de la présente rente et mesme droit privilège et hypothèque dudit contrat promettant et s’obligeant etc fait audit Angers à notre tablier présents François Hamar.

  • Contre-lettre sur l’amortissement

Ceci figure aussi en marge de la constitution de rente ci-dessus, à la suite de la précédente mention en marge, et aussi écrit en patte de mouche.Et ledit jour et au mesme instant par devant nous Moreau notaire royal susdit fut présent estably et soubzmis ledit Trochon desnommé en l’acquit cy dessus escript lequel a recognu et confessé que la somme desdits 2 441 livres cy dessus par luy payée à ladite damoiselle Lanier luy a esté à cest effect fournie par Charles Verdier escuyer Sr de Lorière gouverner de la ville et château de Pouancé y demeurant au moyen de quoy il consent que iceluy sieur de Lormière se fasse payer des créanciers de ladite rente à compter du 23 janvier dernier et à l’advenir par tous les débiteurs et obligez d’icelle leurs hoirs et bien tenants mesmes par luy Trochon audit nom de mary le tout ainsy et comme il verra et que iceluy Trochon eust peu et pourrait faire en conséquence dudit acquit cy devant, et en tant qu besoing est ou seroit ledit Trochon l’a mis et subrogé en son lieu place droits actions et hypothèques sans néanmoisn aulcun garantage éviction ne restitution de deniers et pour tout autre garantage a présentement délivré audit sieur de Lorière la copie dudit contrat fait audit Angers à notre tablier présent ledit Verdier. Signé Trochon, Verdier, Verdier (autre), Moreau

Donc Verdier a avancé la somme et compte se faire rembourser des héritiers. J’ignore pour quelle raison il est passé par Trochon pour l’amortissement ci-dessus, sans doute parce que celui-ci était héritier au titre de son épouse, d’un des coobligés.

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Qui était Charles Moride, aliàs d’Albrey, artiste à Paris 1892

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J’ai beaucoup étudié les MORIDE mais je ne peux identifier celui qui fut Charles Moride artiste dramatique à Paris en 1892. On sait, d’après les 2 coupures de journaux du temps, qu’il demeurait 124 boulevard Rochechouart, et que son père était concierge rue de Grenelle. Voici les 2 coupures de journaux trouvées dans GALLICA :

LE MEURTRE DE MONTMARTRE[1]

L’arrestation de Maria Guillet. — Une fable. — Le récit exact du crime. — Charles Moride.
Nous avons annoncé hier que, malgré les affirmations de Charles Moride, la victime du drame de la rue des Martyrs, la femme qui l’accompagnait a été arrêtée. Voici à la suite de quelles circonstances cotte arrestation a été opérée.
Les agents de la sûreté s’étaient rendus sur les indications de M. Garnot, commissaire de police, chez Rossignol, le débit de vin situé au-dessus du Divan-Japonais et devant lequel, aux dires de la victime elle-même, s’était déroulé le drame que nous avons raconté. Ils découvrirent que, contrairement aux assertions de la victime et de Maria Guillet, la tentative do meurtre avait eu lieu non sur le trottoir, rue des Martyrs, mais dans l’établissement môme de Rossignol.
Voici, du reste, ce que déclarèrent le patron et le garçon de cet établissement :
« Moride, que nous connaissions plutôt sous son nom de théâtre, Charles Dalbrey, est entré chez nous vers deux heures du matin, en compagnie de la fille Maria Guillet, et d’un individu qu’on croit être le souteneur de cette dernière, un nommé Vivier ou Duvivier. Tous trois s’installèrent à la même table et Moride commanda une bouteille. Il remplit les verres, mais quand Maria Guillet voulut porter le sien à ses lèvres, l’artiste l’en empêcha,
« — Ça m’est bien égal, dit la fille, je boirai tout de même.
« Ce disant, elle saisit la bouteille et porta le goulot à sa bouche. Moride lui arracha violemment la bouteille. Maria Guillet se fâcha.
« – C’est pour te f… de nous, dit-elle, que tu nous invites et que tu nous empêches de boire. Eh bien ! tiens, voilà pour toi !
« Maria Guillet sortit un couteau de sa poche et, d’un coup droit, plongea la lame dans la poitrine de Moride. »
Le garçon do l’établissemont ajouta qu’il avait aperçu très distinctement le geste de la fille, mais il crut qu’elle avait simplement donné un coup de poing.
Immédiatement après cette scène, les trois buveurs se levèrent et Maria Guillet sortit rapidement avec Vivier ou Duvivier. Mais a peine Moride était-il debout qu’il tomba comme une masse. Sa figure porta sur une table et il saigna du nez avec abondance.
Le patron et le garçon le relevèrent, l’assirent sur une chaise, lui lavèrent la figure et lui firent prendre un cordial.
Pendant que le garçon lui lavait la face, Moride dit :
— Si je n’avais que ça, un saignement de nez, ce serait rien. Mais j’ai reçu un coup de couteau dans la poitrine.
Il appliqua la main sur sa blessure et tant bien que mal, avec l’aide du garçon, il put regagner son domicile, à l’angle de la rue des Martyrs et du boulevard Rochechouart.
Il était couché depuis quelques minutes lorsque Maria Guillet vint le rejoindre. Une violento discussion éclata entre eux. C’est alors que le concierge monta pour mettre le holà et que Moride lui récita la fable qu’il a répétée aux agents et au commissaire de police.
Maria Guillet, qui n’était pas retournée à l’hôtel do la rue Puget, comme elle l’avait promis, a été arrêtée à six heures du soir sur le boulevard Rochechouart. Elle a fait des aveux complets et a rejeté sur l’ivresse l’acte qu’elle avait commis. Elle a été écrouée au Dépôt.
Hier, assez tard dans la soirée, Moride se trouvait dans l’état comateux.
Sa mort n’est plus qu’une question d’heures.

 

 

UNE MAÎTRESSE IRASCIBLE[2]

La rue des Martyrs a été, la nuit dernière, le théâtre d’un crime.
Un jeune artiste dramatique, M. Charles Moride, qui était connu au théâtre Montmartre sous le pseudonyme de d’Albrey, âgé de vingt-huit ans, a été frappé mortellement d’un coup de couteau par sa maîtresse.
Voici les renseignements que nous avons pa recueillir sur cette affaire :
Il y a un an environ, M. Moride avait eu pour maîtresse une fille Marie Guillet, âgée de vingt-deux ans. Il y a quelques mois, cette tille s’étant brouillée avec l’artiste, se rendit à Versailles et entra comme pensionnaire dans une maison mal famée de cette ville.
Avant-hier soir, M. Moride se disposait à rentrer à son domicile, 124 boulevard Rocbechouart, quand il fit la rencontre de Marie Guillet.
L’artiste l’emmena chez lui et tous deux passèrent ensemble la journée du lendemain.
Ils se quittèrent à six heures du soir. M. Moride alla dîner chez son père, concierge, rue de Grenelle, tandis que Marie Guillet prenait son repas dans un petit restaurant nouvellement installé place Pigalle à l’augle de la rue Duperré. Ils se retrouvèrent le soir à neuf heures et parcoururent ensemble un grand nombre de brasseries et débits de vins de Montmartre. Vers deux heures du matin, tous deux étaient légèrement pris de boisson.
Voulant achever gaiement leur nuit, ils entrèrent dans le débit de M. Rossignol, 75, rue des Martyrs, et se firent servir un litre de vin. Marie Guillet s’apprêtait à vider son verre, quand son amant le lui arracha des mains.
Je te défends de boire, lui cria-t-il.
Sa maîtresse, croyant à une plaisanterie, se mit à rire, puis, saisissant le litre de vin, voulut boire à même la bouteille.
Mais l’artiste la lui enleva également.
Furieuse. Marie Guillet saisit alors son couteau et en frappa son amant au sein droit. L’arme pénétra profondément dans le corps et perfora le poumon.
Charles Moride poussa un cri, puis s’affaissa sur le plancher, rendant des flots de sang par la bouche et par le nez.
Marie Guillet avait pris la fuite.
Le marchand de vins, M. Rossignol, croyant que Moride n’avait reçu qu’un coup sans gravité, offrit un verre de vulnéraire à son client. Ce dernier l’absorba, puis demanda à être reconduit chez lui.
On le transporta à son domicile et quelques minutes après Marie Guillet venait le retrouver. Une discussion assez violente s’éleva alors entre eux et comme tous deux troublaient le repos des locataires de la maison, le concierge monta dans le logement de M. Moride pour mettre fin à cette scène.
A ce moment, Moride dont les forces étaient épuisées, se tordait en proie à d’atroces souffrances.
On m’a assassiné, dit-il à son concierge allez chercher un médecin.
Quelques instants après, un docteur arrivait au chevet du blessé et constatait que la blessure était mortelle. Il ordonna aussitôt le transport de Moride à l’Hôpital Lariboisière.
Garnot, commissaire de police du quartier, prévenu aussitôt, se rendit immédiatement au chevet de l’artiste et lui demanda dans quelles circonstances il avait été frappé.
Moride, qui ne voulait pas accuser sa maîtresse, raconta alors qu-il avait été assailli par un inconnu, dans la rue des Martyrs, pendant qu’il attendait sa maîtresse qu’il avait envoyée acheter de la charcuterie.
Après avoir fait cette déclaration, le blessé perdit connaissance et sa mit à râler.
Les médecins ont perdu tout espoir de le sauver. Il est à craindre que le malheureux ne puisse passer la nuit.
Les explications fournies par Moride ayant semblé louches à M. Garnot, ce magistrat procéda à l’arrestation de Marie Guillet et l’accusa formellement d’être l’auteur du crime. Cette fille nia d’abord avec persistance, puis elle se décida enfin à faire des aveux complets.
J’étais ivre, a-t-elle allégué pour sa défense.
Elle a été envoyée au Dépôt.

 [1] La Petite presse : journal quotidien… (Paris) 1892-10-09

[2] Le Petit Parisien : journal quotidien du soir, 7 octobre 1892

Claude de Bretagne logé rue des Petits Champs, Paris 1637

Le 3 mai 1637, procuration de H et P Sgr Messire Claude de BRETAGNE, Comte de Vertu, de présent à Paris logé rue des Petits champs, paroisse St-Eustache, pour emprunter jusqu’à la somme de 4 000 livres.

Or, nous avons le bonheur de disposer sur GALLICA du plan de Paris en 3D, 1609, dit plan VASSALIEU

Je l’avais déjà utilisé autrefois pour mon ancêtre DROUAULT qui avait passé quelques années de sa vie dans le quartier de la Harpe.

Voici donc où Claude de Bretagne descendait à Paris, et c’est un vrai bonheur de voir ce plan 3D (téléchargez ma vue en la cliquant car elle est immense et on peut l’agrandir)

 

 

 

 

Nous vivons certainement une époque merveilleuse, qui nous permet de voir de tels documents, car ce plan dit Vassalieu, 1609, est magnifique, et ce n’est pas sans émotion qu’on le revisite.

Julien Guesdon, sieur de la Martinière, est parti tailleur d’habits de la garderobe du roi à Paris : Château-Gontier 1660

il est revenu à Château-Gontier pour ses biens fonciers en Anjou. Mais chose curieuse, s’il porte un titre de « sieur de » et un métier très pointu, il ne sait pas signer !!!

Cet acte est aux Archives Départementales de la Mayenne, AD53-3E2/792 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 19 novembre 1660 après midy devant nous Jean Barais notaire au comté de Laval et y demeurant ont esté présents et deuement establys Julien Guesdon sieur de la Martinière Me tailleur d’habits de la garderobe du roy, demeurant en la ville de Paris, estant de présent en cette ville logé en l’hostellerie ou pend pour enseigne la Cloche auquel lieu il a fait eslection de domicile pour l’exécution des présentes d’une part, et honorable François Dubois sieur du Boullay demeurant audit Laval paroisse de St Vénérand d’autre part, entre lesquelles parties après submissions à ce requises a esté fait ce qui ensuit, c’est à savoir que ledit Guesdon s’estant fait seigneur et propriétaire de certains héritages situés aux lieux et environs des lieux de Mée et de la Roullière et des Cradais ?? paroise de st Jean sur Maine, scavoir de la part et portion d’iceulx héritages appartenant à Claude Poitevin et Marie Lot [? impossible de déchiffrer la première lettre] sa femme, tant en maisons jardins prés et terres hayes et fossés estrages et foullages en despendant qui leur competoient et appartenoient audit village suivant les partages faits avec leurs cohéritiers devant Jean Ricoul notaire le 17 juillet 1659, par acte devant ledit Ricoul notaire le 19 septembre audit an 1659, d’une pièce de terre nommée la Fontaine qui est au devant de la maison du lieu des Madiets avec la moitié de la Noe au dessoubz du petit pré où est le douet et fontaine, le etout aussi au désir desdits partges, suivant l’acte de (f°2) cession de la propriété desdites choses à luy faite par Michel Beuschault et Michelle Feot sa femme devant ledit Ricoul notaire le 19 septembre de ladite année 1659, et de la moitié du grand clos de la Fontaine le costé proche le petit clos de la Fontaine, fendu du long comme il est divisé au hault et bas par bornes, contenant ladite moitié 24 seillons et une portion de pré à prendre dans le pré du bas divisé au long par 2 bornes de pierre le costé proche les pièces de terre appellées les Petites Fermes despendantes dudit lieu de Funere ? et du lieu de la Roullerie par contrat de cession à luy faite par Julien Raiglin et Jeanne Feot sa femme devant Me Jean Croissant notaire le 20 septembre 1659, et toutes lesquelles choses font partie des héritages autrefois baillés à tiltre de rente annuelle et perpétuelle et foncière à deffunt Jean Feot et Marie Richard sa femme père et mère desdits les Feots par deffunt Robert Leclerc escuyer sieur de Cranne que chacune desdites portions cy dessus sont advenues et escheues auxdits Poitetin et femme, et audit Beufhault et femme, et audit Raiglin et femme par lesdits partages cy dessus, à la charge de 100 sols de rente foncière chacun partage pour le contrebien de (illisible) de rente qui estoit deue par lesdits deffunts Feot et femme leurs autheurs moitié de 40 livres deue audit sieur de Cranne et les ayant cause, ledit sieur Guesdon (f°3) recognoissant que le fond desdits héritages ne vault pas mieux que la rente dont ils sont chargés et que ledit Dubois estant subrogé aux droits dudit sieur de Crannes et pour le descharger de la prestation et continuaiton des rentes pour lesquelles les héritages sont chargés et des charges des autres biens et hypothèques de ladite rente dont ils pourroient estre affectés et hypothéqués et hypothéqués a iceluy Guesdon volontairement cédé quitté et transporté comme par ces présentes cèdde quitte et transporte avec garantie le propriété et seigneurie des héritages cy dessus, audit sieur Dubois stipulant et acceptant pour en jouir et disposer par ledit Dubois comme de ses autres propres héritages tout ainsi qu’avoit droit et pouvoit faire ledit Guesdon avant ces présentes, à laquelle fin il l’a subrogé et supplanté en son lieu et place droits noms raisons et actions sans aucune garantie de la part dudit Gueston toutefois à la charge par ledit Dubois d’acquiter ledit Guesdon de la prestation et continuation de ladite rente à l’advenir qui estoit deue audit sieur de Ceauces et luy en porter acquit à peine de tous intérests ; pour entrer en jouissance desdites choses cy dessus par ledit Dubois dès ce jour ; et pour le payement de la somme de 7 livres 10 sols deue audit Dubois comme ayant les droits dudit sieur de Ceauces pour une demie année de la rente deue sur les héritages cy dessus (f°4) ledit Guesdon a céddé quitté et transporté avec promesse de garantie et de faire procéder et valoir audit Dubois pareille somme de 7 livres 10 sols qui luy est deue par Julien Raigelin du jour de Toussaint dernier pour ferme desdits héritages pour s’en faire payer par ledit Dubois tout ainsy que ledit Guesdon auroit peu faire, auquel effet il l’a subrogé en son lieu et place pour recevoir ladite somme et bailler acquits et descharges telles qu’il sera nécessaire sans que ledit Dubois ait besoin d’autre mandement et pouvoir plus spécial ; en faveur des présentes lesdits parties ont fait le contrat d’eschange et contreschange tel que ensuit, c’est à savoir que ledit sieur Dubois a baillé cédé quitté et transporté par forme d’eschange et promet garantir audit Guesdon qui a accepté audit tiltre un champs appelé le clos de la Porte situé proche la Martinière contenant un journau ou environ joignant d’un costé et bout les terres de la Martinière et joignant d’autre costé 2 petits clos l’un appartenant à Pierre Geslot et l’autre à (pli) Gellot et tout ainsi qu’il appartient audit Dubois à tiltre de rente pouir la somme de 7 livres 15 sols de rente quitte et deschargé de ladite (pli) que ledit Dubois payera en l’acquit et descharge dudit Guesdon, et payera ledit Guesdon les (f°5) rentes charges et debvoirs seigneuriaulx et féodaulx anciens et accoustumés non excédans toutefois 2 sol si tant sont deubz quitte des arrérages du passé ; comme aussi cède et baille ledit Dubois comme dessus audit tiltre d’eschange audit Guesdon le quart d’un cloteau appelé le cloteau du Carrefour situé audit lieu et environs ainsi que ledit Dubois l’a acquit de Geslot et consorts ; ledit Guesdon a baillé en contreeschange audit Dubois avec promesse de garantie comme dessus le cloteau de la Chesnaye appellé la Chesnaye avec les droits de servitudes tant actives que passives et actions dudit cloteau de la Chesnaye contenant demy journau de terre ou environ avec les hayes en despendantes quitte et deschargé ledit cloteau de toutes rentes seigneuriales et féodales fors l’obéissance féodale à la seigneurie du Plessis Saulvez et tout ainsi que ledit cloteau se poursuit et comporte sans aucune réservation pour jouir et disposer par lesdites parties chacune d’elles respectivement des choses eschangées cy dessus comme de leurs autres héritages et icelles tenir et relever censivement du fief et seigneurie du Plessis Saulvez et entrer en jouissance d’icelles de ce jour ; s’est réservé ledit Guesdon et non compris on au présent contrat une (f°6) portion de vallée appellée l’Oisillière comprise dans son contrat devant ledit Ricoul notaire le 19 septembre 1659, dudit Beufchault et une porion de vallée à prendre dans la vallée de Bourgveau proche les portions de Pierre Sarllier d’un costé et d’autre costé et d’autre au long du fossé contenant ladite portion 6 cordes ou environ, comme aussy s’est réservé ledit Guesdon une portion de cloteau appellée le cloteau du Carrefour estant proche le village des Mées ainsy qu’elle est divisée par bornes de pierre et rapportées au lot desdits Poitevin et femme faisant lesdits partages ; et à l’exécution des présentes se sont lesdites paties respectivement submises et obligées soubz l’hypothèque générale de tous leurs biens dont à leur requeste les avons jugé ; fait et passé audit Laval en présence de Me Jean Croissant notaire royal à Laval et Estienne Broisard sieur de la Rose demeurant audit st Jean tesmoings ; a ledit Gueston dit ne signer.

Procurations en cascade pour percevoir en Poitou les dons aux aveugles et autres : Chartres, Paris, Saint Méen etc… 1613

Passionnante cascade de procurations.
Mais surprenante fin de l’acte, que je vous ai mis en rose surgraissé : voyez donc la dernière ligne de cet acte, car je n’en reviens pas, et je vous certifie que ma retranscription est tout à fait fidèle et fiable, car je m’honore d’être une paléographe non seulement avertie, mais conscienceuse.

L’hôpital des Quinze Vingt est toujours opérationel et possède un site avec sa page d’histoire.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, AD49-5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 29 mai 1613 avant midy devant nous Jullien Deille notaire royal à Angers fut présent estably et deument soubzmis Jehan Menard marchand demeurant en la ville de Chartres au nom et comme procureur spécial de Me Robert Duval Me administrateur de l’Hostel Dieu de Paris et des Quinze Vingts dudit lieu, par procuration passée par Morel et Turgis notaires au Chastelet dudit Paris le 7 septembre dernier, et encore substitut de Loys De Sasse frère aveugle de l’hospital royal des quinze vingt dudit Paris, procureur de messire Nicollas de Sanson abbé de Saint Hubert en Ardenne par autre procuration passée par lesdits Morel et Turgis le 16 septembre 1601 de Nicollas Courtin bourgeoys dudit Paris procureur des religieulx prieur et couvent de Saint Jehan de Dieu fondés par la Reyne ès forsbourgs Sainct Germain des Prés par autre procuration passée par Debiget et Turgis le 27 juillet audit an 1612, et de l’abbé religieulx et couvent de Sainct Main de Gaye évesché de Sainct Mallot en Bretaigne (f°2) par procuration consentye par René Desboys marchand demeurant à Chartres passée par Berthereau notaire royal à Chartres le 23 août dernier procureur desdits abbé religieulx et couvents et outre ayant pouvoir de recepvoir les deniers donnés à la confrairie de la Trinité et Rédemption des Captifs suivant les mandements du roy, lesquelles procures ledit Menard a représentées avecq les mandemens du roy et par luy retenus, lequel audit nom a fait et substitué procureur spécial à l’effet cy après Jehan Bachelot demeurant en la paroisse d’Argentan l’Eglise en Poitou, avecq pouvoir que ledit constituant esdits noms luy donné de recepvoir pour luy tous et chacuns les deniers qui ont esté et seront donnés et aumosnés ès églises des paroisses du diocèse de Poitou, pout lesdits aveugles hospitaulx et confrairies en faveur des indulgences à eulx concédées par nostre Saint Père le pape, desdits deniers s’en tenir contant pour et au nom dudit substituant esdits noms et en bailler acquits et descharges, à la charge dudit Bachelot d’en tenir bon et loyal compte audit substituant esdits noms toutefois et quantes que par luy en sera requis, ces présentes durant jusques à la feste de My-Aoust prochaine seulement, icelle feste comprinse, et généralement promectant (f°3) dont etc fait et passé audit Angers à notre tabler en présence de Me Noel Berruyer et Pierre Desmazières clercs audit Angers tesmoins, ledit constituant a dit ne savoir signer