François Hodée emprisonné, ex fermier de la commanderie Béconnais, 1594

J’avais publié cet acte en 2009 et j’apprends ce jour que l’Hopital Béconnais en Villemoisan est concerné par cet emprisonnement. En fait, ce lieu a été un peu oublié dans le dictionnaire de Célestin Port.

La prison pour dettes et la saisie des biens étaient autrefois rapidement mises en oeuvre faute de paiement dans les délais. Ici, grâce aux pièces du dossier transmises à la veuve du prisonnier, nous avons une véritable reconstitution de cette tranche de vie !

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E7 – Voici la retranscription de l’acte :

Le 20 janvier 1594 avant midy en la court du roy nostre sire à Angers endroit par devant nous (Chuppé notaire royal Angers) personnellement establye Perrine Gandon veufve de déffunct François Hodée demeurant en la paroisse de Bouillé Menard estant de présent en ceste ville d’Angers confesse etc avoir retyré de Loyse Leroyer veufve de défunt David Duflou vivant corroyer en ceste ville et y demeurant paroisse St Maurille à ce présente les papiers et pieczes qui s’ensuivent qui sont jusques au nombe de 8 pieczes en papier
la première est une saisie des biens meubles dudit déffunt Duflou faite par Jousbert sergent roial à la requeste de Me Jean Gilles conseiller du roy et trésorier général à Tours signée Jousbert et Reverdy,
la seconde est une quictance signée Gilles du 27 juillet 1590 par laquelle appert que ledit Gilles a receu dudit Duflou la somme de 85 escuz 40 sols 6 deniers pour laquelle ledit Hodée auroit esté constitué prisonnier ferme de la commanderye Besconaye,
la troisiesme est une contrainte délivrée par ledit Gilles contre ledit Hodée à faulte qu’il feroit de paier ladite somme de 85 escuz pour les décimes de la commanderye Besconnaye dont ledit Hodée estoit fermier le 17 mai 1587 signée Gilles et scellée de cire rouge,

la Béconnière – ferme, commune de Bouillé-Ménard (C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876)
Bouillé-l’Hôpital, du nom d’une commanderie actuellement sur Grugé (idem)
l’Hôpital, petit bourg, commune de Grugé-l’Hôpital à laquelle il a été réuni par décret du 2 janvier 1808 en lui prêtant son surnom. – Autrefois paroisse dont les origines sont inconnues. Désignée sour le titre de l’Hospital de Bouillé XVIe-XVIIIe siècles, elle formait une dépendance de l’hôpital du Temple d’Angers, tout au bout et sur la rive droite de l’Araise. – L’église, déciée à St Jean et encore desservie, est un édifice restauré et tout difforme, mais dont le mur vers N. montre une petite fenêtre d’apparence romane et les traces d’autres baies identiques, tout au moins du XIIe siècle. Le fond du choeur à pignon s’éclaire d’une fenêtre à double meneau trilobé, qe remplissent en partie des débris de vitraux de même époque (fin du XVIe siècle) et de même style que la verrière de Grugé. On y voyait autrefois au sommet les armes du Temple, au centre la Vierge des douleurs, les pieds sur le serpent, un St Jean Baptiste, un jeune chevalier à genoux, assisté d’une sainte. La Vierge, le chevalier, le St Jean mutilé s’y retrouvent encore, mais transposés. – La nef nue conserve de très anciens fonts, à double cuve ronde, encadrée sur trois pieds d’apparence romane, une toile du XVIIe siècle, à peu près perdue : le Christ au jardin des Oliviers, donnée par M. de Paulmy et portant dans un coin ses armes : d’azur à deux lion d’or, l’un en haut, l’autre en bas ; – dans le choeur, à droite, charmante piscine, XVe siècle, portée sur un pied de pierre en spirale, avec accolade, le pointe animée d’une croix de Malte ; vis-à-vis, une belle Mater Dolorosa (XVIIe siècle) restaurée. – Y atttient vers N.- O., séparée par une simple porte, l’ancienne maison seigneuriale de la commanderie, logis du XVIIIe siècle, encore meublé, qui servait et sert, autant que de besoin de presbytère. (idem)

la quatriesme est l’exploit d’emprisonnement fait par Buscher sergent le 18 mai 1587 de la personne dudit Hodée et lequel seroit demeuré en la garde dudit Buscher du consentement dudit Gilles signé Gilles, Hodée, Frotté et Buscher,
la cinquiesme est une minute de contre-lettre et obligation fait par Garnier notaire royal le 23 mai 1587 par lequel David Duflou Jean Gandon Hélye Davy et René Burot promettent audit Buscher payer les causes de l’emprisonnement dudit Hodée et laisser aller ledit Hodée au moyen desdites cautions signé Davy Duflou Hodée Buret Gandon Guillotin Buscher et Garnier,
la sixiesme est exploit de Cardin Perron sergent du 7 juin 1587 contenant que ledit Hodée auroit consigné ladite somme pour les causes de son emprisonnement entre les mains dudit Duflou et signification faite par ledit exploit signé Hodée Duflou et Perron,
la septiesme et huitiesme sont deux lettres missives escriptes par ledit Gilles à Me Olivier Cupif recepveur des tailles de ceste ville par lesquelles appert que ledit Gilles auroit receu ladite somme pour les causes dudit emprisonnement et autres mandements portés par lesdies missives signées Gilles,
lesquelles pieczes ladite Gandon a eues prises et emportées (f°3) en notre présence et à veue de nous et icelles pieczes rendre et représenter toutefois et quantes quand besoing sera et pour les frais dudit Duflou à faire paiement de ladite somme cy dessus qu’il auroit portées à Tours ladite Gandon a promis payer à ladite Leroyer la somme de 7 escuz sol dedans Pasques prochainement venant,
et à ce tenir oblige etc foy jugement condemnation etc
fait et passé à notre tablier en présence de Macé Gandon prêtre et Jehan Jousset praticien demeurant Angers

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Le surprenant lieu du mariage de Jean Belot et Marguerite Aveline : Clisson 1675

Jean Belot est de Tours mais vit à Angers la Trinité.
J’ai des BELOT à Angers la Trinité, et je les ai longuement étudiés autrefois, très, très longuement, y compris ceux de Nantes, et cela donne une immense étude BELOT. J’ai aussi beaucoup étudié les Aveline et l’Anjou. Tous sont le plus souvent aisés, bons bourgeois, voire même pour quelques uns très aisés.

J’ai par ailleurs un grand amour pour Clisson, et tout particulièrement un faible, c’est à dire une affection très prononcée, pour l’ancienne paroisse la Madeleine du Temple. Cette paroisse, comme toutes les autres paroisses de Clisson, manque de registres car les guerres de Vendée sont passées par là et tout est détruit. Mais pas tout le patrimoine, car les splendides ruines du château sont splendides et si vous y allez, car il faut y aller, surtout allez à l’église de la Trinité, car c’est de là que vous aurez la vue innoubliable sur le château. Et voyez sur mon site mes cartes postales et surtout l’histoire de Clisson de Paul de Berthou.

Et j’y ai même beaucoup d’ancêtres, hélas sans pouvoir les remonter loin faute de registres. C’est ainsi que 35 ans après en avoir fait les mariages, j’ai pensé faire les plus anciens registres à ma manière EXHAUSTIVE, qui est une retranscription exhaustive de tout le contenu. Donc, je commence par la petite paroisse de la Madeleine du Temple, si petite que les actes sont rares, et les registres non seulement brulés donc beaucoup de lacunes, mais le reste abimé.
Je les ai souvent lus, mais ma patience exhaustive est encore la plus grande des certitudes que je n’ai rien laissé passé.
Donc je commence ces jours-ci la retranscription, jusqu’à ce que samedi matin je tombe totalement interdite sur le mariage qui suit. Non seulement il est de Tours, demeurant à Angers la Trinité, mais l’acte dit clairement que le mariage est célébré dans la paroisse de Clisson Notre Dame, mais il est classé dans le registre de la paroisse de la Madeleine du Temple. L’autorisation est donnée par l’évêque de Nantes, dont on peut se demander à quel titre ils se sont adressé à lui. Bref, c’est incroyable, si ce n’est qu’à la fin de cette retranscription je découvre que Marguerite Aveline avait un oncle à Clisson.

Donc voici un bien curieux mariage, loin de tout, mais chez le tonton.

« missire Jan Boutin prêtre sacriste de l’église collégiale de Notre Dame de Clisson diocèse de Nantes soubzsigné certifie à tous qu’il appartiendra avoir ce espouzé et célébré le mariage de Me Jan Belot fils de defunt h. personnes Jan Belot et Julienne Duvaud, originaire de la ville de Tours paroisse de St Hillaire, paroissien de la Trinité d’Angers, avecq Marguerite Aveline fille de defunts Laurent Aveline et Jeanne Baraud, demeurant actuellement en ladite paroisse de la Trinité d’Angers, suivant la permission de monseigneur l’illustrissime et révérendissime evesque dudit Nantes en date du 10, signé aegidius espicopus Nannentensis et plus bas Picot, estant ladite permisson dispense des deux bans dudit mariage, la publication ayant esté faite ainsi qu’il est incéré en ladite permission et datée par icelle, lesdites espouzailles faites en la présence de Me Jan Macé soubzdiacre et chantre de l’église collégiale de Nostre Dame dudit Clisson, Me Pierre Gouraud notaire dudit Clisson, du sieur René Pavageau bourgeois, et h. homme Anthoine Baraud oncle maternel de ladite Aveline, tous demeurans en la ville dudit Clisson, auxquelles espouzailles ne s’est trouvé aucun empeschement ny opposition » vu 4 et 5

Toiles de Laval voiturées par eau d’Angers à Tours par des voituriers d’Orléans : 1547

J’ai arrêté la télé pendant la canicule. Trop d’infos me traitant toutes les 5 minutes d’idiote qui ne sait pas boire

Revenons à l’article du jour.
C’est bien à Tours qu’ils vont livrer, et ils ont 8 jours pour faire d’angers à Tours.
Donc, si j’ai bien compris, les voituriers d’Orléans prenaient tous les contrats de voiturage qu’ils pouvaient rencontrer lors de leur passage et sans doute étaient-ils parfois sans voiturage.
En outre j’ai compris que les toiles de Laval étaient venues à Angers par eau, mais que les voituriers de la Loire étaient différents, car le fleuve demande à être connu. Donc pour livrer ses toiles à Tours Denouault, le marchand de Laval, devait d’abord les faire transporter par voiturage par eau jusqu’à Angers, puis changer de transporteur car ce ne sont pas les mêmes voituriers qui assurent le transport sur Loire.
En tous cas les voituriers par eau d’Orléans faisaient aussi des transports intermédiaires.
Enfin, l’acte qui suit, très ancien, est un peu abimé, mais en grande partie lisible, mais ne soyez pas étonnés du nom du port, car après avoir déchiffré ce nom je me suis souvenu qu’au 16ème siècle Nantes avait sa rue des Fumiers, et je pense beaucoup de ville aussi.
Et en cherchant l’histoire de Tours, je vous confirme le nom et voici le lien en cliquant sur cette phrase.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E2 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 1er juillet 1547 en la cour du roy notre sire à Angers etc estably Macé Arcau et Martin Deschamps voituriers par eau demeurant à Orléans paroisse de Notre Dame de Recouvrance, soubzmetant eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout confessent que Mathurin Denouault marchand demeurant à Laval leur a baillé et livré le nombre de 8 pacquets de toiles blanches, avecques ung petit pacquet de serviettes, lesquelles toilles et serviettes dessusdites lesdits Arcant et Deschamps et chacun d’eulx seul ont promis rendre bailler et livrer audit Denouault ou qui commission aura de luy bien et deument (f°2) ainsi qu’il appartient et sans les gastées ou endommagées rendues et deschargées au port de Maufumyer de Tours dedans de demain en 8 jours prochainement venant à leurs despens dommages et intérests acquités de tous acquits fors que ledit Denouault acquitera en ceste ville d’Angers ; et est fait ce présent marché pour la somme de 3 escuz sol que ledit Denouault a promis payer auxdits voituriers à la livraison desdites toilles et serviettes, et seront tenus lesdits voituriers aller (effacé) la venue desdites toilles et serviettes ad ce qu’ils les fassent estimer et (effacé) (f°3) a ce tenir etc dont etc obligent lesdits Arcant et Deschamps chacun d’eulx seul etc et leurs corps à tenir prinson renonçant mesmes au bénéfice de division d’ordre etc foy jugement condemnation etc présents ad ce René Ge…marchand apothicaire

Je vous mets la vue qui donne le nom de l’apothicaire car j’ai du mal à déchiffrer son nom, et je voudrais voir s’il est dans mon tableau des apothicaires sur mon site.

François Baillif était parti avocat au parlement de Tours : 1591

Je descends de Rose Fleury, tante de François Baillif, et il s’agit de la succession de la mère de Rose et grand mère de François Baillif, qui était Jeanne Simon, pour laquelle j’ai beaucoup d’actes désormais.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E1-91 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 20 avril 1591 après midy en la cour du roy notre sire à Angers endroit par devant nous Françoys Revers notaire d’icelle personnellement estably honnorable personne Me François Baillif advocad en la cour de Parlement à Tours, estant de présent en ceste ville d’Angers, lequel deument soubzmis soubz la cour d’Angers soy ses hoirs etc aujourd’huy nomme créé et constitue honneste homme Pierre Ragot marchand demeurant audit Angers son frère son procureur général et spécial pour gérer et administrer les choses de la succession escheues audit constituant par la mort et trespas de deffuncte Jehanne Symon vivante veufve de deffunct Mathurin Fleury ayeulle dudit constituant, d’y faire tout ce qui sera requis et nécessaire mesmes de prendre rendre et percepvoir pour et au nom dudit constituant les fruits qui pour raison de ladite succession luy peuvent et pourront appartenir, et a ledit constituant par ces mesmes présentes révocqué et revocque la procuration qu’il avoit consentye pour le mesme effet que dessus à Mathurine Fleury veuve feu Guymyer par devant nous le 18 août 1590, ne voullant qu’à l’advenir ladite procuration serve audit effet, et affin que ladite Guymyer n’en prétende cause d’ignorance a ledit constituant donné pouvoir à sondit procureur de le faire assavoir et signiffier à ladite Fleury et généralement etc prometant etc foy jugement condemnation etc fait Angers maison dudit Ragot en présence de Julien Bouder Me tailleur d’habits et Merc Delalande praticien audit Angers tesmoins »

Sébastien Lebigot, de Tours, fait construire une maison à pan de bois à Angers : 1546

EN CETTE PERIODE ESTIVALE, JE VOUS PROPOSE DEPUIS QUELQUES JOURS DES ACTES ANGEVINS TRAITANT DE PERSONNAGES HORS ANJOU
UN PEU DE VOYAGE EN QUELQUE SORTE
MAIS A L’EPOQUE DES 16 ET 17èmes siècles

et voici le marché de charpente, important pour une telle maison de 3 étages. Mais le vocabulaire d’architecture de l’époque m’a partiellement échappé, aussi je vous mets les vues, et si cela vous tente de déchiffrer plus en avant, merci.

Et, on peut se demander pourquoi un habitant de Tours construit une maison à Angers. J’ai supposé qu’il avait été vivre quelque temps à Tours qui est l’élection, pour y occuper une quelconque charge, mais qu’il est d’Angers à l’origine, et c’est pour sa retraite !!!

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E2 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 11 avril 1545 avant Pasques (11 avril 1546 n.s.) en la court du roy notre sire à Angers endroit par devant nous Marc Toublanc notaire royal personnellement establyz honnestes personnes Bastian Lebigot marchand demeurant en la ville de Tours d’une part, et René Passin aussi marchant maistre charpentier demeurant en ceste ville d’Angers d’autre part, soubzmettans lesdites parties l’une vers l’autre leurs hoirs etc confessent etc avoir aujourd’huy faict et font par entre eulx les marchés pactions et conventions des choses et en la manière qui s’ensuit, c’est à scavoir que ledit Passin charpentier susdit a promis promet audit Lebigot de son mestier de charpentier construire et édiffier la charpente d’une maison laquelle ledit Lebigot fait construite à présent au bas de la rue Banier de ceste dite ville pour faire lequel bastiment de charpenterie ledit Passin sera tenu asseoir et mettre audit bastiment 3 poultres aux 3 estaiges, 3 solives pour supporter le pinacle estant sur ladite rue Banière, ensemble les solliveaulx de ladite maison, lesquels solliveaulx il sera tenu mettre et assoir sur les traverses et sommiers et à ung pied long les ungs des autres

Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500) http://www.atilf.fr/dmf/
SOMMIER, subst. masc.
A – « Bête de somme, cheval de charge »
B. – P. méton. « Charge que peut porter une bête de charge »
C. – P. anal.
1. »Pièce de charpente qui en soutient d’autres, poutre, solive »
2. »Matelas servant de lit de camp »
3. »Sorte de siège » (?)

pour lesdits 3 estaiges, aussi fera et …

aussi fera ledit Passin ung poustau de bois pour faire l’huisserie de la boutique de ladite maison auquel y aura feilleries pour fermer l’huis de ladite boutique, à semblable mettra ledit passin une pièce de bois si besoign est au … de ladite boutique pour icelle fermer, fera aussi une clouaison de coulombage entre la chambre basse de ladite maison et ladite boutique, et audit pinacle de devant de ladite maison par chacun estaige d’icelle fera une croizée de bois (f°3) garnye de 2 pousteaux de bois et 2 contrevents, et des coulombes … tout au long le plus commode que faire se pourra, lequel coulombage

colombage : terme généralement employé à tort pour désigner une construction en pan-de-Bois, en raison du mot colombe utilisé par certains comme synonyme de poteau. (LAVENU M. et MATAOUCHEK V., Dictionnaire d’architecture, 1999)

COLOMBE, subst. fém.
A. -« Support vertical, pilier servant de soutien ou d’ornement à un édifice, colonne »
Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500) http://www.atilf.fr/dmf/

duquel pinacle sera assis de 8 ou 9 …

laquelle charpenterie ledit Passin fera bien et deument et commodément selon et ainsi que la besogne dudit logis le requiert et requiérera, pour laquelle charpente ledit Bigot fournira audit Passin de tous bois rendus seulement sur le port Lignée de ceste ville et en ensuivant (f°4) certaine obligation du marché que ledit Lebigot et ung nommé Doursemaine ont fait par cy davant ensemblement, pour faire lequel bastiment et charpenterie ledit Passin prendra le bois le plus commode que faire se pourra en ensuivant ledit marché et obligation desdits Lebigot et Dousemaine, et où il auroit plus grand nombre dudit bois qu’il n’en fauldra audit logis ledit Passin sera tenu le garder et rendre audit Lebigot sans ce que ledit Passin en puisse prendre ne … aucune chose à son profit sauf les couppeaux … desquelles poultres ledit Passin fera et asseurera en haussant et faisant les mureilles de ladite maison et le reste de toute ladite charpente sera tenu ledit Passin rendre le tout prest dedans le jour et feste de Saint Jehan Baptiste prochainement venant à la peine de tous intérests ces présentes néanmoins demeurent etc et est fait le à la charge que ledit Bigot a promis doibt et demeure tenu (f°5) rendre et paier audit Passin à ses hoirs la somme de 80 livres tournois poyable en faisant ladite besoigne de charpente et fin de besogne fin de paiement, auquel marché pactions et conventions et tout ce que dessus est dit tenir etc garantir etc dommages etc obligent lesdites parties respectivement l’un vers l’autre leurs hoirs etc et par especial leurs biens à prendre vendre etc renonàant etc foy jugement condemnation etc fait et passé en ceste ville d’Angers ès présence de sire Jehan Delespine maistre maczon, Hardouyn Leconte marchand et Guillaume Biette tous demeurant en lasite ville tesmoings les jour et an que dessus

Odile Halbert – Lorsque vous mettez mes travaux sur un autre site ou base de données, vous enrichissez leurs propriétaires en leur donnant toujours plus de valeur marchande dans mon dos

Partages des immeubles de défunts Julien Hiret et Françoise Barrault, sieur et dame de la Margotière, Le Bailleul et Tours 1562

Toujours la même famille HIRET qui fait ceux de la Margotière, Landeronde, la Maillardière …

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, E2863 – CET ACTE EST UNE GROSSE DONC SANS LES SIGNATURES – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 26 juin 1562 Partage des biens demeurés après les décès de Julien Hiret, sieur de la Margotière, et Françoise Barrault sa femme « Sachent tous presans et advenir que en nostre court du Bailleul en droit pardevant nous, Jean Cosnier, notaire de ladicte court, personnellement establis honnorables hommes Me Lazarre Hiret, filz aisné de deffunct honnorable personne Jullien Hiret et Françoise Barrault, vivans sieur de la Margotiere, ledict Lazarre demeurant à Angers, Me Pierre Hiret, demeurant audict lieu de la Margottiere, parroisse dudict Bailleul, Me Jean Grezil, mary d’Estiennette Hiret, demeurant en la ville de Sablé, lequel Grezil promect faire ratiffier et avoir pour agreables ces presentes à ladicte Thiennette son espouse à paine de tous interestz, cesdictes presente neantmoings demeurent en leur force et vertu, et Nicollas Hiret, curateur à Cristine Hiret quand à partages de biens demeurés desdictz deffunctz, paroissien de la Chapelle d’Aligné, ledict Pierre Hiret soy disant agé et majeur d’âge de vingt cinq ans et plus, tous heritiers desdictz deffunctz, prometans eux et chascun d’eux en tant que à eux ou chascun d’eux touche, leurs hoirs et ayans cause, aveq tous et chascuns leurs biens meubles et immeubles presentz et advenir quelz qu’ilz soient au pouvoir, ressort et jurisdiction de nostre dicte cour et de tous les autres sy mestier est quand à ce, confessent de leur bon gré sans contrainte nulle avoir fait et par ces presentes font entre eux ce jourd’huy les partages et divisions des biens demourez de la succession desdictz deffunctz Jullien Hiret et Françoise Barrault, et de René Hiret, leur deffunct frere, des choses immeubles à eux appartenans en la forme et maniere que s’ensuit, lesdictz biens immeubles divisez en quatre lotz par ledict Lazarre Hiret.

  • 1er lot
  • appartenent à la ladicte Cristine et choisy par ledict Nicollas Hiret, curateur susdict,
    est et demeure le lieu, mestairye, droitz, appartenances et dependence de la Tufferye, tout ainsy qu’elle se poursuit et comporte et qu’il a esté tenu et exploitté par lesdictz deffunctz, aveq une piece de pré contenant trois hommés de pré ou environ, vulgairement appellé le pré du moulin, depandant dudit lieu de la Margottiere, joignant d’un costé aux terres de Taronniere, le russeau du moulin dudict Bailleul entre deux, d’autre costé le principal jardin dudict lieu de la Margotiere, les douves et fossez dudict jardin entre deux, le tout sis en la parroisse dudict Bailleul, ensemble une maison et pressoir et deux arpans de vignes ou environ en deux lopins, ladicte maison et presoir joignant et tenant aveq l’un d’iceux lopins, sis et situés en la parroisse de St Pierre Vavezay lès la ville de Tours, comme lesdictes choses se poursuivent et comportent, l’autre lopin de vigne estant au cloux de Vaubretin, en ladicte parroisse, ladicte maison, pressoir et arpand de vigne joignant d’un costé aux vignes Me Louis Travers ou ses heritiers ou ses ayans cause, d’autre costé la vigne des heritiers feu Pierre Cresseau, et d’un bout au chemin tandent de Champeray à Vazenay, d’autre bout la vigne des heritiers Michel Papellault, l’autre lopin de vigne sis joignant d’un costé aux vignes Me René Moreau, d’autre costé les vignes Michel Sergent et autres, d’un bout au chemin tendent dudict Vavezay aux Champbeny, d’autre bout les vignes de la veufve Pierre Peret et autres.

  • 2ème choisy par ledict Grezil audict nom
  • est et demeure une maison size en la ville de Tours, parroisse St Denis, où de present est demeurant un nommé Guillaume Estenou, comme elle se poursuit et comporte, joignant d’un costé à l’eglise dudict St Denys, d’autre costé la maison où est de present demeurant noble homme Jacques Besnier, une ruette entre deux, d’un bout la maison et appartenances de la veufve feu Jacques [en blanc], d’autre bout la maison où est de present demeurant la veufve Pierre Thommain, ensemble tel droit, part et portion d’une maison quy leur peult competer et appartenir en la maison où est demeurant ledict Besnier en ladicte parroisse St Denys – Item trois arpans de prez ou environ appellez vulgairement les prez des Baraux, sittuez en la prayrie de la grande riviere au desoubz du gué de Forges, joignant d’un costé aux prez du seigneur de la Couste, d’autre cousté aux prez des merveilles, aboutant d’un bout la riviere du petit chef et d’autre bout aux prez les ruches – Item un arpand et demy de pré ou environ faisant moityé de trois arpans fauchans et fenans aveq la penouse de la Varanne en l’eglise St Martin dudict Tours, sises et situez en la parroisse nommez Gloriette, lesdictz trois arpans joignant d’un costé aux prés du seigneur de la Couste, d’autre costé aux prez de la Varanne, d’un bout aux prez de Me Gault et cure de nostre dame de la Rue, d’autre bout aux hoirs de feu Mr Faithier.

  • 3 ème lot et choisy par ledict Pierre Hiret
  • est et demeure le lieu et metairye, appartenances et depandance de la Margottiere, comme il ce poursuit et comporte, size et située en ladicte parroisse du Bailleul, hormis lesdictz trois hommées de pré quy sont du premier lot et cy dessus confrontez, ensamble une longère de pré et fossez quy en despandent, contenans deux hommés de prés ou environ appellez la petitte noue, joignant d’un costé les bois de la Margotiere, d’autre cousté les terres de la Boucherays, d’un bout le chemin tendant du Bailleul à Durtal, d’autre bout aux prez et chouses dudict lieu de la Margottiere, nommez les Noes Margot, un petit bout de pasty contenant deux, quelle longere de pré est hors mis du tiers lot et eschet pour le quarlot.

  • 4ème lot appartenant audict Lazarre Hiret,
  • tant pour son lot et partege des chouses sencives que de son droit d’ainesse et chouses omagées tombés en tierce foy, est et demeure le lieu et mestairye, appartenances et depandances de l’Esderye, comme il ce poursuit et comporte, et les droitz quy en despandent aveq ladicte longere de pré cy dessus confrontée depandant dudict lieu de la Margottiere, contenant deux hommés aveq les fossez quy en despandent – Item les logis, maisons, jardins et issus aveq un pressoir sis en ladicte parroisse de St Syre, pays de Touraine, nommés le lieudict de la Rousseliere, autrement les Berauldieres, où de present est demeurant Pierre Le Compte, aveq toutes les vignes dudict lieu comme elles se poursuivent et comportent, à eux appartenans, despandans dudict lieu, le tout contenant six quartiers et demy de vigne et trois chesnés ou environ en emplusieurs lopins, Item deux arpans de pré ou environ six en la prée des Moustis lès la ville de Tours, joignant d’un costé aux prez apartenant au lieutenant particulier dudict Tours et aux prez Martin Portais, d’aultre cousté aux prez des heritiers deffunte Marye de Pontecher – Item trois arpans de pré ou environ faisant partye de quatre faucheurs et faneurs aveq Jeanne Barault, veufve feu Guillaume Cheneux, commungs et indiviz aveq les droitz et actions que lesdictz Hiretz peuvent avoir et demander, la somme de neuf livres tournois de rente tant sur les heritiers de deffuncte [en blanc] Marchant que autres à cause d’une maison vulgairement appellée la grille size en ladicte parroisse de Nostre Dame de la Riche Ville de Tours, en la rue du petit St Martin, joignant d’un costé la maison Jacques Moreau ou ses hoirs et ayans cause, que sur une autre maison size sur lez pavez St Esloy, faubourgs de ladicte ville de Tours, appartenent à Pasquer Tusseau ou ses ayans cause, aveq un jardin quy despand de ladicte maison,
    lesdictes choses cy dessus declarées pour en jouir et les exploiter à l’advenir chascun en son lot, tout ainsy que lesdictz deffunctz en ont jouy et qu’ilz ont proceddé et exploitté lesdictes chouses leurs vyes durant, tant par eux que autres de par eux, et en vertu de ladicte choisie de ces presentz lotz ainsy cottez et choisis qu’il est declaré cy dessus, ledict Pierre Hiret pour avoir accepté et pris ledict lieu de la Margottiere declaré en sondict lot et pour retour de partege et au moyen de ces presentes et de ce que dessus, a ledict Pierre quitté, delessé, transporté et par ces presentes quitte et delesse aux desuditz coheritiers et esdictz nomps, tous et chascuns les fruitz, profitz, meubles et revenus et esmolumans desdictes successions quy luy pouvoient compter et appartenir et dont il eust peu estre fondé pour raison desdictes successions et en tant que besoing est y a ledict Pierre renoncé renonce au profit de ses desuditz coheritiers, et a ledict Pierre ceddé et cedde à cesdictz coheritiers tous et chascuns ces autres droitz, nomps, raisons et actions quy luy peuvent competer et appartenir à cause desdictes successions, et ce faisant demeure quitte ledict Pierre vers les dessuditz ses coheritiers des fruitz, profitz, revenus et esmolumans par luy pris et percus dudict lieu et metairye de la Margotiere, ensamble de six servetes neufves, six grands draps de lit et troys nappes et un lit garny de couette travers lit, un oriller et une couverte de sarge rouge, estans lesdictz meubles desdictes successions, et lesquelz ledict Lazarre et Grezil dès l’unziesme jour d’avril l’an mil cinq cens soixante et un auroient baillez et livrez audict Pierre, fors et reservé que ledict Pierre est tenu payer à sesdictz coheritiers le bestiail dudict lieu de la Margotiere selon et au desir du prisage quy en a esté fait par cy devant, rendu par les incilvestres [?] fermiers dudict lieu, ledict prisage passé par Pierre Loiseau, notaire dudict Bailleul, à la charge que les baux affermés faitz par ledict Lazarre audict Guilleaume Estenon tant de ladicte maison de Tours que des autres chouses tiendront et seront lesdictes partyes tenus tenir, garder et entretenir iceux baux selon leur forme et teneur, aussy que ledict grezil pandant le bail afferme dudict Estenou prandera sur icelluy Estenou pour la ferme desdictz trois arpans de pré estans en ladicte parroisse de la Grand Rivyere selon et au contenu du dernier bail afferme quy en a esté fait à Marc Le Compte, aussy à la charge que ladicte Cristine, ses successeurs, procureurs, curateurs ou entreteneurs ou autres de par eux ou d’eux ou ayans cause pouront passer et repasser aveq boeufz, chevaux, cherettes que aultrement par les chaussées des estans dudict lieu de la Margottiere pour aller et venir oudict pré vulgairement appellé le pré du moulin depandant dudict lieu de la Margotiere, sans que ledict Pierre ne autre ayant sa cause les en puissent empescher, et ce fera l’antrée et sortye dudict pré par sur les chaussés dudict estang dudict lieu de la Margotiere à dessendre audict pré par icelle chaussée par le nau dudict estang, et demeurent chargez lesdictes partyes de payer et acquitter les cens, rentes et debvoirs, charges et hipotecques deubz pour raison des lotz par eux respectivemans choisis et mesme ledict Grezil sera tenu payer la somme de dix livres dix solz tournois de rente hipotecquere deue aux chanoines et chapitre de l’eglize collegialle de St Pierre le Pillier en la ville de Tours selon et au desir de la creation de ladicte rente à la charge que les detempteurs desdictz trois hommées de pré dudict lieu de la Margotiere eschuz au lot de ladicte Cristine payeront par chascuns ans audict Pierre la somme de deux solz six deniers tournois pour les acquiter de tous debvoirs vers les seigneurs de fiefz pour raison dudict pré, aussy à la charge que lesdictz Lazarre, Grezil et Nicollas Hiret esdictz nomps demeureront seullement tenuz acquitter ledict Pierre des fraitz que Jean Bourdin, sieur de la Royrie, pouroit demander pour la gestion et exercice de la curatelle dudict Pierre, et aussy à la charge que ledict Pierre pour retour de partage demeure tenu payer audict Lazarre la somme de douze escuz sol dedans le jour de toussaintz prochainement venans, à la charge que chascun lot sera tenu de garentir l’autre aussy par le moien de ces presentes autres lotz, partages, divisions faitz de ladicte succession auparavant ce jour demeura nulz et de nul effait, auquelz lotz et partages tenir, garder et entretenir sans jamais aller ny venir encontre en aucune maniere, obligent lesdictz desuditz esdictz nomps et qualitez respectivement eux, leurs hoirs et ayans cause aveq tous et chacuns leurs biens meubles et immeubles presentz et advenir quelz qu’ilz soient ou pouvoir etc jurisdiction de nostre dite court etc. renonceans à toutes etc. à ce contraires et s’en sont tenuz par les foy et sermant de leurs corps sur ce d’eux donnez en nostre main, dont nous les avons jugez et condemnez à leurs requestes par le jugement et condemnation de nostre dicte court.
    Fait et passé au bourg dudict Bailleul en la maison de Guilleaume Pillois, presentz ledict Pillois et Me Martin Dallimoust, prestre, sieur de Bourgelly, parroissiens dudict Bailleul, tesmoings à ce requis et appellez, le vingt sixiesme jour de juin l’an mil cinq cent soixante et deux, et ont signé en la minutte des presentes aveq nous, notaire. L. Hiret, J. Grezil, P. Hiret, C. Hiret Et M. Dallimoust, Signé Cosnier et scellé. »

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