La poste aux chevaux de Saint-Jean-de-Linières, 1610

Ce billet de mon blog était paru le 15 octobre 2009 et je le remets ici car j’ai ajouté un élément intéressant.

Voici comment était tenue en 1610 la poste aux chevaux de Saint-Jean-de-Linières. Célestin Port ne remontait les noms qu’en 1626 :

La Roche-au-Breuil, commune de Saint-Jean-de-Linières – La Roche au Hault-Breil 1617 (Etat Civil) – Le principal domaine appartenant à la fin du XVIIIe siècle à Mme Planchenault de la Chevalerie née Lepage, qui le donna à sa fille, femme de Couraudin de la Noue, en avancement d’hoirie ; – en ces derniers temps à M. Deruineau. Le clef au sommet du portail, conserve la date de 1722, dans une couronne de chêne. – A l’angle du chemin de Linières, une croix de bois, sur un socle de pierre porte la date 1806. – C’était un des plus importants relais de poste de l’Anjou, dont étaient maîtres : N. h. François Dupin, 1626 ; Jacques Garnier, † le 17 septembre 1639 ; – Etienne Chardon, 1634 ; – Nicolas Avril, † le 27 septembre 1691 ; Pierre Coullion, 1693 ; – Jacques Avril 1698 ; – Claude Avril, 1793 ( C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876) Je viens de vérifier ce jour 10 mars 2022 le Dictionnaire de Célestin Port, et il avait écrit Chardon ce qui est bien fautif se sa part, car il s’agit bien de Chandon. Voyez ci-dessous ma retranscription du mariage de 1651″

Une route, venant de Paris, passant par Orléans, puis longeant la Loire jusqu’à Nantes, était déjà établie en 1584, et figure à l’Etat des postes assises sous le règne de Henri III (manuscrit conservé à la B.N.). Bien sûr elle passait par Angers, qui n’est pas tout à fait sur le bord de la Loire, mais qu’il convenait de desservir ! C’est pourquoi Saint-Jean-de-Linières est sur cette route, à la sortie d’Angers vers Nantes.
Ce n’est qu’à partir de 1651 que la route de Paris à Nantes passe par Rambouillet, Chartres et Le Mans, mais bien sûr toujours par Angers.

Il semble qu’en 1610, en vertu de l’acte qui suit, la poste aux chevaux de Saint-Jean-de-Linières appartenait conjointement à Olivier Coquereau et Guillaume Morin, mais j’avoue ne pas avoir saisi le lien qui les rassemble ci-dessous. En fait, Guillaume Morin est le maître de poste en titre, mais a besoin de prendre l’air quelques mois… pour une raison inconnue, et demande à sa voisine, tenant la poste aux chevaux de Saint-Georges-sur-Loire, de fournir les chevaux pour lui durant 6 mois.
Olivier Coquereau va acquérir le Bois-Bernier par décret en 1620 !

Car, vous avez bien lu, la poste aux chevaux de Saint-Georges-sur-Loire est tenue par une femme ! Certes, elle est veuve et perpétue sans doute le fonctionnement qui était le sien avant le décès de son mari, mais tout de même, cette activité montre que les femmes étaient parfois partout…

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici la retranscription de l’acte, partiellement mangé : Le 19 juin 1610 après midy, devant nous Jullien Deille notaire royal Angers furent présents noble homme Olivier Coquereau sieur de la Beraudière demeurant à Nantes au nom et se faisant fort de Guillaume Morin Me de la Poste établie par le roy à la Roche au Breil paroisse de Saint Jean de Linyaires prometant luy faire ratiffier ces présentes et en fournir ratiffication dedans quinzaine à peine etc ces présentes néanmoins etc d’une part et honnorable femme Renée Chesneau veufve feu Jehan Chevruz vivant Me de la poste à Saint Georges d’autre part, lesquels duement soubmis sous ladite court confessent avoir fait et convenu comme s’ensuit c’est à savoir que ledit sieur de la Beraudière audit nom a baillé et délaissé à ladite Chesneau pour 5 années à commencer du premier janvier dernier le droit de poste establi audit lieu de la Roche à la charge de ladite Chesneau de la fournir de chevaux et la bien et duement servirainsi que au cas est et en acquiter ledit Morin et en ce faisaint jouiera ladite Chesneau des droits et privilèges y appartenant et quand aux gaiges les prendront et auront ladite Chesneau pour le tout de la demi année commençante à la saint Jehan Baptiste prochaine en vertu de laquelle (mangé) ledit Morin luy en a baillé (mangé) ou pour le terme de (mangé) ledit Morin le prendra pour le tout fors que il paiera à ladite Chesneau la somme de 36 livres en considération du service qu’elle a fait faire de ladite poste en l’année dernière … et pour le regard des charges des 4 années suivantes seront pareillement prises et recues par chacune d’icelles scavoir par ladite Chesneau la demy année de la saint Jehan soubz l’acquit dudit Morin qu’il sera tenu à cest effet luy délivrer lors que ladite Chesneau les requerera et le terme de Noël se recevra par ledit Morin et ainsi consécutifvement d’année en année sans y contrevenir car ainsi ils l’ont voulu consenty et accepté et à ce tenir dommages obligent etc et pourra ladite Chesneau commettre à ladite poste telle personne que bon lui semblera audites conditions cy dessus

  • En savoir plus

Guide des chemins de France, Charles Estienne, 1552, 207 pages – Téléchargeable sur Gallica

La Poste aux Chevaux en Bretagne 1738-1873, Théotiste Jamaux-Gohier, Mayenne, 2001 en vente aux Editions régionales de l’Ouest, Mayenne

Fouett’cocher, La poste aux chevaux de Suette près Seiches-sur-le-Loir, 1771-1872, Jacques Béguin, 2006

Voir un page bien faite sur l’histoire de la poste, en particulier au temps des chevaucheurs du roi

mariage d’Etienne Chandon et Françoise Garnier


Saint-Jean-de-Linières « Le 4 mai 1651 a esté conféré le st sacrement de mariage à Me Estiene Chandon (s) filz de honorable homme Julien Chandon (s) et de honeste femme Helene Pertué de la paroisse de St Maurille d’Angers et à honeste fille Françoize Garnier (s) fille de deffunct honorable homme Jacques Garnier et de honeste femme Marie Cronnier de ceste paroisse, faict par moi curé de st Jean de Linière en présence dudit Julien Chandon et de ladite Helene Pertué et de vénérable et discret Me Jean Garnier (s) oncle curé de la Trinité d’Angers et de ladite Marie Cronnier et Nicolas Aprvil (s) de de René Roqueton (s Robton) et autres » La mère de la mariée est Marie Cronnier et non Crasnier comme le dit un commentaire ci-dessous. Par ailleurs, je descends d’une famille Pertué, et j’ai beaucoup sur ce patronyme, et je suis heureuse d’y ajouter dans mes « non liés » cette Hélène Pertué épouse de Julien Chandon et mère d’Etienne Chandon. Je vais mettre à jour mon étude des Perthué ce jour car cela me déconnectera de la télé que je regarde un peu trop en ces temps de tristesse en Ukraine »

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Partage des vignes de feu Michel Mellet : Saint Jean de Linières 1557

Ce blog reprend après une migration importante vers WordPress 4.7.3.
Il reste encore à faire pour la mise en page, mais cela viendra pas à pas prochainement, le principal est qu’il fonctionne

Ces vignes devaient produire du bon vin, mais aujourd’hui j’ai le sentiment que l’urbanisation galopante d’Angers en a supprimé tout ou partie !
Les 5 lots de vigne sont situés au même clos, et pour les distinguer le notaire ne donne par le bornage mais indique les piquets qui les distingue sur place, et c’est magnifique car chaque lot est marqué par des piquets de bois différent : genêt, saule, chêne, érable et coudre
Je serais bien incapable de distinguer ces piquets ?
et vous ?

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E2 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 15 avril 1556 avant Pasques donc 15 avril 1557 n.s.) (Lemelle notaire Angers) C’est la forme des lots et partaiges que Jacques Allain marchand demeurant en cette ville faulxbourgs saint Jacques, mary de Françoise Mellet, tant en son nom à cause de sadite femme que comme ayant les droits et actions de Pierre Mellet à présent religieux, fils de defunt Pierre Mellet et Jehanne Leroux, fille de feu André Lerouz et Michelle Mellet, baille et fournist par davant vous monsieur le juge et garde de la prevosté d’Angers ou aultre qu’il appartiendra à Pierre Fourmond mary de Jehanne Mellet tant en son nom que comme soy disant avoir les droit et actions de Guillaume Mellet, des choses héritaulx communes et indivises partisables (sic) entre lesdite parties et à elles advenues de la succession de defunt Michel Mellet, dont lesdites parties sont héritiers, que deffunte Martine Mantour lors de son décès veufve dudit defunt tenoir par douaire ou usufruit dudit defunt ou ses représentants, pour estre lesdites choses partaigées loties et divisées en 5 lots entre iceluy Allain esdits noms, et ledit Pierre Fourmond et Guillaume Mellet, et desquels 5 lots en appartient 3 d’iceulx audit Allain esdits noms et audit Fourmond et Guillaume Mellet deux d’iceulx, pour estre procédé aux partaiges desdites choses, sans préjudice et o protestation faite par ledit Allain esdits noms contre lesdits Fourmond et Mellet les cens rentes debvoirs améliorations et augmentations faictes et payées respectivement par iceluy Allain et faczons de vignes cy après lotyes et de pouvoir contraindre lesdits Fourmond et Mellet pour les parts et portions qu’il peult estre fondé au remboursement desdites choses sans préjudice, aussi du procès piecza intenté par ledit Allain contre ledit Fourmond et sa femme ou l’ung d’eulx pour raison de portion des fruits par eulx ou l’ung d’eulx prins et perçuz en tout ou partye desdites choses sans préjudice aussi des rapports esquels lesdits Fourmond et sa femme peuvent esdits noms et aultres droits dudit Allain desdites qualités

  • 1er lot
  • 2 planches de vigne sises en la paroisse de saint Jehan de Lynières scavoir est une longue planche et une courte ainsi qu’elles se poursuivent et comportent, lesquelles sont merquées par picquets de genêt ; à la charge de ce présent lot de payer 4 soulz tz de rente au sieur de la Tournière par chacun an ; et oultre chargé vers le 5ème lot de la somme de 25 soulz tz payable ladite somme en procédant à la choisie des présents lots

  • 2ème lot
  • 2 planches de vigne sises audit cloux scavoir est une longue et une courte ainsi qu’elles se poursuivent et comportent, lesquelles sont merquées par picquets de saule ; à la charge de ce présent lot de payer 5 soulz tz de rente par chacun an audit sieur de la Tournière ; et outre chargé vers le 5ème lot de la somme de 25 soulz payable à une fois ladite somme en procédant à la choisie des dits lots

  • 3ème lot
  • 2 planches de vigne sises audit cloux dont il y en a une longue et une autre courte, lesquelles sont merquées par picquets de chesne ainsi qu’elles se poursuivent et comportent ; à la charge de ce présent lot de payer 5 soulz tz de rente par chacun an audit sieur de la Tournière ; et chargé en oulgre vers le 5ème lot en la somme de 25 soulz tz payable icelle somme en procédant à la choisie desdits lots

  • 4ème lot
  • 2 planches de vigne ses audit cloux scavoir est une longue et une courte lesquelles sont merquées par picquets de couldre ainsi qu’elles se poursuivent et comportent ; à la charge de ce présent lot de payer 5 soulz tz de rente par chacun an audit sieur de la Tournière et chargé en oultre vers le 5ème lot de la somme de 25 soulz tz payables en procédant à la choisie desdits lots

  • 5ème lot
  • 2 petites planches de vigne ses audit cloux, joignant l’une l’autre, lesquelles sont merquées d’érable, ainsi qu’elles se poursuivent et comportent, abutant d’ung bout aux terres de la Guytonnière d’aultre bout aux jardins dudit Allain, ung foussé entre deux, iceluy fossé non compris pour ce qui est des appartenances dudit jardin ; et au regard de la haye de l’estraige dudit lieu, icelle haye demeure mutuelle entre lesdites parties tant en haye que foussé ; et celuy à qui demeurera ce présent lot fera faire ung bout de reze titant à la reze ancienne directe à la ligne jusques au fossé dudit Allain estant près ledit jardin ; et aura celuy auquel demeure ce présent lot surchacun des 4 aultres lots la somme de 25 soulz payables par ceux auxquels lesdits 4 aultres lots demeureront en procèdant à la choisie par ce qu’il est de moindre valeur que les autres lots ; aussi à la charge de ce présent lot de payer 12 deniers tz de rente par chacun an audit sieur de la Tournière lesdites rentes payables en fraresche desdites parties de 4 livres tz deuz pour raison d’icelles dudit lieu du Moulinet à la recepte du chasteeu de la Possonnière
    à la charge aussi que l’entrée laquelle est de présent l’eschallier dudit cloux de vigne et yssue d’iceluy demeurera pour servir à chacune desdites parties pour la servitude dudit cloux et droits qui y sont
    et si estoit trouvé qu’il feust plus grands debvoirs pour raison desdites choses chacune desdites parties y contribuera pour les parts et portions qu’ils sont seigneurs desditeds choses
    et ce sans préjudice des cens rentes ou debvoirs payées par ledit Allain pour raison desdites choses et des faczons desdites vignes
    et aussi sans préjudice des fruits prins par ledit Fromond esdites choses
    aujourd’hui 15 avril avant Pasques 1556 (donc 15 avril 1557 n.s.) devant nous Jehan Lemelle notaire royal présents ledit Jacques Allain mary de ladite Françoise Mellet

    Ledit 15 avril avant Pasques 1556 par devant et en présence de nous Jehan Lemelle notaire royal a esté procédé à la choisie desdits lots et partaiges cy davant déclarés ainsi que s’ensuit scavoir est que audit Guillaume Mellet qui a premièrement choisi est demeuré et demeure à perpétuité le tiers lot ; audit Formond et sa femme le second lot ; et auxdits Jacques Allain et sa femme demeurent les 1er, 4ème et 5ème lots

    Odile Halbert – Lorsque vous mettez mes travaux sur un autre site ou base de données, vous enrichissez leurs propriétaires en leur donnant toujours plus de valeur marchande dans mon dos

    Les Aides, impôt sur la vente du vin, 1629

    Nous repartons dans les impôts sur le vin.
    Cette fois, dans de nombreuses paroisses d’Anjou, au nord de la Loire, de Rochefot à Monguillon.
    On découvre ici qu’il était en effet prélevé sur toutes les paroisses où existait de la vigne, et que pour collecter l’impôt, il existait de nombreux baux à sous-ferme.
    Le collecteur final des 28 lieux nommés demeure à Rochefort. Nous découvrons que l’impôt des Aides était basé sur des noms de lieux qui ne sont plus paroisses, ou ne sont pas encore des paroisses, ainsi la Jaillette, la Touche aux ânes, les Essarts, le Petit-Paris, Roche-d’Iré, St Jean des Marais. Ce découpage, assez surprenant de cet impôt mérite le détour !
    Bien sûr, je vous ai mis entre parenthèses une identificaiton de tous ces lieux.

    Ceci dit, ces collecteurs devaient se déplacer à cheval sur ces distances, avec les sommes sur eux, et nul doute qu’ils aient posséder des pistolets d’arçon, tels que j’en ai relevés dans certains inventaires après décès, car ces déplacements étaient surement risqués, puisque François Babin, de Rochefort, apporte au final 1 821 livres à Angers, ce qui représente la valeur d’achat d’une métairie, ni plus ni moins, donc à titre de comparaison, c’est comme si vous aviez dans votre voiture, en liquide, environ 200 k€ (abréviation officielle de 200 000 €).

    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36/188 – Voici la retranscription intégrale de l’acte : Le 18 mai 1629 avant midy, devant nous Noel Beruyer notaire royal à Angers fut présent Me René Durocher advocat en ceste ville, commis à la recepte des Aides de ceste ville, depar Me Charles de Monserat cy devant fermier des Aides de ceste élection, demeurant en ceste ville paroisse de Saint Pierre
    lequel audit nom a reçu comptant en notre présence de Me François Babin demeurant à Rochefort, et de ses deniers comme il a dit, la somme de 1 831 livres 18 sols en pièces de 16 sols et aultres monnaies ayant cours suivant l’édit, faisant le reste et parfait paiement des fermes desdites aydes des paroisses de Saint-Martin-du-Boys, Louvaines, La Jaillette, Chambellay, Chenillé-Changé, Nyoiseau, St-Aubin-du-Pavoil, Bescon, les Essarts, la Tousche aulx Asnes,

    la Touche-aux-Ânes, hameau en la commune de Saint-Léger-des-Bois –  » où ne sont que que deux petites maisons  » dit Louvet en 1565. Le roi Charles IX s’y arrêta pour dîner le 4 novembre. – La terre appartenait à Charles de Brie-Serrant. (C. Port, Dict. du Maine-et-Loire)

    la Meignanne, St Jehan des Marestz (Saint-Jean-des-Marais, en St Clément de la Place aujourd’hui), St Clément de la Place, St Lambert de la Potherie, Loyré, Roche d’Iré, Vern, Chazé-sur-Argos, Le Plessis Macé, Beaucouzé, Brain-sur-Longuenée, St Augustin-des-Boys, Le Petit Paris (en Saint-Martin-du-Fouilloux aujourd’hui), St Martin du Fouilloux, St Léger des Boys, St Jean de Linières, Genay (Gené), St James près Segré (Sainte-Gemmes-d’Andigné) et Monguillon
    fors et non compris un acquit de Me Hélie Michon montant 116 livres, qu’il aurait reçu dudit Babin le 6 septembre 1626 et qui est de l’entier paiement

    desquelles paroisses de St Martin du Boys, Louvaines, La Jaillette, Chambellay, Chenillé et Changé, Me Loys Letessier estoit fermier pour 4 années 3 mois qui ont commencé au 1er juillet 1624 et finies au dernier jour de septembre dernier, à raison de 430 livres et le sol pour livre annuellement et d’autres les droitz de messieurs les officiers de ladite élection, par bail passé par Me Simon Goddes notaire royal de St Laurent des Mortiers résidant à Chambellay le 16e septembre 1624

    et desdites paroisse de Nyoiseau, St Aubin du Pavoil, Jehan Faligan estoit fermier pour 3 années 9 mois qui ont commencé au premier janvier 1625 et qui ont fini ledit dernier septembre dernier à raison de 200 livres tz le sol pour livre d’entrée et continuation des droits desdits officiers officiers de l’élection, par chacun an, par bail passé par nous notaire le 9 janvier audit an 1625

    et desdites paroissies de Bescon, les Essarts, la Touche aux Asnes, la Meignanne, St Jehan des Marestz, St Clément de la Place, St Lambert de la Potherine, Loyré, Roche d’Iré, Vern, Chazé-sur-Argotz, Le Plessis Macé et Beaucouzé, iceluy Faligan aussy fermier pour 3 années 3 mois qui ont commencé au 1er juillet audit an 1625 et qui ont fini audit dernier septembre dernier, à raison de 1 850 livres le sol pour livre de continuation par an, comme il est porté par bail passé par Me Louis Coueffé notaire de ceste cour le 5 juin audit an 1625

    et desdites paroisses de Brain-sur-Longuenée, St Augustin-des-Bois, Jacques Bordier estait fermier à raison de 233 livres tz par an le sol pour livre d’entrée et de continuaiton des droits desdits sieurs officiers de l’élection par bail passé par Sébastien Leroyer et Maurice Boyvin notaires de la chatellenie du Lyon d’Angers le 19 décembre audit an 1624

    et desdites paroisses du Petit Paris, St Martin du Fouilloux, St Leger des Bois et St Jehan de Linières, ledit Falligan estait aussi fermier pour le temps de 3 ans 9 mois qui ont commencé au 1er janvier audit an 1625 et fini audit dernier septembre dernier, à raison de 350 livres et le sol pour livre annuel

    et desdites paroisses de Genay, Ste James près Segré et Monguillon à raison de 260 livres et 2 perdrix des droits desdits officiers par chacun an font René Guyon estait fermier pour le temps de 4 ans qui ont commencé au 1er octobre 1624 et fini ce dernier septembre dernier par bail passé par nous notaire le 4 novembre audit an 1624 desquelles 4 années ledit Babin en compte et paye 3 ans 3 mois qui ont commencé le 1er juillet 1625 et fini au dernier septembre dernier

    et oultre a ledit Babin compté et payé en l’acuit dudit Guyon la somme de 49 livres 17 sols 6 deniers pour le huitiesme des paroisses de La Chapelle-sur-Oudon et Andigné de quartier de juillet audit an 1625

    de laquelle dite somme de 1 831 livres 18 sols 10 deniers, ledit Durocher audit nom s’est tenu à comptant et bien payé et en acquitte et quitte lesdits Babin, Letessier, Faligan, Bordier et Guyon, reconnaissant en oultre avoir esté paié dudit Babin du prix desdites fermes et moyennant ce ledit Babin a présentement rendu audit Durocher audit nom les acquitz particuliers qu’il loy auroit baillé desdits payements par luy faits avant ce jour, non comprins en ladite somme de 1 831 livres 18 sols iceulx avquits et recepissez à la somme de 1 875 livres tz desquelz Durocher se tient contant et en quite ledit Babin

    demeurent aussi comprins au présent compte les payements qui ont esté faicts audit Durocher en l’acquit dudit Babin scavoir par Allard 23 livres 5 sols par une part et par René Garnier la somme de 10 livres tz dont ledit Durocher leur en aurait bailler acquitz qui luy ont été rendus par ledit Babin sans préjudice audit Durocher de ladite somme de 113 livres pour raison de quoy il proteste faire contraindre ledit Babin par toutes voies dues et raisonnables,
    lequel Babin a prostesté de s’en défendre et dit qu’il a payé audit Michon qui était pour lors faisant ladite recepte en cette ville pendant la contagion attendu l’absence dudit Durocher et sa femme qui s’estaient retirés à cause de ladite contagion, ce qui a esté protesté d’abondant au contraire par ledit Durocher et dit que pendant ladite contagion ils se seraient seulement retiré aux Ponts de Cé auquel lieu ledit Babin se debvait transporté ayant bonne connaissance que on y faisait la recepte et n’avoir jamais nommé comme recepveur ledit Michel pour son commis à faire ladite recepte, ainsi seulement clerc commissaire pour la marque des vins deffences et armes, sans préjudice aussy des deniers que ledit Babin pourraient aussi avoir reçu des vendants vin des paroisses de cette élection, ont il ne luy a tenu compte et sans préjudice des frais si aucuns sont
    promettant obligeant etc dont les avons jugés etc
    fait et passé audit Angers maison dudit Durocher en présence dudit Guyon demeurant à La Chapelle-sur-Oudon, Me François Jallier sieur de la Prevosté, et Mathieu Bardoul praticiens demeurant audit Angers tesmoins.
    Signé : Durocher, F. Jallet, Babin, Guyon, Bardoul

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    Vente de la closerie du Moulinet à Saint-Jean-de-Linières (49), 1571

    de Jeanne Allain à Jean Allain et Marguerite Lefebvre, et autres accords de la succession de leurs parents

    Voici 3 actes notariés concernant la famille Allain, extraits des Archives Départementales du Maine-et-Loire série 5E7.

  • 1-Vente de la closerie du Moulinet à Saint-Jean-de-Linières (49) :
  • Voici la retranscription intégrale de l’acte : Le 26 juin 1571, en la court du roy nostre sire à Angers et de monseigneur duc d’Anjou fils et frère de roy endroit par davant nous Mathurin Grudé notaire de la dite court personnellement estably
    Jehanne Allain veuve de defunt Pierre Guesdon demeurant aux faubours de Sainct Jacques de ceste ville d’Angers soubmettant confesse avoir ce jourd’huy vendu quicté cèdé délaissé et transporté et par ces présentes vend quitte cede délaisse et transporte perpétuellement par héritage à
    honorable homme Me Jehan Allain licencié es loix Sr de la Barre et à Marguerite Lefebvre sa femme à ce présente stipulant et acceptant par ces présenes pour eux leurs hoirs etc
    le lieu closerie et appartenances du Moulinet situé et assis en la paroisse de Saint Jehan de Lynière composé de maison, terres, jardins, vignes et autres ses appartenances et dépendances et tout ainsi qu’il est advenu et eschu à ladite establie de la succession de defunts Jacques Allain et Françoise Mellet ses père et mère et comme elle a tenu et exploité depuis qu’elle en est dame sans aucune chose en retenir ne réserver ledit lieu tenu du fief Gaymeur et aultres fiefs de cens debvoirs charges et rentes acoustumés lesquels lesdits advertys de l’ordonnance ont vérifié ne scavoir déclarer franche et quitte des arrérages du passé transportant etc
    et est faite ceste présente vendition quittance cession délay et transport pour le prix et somme de 600 livres tournois payée et baillée comptée nombrée comptant en présence et à vue de nous par lesdits acheteurs à ladite venderesses en espèces d’or et monnaie bonnes et à présent ayant cours au poids prix et cours de l’ordonnance etc tellement que d’icelle somme ladite venderesse s’est tenue et tient par ces présentes bien payée et contente et en a quité et quitté lesdits acheteurs leurs hoirs etc
    faisant laquelle vendition à ladite venderesse retenu et réservé grâce et faculté et octroye par lesdits acheters de pouvoir retenyr et rémerer ledit lieu de maintenant en 5 ans, ladite venderesse payant et refondant ladite somme de 600 livres tournois auxdits acheteurs leurs hoirs etc à laquelle vendition et à tout ce que dessus dit tenir etc garantir etc obligent etc renonçant etc foy jugment et condamnation etc
    fait et passé Angers en présence de Jehan Leconte praticien en cour laye demeurant Angers et Sébastien Villeneuve marchand demeurant en la paroisse d’Ingrandes pays d’Anjou tesmoins requis et appelés, ladite Jehanne Allain a dit ne scavoir signer

  • 2-Bail à ferme de la closerie du Moulinet à Saint-Jean-de-Linières (49) :
  • Voici la retranscription intégrale de l’acte : Le 26 juin 1571, en la court du roy nostre sire à Angers et de monseigneur duc d’Anjou fils et frère de roy endroit par davant nous Mathurin Grudé notaire de la dite court personnellement estably
    honorable homme Me Jehan Allain licencié ès loix advocat à Angers d’une part,
    et honorable femme Jehanne Allain veuve de defunt Pierre Guesdon demeurant au faubourg St Jacques les Angers d’autre part,
    soumettant etc confessent avoir aujourd’huy fait et par ces présentes font le bail et prise à ferme qui s’ensuit c’est à savoir que ledit Allain a baillé et par ces présentes baille à tiltre de ferme et non autrement à ladite Allain sa sœur qui a pris et a accepté, prend et accepte audit tiltre de ferme et non autrement du jourd’huy jusques à un an prochain venant le lieu closerie et appartenances du Moulinet sis et situé en la paroisse de Saint Jean de Linières tout ainsi que ladite Jehanne Allain l’a cy-devant et auparavant ces présentes vendu audit Allain et Marguerite Lefebvre sa femme
    pendant lequel temps ladite Jehanne Allain s’est constituée et par ses présentes constitué pour et au nom dudit Allain son frère à la charge de ladite Jehanne Allain de payer et acquitter ladite ferme de tous les cens rentes charges et debvoirs dus pour raison dudit lieu iceluy tenir et entretenir en bonne et suffisante réparation et faire les vignes de la façon ordinaire et icellles rendre faites façonnées et cultivées comme elles sont de présent et auparavant d’en jouir et user comme ung bon père de famille
    et est faite cette présente baillé et prise à ferme pour en payer oultre les charges dessus dites par ladite Jehanne Allain audit bailleur ses hoirs en sa maison de ceste ville d’Angers la somme de 50 livres tournois à deux termes par moitié à saint Jehan et Nouel le premier terme commençant à Nouel prochain venant en continuant ladite ferme auquel bail et prise à ferme et tout ce que dessus est dit tenir etc renonçant etc foy jugement et condamnation etc
    fait et passé Angers en présente de Jehan Leconte praticien en cour laye demeurant Angers et et Sébastien Villeneuve marchand demeurant en la paroisse d’Ingrandes pays d’Anjou tesmoins requis et appelés, ladite Jehanne Allain a dit ne scavoir signer

  • 3-Quittances de partages des biens de leurs parents :
  • Voici la retranscription intégrale de l’acte : Le 26 juin 1571, en la court du roy nostre sire à Angers et de monseigneur duc d’Anjou fils et frère de roy endroit par davant nous Mathurin Grudé notaire de la dite court personnellement estably
    honorable homme Me Jehan Allain licencié ès loix advocat à Angers et y demeurant soumis etc confesse avoir aujourd’huy eu et reçu de
    honorable femme Jehanne Allain veuve de defunt Pierre Guesdon demeurant au faubourg St Jacques les Angers à ce présente stipulante et acceptante et
    laquelle luy a baillé et payé compté et nombré comptant en présence et au vu de nous en espèces d’or et monnaie bonne et à présent ayant court selon l’ordonnance royal la somme de 290 livres tournois restant et faisant le parfait paiement de la somme de 615 livres 6 sols 8 deniers en laquelle somme ladite Jehanne estait tenue et obligée payer audit estably pour report de meubles des successions de ses défunts père et mère ainsi qu’il appert par accord fait et passé en la cour royale d’Angers par devant René Foussé en date de 28 mai 1579
    de laquelle somme de 290 livres restant comme dessus ensemble de toute ladite somme de 615 livres 6 sols 8 deniers tournois ledit estably s’est tenu à comptant et en a quicté et quicte ladite Jehanne Allain à ce présente et stipulante et acceptante pour elle ses hoirs etc
    aussi a ladite Jehanne establye soubmise et obligée sous ladicte cour quicté et par ces présentes quicte ledit Jehan Allain son frère ses hoirs etc de tous et chacun les frais, mises et autres choses qu’ils ont eu à faire ensemble pour raison de la succession de leursdits défunts père et mère,
    dont et desquelles choses il ont fait compte ensemblement tant de l’argent respectivement par eux reçu que pour le payement des fermes que tenait défunte Françoise Meslet leur mère tant de l’abbé de St Georges, du Sr des Brosses lieutenant d’Alençon, et de la dame de la Thébauldière dont ils se quittent respectivement l’un l’autre jusque à ce jour d’huy en ce non compris la ferme de St Berthélemy des Prés desquelles choses dessus dites lesdite sparties sont demeurées à ung et d’accord, et à ce tenir etc obligent lesdites parties respectivement etc foy jugement et condamnation etc
    fait et passé audit Angers en présence de Jehan Leconte et Guy Planchenault praticiens en cour laye demeurant Angers, la dite Jehanne Allain a dit ne scavoir signer

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