Inventaire des titres de Françoise Belot veuve de n.h. Jean Normand sénéchal de Chantoceaux, Angers 1653

Françoise Belot, veuve chargée d’enfants, a déjà fait un contrat de mariage avec René Angevin, en vertu duquel elle doit dresser un inventaire pour préserver les droits de ses enfants.
L’inventaire des meubles est très long, et vous avez donc aussi :

    sur ce blog ce jour, l’analyse des biens
    sur mon site l’inventaire des meubles, qui est analysé ce jour sur mon blog

J’ai trouvé l’acte qui suit est aux Archives du Maine-et-Loire, série 5E4 (Cireul notaire Angers) – Voici ma retranscription : Advenant ladite heure d’une heure après midy dudit jour 17 juin 1653 nous notaire susdit (Cireul Angers) nous serions transporté à la maison de ladite damoiselle Belot à sa présence et requeste et encore en présence de noble homme René Angevin sieur de la Bossère conseiller du roy au grenier et magazin à sel de St Florent le Vieil son fiancé, avonc procécé et continé audit inventaire des titres papiers et enseignements nous réprésentés par icelle damoiselle Belot comme s’ensuit :
1 – Contrat de mariage dudit défunt sieur Normand et de ladite damoiselle Belot passé par défunt Me Julien Deillé vivant notaire de cestte cour le 9 février 1634 au pied duquel est un acte de cession et quittance passée par ledit Deillé le 23 février 1634
2 – Sentence rendue au siège de la Prévosté de cette ville de 3 septembre 1649 entre ladite damoiselle Belot ayant répudié la communauté de biens entre ledit défunt sieur Normand et elle, et Jean Normand et autres portant le raplacement à elle fait de ses propres à elle donnés par sondit contrat de mariage
3 – Une liasse de 6 pièces : 1e un contrat de constitution de 200 livres de rente hypothécaire au profit de Me Ysahie Belot vivant sieur de la Berronière père de ladite demoisellle Belot, par damoiselle Marie Joubert veuve de noble homme Guy Drugon vivant sieur de Terrefont pour 3 200 livres de principal passée par Bourdon notaire royal à Saumur le 17 janvier 1634 – 2e un exploit fait à la requeste de Jean Joubert mari de Marye Boursier à René Jean et Mathurin les Boursier par Chenouard le 27 avril 1646 – la 3e passée par Chesneau notaire de cette cour le 24 août 1643 entre Me Robert Dumont Me Simphorien Collin et Me Jean Bellereau – 4e sentence obtenue par ledit défunt sieur Normand comme mary de ladite damoiselle Belot à l’encontre de Me Claude Gaillard mari de damoiselle Jeanne Drugon au siège de la prévosté de Saumur le 9 mars 1645 exécutoire au profit dudit défunt sieru Normand contre ledit Gaillard comme il estoit au profit dudit sieur Belot – 5e exploit de commandement à la requeste dudit défunt sieur Normand par Boyleau sergent du 2 mai 1645 – 6e acte passé par Delanoe notaire de la court de Saumur le 26 mai 1645 par lequel ladite damoiselle Belot déclare estre dû 2 années de ladite rente ci dessus
4 – Partages des biens demeurés du décès de défunt Me Guillaume Destriché entre René Destriché écuyer Jean Destriche sieur de l’Isle noble homme Me Estienne Erreau sieur du Tample advocat en cette ville et ledit défunt Normand et ladite damoiselle Belot passé par Jean Gouin notaire en cette ville le 24 décembre 1648
5 – contrat d’acquêt fait par ledit défunt sieur Normand de damoiselle Catherine Boguais veuve de défunt Charles Chedeville vivant écuyer et de René Chédeville écuyer et de damoiselle Marguerite du Boullay sa femme de la somme de 67 livres 10 sols de rente à prendre chacuns ans sur le lieu et appartenances de la Hallière passé par Jean Héard et Jean Jamain notaires du marquisat de Voullaines le 6 avril 1641
6 – concordat fait par ledit défunt Normand de son estat et office de sénéchal de Chantoceaux et autres offices y mentionnés à Me Mathurin Pionneau passé par Me René Serezin le dernier janvier 1643 pour la somme de 7 000 livres de laquelle ladite damoiselle Belot a déclaré qu’il ne reste plus que 1 800 livres de principal à payer
7 – contrat de constitution de 75 livres de rente hypothéquaire vendue au profit dudit défunt sieur Normand par Me Claude Lebrun Julienne Testoin sa femme Michel Bauducelle et Anne Berthelot sa femme pour 1 200 livres de principal passé par Lebrun notaire royal à Nantes résidant à Ancenis le 30 avril 1644
8 – contrat de constitution de 23 livres un sol de rente hypothécaire au profit de défunt honorable homme Charles Normand curateur des enfants de défunt Marc Brunetière et Mathurine Couet par Jean Brunetière sergent pour la somme de 390 livres passé par René Alleau notaire de la baronnie de Chantoceaux le 1er juin 1630
9 – contrat de contitution de 16 livres 13 sols 4 deniers vendue au profit dudit défunt sieur Normand pour 300 livres de principal par Mathurin Allard et Jeanne Delestre sa femme Me Pierre Boys et coobligés passé par Bouvet notaire de cette ville de 29 mars 1646
10 – contrat de constitution de 16 livres 13 sols de rente vendue au profit dudit défunt sieur Normand par Pierre Berault Jacques Huet et leur femmes pour 300 livres de principal passé par ledit Bouvet le 30 juin 1646
11 – trois pièces attachées ensemble, dont 2 sont en parchemin qui n’ont esté inventoriées, et le 3e adveu rendu par ladite demoiselle Belot à monsieur le Prince seigneur de la Galloire pour raison du lieu du Faradon et autre choses y mentionnées
12 – contrat de constitution de 55 livres 11 sols 2 deniers de rente vendue par ledit défunt sieur Normand et ledit défunt sieur Isahie Belot pour 1 000 livres de principal au profit de noble homme Me Estienne Erreau sieur du Temple passé par Jolly notaire royal audit Angers le 5 février 1646
13 – contrat de constitution de 22 lvires 4 sols 6 deniers de rente vendue par défunt Fleurant Dugé et ledit défunt sieur Normand pour 400 livres de principal au profit de dame Allard veuve de Me Jacques Clement passé par ledit Serezin le 7 mai 1644, au pied duquel est l’amortissement fait par Pierre Allard héritier de ladite défunte Allard passé par Simon notaire de cette court le 21 avril 1650
14 – liasse de papiers contenant 21 pièces concernant ladite rente cy dessus
15 – obligation consentie par Claude Marchais à Jacques Tounlanc de 270 livres laquelle somme ledit Marchais se serait obligé payer audit défunt sieur Normand en l’acquit dudit Toublanc par acte passé par Morineau notaire de Chantoceaux le 12 août 1648
16 – acte entre ledit défunt Jacques Toublanc Mathurin et Mathurin les Petiteaux frères par Morineau notaire de Chantoceaux par lequel lesdits Petiteaux se seroient solidairement obligés payer en l’acquit dudit Toublanc audit défunt Normand 540 livres
17 – deux pièces attachées, la 1e en parchemin de la contre-lettre consentie audit défunt sieur Normand par le sieur Jacques Bridon et Jacques Toublanc – la 2e contre-lettre consentie audit défunt Normand par ledit Toublanc et Perrine Pesnot sa femme
18 – obligation passée par Julien Morineau notaire de Chantoceaux le 5 mars 1649 par laquelle Me Jean Bossard et René Pesnot se sont obligés solidairement payer audit défunt Normand en l’acquit dudit Jacques Toublanc 600 livres
19 – obligation consentie par Noel Molineau Perrine Bouet sa femme de 30 livres au profit dudit défunt sieur Normand passée par Jacques Bertou notaire de Chantoceaux le 13 septembre 1645
20 – Partages non signés, des biens de défunts Guillaume Normand et Ysabel Godin sa femme passés par Morineau notaire dudit Chantoceaux le 29 octobre 1624
21 – acte fait entre Me Jean Bossard et René Garnier par devant Lerbette notaire de Bescon le 3 septembre 1648 portant que ledit Garnier se seroit obligé payer audit défunt Normand en l’acquit dudit Bossard 400 livres
22 – contre-lettre consentie par ledit Jean Bossard audit défunt Normand pour le tirer hors de cause de la somme de 22 livres de rente au profit de François Gohin escuier passée par Chedran notaire de cette court le 3 septembre 1648
23 – acte passé par nout entre le sieur Erreau et ladite damoiselle Belot le 14 mars 1652
24 – écrit sous seing privé signé du 8 novembre 1644 par lequel appert que ledit défunt Normand auroit affermé audit Pesnot les Guinottières
25 – liasse de quittances
26 – acte de vendition faite par ledit défunt Normand audit sieur Erreau des meubles qui luy pouvaient appartenir comme mary de ladite damoiselle Belot en la succession de défunte damoiselle Marguerite Destriché vivante femme en 2e noces de Me Gilles Oger pour 300 livres passé par Graslon et Piteux notaires royaulx à Reines
27 – liasse d’acquits
28 – liasse de 33 pièces concernant les biens de ladite damoiselle Belot qu’elle a situés au village de la Roche au moine paroisse d’Espiré
29 – la dite damoiselle Belot a déclaré que ledit défunt sieur Normand son mari pendant leur mariage auroit avec ledit sieur du Temple Erreau acquit de noble homme Jean Destriché sieur de l’Isle la tierce partie par indivis de la succession immobilière à luy et audit sieur Erreau comme mari de damoiselle Angélique Belot échue de la succession de défunte damoiselle Marguerite Destriché vivante femme en 2e noces de Me Gilles Oger procureur au parlement de Rennes pour la somme de 700 livres
30 – ladite damoiselle Belot a déclaré avoir entre mains en argent monnaie la csomme de 2 500 livres appartenant à ses enfants et dudit défunt sieur Normand icelle somme faisant moitié de la somme de 5 000 livres qui auroit esté trouvée en argent monnaie entre les biens demeurés du décès de défunte honorable femme Marguerite Brunetière leur ayeule suivant l’inventaire qui auroit esté fait après son décès de ses titres et papiers par le greffier de la juridiction d’Ancenis
31 – ladite damoiselle Belot a déclare qu’après avoir fait partage des meubles meublants et ustenciles demeurés du décès de ladite défunte dame Brunetière elle aurait fair procéder à la vente desdits meubles et ustenciles à elle échus par lesdits partages par ledit greffier d’Ancenis
32 – ladite damoiselle Belot a déclaré qu’elle doibt audit sieur du Temple Erreau son beau frère comme ayant les droits de la noble homme René Destriché la somem de 540 livres de principal de retour de partage
33 – ladite damoiselle Belot a déclaré debvoir à la succession et communauté de biens d’entre ledit défunt sieur de la Verronière Belot son père et dame Marie Guerin sa seconde femme la somme de 100 lives
34 – ladite damoiselle Belot a déclaré qu’ell doibt 100 livres pour le louage de la maison où elle demeure à la saint Jean Baptiste
35 – ladite damoiselle Belot déclare qu’elle doit au sieur Rousseau apothicaire quelques sommes pour médicaments qu’il aurait fourni audit défunt sieur Normand
36 – ladite damoiselle Belot déclare qu’elle doibt au sieur Aubin marchand de draps de soie en cette ville la somme de 19 livres pour marchandises fournies
37 – ladite damoiselle déclare qu’elle doibt à la dame Hardy orfèvre en cette ville 112 livres pour le prix du pot d’argent qu’elle lui aurait vendu cy dessus inventorié

Sont tous les meubles titres papiers et enseignements et argent que ladite damoiselle Belot nous a représenté et déclaré et les sommes de deniers qui luy sont deues et qu’elle peut debvoir et a déclaré avoir fait faire le présent inventaire en conséquence dudit contrat de mariage d’entre ledit sieur Angevin et elle passé par Charon notaire le 16 de ce mois lesquels meubles titres papiers et enseignements cy dessus représentés ensemble lesdits deniers sont demeurés en la possession dudit sieur Angevin et de ladite damoiselle Belot, lequel sieur Angevin s’en est contenté ensemble des autres meubles déclarés par ladite damoiselle Belot luy appartenir en son lieu de la Roche au Moine et en la ville d’Ancenis, et se sont le prix des meubles meublants et vaisselle d’argent cy dessus inventoriés trouvés monter et revenir à la somme de 1 301 livres 2 sols et pour le regard des arrérages des rentes hypothécaires à la somme de 2 500 livres, et la somme de 600 livres et les meubles vendus appartenant audit défunt sieur Normand, faisant lesdites sommes ensemble 2 502 livres

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Inventaire des meubles de Françoise Belot veuve de n.h. Jean Normand sénéchal de Chantoceaux, Angers 1653

Françoise Belot, veuve chargée d’enfants, a déjà fait un contrat de mariage avec René Angevin, en vertu duquel elle doit dresser un inventaire pour préserver les droits de ses enfants.
Voir l’inventaire des meubles,qui est très long, et qui est sur mon site,en cliquant ici.
En voici l’analyse :

  • elle reçoit
  • La salle basse n’a ni bahut ni coffres, uniquement une table et pas moins de 26 sièges, dont 23 sont recouverts de toile verte, ce qui devait faire une joli ensemble pour recevoir plus que pour vivre. Les sièges recouverts de tissu sont rares, et sont un signe d’aisance. Cette salle est manifestement destinée à la réception, ce qui sera confirmé plus loin par l’existence de banquetoires, qui sont des très grandes nappes pour banquet, plus généralement présentes chez les hôteliers. A titre de comparaison, dans les familles moins aisées, la salle basse est la pièce à vivre et tout faire parfois même la cuisine et le couchage.

  • elle aime la couleur
  • Si son salon avait 23 sièges verts, son lit est encore plus étonnant : il est fait de noyer, comme le sont les lits aisés, encore que cela soit assez fréquen. Mais la couleur est rare : le lit a rideaux du baldaquin rouges, ornés de franges de soie rouge, couvertures rouges, et fauteuils et tabourets rouges. Dommage que dans les inventaires on n’ait jamais la couleur des murs, car ils étaient certainements peints eux aussi ! Cette couleur est exceptionnelle !
    Mais les enfants dorment dans la même chambre ! La chambre séparés pour enfants est beaucoup plus récente.

  • le linge est abondant et de qualité
  • On compte 3 douzaines de draps de lin, et 11 douzaines de serviettes, et 3 douzaines d’essuie-mains !

  • la cuisine est très équipée
  • Elle possède beaucoup d’instruments de cuisine, et un poids considérable de vaisselle d’étain, mais elle a relativement peu d’argenterie : seulement une tasse, 6 cuillers et un pot.
    Dans la cuisine on lave et on repasse, et on repasse même à chaud car le dressoir est en cuivre.
    Et bien sûr on dort, car autrefois les domestiques dormaient souvent dans la pièce servant de cuisine. Mais là, j’ai une énigme : les draps des domestiques sont certes dans une étoffe plus grossière, cela on s’en serait doutél, mais leur dimension est de 6 et 7 aulnes alors que les autres draps dont de 2 et 3 aulnes. Alors, je suppose, que le lit était plus grand et que tout le monde dormait ensemble dedans ! Mal là, j’avoue que je suis totalement dans le brouillard et que je ne comprends pas pourquoi les draps sont si grands et font plus du double des autres !!!

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    Transaction entre Guillemine Belot épouse Dufrou, Ancenis, et Pierre Coiscault, Angers 1622

    Nous partons dans le commerce de blé et de vin en gros, avec des sommes atteignant le montant d’une métairie à chaque vente !
    Mais surtout, mesdames, nous voici encore actives en affaires, certes avec autorisation du mari, lequel est en déplacement à Rennes tandis qu’à Ancenis son épouse gère tout et vient à Angers transiger avec un fournisseur pour des montants atteignant une vente de métairie, et même plus.
    J’ai donc mis cet acte dans la catégorie FEMMES.

    J’ai trouvé l’acte qui suit aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – Voici ma retranscription : Le 16 avril 1622 avant midy devant nous Nicolas Leconte notaire royal à Angers, ont esté présents establiz deument soubzmis honneste femme Guillemette Belot femme et espouse de René Dufroust marchand de la ville d’Ancenis tant en son nom que comme procuratrice dudit Dufroust son mary par procuration receue par devant Bryais et Saiget notaire royaux à Rennes en date du 12 du présent mois la minute de laquelle est demeurée à ces présentes, promettant luy faire avoir ces présentes pour agréables et en fournir ratiffication valable au cy après nommé dedant 4 sepmaines prochainement venant à peine ces présentes néanlmoins d’une part
    et honorable homme Me Pierre Coiscault sieur de la Quarte advocat au siège présidial de ceste ville y demeurant paroisse saint Pierre d’autre
    lesquels ont volontairement fait et font entre eux les accords pactions et conventions qui en suivent c’est à savoir qu’ils se sont respectivement quittés des demandes et défenses qu’ils se faisaient en la juridiction de la provosté de ceste ville pour raison que lesdits Dufrou et Belot sa femme demeurent quite vers ledit Coiscault de la somme de 1 475 livres 8 sols 6 deniers faisant moitié de la somme de 2 950 livres 17 sols portée par obligation du 7 novembre 1615 consentie pour vendition de bled et ratiffiées par ladite Belot devant Davy notaire royal à Nantes le 27 décembre audit an par une part, de la somme de 250 livres faisant moitié de 500 livres portée par quittance dudit Dufrou du 21 octobre 1615 pour paiement par advance de bled au désir du marché fait entre eux et le sieur de la Chauvelière Ravard

      il y a une chose curieuse dans ce terme « moitié », qui signifierait qu’il y a un co-acheteur, ici non spécifié ?

    et de la somme de 63 livres pour vendition et livraison de 33 fust de pippe vendus par ledit Coiscault audit Dufru, qu’il auroit aussi recogneu par son interrogatoire et responses, et outre demeure ledit Dufrou quite vers ledit Coiscault du nombre de vin qui restoit à livrer audit Coiscault et au moyen de ce demeure iceluy Coiscault quite vers lesdits Dufrou et Belot de toutes les livraisons de vin qu’ils luy auroient faites ou autres pour eux en déduction et paiement desdites sommes cy dessus en exécution de l’escript fait entre lesdits Dufrou et Coiscault soubz leurs seings le 17 septembre 1616
    pour raison de tout ce que dessus y avoit procès entre eux au siège de la provosté de ceste ville lequel demeure nul et assoupi et lesdites parties hors de cour et de procès sans aucuns despens dommages intérests de part et d’autre et se sont généralement quités et quitent de toutes choses et chacunes quelconques du passé dont ils eussent peu faire demande tant de bled vin tonneaux dommages et intérests retardement prétendus par ledit Coiscault ou autre choses
    et moyennant ces présentes ledit Coiscault a présentement rendu et mis ès mains de ladite Belot les minutes de ladite obligation du 7 novembre et ratiffication du 26 décembre 1615 avec la quittance de 500 livres du 21 octobre 1615 pour demeurer nulle moyennant cesdites présentes
    ainsi voulues stipulées et acceptées par lesdites parties lesquelles à ce que dit est tenir obligent etc dommages etc obligent respectivement et mesmes ladite Belot esdits noms et en chacun d’iceux seul et sans division et renonçant spécialelement au bénéfice de division discussion et ordre de priorité et postériorité foy jugement condemnation etc
    fait et passé audit Angers maison de nous notaire présents Me René Boutin, Victor Poustelier demeurant audit lieu tesmoins –

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    Cession d’un droit de pêche en l’étang du Serant, Le Lion-d’Angers 1607

    Le poisson des étangs suivait des règles de peuplement et de pêche autrefois différentes de celles que nous connaissons, car l’étang était pêché pour le carême, en une seule fois. La pluspart des étangs étaient baillés à ferme à des poissonniers d’Angers qui se chargaient de faire la pêche. Ici, il s’agit manifestement d’un étang qui sera pêché au carême suivant, car c’est le poisson qui est vendu avant la pêche et en vue de celle-ci. Donc c’est un étang peuplé depuis quelques années. Je ne suis pas parvenue à le situer, mais le prix du poisson ainsi vendu est assez élevé. Le poisson était recherché pendant le carême !

      Voir ma page sur les poissonniers et les baux de pêche d’étangs

    Le Lion-dAngers - Collection particulière, reproduction interdite
    Le Lion-d'Angers - Collection particulière, reproduction interdite

    La pêche dont il est question dans cet acte est différente de cette pêche à la ligne en rivière. Il s’agit de vider d’un seul coup un étang peuplé quelques années auparavant.

    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E6 – Voici la retranscription de l’acte : Le 24 septembre 1607 après midy, devant nous René Garnier notaire royal Angers ont esté présents establis Bertran Bellot marchand demeurant au Lion d’Angers fils de feu Pierre Bellot, François Besnard marchand fermier mary de Loyse Bellot fille de feu Robert Bellot, demeurant Angers paroisse de la Trinité, Françoise Vaillant demeurant dudit lieu du Lion d’Angers au nom et comme mère et tutrice naturelle de René, Renée et Marquise les Bellots enfants d’elle et de feu Jehan Bellot, Jehan Guyet marchand fermier demeurant Angers paroisse (blanc) et Saint Guyoullier tous les susdits tant en leurs noms que eux faisant fort de leurs autres cohéritiers héritiers de feu Laurent Bellot duquel chacun de Yves Myette et Michel Sollibelle marchands poissonniers demeurant en ceste ville paroisse de la Trinité
    tant pour eux que pour Jehanne Bedin leur mère

      j’ai compris que Jeanne Bedin est la veuve de Laurent Bellot et mère des cohéritiers Belot, et qu’elle vit encore.

    dont ils se font fort deument soubzmises lesdites parties respectivement elles chacune d’elles seul et pour le tout sans division de personne ne de biens leurs hoirs etc confessent avoir fait et font entre eux le marché qui s’ensuit
    c’est à scavoir que lesdits Bellot Besnard Vaillant Guyet et Guyoullier tant en leurs noms que soy faisant fort de leurs cohéritiers dudit défunt Loran Bellot et fondez prendre tous ses biens meubles et debtes actives et choses réputées meubles fors pour une tierce partie que ledit feu Bellot auroit donnée à plusieurs personnes au tiltre de la communauté dudit feu Bellot et ladite Bedins, que lesdits feu Bellot et Bedins sa veufve estoient fondés en une moitié de tout le poisson estant ès estang de Serant et dont François Charnières etoyt seigneur pour l’autre moitié et par conséquent les héritiers Lorans Bellot fondés en ung quart du total du poisson dans ledit estang hormis le tiers du quart que ledit Bellot a donné à plusieurs personnes

      j’ai totalement perdu le fil des parts de chacun ! mais je suis sure de ma retranscription.

    ont lesdits héritiers vendu quité cédé délaissé et transporté auxdits Myette et Sollibelle les deux tiers parties à eux appartenant en une quarte partie de tout le poisson dudit estang de Serant pour le prendre et pescher faire pescher dedans le temps qu’il se doibt pescher suivant le marché de ferme que lesdits feu Bellot et Charnière en avoit pris sur le font dudit poisson de l’estang payé et advancé 800 livres par lesdits feu Bellot et Bedins 400 livres par chacuns pareille somme de 400 livres et en la jouissance dudit estang le sieur du Benay ? a fait faire intance qui est pendante en la court et vendent lesdits héritiers leurs droits et charges audit achapteur qui suivra ladite instance et procès à ses despends sans que lesdits héritiers soient tenus en débourser
    et est faite ceste vendition moyennant la somme de 400 livres tz dont lesdits vendeurs ont confessé avoir receu desdits achapteurs 213 livres au moyen de l’obligation passés par Mathurin Lepelletier notaire royal Angers que lesdits Myette et Sollibelle portent sur lesdits Bellet …. fait et passé Angers …

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