Michel Geslot prend le bail d’une petite maison : Argentré 1671

Le Maine utilise aussi la corde pour les mesures de surface, par contre il a un vocabulaire propre pour des petits espages et j’ai lu RESSE sans pouvoir trouver d’explication, mais je n’ai pas le dictionnaire du Maine.
Enfin, le bailleur est un closier, preuve qu’il n’est pas tout à fait pauvre.

Acte des Archives Départementales de Mayenne 3E2/15 – Voici sa retranscription (ma propriété intellectuelle) :

Le 28 septembre 1671 devant nous Nicolas Brasseur notaire royal au Maine résidant au bourg d’Argentré furent personnellement establis chacuns de honnestes hommes François Manseau closier demeurant au lieu de la Petite Coupande paroisse de St Céneré d’une part, et Michel Geslot Me tailleur d’habits demeurant au village de la Voirie paroisse d’Argentré d’autre part, lesquelles parties soubmises etc confessent avoir fait et font par entre elles le marché et bail à ferme tel qui ensuit c’est à savoir que ledit Manseau a baillé et comme de fait baille à titre de ferme d’argent et non autrement, promet et s’oblige garantir audit Geslot, lequel a pris pour luy sa femme ses hoirs etc savoir est une maison manable avec les resses et foullages au davant et à costé d’icelle maison, la plus grande portion de jardin estant au derrière d’icelle maison, en lequel Manseau s’est réservé une petite portion dudit jardin estant au derrière d’une aultre petite maison appartenant audit Manseau bailleur, qu’il fera divisée d’avec icelle grande portion de jardin comme comprenant une antienne issue (en fait je lis « resse ») auquel on voit encore les vestiges rendant au droit fil icelle resse une autre estant proche le chemin … contenant une corde et demie ou environ, tout ainsi comme icelle maison et jardin estoient exploité par défunt Charles Garnier … situées les dites choses au bourg dudit Argentré ; à la charge par lesdits preneurs de payer et acquiter à l’avenir et quite du passé les cens rentes charges et debvoirs au fiefs et seigneuries où elles seront deue, et à charge de payer non excédant 5 soulz : et es fait le présent bail qui durera pour le temps et espace de 5 années consécutives les unes après les autres qui commenceront au jour et feste de Toussaint prochaine venant et finissant à pareil jour, à la charge par lesdits preneurs de payer et bailler chacuns ans audit bailleur la somme de 11 livres tz et ainsi d’en en an et de terme en terme audit jour de Toussaint, duquel ledit preneur sera tenu en advancer sur la première année la somme de 100 soulz pour subvenir et temployer aux réparations nécessaires à icelle maison … fournissant par ledit bailleur des matières … plantera par chacun an 2 sauvaigeaux que ledit bailleur lui baillera et fournira qui seront défensables des bestiaux ; et jouira ledit preneur desdites choses comme un bon père de famille sans rien démolir ni détériorer ; n’abattre ni ne souffrir abattre aucun bois par pied ne branche s’il ne sont taillables et en âge ; faisant les haies et fossés comme il appartient ; ce que les parties ont ainsi voulu stipulé et consenti d’une part et d’autre et en sont demeurés comme de tout ce que dessus est dit à ung et d’accord etc renonçant etc fait audit Argentré en présence de Pierre Durant mégissier et François Decré marchand demeurant audit Argentré tesmoins

Jean Derganne, tissier en toile, paye sa condamnation vers Mathurin Cognart : 1669

et le mode de paiement est des plus curieux, puisque c’est en pleine rue, ce qui semble une rencontre fortuite, ou alors, il savait que Coignart allait passer par là.
La somme est élevée pour un tissier en toile, car 190 livres sont du niveau de toute sa fortune voire plus.

Acte des Archives Départementales de Mayenne 3E2/15 – Voici sa retranscription (ma propriété intellectuelle) :

Le 23 octobre 1667 devant nous Nicolas Lebrasseur notaire tabelion royal demeurant au bourg d’Argentré est comparu et présente en sa personne Jehan Derganne tessier en toile demeurant au village de la Courbe paroisse d’Argentré lequel s’est transporté vers la personne de Mathurin Coingniard marchand demeurant au bourg de Louvigné trouvé au bourg d’Argentré auquel parlant audit Coingniart iceluy a dit et déclaré, sommé et interpellé, somme et interpelle de prendre et recepvoir présentement la somme de 190 livres tz que ledit Derganne a présentement comptée et mise es mains en luy baillant et restituant audit Derganne les lettres obligataires de quoy ledit Coingniart est porteur sur defunt Julien Talvaz beau frère dudit Derganne, lequel Coinguiart obéissant à ladite sommation a présentement receu ladite somme de 190 livres par les mains dudit Derganne, auquel par ce moyen ledit Coigniart a présentement rendu lesdites lettres obligataires en question ; et est ce fait sans préjudice ni déroger à ladite sentence par ledit Coignart ni aux frais faits en conséquence et a ledit Darganne protesté se pourvoir contre ladite sentence ainsi qu’il voyra bon estre et de ses aultres droits par ailleurs réservé … de part et d’autre nous en ont requis le présent acte pour leur servir et valoir ce que de raison, ce que leur avons octroyé en présence de Nicolas Lemegnien sieur de la Paumardière et d’Estienne Courtillière sieur de la Chevalerie tous deux demeurant audit Argentré tesmoins

Michel Bellanger, de Château-Gontier, venu à Argentré bailler une terre : 1671

C’est le monde à l’envers, car généralement, c’est le preneur qui se déplace, donc Jupin aurait dû se rendre à Château-Gontier, et l’acte aurait été passé à Château-Gontier et non à Argentré.
Ce Michel Bellanger me dit quelque chose, mais je ne sais qui.

Acte des Archives Départementales de Mayenne 3E2/15 – Voici sa retranscription (ma propriété intellectuelle) :

Le 13 juin 1671 avant midy devant nous Nicolas Lebrasseur notaire tabelion royal demeurant au bourg d’Argentré ont été personnellement estably chacuns d’honnestes personnes Michel Bellanger demeurant à Château-Gontier paroisse st Remy d’une part, Julien Jupin marchand meunier demeurantau moulin de Monbesnard paroisse d’Argentré d’autre part, lesquelles parties soubmettant confessent avoir fait et font par entre elles le marché bail à ferme tel qui ensuit, c’est à savoir sur ledit Bellanger a baillé et comme de fait baille à tiltre de ferme d’argent et non autrement, promet et s’oblige garantir audit Jupin, lequel a pris pour luy se femme ses hoirs etc scavoir est un petit clousseau de terre sis et situé proche ledit lieu de Monbesnard tout en ce qu’il se poursuit et comporte et qu’il appartient audit Bellanger bailleur sans aucune réservation quelconque, à la charge par ledit jupin preneur de bailler et payer tous les ans es mains dudit bailleur la somme de 30 sols tous les ans es mains dudit bailleur, d’an en an, et est ce présent bail qui durera pour le temps et espace de 3 années consécutives les unes après les autres, qui commenceront du jour et feste de Me st Jean Baptiste prochaine venant et finissant à pareil jour lesdites 3 années révolues et finies ; à la charge que ledit preneur d’en jouir d’iceluy clousseau de terre comme un bon père de famille sans mettre ni abattre aucun bois par pied ne par branche s’il n’est taillable en âge compétant pour ce faire et faisant les haies et fossés bien et duement comme il appartient, le tenir et l’entretenir de bonne et suffisante closture, le rendant de pareil estat à la fuin du bail ; ce que lesdites parties l’on ainsi voulu stipulé et accepté tant d’une part que d’autre et en sont demeurées d’accord comme tout ce que dessus est dit à un et d’accord, dont les avons jugés de leur consentement ; fait audit Argentré présents François et René les Meguien père et fils maréchaulx tous deux paroissiens dudit Argentré tesmoings lesquels et ledit bailleur et preneur ont signé