saint Symphorien, honoré le 22 août

Dans mes débuts, j’avoue que les prénoms me semblaient parfois un peu lointains. J’ai ainsi rencontré souvent Symphorien, qui était très connu autrefois.

  • site de la ville d’Autun (je n’aime pas car il faut absorber toute la vidéo et toutes les époques, et je n’ai rien trouvé après avoir passé trop de temps dessus)
  • site de l’office du tourisme d’Autun (je n’y ai rien vu sur Symphorien, mais vous verrez sans doute mieux que moi !)
  • Heureusement, si Autun l’honore peu, il existe pas moins de 30 communes, dont plusieurs fusionnées à d’autres, qui portent son nom, preuve qu’il fut très connu.
  • La biographie qui suit est extraite de l’Encyclopédie de Migne, tome de l’hagiographie des saints, abbé Pétin, tome 2
  • SYMPHORIEN (saint), Symphorianus, martyr à Autun, était d’une des familles les plus distinguées de cette ville.

    Il fut baptisé par saint Bénigne, apôtre du pays, que Fauste, son père, avait reçu chez lui, et qui déposa dans ce jeune coeur les précieuses semences des plus belles vertus. Symphorien s’appliqua à l’étude des lettres, sans négliger les devoirs de la religion. Son mérite, sa sagesse et ses belles qualités lui avaient acquis l’estime universelle, lorsqu’il fut appelé a donner son sang pour la loi chrétienne.

    Un jour que les habitants d’Autun, qui étaient encore presque tous idolâtres, célébraient la fête de Cybèle et promenaient sa statue sur un char, Symphorien, en voyant passer ce cortège pompeux, ne put s’empécher de témoigner hautement le mépris qu’Il ressentait pour cette idole venérée.

    On le pressa d’adorer la déesse, et, sur son refus, on le conduisit à Héraclius, gouverneur de la Province, qui se trouvait alors à Autun, occupé à rechercher les chrétiens. Ce magistrat, ayant appris de sa propre bouche qu il était de cette religion proscrite par les édits de l’empereur, s’étonna de ce qu’il eût pu échapper jusque-là aux recherches qu’on avait faites de ceux de sa secte. Il lui demanda ensuite pourquoi il avait refusé d’adorer la mère des dieux : Je vous l’ai déjà dit, c’est parce que je suis chrétien, et si vous voulez me donner un marteau, je suis prêt à mettre en pièces cette idole devant laquelle vous voulez que je me prosterne. — Il n’est pas seulement un sacrilége, mais il joint la révolte à l’impiété.

    Héraclius, après cette réflexion, demanda aux assistants d’où il était. On lui répondit qu’il était d’Autun même et d’une des premières familles.
    Alors s’adressant à Symphorien : C’est donc votre noblesse qui vous rend si fier ; mais si vous ignorez les ordonnances de nos princes, on va vous en donner lecture.

    Le greffier ayant lu l’édit de Marc-Aurèle, le magistrat dit à Symphorien : Qu’avez-vous à répondre à cela ? La loi du prince est formelle, et si vous n’obéissez pas il faut que votre résistance soit punie de mort. — L’image que vous me voulez faire adorer est une invention du démon pour perdre les âmes ; car notre Dieu, aussi magnifique dans ses récompenses que terrible dans ses châtiments, donne la vie à ceux qui craignent sa puissance et la mort à ceux qui se révoltent contre elle.
    Héraclius, le voyant inébranlable, le fit frapper par ses licteurs, et ensuite on le conduisit en prison. Il le fit comparaître deux jours après ; il employa d’abord les voies de douceur et lui dit : Vous seriez bien plus sage de servir les dieux immortels, et en échange je vous promets une gratification sur le trésor public et un grade dans l’armée. — Je ne connais d’autres richesses et d’autres honneurs que ceux qui me sont offerts de la main de Jésus-Christ. — Vous lassez ma patience, et si vous ne sacrifiez sur-le-champ, je ferai tomber votre tête aux pieds de la déesse. — Je ne crains que le Dieu tout-puissant qui m’a créé ; mais mon corps est en votre pouvoir. Le saint martyr s’étant mis ensuite à exposer l’absurdité de l’idolâtrie, pendant qu’il détaillait les aventures d’Apollon et de Diane, il fut brusquement interrompu par le gouverneur, qui ne se possédant plus, prononça cette sentence : Nous déclarons Symphorien coupable du crime de lèze-majesté divine et humaine, pour avoir refusé da sacrifier aux dieux et pour avoir parlé d’eux avec irrévérence. Pour réparation de ce crime, nous le condamnons à périr pur le glaive vengeur des dieux et des lois.

    Comme on le conduisait au supplice, sa mère, qui était une dame vénérable par son âge et par ses vertus, l’exhortait, du haut des murs de la ville, à mourir eu digne soldat de Jésus-Christ. Mon fils, lui criait-elle, mon cher Symphorien, pensez au Dieu vivant, qui règne au haut des cieux. C’est aujourd’hui que vous changez la vie qu’on vous ôte contre la vie éternelle. Il eut la tête tranchée vers l’an 178, sous l’empire de Marc-Aurèle.

    Quelques fidèles enlevèrent secrètement son corps et l’enterrèrent près du Champ-de-Mars.
    Saint Euphrône évêque d’Autun, bâtit en son honneur une église, dans le 5e siècle, avant son élévation à l’épiscopat.

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