Voici ma synthèse sur Clément Gault sieur de la Grange, qui quitta la baronnie de Pouancé pour faire sa vie au service de nobles et se isser à leur niveau. Cliquez sur la vue de la page 1 pour ouvrir la barre dessous qui donne accès aux 36 pages
GaultClementGrangeRacines Angevines des Nantais : des Perthué jusqu’à la Biscuiterie Nantaise
La chaleur me rend paresseuse, et pour me détendre j’ai vagabondé dans les registres paroissiaux d’Angers Saint Martin, et aussi ceux de Brain-sur-l’Aution que j’avais déjà fait mais qu’il fallait refaire pour tout noter.
Et je vous livre mon étude des PERTHUÉ car j’ai la preuve que René et Robert sont frères. Je descends de Robert tandis que les descendants de René s’allient aux Cossé, d’où, entre autres, la Biscuiterie Nantaise. Je sais que plusieurs d’entre mes fidèles lecteurs/lectrices descendent de ces Perthué. Et si vous avez d’autres suggestions sur ce patronyme, et cette famille Angevine, je suis preneuse. Et, pour mémoire, j’ai terminé ma carrière à la Biscuiterie Nantaise… il y aura bientôt 30 ans …
Clément Gault de la Grange avait 2 signatures : l’une de bourgeois Angevin, l’autre imitant la noblesse à Paris
Mon précédent billet vous donnait l’existence de 2 René Gault de la Grange que j’identifiais grâce à leur signature, l’une typique d’un bourgeois Angevin l’autre imitant la noblesse.
Or, je tente de reconstituer à travers tout ce que nous avons trouvé, Mr Xavier Christ et moi-même, la vie de Clément Gault de la Grange. Clément Gault de la Grange a quitté l’Anjou parce qu’issu d’une fratrie qui comportait plusieurs garçons. Il n’y avait alors aucune place pour les puinés. On lui connaît comme frères au moins René Gault sieur de la Grange et Jean Gault sieur de la Coueslonière. Son frère René a fait aussi un départ pour une carrière à Paris, tandis que Jean est resté en Anjou.
Aucun acte, que ce soit les registres paroissiaux ou les minutes notariales ne permet de dater sa naissance, mais on peut la supposer avant 1587.
Il apprend à lire, écrire, compter etc… comme tous les garçons et aussi les filles de la famille Gault, probablement avec un précepteur ou en famille ou à la cure comme à cette époque. Dans ces familles bourgeoises le savoir était surtout orienté à la gestion des biens, et ces connaissances vont lui être utiles dans ses postes près des familles nobles qu’il va servir, ainsi il est sen 1614 intendant de la famille de Beaumanoir.
On sait aussi qu’il sait déjà aussi bien signer que les autres Gault de Pouancé avant de partir puisqu’on retrouve cette signature typique des bourgeois d’Anjou sur l’acte d’obligation qu’il vient passer à Angers en 1613 alors qu’il vit depuis plusieurs années au loin, et qu’il est seulement revenu emprunter de l’argent. D’ailleurs, cette somme de 2 400 livres était vraisemblablement destinée à l’achat d’une charge, laquelle lui a manifestement été utile pour son imitation du monde noble.
En 1612 il a adopté à Paris une tout autre signature qui ressemble étrangement à celle de René Gault de la Grange, lui aussi parti à Paris. Cette signature se différencie de celle des bourgeois Angevins, par l’omission de l’initiale du prénom, et l’omission de la fioriture, et par contre l’ajout du nom de la terre, ce qui ne se faisait pourtant pas chez les nobles Angevins, sauf les très élevés dans la hiérarchie noble. Donc, quand il vient à Angers en 1613 emprunter 2 400 livres, il masque sa signature « Parisienne », et reprend son ancienne signature bourgeoise Angevine.
Vous aviez hier sa signature parisienne que voici pour mémoire :
et pour mémoire aussi voici sa signature de bourgeois Angevin en 1613 :
Les 2 frères sont montés à Paris facilement car Pouancé est au temps de leur enfance possession de la famille de Cossé, et bel et bien habité, même pendant les guerres de religion, il est tenu par 50 hommes d’arme. Nous possédons encore une gravure datant d’un siècle plus tard, qui nous donne l’importance de cette place forte, rempart autrefois devant la Bretagne et la frontière où gabelous et autres trafiquants tentent de passer.

Pouancé était donc en contact avec beaucoup d’hommes et officiers de régions variées. Le but de ce billet n’est pas de refaire pour vous l’histoire de Pouancé, mais de vous faire voir qu’il y a eu des personnes qui ont eu 2 signatures différentes, et ici manifestement dans un but d’élévation sociale.
Clément Gault de la Grange reçoit 623 livres de la duchesse de Mercoeur en 1612, mais je suis enpanne pour la retranscription et demande de l’aide
Il s’agit toujours du même Clément Gault de la Grange que celui vu en 1613 etc… sur ce blog. Ici, il va recevoir une indemnité de 500 livres plus les intérêts depuis 1608 donc 623 livres au total, de la duchesse de Mercoeur.
Voici la référence de l’acte : MC/ET/VIII/582 fol. 408 ; fol. 409, 410 LUXEMBOURG (Marie de) duchesse de MERCOEUR § Quittance de Clément GAULD de LA GRANGE à Marie de LUXEMBOURG ; Procuration de Marie de LUXEMBOURG à Etienne CONSTANT, son secrétaire. Ratification par Marie de LUXEMBOURG d’une indemnité passée en son nom par ledit CONSTANT à Saint-Chamas en Provence.
Et voici les 2 vues et ma retranscription en panne, un grand merci à ceux qui pourraient m’aider :


« Le 12 octobre 1612
- Fut présent en sa personne noble homme Clément Gauld sieur
- de la Grange demeurant à présent rue St Louis paroisse St
- Eustache lequel de sa libre volonté a recognu et confessé
- avoir receu de très haute et puissante princesse dame
- Marie de Luxembourg duchesse de Penthièvre
- princesse de Martigues douairière de Mercoeur veuve de défunt
- messire le duc de Mercoeur … comme estant
- tutrice … de noble dame la duchesse de Vendosme sa fille et de defunt le duc de
- Mercoeur par les mains de noble homme Me Nicolas
- Daniel trésorier de madame la duchesse présent et acceptant
- la somme de 623 livres …
- savoir 500 livres tz de principal …
- valet … et pour intérests de
- ladite somme … échus depuis le 7 novembre
- 1608 jusqu’aujourd’huy, le tout suivant
- …
- … audit sieur de la Grange que ladite
- Dame de Mercoeur …
- …
- …
- …
- …
- …
- …
- …
- …
- les deniers qu’il debvoit à ladite dame duchesse de Mercoeur esdit
- nom …
Fut présente en sa personne très haute et puissante princesse de Luxembourg duchesse de Penthièvre … princesse de Martigues, laquelle tant en son nom que comme ayant l’entière administration des biens de madame la duchesse de Vendosme sa fille, a fait audit titre son procureur … noble Estienne Constant son secrétaire, auquel elle a donné pouvoir et puissance de se transporter en ladite principauté de Martigné pays de Provins ? et
Recevoir la foy et hommage de ceulx qui nouvellement se sont habitués, comme à
Il y avait 2 René Gault de la Grange dans les années 1640 signant à Pouancé : voici la preuve par les signatures
L’acte de 1650 attestant que Clément Gault de la Grange et Maurice Barré sont cohéritiers, certainement en partie, de « René Gault de la Grange », j’ai entrepris une relecture des actes de La Prévière et de Pouancé, pour tenter encore une fois de relier Jean Gault sieur de la Coeslonnière à tous mes autres Gault en retentant encore l’analyse des baptêmes et parrainages.
Je découvre alors l’existence de 2 « René Gault sieur de la Grange » à travers les signatures différentes.
La signature du premier est classique de la bourgeoisie angevine avec une initiale pour le prénom, le patronyme, et une floriture.
La signature du second n’est pas angevine et atteste une influence de la cour. En outre, cette signature ressemble à celle de Clément Gault de la Grange de Valpuiseaux, donc, lorsque les enfants de ce dernier héritent en 1650 d’un « René Gault de la Grange » ils héritent d’un frère de leur père, et donc ces 2 frères sont frères de Jean Gault de la Coislonnière. Le second « René Gault de la Grange » est donc le fils de Jean Gault de la Coislonnière.
« Le 8 septembre 1640 baptême de Laurent fils d’honnorable homme Jean Geslin sieur de la Touche, contrôleur pour le roy à Pouancé, et de Catherine Gault, a été parrain honneste homme René Gault sieur de la Grange, marraine honneste femme Catherine Alasneau épouse du sieur Prevost procureur fiscal de Pouancé, lequel enfant a esté baptisé au logis en cas de nécessité pour Françoise Fauveau matrone »
« Le 27 novembre 1645 baptisé Suzanne fille de honnorable homme Mathurin Gault sieur de la Renaudaye et de Suzanne Bluyneau fut parrain noble homme René Gault sieur de la Grange garde du corps de la feue reine mère ayeule du roy, marraine honneste fille Catherine Barré »
Lettre aux Canadiens qui font des erreurs sur l’ascendance de leur ancêtre Jean Juteau époux Desève
Je remets encore ce jour les origines de Jean Justeau qui épouse en 1760 Marie Josèphe Desève car une correspondante veut que je me contente du FICHIER ORIGINE, alors que j’affirme qu’il a fait des erreurs, et je les commente ci-après avec mon commentaire en rouge. Enfin, je ferme aussi l’accès aux commentaires sur ce sujet.
| JOUTEAU / JOUSTEAU, Jean-François Le fichier ne lemnise pas et on ne le trouve donc pas à Juteau/Justeau | 242186 |
| Statut | Marié |
| Date de naissance | 22-06-1732 |
| Date de baptême | 22-06-1732 |
| Lieu d’origine | Andigné (St-Aubin) (Maine-et-Loire) 49005 Non, il s’agit de Sainte Gemmes d’Andigné qui n’a rien à voir avec Andigné |
| Lieu actuel | Andigné Non, c’est Sainte Gemmes d’Andigné |
| Parents | Jacques JOUSTEAU et Renée Foucadeau Non, c’est FOUCAUDEAU aliàs FOUCODEAU |
| Métier du père | Forgeron Non, c’est Forgeur en oeuvres blanches, c’est à dire taillandier car à l’époque le forgeron ne voyait que les chevaux et ne fabriquait pas les outils |
| Date de mariage des parents | 14-09-1725 |
| Lieu de mariage des parents | Andigné (St-Aubin) (Maine-et-Loire) (49005) Non, c’est Sainte Gemmes d’Andigné |
Je remets ce jour ce que j’avais publié en janvier 2022 pour répondre à Marie et tenter de voir le Juteau qu’elle signale.
Ce mois de janvier 2022, relisant tous mes travaux sur les BODARD pour voir si tout avait été bien lu et correctement interprété autrefois, je tombe sur Internet sur une page Canadienne qui nie totalement mes travaux. Voici l’analyse critique de la page de Claude Dupras, généalogiste Canadien, qui ignore totalement comment on fait parler les actes des registres paroissiaux Français disponibles en ligne.
Jean Juteau est depuis longtemps sur mon site et je vous engage à lire ma page
Je vous engage également à lire mon étude BODARD
date de naissance de Jean Juteau
Vous avez écrit sur votre blog
Si vous donnez pour date de naissance « 22 juin 1732 », c’est que vous avez eu connaissance de l’acte de baptême. Ce qui n’est pas possible car l’acte de mariage et les autres sources disponibles au Canada attestent que Jean Juteau n’a jamais possédé sur lui son acte de baptême. Donc, vous avez écrit « 22 juin 1632 » par copie de mon travail, que vous réfutez pourtant dans toute la page sur Internet le 24 janvier 2022. Si vous aviez un acte de baptême ainsi daté vous y auriez pu identifier le lieu de naissance, soyez logique. Donc, en logique avec vous-même supprimer cette date
Et je suis triste qu’on écorne ainsi une si belle ville de France que celle d’ANGERS. Donc ajoutez un S à Angers
Vous écrivez :
Voici mon analyse :
« Le 11 novembre 1760 après la publication des trois bans sans opposition … Jean Joutau âgé de 28 ans, fils de Jacques Jouteau et de Renée Foucodeau ses père et mère de la paroisse de St Jean diocèse d’Angers d’une part, et Marie Joseph Deceve … »
- le patronyme de la mère est bien FOUCODEAU et non Furedeau et j’en conclue qu’au Canada les généalogistes n’ont pas l’immense connaissance de la paléographie que beaucoup ont en France, et moi en particulier.
- pire, le nom de famille FUREDEAU n’existe pas et je suis devant le « Dictionnaire étymologique des noms de famille » de Marie-Thérèse Morlet, p. 434 et aucun nom commençant par FUR ou FOUR ne ressemble même de loin à un tel patronyme, donc il faut totalement l’oublier.
- il est dit « de la paroisse de St Jean » mais il n’est pas dit « né » ou « natif » de la paroisse de St Jean, donc la paroisse citée est la dernière paroisse dans laquelle il a vécu. Souvent il pouvait être écrit dans les actes « originaire de » et cette notion est bien celle de la dernière paroisse dans laquelle il a vécu et non celle où il est né.
- la « paroisse St Jean » paroisse où il vivait quand il est parti et non paroisse où il est né, n’est pas uniquement réservée aux noms de communes actuelles commençant par « St Jean », car autrefois, et ce assez souvent, on commençait par citer le nom du patron de l’église de la paroisse avant le nom de la paroisse. Donc on peut seulement en conclure c’est que son dernier lieu de vie en Anjou était dans une église ayant pour patron Saint Jean.
- la Province que vous citez n’est pas le Maine-et-Loire, mais l’Anjou, et le Maine-et-Loire est le département, et nos départements datent de la Révolution.
Il est manifeste que les prêtres qui officiaient au Québec avaient des règles certainement plus souples qu’en France concernant les preuves de baptême. En effet, en France, le prêtre devait s’assurer de l’acte de baptême, et pour cela il questionnait les futurs mariés sur leur lieu de naissance, puis écrivait au curé de la paroisse de naissance pour recevoir la copie de l’acte de baptême. Mais au Québec, il était impossible d’écrire en France pour attendre l’acte de baptême, et les questions aux futurs mariés étaient beaucoup plus simples et l’acte de baptême n’était pas exigé, on était trop heureux d’unir un couple devant Dieu.
Si je sais tellement que lorsque il est écrit « de » ou « originaire de » dans un acte de mariage c’est que lors de mes débuts dans mes recherches, j’ai vu rapidement un ancêtre qui se remariait avec une telle mention. Je m’étais donc empressée de chercher son baptême dans la paroisse citée, en vain. Je me souviens d’heures et heures, et journées après journées, en vain. Puis j’ai compris que je devait sans doute remonter la paroisse en question depuis la date du mariage qu’il demandait, et là j’ai compris qu’il avait vécu dans la paroisse en question mais pire, uniquement 2 ou 3 ans, et j’y trouvais uniquement le décès de la précédente épouse. C’est en cherchant longuement dans toutes les paroisses voisines que je trouvais le mariage du couple précédent, puis il avait encore une fois un remariage et la même mention « de » pour exprimer d’oû il venait. Et rebolote, j’étais encore partie pour de longues recherches. Cet ancêtre m’avait demandé tant de recherches, que j’avais bien compris que le principal pour le prêtre était de savoir d’où il venait pour questionner le curé de la paroisse en question sur ce qu’il avait de lui, en fait c’était la justification de son état civil, que l’église était tenue de tenir, du moins en France.
Donc, amis Canadiens, oubliez le raisonnement par lequel vous croyez que Jean Juteau est né dans une paroisse dont le nom commence par « saint Jean »
