L’énorme dette des héritiers de Gaspard Lecourt, Provins 1598

Introduction

J’ai déjà trouvé plusieurs actes concernant la veuve et les héritiers de Gaspard Lecourt en 1598 mais cette fois l’acte est tout bonnement ahurissant tant le montant de la dette est élevé, et je l’estimerais de nos jours à plus de 600 000 € pour vous en donner une petite idée. Et bien entendu autrefois les héritiers héritaient des dettes s’ils n’avaient pas renoncé à la succession, d’ailleurs je crois savoir que c’est le cas encore de nos jours.

Gaspard Lecourt est décédé vers 1593

J’avais déjà un acte prouvant qu’en 1598 Jeanne Moreau était sa veuve, donc qu’il était décédé avant 1598, mais avec l’acte qui suit, il est manifestement décédé vers 1593 puisqu’en 1598 l’énorme rente n’a pas été payée par ses héritiers.
Mais de nos jours, des généalogistes peu scrupuleux le donnent : « †Provins Ste Croix 10 février 1624 âgé d’environ 89 ans » et vous savez bien tout le mal que je pense des logiciels de généalogie et de leurs bases de données, sur lesquelles n’importe qui écrit n’importe quoi !!!
Donc, j’ai plusieurs preuves qu’il est décédé bien avant, ainsi dans l’acte que je donne ce jour encore une preuve. On est en 1598 encore, et un acte de 8 pages, pas moins, concerne une énorme rente que Gaspard Lecourt avait constituée en 1590 à savoir plus de 38 écus par an ce qui vous ferait de nos jours environ 70 à 100 mille euros par an à payer. Je suppose donc que pour avoir fait un tel prêt, il avait sans doute fait l’acquisition d’une autre tannerie ou autre chose de très important ! Bref, ses héritiers ont oublié de payer la rente… et c’est un secrétaire du roi qui est mécontent de ne pas avoir été payé et vient réclamer les arriérés, mais bien entendu si l’acte est aussi long, c’est qu’aucun d’eux, et même eux tous ensemble, ne disposent de la somme impayée. Donc, ici, l’un des enfants et sa mère vont racheter une partie de la rente, diminuant ainsi le montant annuel de la rente à payer à l’avenir, mais ils ne payent pas les arriérés et tous restent sous la menace, mais pourtant il s’agit bien d’une transaction, car ils auraient pu être saisis sur tous leurs biens, et ils ne le sont pas. L’acte est si long que je vous donne ci-dessous le début, qui donne le principal. Vous allez voir qu’il reste encore 227 écus à payer après ce qui est payé ci-dessou… Sachant qu’on peut alors acheter une maison 120 écus… vous pouvez prendre la mesure de la dette…

je cherche le fonds du notaire Noel Boyer

Je ne trouve aucun moyen sur le site des Archives départementales pour trouver le fonds de Noel Boyer car ils ne donnent aucune référence des fonds par ordre de nom de notaire. Merci de me dire comment faire car Noel Boyer a passé l’obligation si importante en 1590 (cf ci-dessous)

transaction pour plusieurs centaines d’écus impayés

AD77-1057E424 Jacques Delanoe notaire à Provins : 1598.07.02 vue 202 – noble homme Girard Janvier notaire et secrétaire du roi maison et couronne de France tant en son nom que comme soi faisant fort de ses cohéritiers des successions de noble homme Me Girard Janvier et dame Barye Beranjon ses père et mère lequel combien que à cause de cartaine constitution de rente pour la somme de 38 escuz 20 deniers constituée audit deffunt Janvier son père par honorable homme Gaspart Lecourt et autres dénommés audit contrat qui fut fait et passé par devant Noel Boyer notaire le 16 avril 1590 pour raison de laquelle rente seroient deubz d’arrérages grandes sommes de deniers que du compte fait avec Mathurin Lecourt fils dudit deffunt Gaspart Lecourt soy faisant fort de Jehanne Moreau veuve dudit deffunt Gaspart Lecourt sa mère, Me Nicolas Lecourt conseiller … en l’élection de Provins, et Nicolas Rollemyn marchant demeurant audit Provins, toutes discussions faites de ce qui fut trouvé à desduire par lettres du roy et renliement de la cour pour raison des 5 années et payment cy est en 3 parties sur iceulx montans ensemble à la somme de 29 escus 35 sols à savoir de le veuve dudit deffunt Gaspart Lecourt à 2 fois la somme de 19 escuz 35 sols et par (f°2) Me Nicolas Lecourt 10 escuz sol se montant à la somme de 227 escuz 24 sols 8 deniers lesquels arrérages luy debvront estre payés avant qu’il peust estre contrainct à recepvoir le sort principal ne partye d’iceluy, néantmoings pour aulcunes bonnes … la mouvans et pour le pouvoir qu’il a dit en avoir de sesdits cohéritiers et outre les promesses et assurances que les dessus nommés luy ont faites de luy payer promptement tous les arrérages, a confessé avoir eu et receu comptant dessusdits par les mains de Mathurin Lecourt la somme de 150 escuz pour le rachapt du sort principal de 11 escuz et demy faisant partie de ladite rente de 38 escuz 20 sols de laquelle mesme rente auroit esté cy devant rachapté 20 escuz 50 sols tz dont quictance leur a esté baillée … par Me Gabriel Deverse procureur dudit sieur Janvier et sesdits héritiers fondé de pouvoir d’eulx, tellement que ladite rente et cours principal ne monte plus qu’à 5 escuz rachaptable de 60 à commencer de ce jour d’huy pour laquelle somme de 5 escuz de rente comme aussi our les arrérages escheuz jusqu’à ce jour montans à la somme de 227 escuz 54 sols 8 deniers tz ledit contrat demourant en sa force et vertu lesdits arrérages lesdits acceptans promectent et gagent bailler et payer l’un pour l’autre et l’un seul pour le tout sans division ni discussion (f°3) … et sans que la présente puisse nuire ne desroger à son ypotheque par sondit contrat ne pareillement à l’encontre des autres coobligés en icelluy, à l’encontre desquels ledit sieur Janvier se pourra pourvoir dès à présent pour le payement desdits arrérages ainsi que bon lui semblera à savoir 55 escus sol dedans lejour St Martin d’hiver prochainement venant et le reste à pareil jour ung an après ensuivant à peine de tous despens dommages et intérests en cas de remise car autrement n’eust ledit sieur accepté ledit rachapt … (encore 5 pages)

 

Les enfants d’Ayoul Camuset, vigneron à Rouilly (77) déclarent leur bien, 1598

Introduction

Les ventes à rente annuelle perpétuelle entraînaient des déclarations de possession lors des décès, car les héritiers devaient reconnaître qu’ils avaient à payer et continuer la rente, et ceci se passait devant notaire. Je rencontre beaucoup d’actes de ce type, et bien entendu le notaire donne l’origine du bien, donc les filiations. Je suis très surprise depuis des mois que je travaille sur la Brie de trouver si peu de généalogies remontant au 16ème siècle et je vais publier tous les relevés que je suis en train de faire… En attendant, voici à titre d’exemple les enfants Camuset.

les enfants d’Ayoul Camuset, Rouilly 1598

AD77-1057E424 Jacques Delanoe notaire à Provins – 1598.05.28 vue 166 – Jehan Camuset Claude Camuset laisné vignerons demeurant à Flegny Ayoul Camuset vigneron à St Bris et Denis Berthelemy vigneron à Flegny au nom et comme tuteur et curateur des enfants mineurs d’ans de lui et deffunte Noelle Camuset jadis sa femme et Nicolle Camuset veuve de Pierre Meusnier confessent estre héritiers de deffunt Ayoul Camuset dit Desmelins vivant vivant vigneron demeurant à la Brethonnière paroisse de Rouilly leur père détempteurs propriétaires et possesseurs de demy quartier de terre faisant moitié d’un quartier assis au finage de Rouilly …

François Poulain, laboureur à Montigny le Guesdier, emprunte 80 livres à rente perpétuelle, 1559

Introduction

La somme de 80 livres est élevée pour un laboureur, mais on voit qu’il possède assez de terres pour les hypothéquer. Si on ne voit pas sa signature, cela ne signifie rien, car le notaire Defontaines en 1559 ne fait signer personne, et pour mémoire, les signatures n’étaient pas encore obligatoires.
Si j’ai retranscrit toutes ces terres hypothéquées, c’est que je connais quelqu’un qui s’intéresse à Montigny le Guesdier, commune proche de Bray sur Seine, qui relevait autrefois de la Brye. Comme les terres étaient autrefois dénommées par leur bornage, il est intéressant de pouvoir y rencontrer plusieurs habitants de Montigny le Guesdier en 1559, et ce sont sans doute des noms qui y étaient encore au 17ème siècle.

liste des terres hypothéquées à Montigny

Les laboureurs de la Brie possédaient des terres comme je vous l’ai déjà démontré ces jours-ci sur mon blog. Si vous voulez calculer en ha, reportez vous à mon calcul précédent.

 

 

AD77-260E290 Pierre de Fontaines notaire royal à Provins – 1559.10.23 vue 10 – fut présent en sa pesonne François Poullain laboureur demeurant à Montigny le Guesdier lez Bray sur Seyne lequel de son bon gré sans force regognut et confessa avoir vendu constitué assis et assigné et promis garantir paier fournir par chacun an le jour de feste de Thoussaints à tousjours à honorable homme Jehan Marchand bourgeois (f°2) de Provins ad ce présent achapteur et acquereur la somme de 6 livres 10 sols tournois de rente annuelle et perpétuelle dont le premier terme de payement sera et commencera le jour de Thoussaints prochainement venant en ung an, en et sur la moityé d’une maison – Item sur 3 quartiers de vigne au finage dudit Montigny au lieudit Brisolles tenant d’une part à Serenne Mathe d’aultre Saingy Leroy d’un bout sur ladite damoiselle de Rieulx et d’altre sur plusieurs – Item sur 3 quartiers tant terre que vigne sis à la Mallardière dudit Montigny tenant d’une part à Edmé Jouy et d’autre à Edmé Milonche d’un bout au chemin de Bray et d’autre à plusieurs tournailles – Item sur demy arpent de terre sis au lieudit aux Carpes ? tenant d’une part à Claude Jounneau d’autre à Jehan Miloche d’ung bout sur les terres du Chasteau Thierry et d’autre à Me Ambroise Houllier – Item sur demy arpent de terre sis en Bellaine tenant d’une part à Pasquier Baudin d’aultre à (blanc) Jouy d’un bout sur Lupin Charpentier et d’aultre sur plusieurs tournailles – Item sur le mesme lieu demy arpent de terre tenant d’une part à Jehan Channurain d’aultre à Denis Milloche d’un bout aux Gryons de Bray d’aultre à Nicolas De Janlane – Item sur demy arpent en ce mesme lieu tenant d’une part à Guillaume Hochebref d’aultre à Nicolas Rousseau d’un bout sur le chemin de Villiers et d’aultre sur les hoirs Jehan Marchant – Item sur demy arpent demy quartier de terre à faire chenevière situés dans le clos de Montigny tenant d’une part à Gilles Comperat d’aultre à Estienne Mathe d’un bout sur le grand chemin de Troyes et d’aultre sur les tournailles – Item sur quartier et demy de vigne sis au finage dudit Montigny au lieudit Cornilly tenant d’une part à Edmé Hunot d’aultre à Jacques Moreau d’un bout sur les hoirs Mathias Poullain et d’aultre sur plusieurs tournailles – Item sur ung quartier de terre en ce mesme lieu tenant d’une part à Jehan Hunot d’aultre à Jehan Charpentier d’un bout sur le chemin des misniers et d’aultre à Gillette Comperat – Item sur 3 quartiers sis au finage dudit Montigny tenant d’une part aux hoirs Jehan Marchant d’aultre à Edmé Milloche d’un bout sur la ruelle commune et d’aultre sur les vignes – Item sur 3 quartiers au lieu dit la Haye le Bute tenant d’une part à Denis Jouy d’aultre à Denis Milloche d’un bout sur les hoirs Charpentier et d’aultre sur les hoirs Quentin Poullain – Item sur demy arpent de terre au lieu dit le Haut de Crosle tenant d’une part à Jacques Glambe d’aultre à mademoiselle de la Marcellerye d’un bout sur les tournailles et généralement sans ca que la généralité déroge à la spécialité ne la spécialité à la généralité ; cette vendition set constitution faite (f°3) moyennant la somme de 80 livres tournois argent francaudit vendeur qui présentement luy ont esté payés en douzains

 

Elisabeth Lecourt, veuve de Sydrac Fauchon, encaisse une obligation, Provins 1598

Introduction

Autrefois, les femmes ne créaient ni encaissaient de prêts et/ou obligations chez le notaire, car seul leur mari avait le droit de le faire pour elles, mais les femmes célibataires et les veuves avaient ce droit. C’est toujours un plaisir pour moi qui suis une femme de voir une femme encaisser chez le notaire en 1598.
Et mieux encore quand cette femme est mon ancêtre. Je descends des familles FAUCHON, LECOURT,  CHARPENTIER, LANGLOIS 1540-1668, puis plus rien en Seine-et-Marne. Je n’avais pas encore la signature ni même les dates de décès de ces ascendants, et c’est grâce à une minute notariale que j’ai le bonheur de trouver la signature de mon ancêtre Elisabeth Lecourt.
Vous allez pouvoir voir le prénom de son défunt mari, prénom dont je vous ai déjà parlé, mais ici orthographié avec un H à la fin, SYDRACH, donc le notaire Jacques Delanoe connaissait bien ce prénom car c’est certainement la meilleure orthographe.
Je n’avais aucune idée de la date de décès de Sydrac, mais maintenant je sais qu’il était décédé avant 1597 date à laquelle sa femme fait seule ce prêt. Et c’est pour moi toujours un grand bonheur de pouvoir préciser ce point, même s’il reste encore assez vague. Au moins on sait qu’elle lui a survécut.

LECOURT et LE COURT

Les noms écrits par le notaire tout comme par le prêtre étaient uniquement connus oralement, et ils écrivaient donc sans aucune règle que la leur… Ainsi, à travers toute la France, bon nombre de noms commençaient par LE et à leur gré, notaires et prêtres, mettaient ou ne mettaient pas d’espace.
Hélas, de nos jours, bon nombre de prétendus généalogistes n’ont pas encore compris qu’ils doivent comprendre et écrire une unique orthographe, sans l’espace. Ainsi, en Brie, ceux qui ont fait les relevés ont mis les deux orthographes, rendant impossible au système informatique de faire une unique famille…
Et vous allez voir, dans la minute notariale de 1598 qui suit que 2 membres de la même famille LECOURT signent l’un sans espace, l’autre avec espace, mais ils sont bel et bien parents !!!

 

Elisabeth Lecourt encaisse 100 écus d’or

C’est une somme importante, car à cette époque les maisons valaient entre 100 à 200 livres, donc je l’estimerais les 100 écus de nos jours à 900 000 euros. Il faut aussi se souvenir de ce que je tente depuis quelques mois de vous retransmettre, à savoir l’argent liquide circule peu, et une grande majorité des prêts, obligations et même ventes sont effectués en nature, le plus souvent en septiers de blé froment. Les historiens disent que l’argent liquide était plus le fait de la bourgeoisie… effectivement Elisabeth Lecourt est veuve d’un apothicaire, et issue elle-même d’une famille de tanneurs, et les tanneurs n’étaient pas pauvres.

AD77-1057E424 Jacques Delanoe notaire royal à Provins – Ledit jour 21 octobre 1598 fut présente honneste femme Elizabeth Lecourt (s) veuve de feu Sidrach Faulchon vivant apothicaire demeurant à Provins laquelle recognut avoir eu et receu de Pierre Ythier marchand tanneur demeurant audit Provins présent et acceptant la somme de 100 escuz d’or sol pour le remboursement rachapt extinction et admortissement de 8 escuz ung tiers de rente qui font moitié de 16 escuz 2 tiers que ledit Ythier et Léonie Garnier sa femme … ont vendue et constituée au nom et proffit de ladite Lecourt par contrat passé par devant ledit juré le 21 avril 1597 de laquelle somme de 100 escuz … présent Mathurin Lecourt (s)

 

Claude Boucher, étudiant à Paris, vend une année de rente de blé pour payer ses études, Provins 1562

Introduction

Nantes et Angers, où j’ai vécu, sont des villes universitaires, mais à Provins rien de tel et il faut aller à Paris faire ses études, donc les frais sont bien plus élevés. Dans les fonds des notaires, on rencontre donc aussi des actes témoins de ces dépenses à Paris. Ainsi Claude Boucher a une rente en nature qui lui est due, car à cette époque, l’immense majorité des ventes foncières et des baux sont payés en nature. Mais à Paris, il faut de l’argent liquide pour payer, pas du blé ! Donc, ici, il est venu à Provins vendre une année de sa rente en nature à un marchand, qui manifestement a des greniers à blé, et vend du blé. Ainsi, Claude Boucher repartira à Paris avec 2 livres tournois en poche, mais sa rente l’an prochain sera encore due en nature à Provins, ec… sans que l’on sache si il aura alors fini ses études à Paris, mais je le suppose sinon il aurait vendu plus d’une année de sa rente…
L’acte qui suit est important car il m’a permis de comprendre comment faisaient les étudiants, et d’ailleurs bien d’autres personnes, lorsqu’ils possédaient une ou plusieurs rentes en nature, ce qui était le cas le plus fréquent à cette époque. Donc, j’ai compris qu’il existait des marchands de blé qui eux se faisaient payer en argent liquide…

Vente d’une année de rente en nature

Attention,l’acte qui suit est rarissime car il comporte des signatues des parties présentes. Les notaires faisaient peu signer var cela n’était pas dans leurs obligations à cette date, et on peut donc se réjouir beaucoup de rencontrer de telles signatures…

AD77-1056E476 Ponthus Baisela notaire à Provins – vue prise par le CGHSM de Melun, avec son aimable autorisation

1562.08.30 vue 152 – maistre Claude Boucher escolier estudiant en l’université de Paris, de présent en la ville de Provins, usant et jouissant de ses droits franchises et libertés comme il a dit et déclaré lequel de son bon gré sans force recognait et confesse avoir baillé ceddé transporté et par ces présentes baillé cèdde délaisse, a promis et promet garder fournir et faire valoire advenir audit Provins à honorable homme Jehan Ruffier marchant audit Provins ad ce présent et acceptant la quantité de 2 septiers de bled froment faisant la tierce partie de cinq bon grain loyal marchant mesure dudit Provins rendu es greniers dudit Ruffier qui luy seront délivrés au jour st Martin prochainement venant par ung appellé Noel Lefebvre laboureur à Villiers St Georges par lettres obligataires passées par devant Philippe Gueray (écrit Guerin dans la table des notaires) notaire royal audit Provins le 30 avril 1560 et pour les causes y contenues dont est apparu et mises es mains dudit Ruffier sans prétendre toutefois aux deux thiers desdits cinq muids de bled, après lequel payement fait fera ledit Ruffier remettre entre les mains dudit Boucher ceddant ladite lettre en ceddant … ledit transport fait moyennant la somme de 2 livres tz que pour ce … fait etc renonçant etc obligeant etc présents Pierre Blanpignon et Jehan Fleury – signé Boucher Ruffier

140 livres pour la dixme due par 2 laboureurs à Saint-Quiriace de Provins, 1560

Introduction

La dixme était un impôt non négligeable, et voici un exemple de somme très élevée due par 2 laboureurs. Ces 140 livres représentent en effet à cette date la valeur d’une maison à Provins, mais cependants, l’acte ne précise pas si ce montant était pour plusieurs années dues… car il est sincèrement impensable que ce soit pour une année ! Alors je suppose que l’acte est incomplet sur ce point …

140 livres dues à l’église de Saint Quiriace

AD77-1056E475/2 Ponthus Baisela notaire à Provins – vue prise par le CGHSM de Melun, avec son aimable autorisation

1560.01.23 n.s. (1559) vue 168 – furent présents en leurs personnes Fiacre Lois et Gillet Pinard laboureurs demourant en la paroisse des Ormes lesquels recognurent debvoir et promisrent payer l’un pour l’aultre sans division aux vénérables doyen chanoine et chapitre de l’église collégiale monsieur St Quiriace de Provins ce acceptant par messire Merle Rayer doyen d’icelle église Jehan Tricost et Pierre Duhame prêtres chanoines en ladite église ad ce présents la somme de 140 livres tournois pour l’apréciation ce jourd’huy amiablement faite entre lesdits débiteurs et de St Quiriace de la quantité de 6 muids 3 septiers bled seigle et mestail chacun par tiers qu’ils doibvent auxdits vénérables à cause des dixmes de Parey et des Ormes auxdits vénérables appartenant