Donation Savary veuve Bellanger, 1645

Montreuil-sur-Maine est près du Lion-d’Angers. C’est là que naît, le 29 septembre 1613, Mathurin Bellanger, fils de Pierre et Julienne Savary.

  • J’ai déjà vu fin 16e siècle, un Crannier né au Lion-d’Angers, parti faire ses études à Paris, mais j’avoue que parti de Montreuil-sur-Maine, je suis encore plus ahurie ! Car Mathurin Bellanger est apothicaire ordinaire du roi, demeurant à Paris, en 1645.
  • Si je m’intéresse à ce Mathurin Bellanger c’est qu’il n’aura pas d’enfants, pas plus que sa soeur, et que mes propres ancêtres se retrouveront par la suite dans une invraisemblable succession collatérale, dans laquelle les frais de déplacement et de litiges engloutiront la part d’héritage. J’ai déjà un énorme dossier d’acte notariés sur eux et je tente de continuer.
  • L’acte qui suit est un accord entre mère et ses 2 enfants. La mère, veuve, s’est retirée à Angers chez sa fille, et fait donation de ses biens de son vivant, mais aussitôt on la découvre jouissant sa vie durant de ses biens. En somme elle devient usufruitière.

  • Mathurin Bellanger obtient les vignes à Montreuil, et le droit d’y séjourner, ce qui signifie qu’il aime le vin d’Anjou qui lui manque à Paris, et s’en réserve donc, et qu’il viendra y passer des vacances. En général, ceux qui étaient monté (à Paris, ou autre grande ville) aimaient venir quelques temps dans leurs terres natales se reposer. En fait, ce sont des précurseurs des vacances que nous connaissons.
  • La signature de Mathurin Bellanger atteste le besoin de paraître, qui était sans doute indispensable dans les grandes villes, et encore plus à Paris, car il signe « des Géraudières Bellanger », ce qui ressemble fort à la manière de s’exprimer de Toisonnier : d’abord le nom de la terre.
  • Enfin, il se fait appeler « noble homme », ce qui ne signifie là encore que le paraître, rien de plus…
  • Je n’ai rien trouvé sur les apothicaire du roi. Diderot est muet. Je suppose tout de même que cela atteste un certain mérite.
  • L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5
  • Voici la retranscription exacte de l’acte : Le 11 décembre 1645 après midy, par devant nous Nicolas Leconte notaire royal et gardenotte à Angers, furent présents honorable femme Julienne Savary veufve de deffunct Pierre Bellanger vivant sieur de la Benestière demeurant en cette ville paroisse Saint Maurice d’une part, et noble homme Mathurin Bellanger sieur des Giraudières apothicaire ordinaire du Roy demeurant à Paris estant de présent en cette ville logé paroisse Saint Denis, et honorables personnes Me Jean Aubert et Perrine Bellanger sa femme de luy authorizée par devant nous quand à ce, demeurant en cette ville paroisse de Saint Maurice d’autre,

    lesquelz respectivement soubzmis ont accordé ce que s’ensuit à scavoir que ladite Savary s’est volontairement démise et se démet de la propriété de tous et chascuns ses biens tant de ses propres que acquetz et concquetz mesme de ses meubles en faveur et entre les mains desdits sieur des Giraudières et Aubert et sa femme ses enfants eux les diviser et en faire partage … avec les biens dudit deffunt Pierre Bellanger leur père suivant et au désir de la coustume de ce pays d’Anjou, à la charge expresse néantmoings qu’elle jouira sa vie durant tant des biens par elle délaissez que ce deux demeurez de la succession dudit deffunt son mary de les entretenir en bonne et suffisante réparation de menues réparations seulement ainsi que pouraient estre tenus fermiers et usufruitiers et non des grosses réparations, à quoi seront tenus les demissionnaires qui feront aussi par elle acquitez des cens rentes et debvoirs seigneuriaux et féodaux et fontiers si aucuns sont deubz soit en deniers ou grains ou autre,

    en faveur de laquelle démission est convenu que ledit sieur des Giraudières jouira des à présent des vignes situées au clos des Gaudinières et Grand Clos de la Chesnaye en la paroisse de Montreuil-sur-Maine, de la pièce de pré située au pré appelé le pré des quartiers sur la rivière d’Oudon dite paroisse de Montreuil, à la charge aussi dudit Mathurin Bellanger de bien et duement faire faire et fassonner lesdites vignes de leurs fassons ordinaires suivant la coustume du pays, et y faire faire les provings comme un bon père de famille et payera les debvoirs tant de ladite vigne que dudit pré, et de relaisser à ladite Savary chacun an au temps des vendanges une busse de vin au pressouer du lieu de la Benestière au cas qu’elle en receuille esdites vignes, fournissant par elle de tonneau à le mettre, et auquel pressouer iceluy sieur des Giraudières pourra faire presser la vendange qu’il receuillera esdites vignes, et en cas que iceluy sieur des Giraudières veuille faire quelque séjour audit lieu de la Bénestière ou autres lieux de ladite démission, il ne pourra estre empescher ny d’y faire bastir et améliorer quand bon luy semblera, demeure tenu ledit sieur des Giraudières de faire partage tant desdits biens délaissez que de ladite succession dudit deffunt Bellanger leur père, dans le jour et feste de Toussaint prochaine, aussi accordé que ladite Savary pourra disposer desdits biens par elle délaissez jusqu’à la somme de 60 livres à une fois payées etc…

    fait audit Angers maison desdits Aubert et femme en présence de noble homme Me François Babin et Mathieu Rousseau avocats au siège présidial de cette ville, et René Verdon praticien demeurant audit lieu tesmoings : lesdites Savary et Perrine Bellanger ont dit ne savoir signer.

    Cette image est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Je la mets ici à titre d’outil d’identification des signatures, car autrefois on ne changeait pas de signature.
    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet (blog, forum ou site, car alors vous supprimez des clics sur mon travail en faisant cliquer sur l’autre support, et pour être référencé sur Internet il faut des clics sur ma création) seul le lien ci-dessous est autorisé car il ne courcircuite pas mes clics.

    Succession sans postérité directe de Jean Fleurs l’aîné et Jean Fleurs le Jeune, 1671

    Les Fleurs sont des notaires bien connus du Haut-Anjou, dont le fonds est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire. Mais, ils meurent sans héritiers directs, et le temps de retrouver la multitude de collatéraux, il y a eu quelques priviligiés qui ont joui plus ou moins de tel ou tel bien.
    Alors, les derniers arrivés accusent bien entendu les premiers de cette jouissance des biens, et voici donc la transaction entre les héritiers collatéraux
    J’ajoute que lorsqu’ils sont nombreux, comme c’est le cas ici, ils se font représentés entre eux, sinon ce serait pire qu’une assemblée de copropriétaires en 2008 !
    Et bien entendu, ils se battent pour trois francs six sous, et il y a tout à parier que leurs frais de déplacement, notaire, intermédiaires, etc… est bien supérieur à ce qu’ils auront au final.
    L’acte notarié qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5

    Voici la retranscription du début de l’acte (fort long, et ceux qui sont concernés n’ont qu’à continuer) : Le 15 janvier 1671 avant midy, devant nous François Crosnier notaire royal à Angers furent présents establis et deument soubzmis
    honorable femme Marguerite Lemanceau veufve de deffunct honorable homme René Lemotheux vivant Sr de la Coudrayes,
    noble homme Me François de La Porte conseiller du roy en l’élection grenier à sel et traittes de cette ville, faisant en ce cas le fait vallable pour René Courballay et ses cohéritiers héritiers de deffunct Jean Fleurs l’aisné qui estoit héritier mobillier et usufruitier de deffunct Me Jean Fleurs son frère, et de deffuncte Barbe Seiller sa femme, de plus ledit Sr de La Porte faisant pour Charlotte Quetier veuve en secondes nopces dudit Me Jean Fleurs le jeune,
    et encores pour Mathurin Rossay, de plus ledit Sr de La Porte en son nom comme acquéreur du lieu de Misonnay à luy vendu par ledit Crouballay et sesdits cohéritiers par contrat passé par devant nous le 2 décembre 1669, promettant ledit Sr de La Porte que lesdits Courballay et cohéritiers, Quetier et Rossay ne contreviendront à ces présentes ains les ratiffieront toutes fois et quantes,
    maistre Claude Racault advocat au siège présidial dudit Angers faisant en ce cas le fait vallable pour messire René Le Clerc chevallier seigneur de Sautré, et pour Jacques Varice sieur du Chastellier promettant aussy qu’ils ne contreviendront à ces présentes ains les ratiffieront toutes fois et quantes,
    maistre Benoist Pasqueraye greffier commis en ladite élection d’Angers faisant aussy le fait vallable pour René Guesné mari de Jeanne Cleton promettant qu’il ne contreviendra à ces dites présentes et les ratiffiera toutes fois et quantes (J’ai étudié la famille Guesné, et je le retrouve en collatéral des miens, donc je n’ai rien à voir avec eux, qui sont René GUESNÉ °Gené 15.8.1631, fils de Nicolas et de Renée Delanoë x Gené 6.10.1654 Jeanne CLETON °Grez-Neuville Fille de René et Julienne Buret. Je me demande bien quels liens ils ont ici)
    et encore meistre Jean Rigault huissier audiencier au siège de la prévosté d’Angers sans néanmoins que lesdits sieurs de La Porte, Pasqueraye et Racault soient tenus en aucun dommages intérestz en leur privés noms en ladite garantie dont ils se sont cy-dessus fait fort
    et Jullien Gallon marchand tant en son nom que comme héritier pour une moitié dudit Jean Fleurs le jeune en la lignée maternelle à cause de ladicte Barbe Feillet vivante femme dudit Fleurs l’aisné et soy disant avoir les droits de ses cohéritiers quant à ce qui leur appartenait et acquests de la communauté d’entre lesdits deffunctz Fleurs l’aisné et Feillet d’autre part, demeurants scavoir ladite Lemanceau et ledit Gallon en la paroisse de Neufville et Grez, ledit Sr de La Porte en la paroise de sainct Michel du Tertre, ledit Pasqueraye en celle de saint Maurille, et ledit Sr Racault en celle de la Trinitté le tout de cette ville, lesquels sur les poursuites que ladite Lemanceau et lesdits sieurs de La Porte, Racault, Pasqueraye esdits noms faisaient contre ledit Gallon pour avoir payement de plusieurs sommes de deniers qu’il leur doibt et pour raison de quoy ladite Lemanceau auroit pour son regard fait saisir réellement les héritages dudit Gallon et poursuivrait le bail judiciaire d’iceux, à quoy lesdits Courballay, Quetier et lesdits sieur de La Porte, de Saultré du Chastellier et Guesné se seraient renduz opposants et recommandants afin de conserver et pour moyens ladite Lemanceau que ledit déffunct Le Motheux son mary la communauté duquel elle a acceptée purement et simplement ayant esté esleu conjointement avec le sieur Blanchet pour exécuteurs testamentaires dudit deffunct Fleurs Laisné suivant son testament, il aurait fait procéder à la vente des meubles demeurez après son décès par Dechalles sergent dudit Grez lors que laquelle il auroit esté adjugé partie d’iceux audit Gallon, faute de payement du prix des adjudications qui luy auroient esté faites par le procès verbal de ladite vente ledit déffunct Lemotheux l’aurait poursuivy et fait condemner au payement du prix desdits meubles par sentence rendue au siège présidial de cette ville le (blanc) et condamné aux despens qui ont esté moderez à la somme de 14 livres 10 sols, qu’oute cela ledit Gallon luy doibt la somme de 60 livres pour les causes de l’obligation qu’il en aurait consentie audit déffunct Lemotheux par devant ledit Fleurs l’aisné le (blanc) et encore la somme de (blanc) tant pour dépance faire pat ledit Gallon en sa maison qu’argent que sondit feu mary et elle luy ont presté, le tout revenant ensemble à la somme de 176 livres un sol 3 deniers, au payement de laquelle elle concluoit et aux dépans sans préjudice du coust de la grosse de la susdite sentence et des frais faits à sa requeste par ledit Rigault huissier,
    de la part dudit Sr de La Porte tant en sadite qualité d’acquéreur dudit lieu de la Misonnaye, qui dépendoit de la succession dudit deffunct Fleurs l’aisné, que pour ledit Courballay et ses cohéritiers en ladite succession, estoit dit que de la communauté dudit deffunct Fleurs laisné et de ladite Feillet, il y avoir plusieurs debtes immobilliaires et d’autres mobilliaires et personnelles faute de payement desquelles ils estoient poursuivis concluant contre ledit Gallon à ce qu’il eust à contribuer à proportion de ce qu’il en debvoit au payement desdites debtes tant mobilliaires qu’immobilliaires affin de faire cesser les fraiz des créanciers eu esgard aussy que ledit sieur de La Porte pour ledict Courballay et sesdits cohéritiers a déposé sur le prix de sondit contrat d’acquest ce qu’ils en doibvent pour leurs parts et portions comme héritiers dudit Fleurs l’aisné,
    à quoy ledit Gallon disoit qu’il avoir obtenu lettres royaux affin d’estre restitué de certains actes où l’on prétend qu’il a pris qualité des mobilliers dudis Jean Fleurs le Jeune n’etant son héritier mobiliaire mais seulement propriétaire et pour une moitié, qu’en cette qualité il estoit fondé tant de son chef que comme ayant les droits de ses cohéritiers en la succession immobiliaire dudit Fleurs le Jeune d’avoir moitié desdits Fleurs l’aisné et Feillet sa femme, entre lesquels acquets sont plusieurs pièces héritages acquis par ledits deffuncts déduites particulières et jointes en annexe audit lieu de Misonnay, c’est pourquoi il demandoit audit Sr de La Porte esdits noms qu’il luy fist raison d’une moitié desdits acquets avec restitution de fruits et jouissancs depuis le décès dudit Fleurs l’aisné offrant en ce cas continuer au payement des debtes immobiliaires seulement de ladite communauté, prétendant que les mobiliaires et personnelles doivent estre acquittées par ledit Courballay et ses cohéritiers en la succession dudit Fleurs l’aisné qui en estoit tenu en ladite qualité d’héritier mobiliaire de sondit fils
    de plus estoit dit par ledit Sr de La Porte pour ladite Quetier qu’en qualité de veufve dudit Fleurs le Jeune qui aurait esté fait héritier de ladite Feillet sa mère elle est fondée de jouir sa vie durant pour son douaire à part etc…

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    Succession de Gabriel Houdemon et Charlotte Jegu, Craon, 1690 Transaction donnant explicitement le nombre d’héritiers, et accord entre eux.

    Autrefois, j’ai longuement travaillé la famille Houdemon. Nicole Raoul, qui nous a quittée, mais dont je salue ici la mémoire, avait joint aux miens ses efforts, et mon document était assez complet. En particulier, pour les enfants du couple de Gabriel Houdemon et Charlotte Jegu, nous avions écrit « On leur connaît au moins 9 enfants dont au moins 3 ont postérité »

    L’acte qui suit permet d’affirmer qu’il n’y a eu que 3 héritiers, donc je modifie la phrase dans mon étude et j’apporte la preuve de ce que j’avance. Cet acte est extrait des Archives Départementales de la Mayenne, serie 3E1-483

    Ah ! j’oubliais de préciser que ces 3 héritiers sont exactement les mêmes que ceux que nous avions identifié précédement. La précision apportée par l’acte ci-dessous réside uniquement dans la certitude qu’il n’a existé que ces 3 héritiers. Si je précise aussi lourdement c’est que j’ai déjà eu des échanges de courriels hallucinants, pour me dire cruement qu’on passait outre ce que disait telle succession et on raccrochait un Nième héritier. Je pense avoir vu beaucoup de successions, et j’affirme que lorsqu’elles sont directes elles sont exhaustives, je n’en dirais pas autant des collatérales, surtout tardives, qui peuvent omettre un ou plusieurs héritiers.

    Voici la retranscription intégrale de l’acte : Le 14 juin 1690 après midy, par devant nous Guillaume Lefeuvre notaire de Craon y demeurant furent présents en leurs personnes establis et deuement soubzmis soubz le pouvoir de notre dite cour ô prorogation d’icelle, chascuns d’honnestes personnes
    Hélie Houdemon marchand fermier demeurant au prieuré de Saint Clément dudit Craon d’une part,
    et Louise Thomas veufve de deffunt Gabriel Houdemon demeurant au village de la Baronnerie paroisse de Combrée, tant en son nom que faisant le fait vallable de François Raoul et Charlotte Houdemon sa femme, fille dudit déffunt Gabriel Houdemon et de ladite Thomas, promettant qu’ils ne contreviendront à ces présentes ains qu’ils les ratiffiront touttes fois et quantes,
    ledit deffunt Gabriel Houdemon et ledit Hélie Houdemon enfants et héritiers de chascun pour une troisiesme (on va voir plus loin qu’il écrit raeson pour raison etc…, donc c’est indubitablement troisième, et cela signifie qu’il n’y a que 3 héritiers) partye de deffuncts Gabriel Houdemon laysné et Charlotte Jegu leurs père et mère d’une part,
    entre lesquelles partyes a esté fait l’acte et compte qui ensuict, par lequel faisant ladicte Thomas a compté tant des jouissances par ledit deffunt Gabriel Houdemon son mary et elle faite des biens immeubles demeurez de la succession desdits deffuncts Gabriel Houdemon laisné et Jegu, auparavant les partages faictz desdites successions et des meubles et effets mobiliaires qu’ils auroient eus et touchez en advancement de droits successifs plus advant que ledit Hélie Houdemon, (lors des partages ont remettait toujours les avancements de droits de successifs aliàs dot, car bien souvent certains des enfants avaient eu une somme différente, et on égalisait lors du décès des parents. D’ailleurs, le terme généralement utilisé pour la dot est bien « avancement de droits successifs »)

    que de 10 années d’arrérages escheues au jour et feste de Toussaint dernière de la somme de 100 sols de rente et retour de partage deue audit Hélie Houdmon comme étant aux droicts de deffunt Pierre Houdemon leur frère et cohéritier sur le lot et partaige qui seroit escheu à ladite Charlotte Houdemon des successions desdits deffuncts Gabriel Houdemon laisné et Jegu, sur lesquelles 10 années d’arrérages de ladite rente a esté néantmoings desduit et comptée à ladicte Thomas esdits noms 5 années d’arrérages d’icelle rente à valloir et desduire sur ce que ledit deffunct Pierre Houdemon debvoit tant à ladite Thomas qu’audit Raoul son gendre et Houdemon sa femme, sans par ces présentes paradvenir au surplus (eh oui ! ces 10 années nous surprennent, mais bien souvent les choses avaient traîné, sans doute ici qu’Hélie, voyant ses 2 frères en mauvaise santé, ne s’était précipité pour leur réclamer les comptes, et il aura attendu qu’ils aient les yeux fermés)

    par l’effet duquel compte s’est ladite Thomas esdits noms trouvée redevable vers ledit Hélie Houdemon de la somme de 120 livres,
    pour à valloir sur laquelle somme a icelle Thomas esdits noms que dessus et chascuns d’iceux seul et pour le tout sans division quitté ceddé et transporté et par ces présentes quitte cèdde et transporte promet et s’oblige garentir et faire valloir audit Hélie Houdemon ce stipullant et acceptant, scavoir est prendre et recepvoir de Armel Monnier forgeur demeurant au bourg St Clément la somme de 6 livres 10 sols pour une année de ferme escheue au jour et feste de Toussaintz dernière pour raison d’une pièce de terre sise proche la chaussée et l’estang des religieux Saint Clément, de Jean Marsolleau demeurant audit bourg la somme de 40 sols pour une année de ferme escheue audit jour de Toussaintz dernière d’une petite maison sise au bourg St Clément, de Marin Salmon marchand poupelier demeurant proche la Croix Rouge la somme de 9 livres pour une année de ferme de la maison où il est demeurant aussi escheue audit jour de Toussaints dernière comme aussy ladite Thomas esdits noms a ceddé audit Hélie Houdemont à recepvoir dudict Armel Monnier et de sa femme la somme de 36 livres pour une année eschue de la maison où ils sont demeurant et apartenances d’icelle qui échaira au jour et feste de Toussaints prochaine, et dudit Salmon la somme de 9 livres pour la ferme de la maison où il demeure sise proche la Croix Rouge qui eschaira aussy audit jour de Toussaints prochaine, lesdites sommes cy-dessus ceddées par ladite Thomas audit Hélie Houdemon revenants ensemble à celle de 62 livres 10 sols, et le surplus de ladite somme de 120 livres montant 57 livres 10 sols ladite Thomas esdits noms que dessus comme dict est a promis et s’est obligée icelle payer et bailler audit Hélie Houdemon le jour et feste de Toussaints prochaine
    pour par ledit Hélie Houdemon se faire payer des sommes à luy cy-dessus ceddées audit nom comme eust faict et auroit peu faire ladicte Thomas esdits noms (en l’absence de banque on avait souvent recours à de tels systèmes pour payer, mais cela ne devait pas être rien ensuite de se faire payer. Je suppose qu’il fallait se rendre chez chacun des débiteurs, lui prouver qu’on était muni des titres pour s’en faire payer, et là je n’ai pas encore compris comment on pouvait faire puisque la grande majorité ne pouvait pas lire)
    et à deffault de payement faire faire par ledit Houdemon contre eux touttes contraintes requestes nécessaires soit en son nom ou au nom d’icelle céddante esdits noms comme il verra l’avoir affaire (à faire) demeurant pour cet effaict (effet) en tous ses droits noms raesons (raisons) et actions, et à ce moyen demeurent lesdites partyes respectivement quittes de touttes choses et affaires comptées collationnées et rapportées généralement quelconques jusques à ce jour, bien et deument esgallées esdits succession au moyen de ladite somme de 120 livres que ladite Thomas esdit noms s’est trouvée reliquataire vers ledit Hélie Houdemon, auquel elle délivrera une copie des présentes dans huitaine, tout ce que dessus a esté ainsy voulu consenty stipullé et accepté par lesdites partyes qui a ce tenir etc obligent etc
    fait et passé à nostre tablié présents Guillaume Lefrère marchand hoste demeurant au forbourg sainct Pierre dudit Craon et Jacques Margalle tixier demeurant à Sainct Clément tesmoings à ce requis et appelés ladite Thomas a déclaré ne scavoir signer de ce enquise

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    Succession de Charles Jarret écuyer sieur des Rochers et de la Trousselière, Saint-Martin-du-Limet, 1621

    entre Charlotte Goddes, sa veuve, et son fils aîné Nicolas issu de son premier lit avec Lancelotte Amiot

    Voici un partage non égalitaire, mais cette fois avec 2 lits. L’aîné, bien sûr du premier lit, laisse à sa belle-mère sa dot, le douaire et la part des enfants du second lit. Malheureusement pour nous, tout semble bien se dérouler entre eux, alors il n’y a aucun décompte chiffré des biens, comme c’est souvent le cas dans les successions, si ce n’est qu’on comprend entre les lignes qu’il restera aux enfants du premier lit au moins la Joubardière et les Rochers, dont la valeur n’est pas donnée.

  • Cet acte est aux Archives Départementales de la Mayenne série 3E1.
  • Voici la retranscription de l’acte
  • : Le 2 juin 1621 par devant nous Pierre Hunault notaire royal en Anjou résidant à Craon furent présents en personnes
    damoyselle Charlotte Goddes veufve de deffunct Charles Jaret vivant escuyer Sr des Rochers et de la Trousselière y demeurant paroisse d’Essé duché de Rennes en Bretaigne tant en son nom que comme bail et gardenoble des enfants mineurs d’ans dudit déffunt et d’elle et faisant pour eux le fait vallable selon le contenu de ces présentes et qu’ils n’y contreviendront ains les entretiendront à peine de toutes pertes dépends dommaiges et intérests lesdites présentes néanlmoins sortant à effet et en chacun desdits noms seulle et pour le tout sans division de personnes ny de biens d’une part,
    et Nicollas Jaret aussy escuyer sieur des Rochers et de la Joubardière demeurant en la maison seigneuriale des Rochers paroisse de Bouillé Loratz (Bouillé-Loretz arrondissement de Bressuire dans les Deux-Sèvres) fils aisné et principal héritier dudit déffunt sieur des Rochers
    estant lesdites parties de présent en ladite maison de la Joubardière paroisse de St Martin du Limet en Anjou,
    lesquels deuement soubzmis soubz ladicte cour qu’ils ont prorogée et acceptée pour le fait et exécution des présentes ont sur la demande de ladite de Godes en privé nom de raplassement de la somme de 4 500 livres tournois de deniers dottaux à elle baillez et touchez par ledit deffunct en conséquence du contrat de mariage d’entre ledit deffunt et elle et autres conventions faictes entreux ensuite d’icelluy, et son douaire luy estre baillé et délivré suivant la coustume avecques partaiges des acquetz faictz pendant leur communauté, ensemble des meubles d’icelle, et pour sesdits enfants partaige leur estre baillé par ledit sieur des Rochers aisné tant des biens paternels que moitié desdits acquetz au désir des coustumes de la situation d’iceux avecques restitution des fruictz
    à quoy ledit sieur des Rochers disoit quant auxdits deniers dottaux bien qu’il y eust quelque apparence de diminution néanlmoins pour l’affection qu’il porte à ladite damoyselle et respect à la mémoire dudit Sr des Rochers son père, il offroit luy en donner raplassement en premier lieu sur les acquets cy tant y en avoit de ladite communauté sinon les luy parfournir sur les propres dudit déffunct et luy bailler son douaire selon qu’il seroit jugé raisonnable, les debtes et charges préalablement desduites en ce qu’elles peuvent excédées la valeur des maubles, lesquelles debtes acquitées il n’empeschoit qu’elle participast aux meubles ainsy qu’elle y a droict et y est fondée,
    et quand aux intérestz et fruicts à eschoir attendu le peu de temps que ledit deffunct sieur des Rochers son mary est décéddé joint qu’elle et sesdits enfants ont consommé la plupart desdits fruits depuis sondit décès,
    ont lesdites parties pour ce assamblées en présence de leurs conseils et amis fait l’accord et transaction irrévocable qui ensuit,
    c’est assavoir que pour raplassement de ladite somme de 4 500 livres de deniers dottaux de ladite Godes part des acquets de ladite communauté droit de douaire à elle acquis sur les biens dudit deffunct sieur des Rochers son mary, que pour tout droit de partaige de sesdits enfants desdits biens paternels propres et acquetz ledit sieur des Rochers aisné en ladite succession paternelle luy a baillé et délaissé avecques garentaige ladit terre fief et seigneurie appartenances et dépendances de la Trousselière comme elle se poursuit et comporte tant en domaine fief cens rentes et subjects droits honorifiques premièrement droit de sépulture et autres en l’églize dudit Essé (35) et généralement tout ce qui en dépend et qu’elle apartenoit audit feu sieur des Rochers à tiltre successif de ses prédecesseurs et que de son vivant il en jouissait sans rien en réserver ny pareillement de tous droictz résidant arréraiges de rentes ventes rachatz et autres esmolluements de fief, pour en dispozer par ladite de Godes esdits noms de bail gardenoble en propriétaire ainsy qu’elle vera, mesme pour ladite somme de 4 500 livres pour ses deniers dottaux ou de sa part desdits acquetz sinon qu’elle fust remboursée par sesdits enfants ou leurs héritiers de ladite somme de 4 500 livres sauf la vie durant de ladicte de Godes de sesdits droits de douaire sur ledit surplus en tant que sondit douaire pouvoit s’étendre sur les biens de sondit deffunct mary subjets audit douaire, lequel douaire elle prendra sur ladite terre, à la charge de ladite Godes à l’advenir de faire et rendre aux seigneurs des fiefs dont relèvent ladite terre touttes obéissances féodalles et en payer tous ervices et debvoirs accoustumez
    oultre demeure ladite Godes esdits noms les meubles mortz et vifs estant sur ladite terre et lieux en dépendans ensemble ceux de la succession de deffuncte damoiselle Anthoinette Riand dame de Baux mère de ladite Godes lesquelz n’avoient esté encore recueilliz par ledit deffunct lors de son décès pour en disposer pareillement ainsy qu’elle vera, à la charge qu’elle payera et acquittera pour le tout avecques ses cohéritiers en la succession de ladite Riand les debtes et actions passives de ladite succession et charges d’icelle et contribuer en oultre pour une moitié aux debtes et actions réelles personnelles et hypothécaires et autres de quelque nature qu’elles soient crées et constituées pendant ladite communaulté et aultres tombées en icelle,
    mesme contribuer pour une moitié au rachat de 100 livres de rente constituée à deffunct Me Yves Dugrès
    et encore à 75 livres de rente constituée à damoyselle Philipe de la Chaussée par contrats passez par Me Jullien Deillé notaire royal Angers et tant en principal arréraiges loyaux
    et pour le surplus de tous les biens de ladite succession paternelle tant en immeubles propres que acquetz meubles debtes et actions demeurent pour le tout audit sieur des Rochers aisné tant pour luy que pour ses autres puisnés du premier mariage dudit feu sieur des Rochers avec damoyselle Lancelotte Amiot pour en disposer à la charge de contribuer et porter l’aultre moitié desdites debtes de ladite communaulté et rentes constituées cy-dessus exprimées, le tout sans aucune restitution de fruictz et part ny d’aultre, ne restitution de ceux qui ont esté pris et consommés
    car ainsy les parties l’ont voullu consenty stipullé et accepté, et dont ils sont demeurez à un et d’accord, auquel accord et tout ce que dessus est dit tenir etc obligent lesdites parties respectivement, mesmes ladite damoyselle Godes en chacun desdits noms seul et pour le tout renonciation etc par foy et jugement condemnation etc
    fait et passé audit lieu et maison seigneurial de la Joubardière ès présence de honnestes personnes Denis Letort marchand demeurant au logis seigneurial de l’Ensaudière dicte paroisse de St Martin, Eustache du Couldray escuyer Sr de la Vacotière y demeurant paroisse d’Arcquene paix du Meine, et Me François Thibault notaire dudit Craon

    C’est amusant de retrouver en fin de l’acte Yves Dugrais aliàs Dugres, et Denis Letort, qui ne me sont pas inconnus du tout, même s’ils ne sont pas mes ascendants, pas plus d’ailleurs que les Jaret.

    Cette carte postale est issue de collections privées qui sont publiées sur mon site. Nous avions une vue presque identique il y a quelques jours, mais presque… Et on y voit la petite cabane de pêche…

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    Vente de droits successifs de Quatrebarbes, 1574

    de feu Jean de Quatrebarbes frère puisné de Guillaume

    Autrefois, lorsque les biens dont on héritait, étaient situés un peu loin, et cela pouvait être le plus souvent le cas lorsque c’était par voie collatérale, on vendait ses droits successifs à un tiers, mieux placé géographiquement, évitant ainsi des frais de déplacement certains à répétition, et tout le monde y trouvait son compte.
    Ici, la famille n’est pas si loin d’Angers, puisqu’elle est près de Château-Gontier, mais par contre les biens vendus sont encore plus loin qu’Angers.

    Il s’agit d’un acte notarié des Archives Départementales du Maine et Loire, série 5E5. Voici la retranscription exacte de l’acte, l’analyse suivra : Le 3 juin 1574, en la court du roy nostre syre à Angers endroit par davant nous personnellement establiz
    noble homme Françoys de Quatrebarbes Sr de la Rongère fils aysné et principal héritier de deffunt noble homme Guillaume de Quatre-Barbes vivant Sr de la Rongère demeurant audit lieu de la Rongère paroisse de St Sulpice du Houssay,
    tant en son nom que pour et au nom et comme soy faisant fort de noble homme Françoys de La Croix sieur de la Brosse de Méral
    et damoyselle Jehanne de La Roussardière veufve dudit déffunct Guillaume de Quatre-Barbes
    tant en son nom privé que pour et au nom et soy faisant fort des autres enfants puisnés dudit deffunct Guillaume Quatre-Barbes et d’elle demeurant à la Grand Maison en la paroisse de Saint Sulpice du Houssay
    soubzmettant eulx leurs hoirs et mesmes ledit Françoys Quatre-Barbes esdits noms et qualitez et chacun d’iceulx seul et pour le tout et ladite de la Roussardière aussi esdits nom et qualitez seul et pour le tout renonçant respectivement au bénéfice de division d’ordre et division
    confessent avoir vendu quicté ceddé délaissé et transporté par ces présentes à Me Maurice Crespin demeurant à Angers qui a achapté pour lui ses hoyrs scavoir est tous et chacuns les droictz successifs auxdits Françoys de Quatebarbes et de la Roussardière esdits noms apartenants ès patrimoine et matrimoine de deffunct noble homme Jehan de Quatrebarbes vivant sieur de Donnepos frère puisné dudit déffunct Guillaume Quatrebarbes et tous tels droitz auxdits vendeurs apartenant contre damoiselle Jehanne Felot veufve dudit deffunt Jehan de Quatrebarbes pour raison de sa transaction et accord ce jourd’huy fait avec ladite Felot par lequel ils ont renoncé aulx meubles et acquetz dudit deffunt Jehan de Quatrebarbes pour les causes portées par ladite transaction,
    esquels patrimoine et matrimoine dudit deffunct Jehan de Quatrebarbes lesdits vendeurs esdits noms comme représentant ledit déffunct Guillaume de Quatrebarbes estoyent fondés au préciput et es deulx tierces parties appartenantes à aysné noble par le coustume du pays d’Anjou lesdites choses tenues des fiefs et seigneuries dont elles sont tenues aux charges cens rentes debvoirs qu’elles doibvent lesquels fiefs et charges les vendeurs ont dit ne scavoir ne pouvoyr déclarer
    et est faite la présente vendition pour le prix et somme de 3 000 livres tournois payé par ledit achepteur auxdits vendeurs qui l’ont eu prinse et receue en présence et au veue de nous en escus d’or et monnoye ayant cours et dont ils se sont tenuz à contans et en ont quicté et quictent ledit achepteur et à la charge de l’achepteur qu’il a promis promet et demeure tenu par ces présentes acquiter lesdits vendeurs de tous rachaptz si aulcuns sont deuz pour raison desdites choses de la succession dudit deffunt Jehan de Quatrebarbes

    Ces actes sont des preuves filiatives autant que des éléments chiffrant la fortune et situant les biens. Voici les éléments faisant preuve, même s’ils confortent d’autres actes, tout est toujours bon à prendre dans les preuves :

  • Le défunt Jean de Quatrebarbes n’a eu aucune postérite de Jeanne Felot
  • Jeanne Felot étant encore vivante, il y a eu un accord avec les héritiers de son époux au sujet de son douaire notamment. Nous n’avons pas le détail de cet accord, mais manifestement on lui laissait une part des biens communautaires et elle restituait le patrimoine et matrimoine des Quatrebarbes
  • Ce Jehan de Quatrebarbes était un puisné, ce qui signifie en partage noble que son frère aîné avait eu les 2/3 des biens et les puisnés se partageaient le tiers restant.
  • Le montant du patrimoine et matrimoine de de frère puisné est peu élevé, car 3 000 livres c’est le montant de la dot d’une fille d’avocat aisé d’Angers en 1574, mais pas la fortune de cet avocat qui dépasse alors 10 000 livres, donc on voit à la lumière de cet acte et de biens d’autres, que comme on pouvait s’en douter, les puisnés avaient une baisse de niveau de vie assez considérable avec la règle des 2/3 du partage noble.
    Mais je découvre (j’en découvre toujours malgré tout ce que j’ai déjà lu !) que les biens du puisné retournant à sa famille, on applique encore la règles des 2/3, c’est à dire que son frère aîné est encore héritier des 2/3 de son frère puisné. Là, je suis sans voix devant une telle règle !

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    Le Devin, partages des biens d’Antoine Le Devin et Renée Moisant, Angers, 1577

    il était élu d’Angers, auteurs de tragédies, et traducteur de Saluste

    Je ne descends pas de cette famille, mais comme tout ce que je retranscris ici, je pense que cette succession est une pierre à un édifice quelconque, donc voici le début de l’acte notarié trouvé aux archives départementales du Maine et Loire, série 5E5. Je n’ai pas le droit de communiquer à qui que ce soit les photos numériques, et ceux qui ne sont pas contents n’ont pas à rechigner dans mon dos contre moi, mais doivent demander personnellement eux-mêmes l’acte et le droit de l’avoir en signant eux-mêmes (et non un tiers) la demande d’autorisation aux archives départementales. TOUTE TIERCE PERSONNE QUI IRAIT AUX ARCHIVES REPRODUIRE LES ACTES QUE JE RETRANSCRIS POUR ENVOYER LA REPRODUCTION A UN TIERS S’EXPOSE AUX POURSUITES DES ARCHIVES.

    Voici le début de la retranscription de l’acte (qui fait 22 pages au total) : Partages Ledevin Le 7 juin 1577, en la court du roy notre sire Angers devant nous Denys Fauveau notaire en ladite court personnellement establis
    noble homme Emarc Ledevyn demeurant au lieu de Montargis paroisse de Savigné Levesque près Le Mans d’une part,
    et nobles personnes Gaston Ledevyn enquesteur en la sénéschaussée et siège présidial d’Angers demeurant en la paroisse sainct Maurille dudit Angers
    et Lucas Delahaye escuyer sieur de la Roche Javron et du Couldray de damoyselle Hélie Ledevyn son espouse demeurant audit lieu du Couldray paroisse de Vilaines au pais du Maine,
    Sanczon Legauffre receveur des tailles et aydes en l’élection d’Angers sieur de la Montagne et damoyselle Françoise Ledevyn son espouse demeurant en ladite paroisse sainct Maurille d’Angers, lesdites femmes duement autorisés par davant nous de leursdits maris respectivement quand ad ce,
    et encores Me Claude Ledevyn conseiller du roy en son parlement de Bretaigne demeurant en la paroisse de saint Denys dudit Angers d’autre part,
    tous lesdits les Devins enfants et héritiers pour le tout de deffunctz nobles personnes Me Anthoyne Ledevyn vivant esleu d’Angers sieur du Tronchay et de damoyselle Renée Mouysant son espouse, et de deffunct Françoys Ledevyn frère desdits establys soubzmectans
    lesdites parties respectivement, elles leurs hoirs etc confessent avoir faict et par ces présentes font les partaiges et divisions des biens immeubles et choses héritaulx tant hommaigées et chutées en tierce foy que censives à elles échues et advenues à successions par la mort et trepas desdits Anthoine et François les Devins et Mouysant en la forme et manière qui s’ensuit c’est à savoir que Me Emarc Ledevyn filz aisné desdits deffunts Anthoine Ledevyn et Moysant est demeuré et par ces présentes demeure pour son droict de partaige des biens immeubles desdites successions tant hommaigées que tombées en tierce foy que censives les choses héritaulx qui s’ensuyvent (dans le droit coutumier d’Anjou, les lots sont toujours préparés par l’aîné, puis tirés au sort en commençant par le plus jeune, donc le dernier lot, non choisi, va toujours à l’aîné)
    scavoyr est le domaine fief seigneurie hommes et subjectz cens rentes et debvoyrs appartenances et dépendances de Montargis situé en ladite paroisse de Savigné Levesque et environs avecques les lieux domaines appartenances et dépendances de la Tousche la Chatelleraie et Ambacz situéz en la paroisse de Dammeres ? et environ et le lieu appartenance et dépendance de la Groye en la paroisse de Saincte Suzanne ensemble la maison qui appartenoyt auxdits déffuncts Anthoine Ledevyn et Mouysant en la ville de Saincte Suzanne sise au davant du chasteau du lieu et la maison appellée la Pallefrayrie aussi située en la ville de Saincte Suzanne avecques le jardin et appartenance d’icelluy appelé le jardin de la Magdeleine et le jardin appellé le jardin de la Rivière situé près ledit lieu de Saincte Suzanne et le droit de pescherie qui appartenoyt audit déffunct Anthoine Ledevin en la rivière du … depuis les moulins du pont Perrin jusqu’à Bouscheguigne et tout ainsi que lesdites choses se poursuivent et comportent avecques leurs appartenances et dépendances et qu’elles appartenoyent auxdits deffuncts… etc… (soit 22 pages)

    Voici quelques notes glanées sur cette famille :

    Antoine Le Devin, sieur de la Roche en Anjou, du Tronchai et Montargis au Maine, vulgairement appelé l’Eleu Tronchai, étoit né au Mans. Ménage lui donne la qualité d’élu d’Angers. Il a composé plusieurs tragédies françoises, et entre autres, Judith, Ester et Suzanne, que la Croix du Maine dit avoir vues, non imprimées ; il a aussi traduit les Oeuvres de Saluste de latin en françois. Antoine Le Devin mourut à Angers en 1570. Claude Le Devin, conseiller au Parlement de Bretagne, étoit fils d’Antoine. Ce Claude fut père de Jacques Le Devin, conseiller du roi en tous ses conseils, et lieutenant particulier au siège présidial du Mans. Ce Jacques Le Devin fut le premier qui changea son nom de Le Devin en celui de Le Divin, que sa postérité a conservé ; je ne connais plus personne du nom de Le Divin, le dernier étoit N. Le Divin, très pieux ecclésiastique, mort en (blanc) et Messieurs de Châteaufort ont été ses héritiers par leur mère, qui étoit Le Divin. (La Croix du Maine, Suppl. à l’Histoire de Sablé, par Ménage, MS, Blondeau, Alman. manc, 1767, page 20 – relevé in Le Paige, Dict. historique du Maine, 1895)

    Le Devin : famille originaire de Sablé qui divinisa son nom, dit Ménage, en se nommant Le Divin à partir du milieu du XVIe siècle. Jean et Charles, fils d’Etienne Le Devin et Gervaise Beudin, se fixèrent à Laval. Denis et Charles Le Devin demeuraient à Préaux, 1635, 1645, l’un sieur de la Cansie, l’autre du Fouillu. Plusieurs membres des Le Devin du Tremblay, établis au Mans, possédèrent le prieuré de Neau. Enfin, René Le Divin était seigneur des Arcis (Soulgé-le-Briant) et fut inhumé dans l’église en 1698. (Abbé Angot, Dict. de la Mayenne, tome 2 p.652)

    Sainte-Suzanne, Mayenne
    Sainte-Suzanne, Mayenne

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