Je retrouve quelques photos sur ce thème et je constate un véritable reportage sur la nourriture.
Au début de la guerre, manifestement, la nourriture n’était pas encore apportée par charette à cheval, mais à pieds.
J’avais cette photo dans le fonds d’Edouard Guillouard mon grand-père, mais ses photos étaient en vrac sans légende.
Aujourd’hui, j’ai la légende exacte de cette photo de Leglaive et je peux donc la déplacer de mon site et la mettre à la bonne date avec la bonne légende. Pour tout vous avouer, je n’avais pas compris que ce que portaient ces hommes c’était la nourriture ! Je m’en veux car j’aurais dû m’en douter, mais pardonnez-moi, je n’ai pas fait la guerre et je suis encore loin de m’imaginer ce qu’ils ont enduré.
[il y en tout 3 photos des cuisiniers du chemin de fer de Dainville, en décembre 1917, dont les 2 qui suivent]
Ils sont 15 hommes sur cette photo, je ne pensais pas qu’il fallait tant de monde pour faire la cuisine.
Juillet 1915 ravin de Gastineau, cuisines de la compagnie (2ème vue assez semblable à celle ci-dessus)
La soupe chaude au Grand Ouvrage, dans les tranchées de Gastineau, février 1915. Je vois 2 porteurs d’un seau, manifestement la soupe chaude, et l’un des soldats de la tranchée tend sa gamelle. C’est sans doute le nombre de porteurs qui était important pour les cuisines, et admirez la belle branche qui sert aux porteurs !
Ici c’est un seul porteur avec un seau, manifestement c’est l’eau du Crinchon, la rivière assez proche qu’on apporte à boire.
La tranchée a des meurtrières à gauche et toujours des claies pour étayer.
Les vêtements ne sont pas encore satisfaisants, et vous pouvez le constater sur toutes les photos de 1915.
Après le portage par hommes, ils ont manifestement une charrette roulante nommée « la cuisine roulante de la compagnie » dès mai 1915. Pourtant je ne comprends pas tout à fait cette photo car je vois une citerne, et à part de l’eau je ne vois pas la possibilité de mettre de la soupe dans une citerne. Mais au vue de la cheminée, on peut penser à une citerne chauffée donc la soupe chaude ?
« été 1915, ravin de Gastineau. Cuisines des officiers ». Je comprends que les officiers avaient une cuisine différente ? J’ai personnellement connu de telles différences sociales en usine dans les années 1960 encore, même en Allemagne chez Bayer à Leverkusen, et cela me choquait beaucoup, même si j’étais dans la cuisine « supérieure ».
février 1917, cuisine du Bois Rappont
et voici 2 cantines roulantes, qui montrent même le cheval.
« octobre 1917 ravitaillement du 1er bataillon du 84° RIT bas de la côte de Montjoie »
Et si vous avez bien suivi mon affaire d’absence de légende, pensez-y pour vos photos, surtout les numériques, et donnez leur une légende, afin qu’un siècle plus tard, vos descendants puissent comprendre vos photos.
Edouard Guillouard (carnet de guerre) Fernand Leglaive (appareil photo)