Julien Simoneau, meunier à La Chapelle Basse Mer fait baptiser son fils Jean mais le déclare à la mairie Pierre, 1801

Nous avons la chance d’avoir en ligne le registre clandestin (pendant la révolution) de La Chapelle-Basse-Mer, et de l’état civil des mêmes années. C’est formidable. Si ce n’est qu’ils ne disent pas toujours la même chose. Ainsi Julien Simoneau et Marie Gallon font baptiser le lendemain de sa naissance leur fils Jean, et le déclarent aussitôt à la mairie sous le prénom Pierre. Mais, par la suite c’est uniquement sous le prénom Pierre qu’il se marie, etc…, puisque la mairie ne connaissait que son acte de naissance, alors pourquoi donc ce couple de meuniers a-t-il fait baptisé son fils sous le prénom Jean ? J’ai sur mon site mon ouvrage AUX SOURCES CITOYENS dans lequel j’avais autrefois énuméré et expliqué le nombre élevé de sources d’erreurs dans notre région de Loire-Atlantique et Vendée par suite de la période révolutionnaire.

Jacques Mechineau avait frappé Pierre Simoneau, et paye pour arrêter les poursuites, Saint Sébastien sur Loire 1717

en fait Pirmil, qui était alors en la paroisse de Saint Sébastien sur Loire avant d’être annexé par Nantes lors de la Révolution.
A Pirmil, faubourg sud de Nantes, on trouvait alors beaucoup d’artisans, et certains avaient des ateliers ici de tissage et les 2 garçons Méchineau et Simoneau sont employés dans ces ateliers.

collection particulière, reproduction interdite
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L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales de Loire-Atlantique, série 4E2/263 – Voici la retranscription de l’acte (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 21 décembre 1717 après midy, devant nous (Bertrand notaire) notaires royaux à Nantes, avec soumission et prorogation de juridiction au siège présidial dudit lieu, a comparu Pierre Simoneau tissier en qualité de garçon chez le nommé Pageaud demeurant à Pirmil paroisse de Saint Sébastien, lequel a reconnu et confessé avoir ce jour receu en argent monnoye ayant cours, de Jacques Mechineau aussy tissier en qualité de garçon chez François Bonnet demeurant audit Pirmil sur ce présent et acceptant, la somme de 5 livres à laquelle ils ont dit avoir amiablement traité composé et accordé pour ledit Mechineau demeurer personnellement quitte et déchargé vers ledit Simoneau comme de fait il déclare positivement le quitter et décharger pour et à plein tant de la tierce partie des réparations, retardements, dommages intérests et frais sans exception à quelque somme que puisse monter le tout, que ledit Simoneau prétendoit pour cause des coups excès maltraitances et violences commises à son égard pour raison desquels il mit plainte en la juridiction du chapitre dudit Nantes il y a 3 ans environ suivie de charges informations et decret d’ajournement personnel contre ledit Mechineau et contre François Sause et Urbain Gaborit qui ont souffert interrogatoires sur le tout et en auroient déclaré appel qui a demeuré sans suite de part et d’autre, que de l’action et voye de sollidité qu’il auroit pu exercer contre le même Méchineau par rapport aux parts et portions desdits Sausse et Gabory, contre lesquels ledit Simoneau réserve expressement ses droits actions prétentions et suites en principal intérests et frais, ne se désistant qu’au respect seulement de ce qu’il auroit pu prétendre contre ledit Mechineau personnellement vers lequel lesdites plaintes charges informations decrets interrogatoires demeurent éteints et sans aucun effet déclarant ledit Mechineau de sa part se désister purement et simplement de sadite appellation sans aucun retour contre ledit Simoneau, consenty fait et passé jugé et condemné audit Pirmil au tabler de Bertrand et pour ce qu’ils ont dit ne savoir signer ont fait signer à leur requeste scavoir ledit Simoneau au sieur Nicolas Payen et ledit Mechineau à Martin Brossaud sur ce présents

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Les Lefaucheux et Simoneau vendent la closerie de la Joubarderie, La Pouëze 1559

en fait ils sont de nombreux héritiers, mais cependant le prix de la vente qui est de 245 livres semble faible et ils n’auront pas grand chose chacun.

Cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 21 mars 1558 (avant Pâques, donc le 21 mars 1559 n.s.) en la cour du roy notre sire à Angers par devant nous Jehan Legauffre notaire de ladite cour personnellement establyz chacuns de Thomas Lebreton et Jehanne Lefaucheux sa femme, Ollivier Lefaucheux, René Faucheux, ledit René âgé comme il dit de 20 ans, tant en leurs noms que au noms et comme eulx faisant fort de Gillete Faucheux fille dudit Ollivier et soeur dudit René, Robert Simonneaulx tant en son nom privé que comme soy faisant fort de Olivier son fils tous demeurant en la paroisse de Bouchemaine, et Perrine Nepveu à présent veufve de Jehan Prelle demourant en la paroisse de Baucousin, André Moinet vigneron et Jehanne Faucheux sa femme demourans en la paroisse de St Lau lez Angers héritiers de feu Jehan Lebreton et Jehanna Bryssay sa femme en leurs vivans demourans dite paroisse de Bouchemaine lesdites Jehanne Lefaucheulx de leursdits maris suffisamment autorisés par devant nous qanté à faire passer et consentir ce que s’ensuit soubzmectans tous les dessus dits auxdits noms et qualités que dessus eulx et chacun d’eulx ung seul et pour le tout sans division de partie ne de biens eulx leurs hoirs etc confessent avoir vendu quité ceddé et encores vendent quitent perpétuellement par héritage
à honneste homme Rafael Talourd marchand demeurant à Bescon ad ce présent qui a achapté et achapté pour luy ses hoirs etc
le lieu closerie appartenances et dépendances appellée le Joubarderie assise en la paroisse de la Poueze tant maison taitz cour jardrins rues yssues terres labourables et non labourables prés pastures et tout ainsi que ledit lieu avecques ses appartenances et dépendances se poursuyt et comporte sans faire aucune réservation par lesdits vendeurs et ainsi que le dit lieu avecques ses dites appartenances sont escheues et advenues auxdits vendeurs esdits nos comme héritiers desdits feu Jehan Lebreton et Jehanne Bryssay qu’ils en ont jouy et que de présent en jouyst Michel Cribleau closier demeurant audit lieu de la Jouberdière soubz le nom et comme closier sesdits vendeurs, tout ledit lieu tenu de la seigneurie de Vern et chargé avecques autres héritages envers ladite seigneurie de 10 sols tz et de 16 boisseaux et mesures d’avoines mesure de ladite seigneurie de Vern de cens rente ou debvoir requérable paiable le tout au jour de la Notre Dame Angevine, dont tout ledit lieu en doyt pour sa quotité 6 boisseaux et demi et une mesure d’avoine et 4 sols tournois pour toutes charges quelconques franc et quite du passé
transportant etc et est faite la présente vendition pour et moyennant la somme de 245 livres tz ce jourd’huy paiée comptée et nombrée par ledit achapteur auxdits vendeurs qui l’ont eue et receue en présence et au veu de nous en 26 escuz sol 28 escuz pistolets 4 angelots et demy, 6 canalots, 7 philipins et en monnoye de douzains carolus et réalles le tout bons et de poids suivant l’ordonnance et revenant à ladite somme de 245 livres dont lesdits vendeurs et chacun d’eulx se sont tenuz et tiennent à content et bien paiés et en ont promis sont et demeurent tenuz lesdits Olivier et René Lefaucheux, Robert Symonneaulx faire ratiffier et avoir agréable tout le contenu en ces présentes et en bailler lettres de ratiffication vallables et autenticques audit achapteur scavoir est lesdits Olivier et René Lefaucheux à ladite Gillette et ledit Robert Symoneaulx audit Ollivier Symoneaulx son fils dedans ung an prochainement venant à la peine de tous despens dommages et intérests en cas de deffault ces présentes néanlmoings demourans en leurs forces et vertu
à laquelle vendition tenir etc garantir etc dommages etc obligent lesdits vendeurs eulx et chacun d’eulx ung seul et pour le tout sans division de partie ne de biens leurs hoirs etc renonçant etc et par especial au bénéfice de division et discussion d’ordre de priorité et postériorité et encores lesdites femmes de leurs dits maris auctorisés comme dit est au droit velleyen à l’autenticque si qua mulier et à tous autres droits faits et introduits en faveur des femmes etc foy jugement et condempnation etc fait audit Angers en la maison de Yves Loustraige hoste du Papegault en présence dudit Loustraige sire Audouyn du Cymetière marchand demeurans audit Angers et Michel Cribleau demeurant audit lieu de la Jouberdière et Collas Faucheux demeurant à Bouchemaine tesmoings

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