Charles de Vaux engage la seigneurie de Vaux à Macé Daigremont, 1529

car il des impayés et en particulier 49 livres de draps de soie qu’il doit à René Furet. D’ailleurs nous allons découvrir à la fin de cet acte assez long, que Furet est aussi fermier de la terre de Vaux, c’est donc lui qui a mis Macé Daigremont sur ce coup ! Les affaires marchent bien en famille !

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 17 décembre 1528 (Jean Huot notaire Angers) en la cour royale à Angers etc personnellement estably noble homme Charles de Vaulx sieur dudit lieu soubzmectant etc confesse avoir aujourd’huy vendu quicté ceddé délaissé et transporté et encores vend quicte cèdde délaisse et transporte dès maintenant et à présent à toujours mais perpétuellement par héritage
à honorable homme et saige Me Macé Daigremont licencié ès loix sieur des Vallées demourant à Angers qui a achacté pour luy ses hoirs etc
les fyefs et seigneuries dudit lieu de Vaulx sis en la paroisse de Saint Germain près d’Auverce nommés l’un le fyef de Vaulx le fyef de la Fontaine le fyef de Lubin et le fyef des Rues Bourreau tous estans et déppendants de ladite seigneurie de Vaulx et deuz de la recepte dudit lieu,

    je n’ai pas très bien identifié tout cela, mais vous allez le faire j’en suis certaine. D’avance merci pour votre collaboration

ainsi que lesdits fyefs se poursuivent et comportent tant en cens rentes debvoirs hommages tant par argent par blé chappons que autrement quels que ce soit et puisse estre avecques tous autres droictz seigneuriaux esmolluemens et fyef et seigneurie en quoy ledit vendeur et ses prédecesseurs les ont tenuz et exploitez par cy davant avecques leurs appartenances et dépendances sans aucune chose y retenir ne réserver
aux charges et debvoirs anciens et accoustumez deuz aux seigneurs dont ils sont tenus pour toutes charges et debvoirs
transportant etc et est faicte ceste présente vendition deleys quictance cession et transport pour le prix et somme de 450 livres tz dont et de laquelle somme ledit achacteur en a payé et baillé compté et nombré content en notre présence et à veue de nous audit vendeur la somme de 300 livres tournois que ledit vendeur a euz et receuz en six vingts escuz sol trois doubles ducatz trois ducatz ung escu à lengle et ung Philippes le tout d’or bons et de poids
et le surplus en monnaie de douzains et testons bons et à présent aians cours dont ledit vendeur s’est tenu à content
et le reste desdites 450 livres tz montant 150 livres tz ledit achacteur a promis doibt et demeure tenu payer de la manière qui s’ensuyt scavoir est :
à sire René Furet marchand demeurant à Angers la somme de 49 livres tz pour et en l’acquis dudit vendeur et en laquelle somme ledit vendeur a confessé estre redevable audit Furet à cause de marchandise de draps de soye par luy prins et achaptez dudit Furet paravant ce jour

    si quelqu’un avait un doute sur le métier de René Furet, en voici encore une preuve : il vendait des draps de soie. En fait des étoffes et surtout lors des mariages.
    Manifestement le sieur de Vaux a fait une telle dépense, et ce, probablement à l’occasion d’un mariage ! mais il n’a pas payé !

et la somme de 7 livres 10 sols tz à ung nommé Bastien Lecoq recepveur de la terre et seigneurie de Gue sise et située en ladite paroisse d’Auverce aussi en l’acquict dudit vendeur et en quoy ledit vendeur luy est tenu à cause de ladite recepte de Gue pour la rente par luy deue chacuns ans à ladite recepte de Gue pour le terme escheu à l’Angevine 1527
et le reste desdites 150 livres tz montant 93 livres 10 sols ledit achacteur a promis doibt et demeure tenu payer et bailler audit vendeur dedans le jour et feste de Quasimodo prochainement venant en luy baillant par ledit vendeur les papiers censifs déclarations adveuz et autres enseignements touchant et concernant lesdites choses vendues

    la Quasimodo est le dimanche qui suit Pâques, or, en 1529 Pâques était le 28 mars, donc il s’agit du dimanche 4 avril 1529

o grâce et faculté donné par ledit achacteur audit vendeur de rescourcer rémérer et avoir lesdites choses ainsi vendues comme dict est du 11 février prochainement venant jusques à 3 ans prochains en payant et reffondant par ledit vendeur ses hoirs audit achacteur ses hoirs ladite somme de 450 livres tz et tous autres loyaulx cousts et mises
et a esté à ce présent René Furet fermier de ladite terre et seigneurie de Vaulx lequel a voulu consenty que ledit achacteur jouysse entièrement desdites choses par luy acquises selon le contenu de ces présentes moyennant ce que ledit vendeur luy a rabbatu et défalqué de sadite ferme par chacun an pour le temps qui reste à en eschoir la somme de 32 livres tz oultre la somme de 76 livres tz aussi par chacun an rabattue de ladite ferme audit Furet qui estoit fermier et que ledit vendeur a rabattu et rabat par chacune année et par ce que ledit Furet avoir ja avancé ladite ferme audit de Vaulx pour les termes qui eschoiront audit jour et feste de Noel et St Jehan Baptiste prochainement venant, faisant la somme de 25 livres tz en quoy ledit Furet eust esté tenu audit de Vaulx audit jour de st Jehan Baptiste prochainement venant,
faite et expressement convenu et accordé entre lesdits de Vaulx et Furet que ledit Furet demeure quicte descites 25 livres tz ensemble de la somme de 7 livres tz sur le payement qui eschoiroit au jour et feste de Noel en ung an prochainement venant
à laquelle vendition etc et lesdites choses ainsi vendues comme dit est garantir etc et aux dommages dudit achacteur de ses hoirs etc à vendre etc obligent lesdites parties l’une vers l’autre etc renonczant etc et de tout etc foy jugement condemnation etc
et a ledit vendeur prorogé et proroge par ces présentes juridiction par devant monsieur le sénéchal d’Anjou conservateur des privilères royaux, son lieutenant qu’ils trouveront aucuns troubles ou empeschements pour raison du garantage de ces présentes ou autrement en aucune manière, et a esleu et eslit domicile ledit de Vaulx au lieu et maison où pend pour enseigne le Plat d’Etain situé près le pilory de ceste ville d’Angers et a voulu et consenty que tous et chacuns les exploits de justice qui luy seront faits en ladite maison du Plat d’Etain soient de tel effet force et verty comme si faits etoient à sa personne

    j’observe toujours dans les actes que je vous retranscrit ici cette élection de domicile lorsque l’une des parties ne demeure pas dans la sénéchaussée d’Anjou, mais j’avoue que c’est la première fois que je vois le domicile fixé dans une hôtellerie ! généralement c’est chez un avocat ou un notaire, voire un proche parent.

et où lesdites choses vendues et autres choses auparavant ce jour vendues audit achacteur par ledit vendeur soient rescoussées et rémérées sur ledit achacteur au moyen de grâce ou autrment a esté expressement convenu et accordé que ledit Furet jouira de ladite ferme à luy baillée par ledit vendeur selon le contenu d’icelle

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du droit d’auteur.

Macé Daigremont cède un rente obligataire pour faire un montage financier, Angers 1529

je vais vous mettre les actes concernant ce montage financier d’envergure, un peu comme j’ai acheté autrefois mon appartement, en mettant bout à bout les prêts etc… Je pense que si Macé Daigremont avait vécu plus longtemps, car il est mort assez jeune, on trouverai infiniement plus d’actes concernant ses mouvements financiers, car manifestement à côté de ses activités professionnelles, il savait placer son argent.
Il est lié aux Furet et aux Grimaudet, et vous allez voir qu’il traîte ici en famille. Tout ce petit monde demeure près de l’église sainte-Croix.
Ici, il se sépare d’une rente obligataire pour en récupérer le montant placé.

collection personnelle, reproduction interdite
collection personnelle, reproduction interdite
    Voir ma famille DAIGREMONT et ses alliés

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 19 janvier 1528 (calendrier Julien et Pâques était le 28 mars 1529, donc 19 janvier 1529 nouveau style) en notre cour royale à Angers (Jean Huot notaire Angers) personnellement estably honorable homme et saige sire Macé Daigremont licencié ès lois demourant à Angers soubzmectant etc confesse avoir aujourd’huy vendu quité ceddé délaissé et transporté et encores etc vend quicte cèdde délaisse et transporte dès maintenant et à présent à toujoursmais perpétuellement
à honorable homme sire René Furet marchand demourant à Angers qui a achacté pour luy ses hoirs etc
la somme de 30 livres tz d’annuelle et perpétuelle rente que ledit vendeur a droit d’avoir et prendre par chacun an aux 5 des mois de mai août novembre et février par esgalles porcions sur tous et chacuns les biens et choses de noble homme Anthoyne de la Saugère sieur du Chastelet o puissance d’en faire assiette sur tous et chacuns les biens dudit de La Saugère comme appert par ladite vendition que en a faicte ledit sz La Saugère audit Daigrement passée à Angers par Huot le 5 février 1527 (soit 1528 n.s.) aux charges et selon le contenu teneur est substance dudit contract de vendition d’icelle rente
et a grâce en iceluy contenu et ralongement d’icelle depuis fait par ledit Daigremont audit de La Saugère jusques à 9 ans à prendre de la date dudit contract
transporté etc et est faicte ceste présentes vendition deleys quictance cession et transport pour le prix et somme de 500 livres tz payés baillés comptés et nombrés content en notre présence et à vue de nous par ledit achacteur audit vendeur qui les a euz et receuz en 250 escuz d’or au merc du soleil bons et de poids etc
et par ces présentes demeurent audit Furet tous et chacuns les arréraiges escheuz desdites 30 livres tz de rente depuis le 5 février l’en 1527 (donc 1528 n.s.) et lequel Furet quant au payement desdits arréraiges et autres charges et choses de ladite vendition de rente ledit Daigremont a voulu et consenty estre subrogé et l’a du jourd’huy subrogé en son lieu pour soy faire poyer de ladite rente et accomplir les choses contenues audit contract par ledit du Chastelet tout ainsi que eust peu faire ledit Daigremont auparavant ces présentes
à laquelle vendition etc et pour tout garantage desdites 30 livres tz d erente ledit Daigremont a baillé et rendu audit Furet ledit contrat d’achact d’icelle dite rente qu’il a faict avec ledit de La Saugère que ledit Furet a accepté et s’en est contenté, etc obligent lesdites parties l’une vers l’autre etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
présents à ce honnestes personnes sire Jehan Grimaudet marchand demourant à Angers et Pierre Jourdain demourans à Angers tresmoins
fait et tenu à Angers en la maison dudit Furet les jour et an que dessus

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du droit d’auteur.

Antoine de la Saugère baille à ferme les Mortiers à Macé Daigremont, Angers 1528

L’acte qui suit est passé le lendemain de l’acte que je vous ai mis hier, et avec les mêmes participants, si ce n’est qu’Antoine de la Saugère agit ici aussi au nom de son fils mineur, Jean de la Saugère.
Donc, la veille, Antoine de la Saugère avait emprunté 500 livres par obligation au profit de Macé Daigremont, pour une rente annuelle de 30 livres. Ici, il baille à ferme les Mortiers paroisse Saint Samson à Angers, pour exactement la même somme de 30 livres par an. Donc, Macé Daigremont est sur et certain d’être payé de ses 30 livres de rente annuelle, en quelque sorte, puisqu’il prendra les revenus des Mortiers.
J’ai seulement une légère différence, à savoir que la rente de 30 livres à payer à Macé Daigremont est payable par trimestre alors que la ferme est payable par an à la Toussaint, alors je me demande bien comment les 2 interlocuteurs faisaient ensemble leurs comptes sur ces 2 actes !

Enfin, c’est un bail très très court, et aucune clause n’est spéficiée, juste le montant annuel du bail ! Je suppose que les de la Saugère savaient à qui ils avaient à faire, et réciproquement !

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 6 février 1527 (calendrier Julien, donc 1528 car Pâques était le 12 avril en 1528) en notre cour royale à Angers (Jean Huot notaire Angers) personnellement estably noble homme Anthoyne de la Saugère tant en son nom privé que comme tuteur de noble homme Jehan de la Saugère son fils d’une part,
et honnorable homme et saige Me Macé Daigremont demourant à Angers
sounzmectans etc confessent avoir fait les marchez pactions et conventions tels et en la manière que s’ensuit
c’est à savoir que ledit de la Saugère a baillé et baille par ces présentes à tiltre de ferme et non autrement audit Daigremont qui a prins et accepté audit tiltre de ferme et non autrement du jourd’huy jusques à 9 années et 9 ceuillettes entières et consécutives l’une l’autre sans intervalle de temps
le lieu domaine et appartenances des Mortiers sis et situez en la paroisse de St Samson les Angers ainsi qu’il se poursuit et comporte sans aucune chose en retenir ne réserver tant en maisons jardins vergers terres prés pastures estang bois vignes saullayes et autres choses quelconques dépendant dudit lieu pour en prendre et recepvoir par ledit preneur tous et chacuns les fruits revenus et esmolluements qui y proviendront lesdites 9 années durant et en disposer à son plaisir et volonté, avecques tous les droits noms raisons actions peticions et demandes qui luy compètent et appartiennent audit lieu et appartenances des Mortiers esdits noms
et est faite ceste présente baillée et prinse et acceptation de ferme pour en payer par chacun an par ledit preneur ses hoirs audit bailleur à ses hoirs etc audit nom, la somme de 30 livres tz au jour et feste de Toussaint le premier paiement commençant le jour et feste de Toussaint prochainement venant
et paiera en oultre ledit preneur les debvoirs deuz pour raison dudit lieu et ses appartenances
à laquelle baillée prinse et acceptation de ferme et tout ce que dessus est dict tenir etc et ladite baillée afferme garantir etc et aux dommages etc obligent lesdites parties l’une vers l’autre etc renonçant etc foy jugement condemnation etc
présents à ce honorable homme et saige Me Loys Bodin licencié es loix noble homme François du Chastelier sieur de Launay et sire Jehan Foussier demourant à Angers tesmoins
fait et donné à Angers en la maison dudit Foussier les jour et an susdits

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du droit d’auteur.

Création de rente de 30 livres par Antoine de la Saugère au profit de Macé Daigremont, Angers 1528

Macé Daigremont est mon ancêtre et je vous ai déjà parlé ici de lui. J’ai encore quelques actes qui compléteront au moins son activité. Le voici ici prêtant 500 livres à Antoine de la Saugère, mais je vous réserve une suprise demain, car il y avait une garantie que nous n’avons pas encore vue ici à ce jour, et je vous laisse donc deviner quel type de garantie il a pu prendre !
A demain donc.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 5 février 1527 (calendrier Julien, donc 1528 car Pâques était le 12 avril en 1528) en notre cour royale à Angers (Jean Huot notaire Angers) personnellement estably noble homme Anthoyne de la Saugère sieur du Chastelet demourant en la paroisse de Montguelon soubzmectant confesse avoir aujourd’huy vendu quicté ceddé délaissé et transporté et encores etc vend quicte cèdde et transporte dès maintenant et à présent à tousjours mais perpétuellement
à honorable homme et saige Me Macé Daigremont licencié en loix sieur des Vallettes demourant à Angers qui a achacté pour luy ses hoirs etc
la somme de 30 livres tz d’annuelle et perpétuelle rente rendable et paiable dudit vendeur de ses hoirs etc audit achacteur à ses hoirs etc par chacun an en ceste ville d’Angers en la maison dudit achacteur et aux coustz et mises dudit vendeur à 4 termes en l’an scavoir est audit 5 des mois de mai, août, novembre et février par esgalles porcions le premier payement commencçant le 5 mai prochainement venant
laquelle rente ainsi vendue comme dit est ledit vendeur a assise et assignée et par ces présentes assigne et assiet dès maintenant et à présent audit achacteur à ses hoirs etc générallement et spécialement sur tous et chacuns ses biens meubles immeubles et choses héritaulx pocessions domaines cens rentes et revenus présents et avenir quels qu’ils soient sans ce que la générallité et spécialité puissent desroger l’une à l’autre en aucune manière et sur chacune de ses pièces seul et pour le tout o puissance d’en faire assiette par ledit achacteur ses hoirs etc en tel lieu qu’il luy plaira toutefois et quant bon luy semblera ou prendre et soy faire bailler etc
et est faicte ceste présente vendition deleys quictance cession et transport pour le prix et somme de 500 livres tournois payez baillez et nombrez content en notre présence et à veue de nous par ledit achacteur audit vendeur qui les a euz et receuz en 250 escuz d’or au merc du soleil bons et de poids dont etc
o grâce et faculté donnée par ledit achacteur audit vendeur à ses hoirs etc de rescousser rémérer et avoir lesdites 30 livres de rente ainsi venduz comme dit est du jourd’huy dedans 3 ans prochainement venant en payant et rendant par ledit vendeur ses hoirs etc audit achacteur à ses hoirs ladite somme de 500 livres tz ès espèces susdites avecques les arrérages si aucuns estoient deuz de ladite rente lors de ladite rescousse et autre loyaulx coustz et mises
à laquelle vendition deleys quictance cession et transport et tout ce que dessus est dit tenir etc et ladite rente rendre et payer etc et les choses héritaulx qui pour assiette de ladite rente seront baillez garantir etc et aux dommages etc oblige ledit vendeur soy ses hoirs etc à prendre vendre etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc et a promis ledit vendeur faire lyer et obliger à ce présent contrat damoiselle Claude du Verger sa femme et iceluy luy faire avoir agréable et en rendre et bailler à ses despens lettre vallable de ratiffication audit achacteur dedans ung an prochainement venant à la peine de tous intérests ces présentes néanmoins etc
présents à ce honorable homme et saige Me Loys Bodin licencié ès loys et sire Jehan Foussier marchand drappier demourant à Angers et noble homme François du Chastelier sieur de Launay tesmoings

    Je ne peux pas vous mettre de signatures car chez Huot notaire on n’en voit rarement.

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du droit d’auteur.

Jean Chevalier engage à René Daigremont le 6ème par indivis d’une terre à Saint Michel de Feins, 1521

le fait qu’il s’agisse de la sixième partie d’un bien indivis, provenant de la succession de Pierre Chevalier qui en était propriétaire, suggère qu’il s’agit d’un accomodement entre héritiers, et ceci pourrait signifier que René Daigremont a un lien avec les Chevalier.
En effet, le plus souvent, il y avait cession entre héritiers des parts.

L’acte qui suit est daté de 1521, soit 9 ans plus tôt que l’autre acte donnant l’achat par ce même René Daigremont de vignes aussi à Saint Michel de Feins.

    Voir le précédent acte daté de 1630 ainsi que les commentaires intéressants de Luc Journault, que je remercie encore ici, et j’espère que ce nouvel acte va l’intéresser.

Si vous lisez attentivement les 2 actes, vous constaterez qu’en 1530 René Daigremont est qualifié de « vénérable et discret René Daigremont prêtre greffier des privilèges … », et qu’en 1521 il est qualifié de « greffier des privilèges … ». Voici le passage qui le qualifie en 1521 et que j’ai surgraissé dans ma retranscription qui suit :

Autrefois, comme de nos jours mais plus rarement, on peut rentrer dans les ordres réguliers ou séculiers après avoir été marié, et ce, généralement après avoir perdu son conjoint, mais plus rarement autrefois, d’un commun accord des 2 conjoints.
Donc, on peut supposer que René Daigremont aurait épouser une Chevalier, et que ce sont les biens de son épouse issue de Saint Michel de Feins qu’il gère ainsi dans les actes que j’ai trouvés et ceux cités par Luc Journault dans les précédents commentaires (voir le lien ci-dessus).
Il se serait fait prêtre entre temps, tout en conservant son office de greffier des privilèges de l’université.
Bien sûr, ceci reste une hypothèse.
Reste à découvrir quel lien il peut avoir avec mon Macé Daigremont.

    Voir ma famille Daigremont qui fait ma famille Delestang.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 28 avril 1522 (Pâques était le 5 avril en 1523, donc pas de changement de l’année), en notre cour des pallays d’Angers (Charles Huot notaire Angers) personnellement estably Jehan Chevalier marchand demeurant paroisse de Morannes ainsi qu’il dit soubzmettant etc confesse avoir ce jourd’huy vendu et octroié et encores etc vend et octroie dès maintenant à présent et perpétuellement par héritage
à honorable homme maistre René Daigremont bachelier en loix greffier des privillèges apliqués de l’université d’Angers qui a achacté
pour luy ses hoirs etc
la sixième partie par indivis du lieu cloteau et appartenances de la Savygnière sis et situé en la paroisse de St Michel de Faings et ès environs ainsi que ledit lieu se poursuit et comporte composé de maison jardins estraiges rue, de 10 journaux de terre ou environ, 4 hommées de pré, 10 quartiers de vigne ou environ,
et tout ainsi que feu Pierre Chevalier père dudit vendeur tenait et possédait ledit lieu et ses appartenances en son vivant sans aucune chose en excepter retenir ne réserver
ès fiefz des seigneuries dont ledit lieu est tenu et subject et aux devoirs et charges anciens et accoustumez pour toutes charges quelconques
transport etc et est faite ceste présente vendition pour le prix et somme de 50 livres tz payez baillez et nombrez content en notre présence et à veue de nous par ledit achacteur audit vendeur qui les a euz et receuz en 25 escuz d’or au merc du soulleil bons et de poids faisant ladite somme de 50 livres tz, et en a quité et quite ledit achacteur
o grâce et faculté donnée par ledit achacteur audit vendeur à ses hoirs etc de rescousser rémérer et ravoir ledites choses vendues comme dit est dedans le jour et feste de Toussaints prochainement venant en reffondant et payant par ledit vendeur audit achacteur et ayans sa cause ladite somme de 50 livres tz avec les loyaulx coustz et mises
à laquelle vendition et tout ce que dessus est dit tenir etc et à garantir etc et aux dommages etc obligent lesdites parties l’une vers l’autre etc renonçant etc foy jugement condemnation etc
présents ad ce maistres Jehan Granry prêtre curé de Gré et maistre Macé Pineau chapelain de Ste Marguerite en la paroisse de Saincte Gemme sur Loire et Guillaume Chassebeuf demourant en la paroisse de Corzé tesmoings
faict à Angers en la maison des privillèges applicqués de l’université d’Angers les jour et an susdits

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.
Et on peut se réjouir de voir ici les signatures de Chevalier et Daigremont, car les notaires Huot faisaient très rarement signer, se contantant généralement de leur seule signature personnelle.

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog. Tout commentaire ou copie >partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du droit d’auteur.

Vente de 2 boeufs et une jument, Laigné 1523

l’acquéreur, Clément Alexandre, est libraire à Angers, mais les bestiaux sont bien à Laigné, donc je suppose qu’il est propriétaire de la métairie où ces bestiaux sont nourris et utilisés par le métayer.
L’acte précise l’origine des boeufs, et il s’avère qu’ils ont déjà changé plusieurs fois de mains. Manifestement les marchés aux bestiaux voyaient tourner souvent les bêtes !

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 20 janvier 1522 (avant Pasques, donc 1523 nouveau style) en notre cour du palais d’Angers (Nicolas Huot notaire Angers) personnellement estably René Belleseur demourant en la paroisse de Laigné près Craon en la mestairie des Mazcerz ainsi qu’il dit soubzmectant etc confesse avoir aujourd’huy vendu et octroyé et encores vend et octroie dès maintenant et à présent
à honneste personne sire Clemens Alexandre marchand libraire et suppost de l’université d’Angers et recepveur des deniers communs de ceste ville d’Angers qui a achacté pour luy ses hoirs etc deux beufs dont l’un est en poil garance et 6 ans et l’autre en poil rouge de 7 ans, avecques une jument en poil rouge de 5 ans estant audit lieu des Mazerz lesquels ung nommé Paillard ou Jehan Daudier avoient autrefois venduz à ung nommé Barbin, lequel Barbin les a derechef venduz audit estably vendeur

    je découvre ce nombre assez surprenant de propriétaires successifs, comme vous les découvrez sans doute, avec stupeur ! je ne pensais pas que les bêtes pouvaient à ce point changer de mains !

et est faite ceste présente vendition pour le prix et somme de 21 livres tz poyez baillez et nombrez content en notre présence et à veue de nous par ledit achepteur audit vendeur qui les a euz et receuz en or et monnaie dont il s’est tenu et tient par devant nous à bien paiez et content et en a quicté et quicte ledit achacteur
et a promis doibt et est tenu ledit Belleseur nourrir lesdits deux beufs et ladite jument audit lieu des Mazerz et iceulx garder de tous périlz et fortunes ecepté de mort naturelle
à laquelle vendition et tout ce que dessus est dit tenir etc et à garantir etc aux dommages etc oblige ledit vendeur soy ses hoirs etc renonçant etc foy jugement condemnation etc
présents ad ce honorable homme et saige maistre Lancelot Alexandre licencié ès loix sieur de la Pantamerce greffier des grans jours d’Anjou maistre Guillaume Chailland sieur du Teit et maistre René Daigremont greffier des privilèges aplicques de l’universisté d’Angers tous demourans audit Angers tesmoings
fait et donné à Angers les jour et an susdits

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

    Le notaire Huot fait rarement signer, et miracle, j’ai la splendide signature d’un Daigremont, or, je descends personnellement de Macé Daigremont, totalement contemporain, et vivant aussi à Angers, et compte-tenu des métiers de même catégorie sociale, un lien de parenté est probable, même s’il sera difficile de l’établir.

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog. Tout commentaire ou copie >partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du droit d’auteur.