Renée Lebreton épouse Cadu ratiffie une cession de ses parts, Laval et Angers 1520

table des actes sur les CADU

  –  J’ai mis beaucoup d’actes notariés concernant un/une « CADU» et vous pouvez tous les trouver facilement grâce à l’indexation qui figure sous l’article précédée du signe # en cliquant alors sur le terme CADU  

introduction

J’ai publié sur ce blog cet acte le 18 janvier 2011, et je vous le remets ici pour vous souligner le métier de Jean Cadu, qui n’a pas toujours eu les mêmes charges. Ici il est bien dit juge royal ordinaire d’Anjou et de Laval ce qui signifie entre autres qu’il allait parfois à Laval et que c’est là qu’il a fait la connaissance de Renée Lebreton, qui était de Laval.

Je vous l’ai déjà trouvée vendant autre chose, toujours issue de ses parts de succession sur Laval, car manifestement elle réside à Angers. Vous trouverez cette vente sur ce blog en date du 11 novembre 2011 intitulé « Renée Lebreton, épouse de Jean Cadu, était de Laval, 1520 »
Ici, hélas, le notaire Huot, décidément très brouillon, et j’allais même dire, aussi brouillon que bon nombre de ses confrères, a laissé des blancs pour le nom du notaire ayant passé l’acte de vente qu’elle ratiffie, et même le lieu, ce qui a mon sens signifierait que l’acte a probablement été passé ailleurs qu’à Angers et pourquoi pas à Laval, où son époux se rendait probablement pour ses affaires, mais sans son épouse.
Ce que cet acte nous apprend c’est que l’acquéreur est de Laval, donc il s’agit bien encore de biens situés à Laval dont elle a hérité d’une partie.

Ma retranscription de l’acte

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – 

Le 4 mai 1520 en notre cour royale à Angers (Nicolas notaire Angers) en droit etc damoiselle Renée Lebreton femme et espouse de noble homme Jehan Cadu sieur de la Tousche Cadu juge royal ordinaire d’Anjou et de Laval et suffisamment autorisée par davant nous dudit Cadu quant à ce, soubzmectant confesse avoir aujourd’huy loué ratiffié confirme et approuvé et par ces présentes etc le contrat de vendition et alliénation du droit et portion qui à ladite damoiselle pouvoir appartenir au lieu de l’Esnaudière, fait par ledit Cadu tant en son nom que pour et au nom de ladite damoiselle
à vénérable et discret maistre Pierre Domyn chanoine de st Thugal de Laval le 21 novembre 1519 pour le prix de 29 livres passé par (blanc) notaire des contrats de (blanc) et auquel contrat ladite damoiselle a esté adjointe ainsi qu’elle a advoué et confessé par devant nous et a voulu et consenti veult et consent ladite damoiselle que ladite vendition porte son plein et entier effet en tous points et articles et a promis et promet de non jamays venir encontre
auxquelles choses dessus dites tenir et accomplir sans jamays faire ne venir encontre par applege et contraplege ne autrement en aucune manière et lesdites choses vendues garantir saulver délivrer et deffendre vers tous et contre tous de toutes circonstances empeschements etc oblige ladite damoiselle elle ses hoirs avecques tous et chacuns ses biens meubles et immeubles présents et advenir quels qu’ils soient renonçant etc par devant nous quant ad ce ladite damoiselle à toutes et chacunes les choses qui tant de droit et coustume pourroient estre à cest fait contraire et tout ce que dessus est dit tenir sans jamays venir encontre en aucune manière est tenue ladite damoiselle par la foy et serment de son corps sur ce prins en nos mains dont nous l’avons jugée et condemnée par le jugement et condemnation de notre dite cour à sa requeste
ce fut fait et donné audit lieu d’Angers en présence de vénérable et discret Me Bertran Boutier licencié en droit Jacques Boucau

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du droit d’auteur.

http://www.odile-halbert.com/wordpress/images/odileH.gif

Mathurin Cassard époux d’Ysabeau Biré, marchand à Pirmil près Nantes, vend des biens à Angers 1599

Mathurin Cassard, marchand à Pirmil (alors Saint-Sébastien-sur-Loire) près Nantes, a hérité de sa grand mère Ysabeau de Clermont. L’acte de vente des biens dont il a hérité à Angers est intéressant car il donne ses parents, Henri Cassard et Madeleine Guesdon, et il dit aussi qu’il y a des actes passés à Ancenis. On voit que la Loire était alors un fleuve d’échanges permanents, aussi pour les liens de famille, et ce fut mon cas quand j’ai débuté autrefois mes recherches, car j’avais après la Révolution un ancêtre décédé à Pirmil, né à Pirmil, mais surtout aucun mariage trouvable alentours. Ce n’est que lorsque j’ai pu trouver que sa femme était native d’Orléans que j’ai compris qu’il fallait me rendre à Orléans, et en me rendant autrefois à Orléans, j’ai remonté cette femme, et mieux elle était dans le quartier que j’ai bien connu pour y avoir vécu durant 3 années 1665-1968. Ainsi, j’ai une immense connaissance des liens familiaux qui pouvaient se développer tout au long de la Loire, quand elle était autrefois naviguée : c’était le temps avant le train qui a tout changé.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E6 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 22 mai 1599 avant midy, en la cour royale d’Angers devant nous René Garnier notaire d’icelle personnellement estably honnorable homme Mahurin Cassard marchand à Pillemy près Nantes en Bretagne, fils de defunts Hanry Cassard et Magdeleyne Guesdon, de leur premie rmariage, et héritier de defunte honnorable femme Guillemine de Clermont son ayeule en son vivant dame du Haut Plessis soubzmetant confesse avoir aujourd’huy vendu quité cédé délaissé et transporté et encores par devant nous et le terme des présentes vend quite cède délaisse et transporte du tout dès maintenant et à présent à toujours perpétuellement par héritage à honnorable homme Jehan Allain marchand demeurant en cette ville d’Angers paroisse saint Morice présent et acceptant lequel a achapté et achapte dudit Cassard pour luy et honorable femme Catherine Cupif sa femme leurs (f°2) hoirs la moitié d’ung lopin de vigne en gast mal planté de vigne contenant 8 quartiers de vigne ou environ, compris deux petits jardins au bout, situés au clos de Bellebeille paroisse saint Nicolas, ladite moitié prise du cpoté devant le chemin tendant de Guouneau au village de la Bare l’autre moitié desquels 8 quartiers appartenant à Alexandre Loguetière et Ysableu Digne sa femme comme apert par les partages faits choisis et optés entre lesdits Loguetière et Cassard par devant Me Mathurin Lepelletier notaire royal Angers le 19 mai dernier, dont ledit Cassard a baillé copie audit Alain – Item la moitié d’un petit jardin à prendre au derrière de la maison du lieu de la Croix Pelet dite paroisse saint Nicolas à prendre laquelle moitié proche du derrière du puits qui est au jardin dudit lieu de la Croix Pelet – Item la moitié d’une chambre basse en apentis ou y a cheminée située audit lieu de la Croix Pelet pour l’exercer comme ainsi qu’il est déclaré (f°3) au partage dessus daté avec les droits et usage en l’auvan ou ballet et ayreaux et yssues et passages dudit lieu de la Croix Pelet, et l’usage au pressoir et grange en laquelle est ledit pressois dudit lieu de la Croix Pelet, avec les droits d’aller au puits et autres droits qui sont déclarés au partage dessus daté, et généralement vend audit Allain tous droits noms raisons et actions qui lui compètent et appartiennent audit lieu de la Croix Pelet Bellebeille et environ à titre successif de ladite defunte Guillemine de Clermont tant portés au partage du 19 de ce mois que par les partages de la succession de ladite defunte de Clermont faits par devant Me Guillaume Lelarge licencié ès droits sénéchal de la cour d’Ancenis le 5 octobre 1587 dont ledit Cassard a baillé copie non signée (f°4) audit Allain sans qu’elle est signe d’ung seing rayé et biffé, aux charges dudit Allain de tenir lesdites choses du fief et seigneurie dont elles sont tenues et aux debvoirs seigneuriaux et féodaux anciens et accoutumés, et des rentes par bled argent ou vinaiges si aulcuns sont deubz soit en fraresche ou hors fraresche, jusques à la concurrence de 20 pintes de vin 2 boisseaux de bled et 10 sols argent si tant en est deu et en outre les cens accoutumés que les parties sur ce enquises et adverties de l’ordonnance royale ont vérifié ne pouvoir déclarer, néanlmoins vend lesdites choses quites du passé jusques à ce jour, transportant etc et est faite la présente vendition cession delais et transport pour le prix et somme de 107 écus sols deux tiers d’escu valant 350 livres, que l’acquéreur soubmis et obligé sous ladite cour royale d’Angers promet payer audit vendeur en cette ville d’Angers fournissant par le vendeur de ratiffication valable du présent contrat de Ysabeau Bire (f°5) sa femme et d’ung marchand et autre personne solvable de la ville de Nantes ou d’Ancenis, lequel avex ladite femme dudit Cassard, ledit Cassard, et tous trois ensemble s’obligeront solidairement chacun d’eux seul et pour le tout garantir audit Allain lesdites choses contenues en ce contrat de tous troubles ou hypothèques vers et contre tous fournissant icelles ratiffications ledit Allain paiera ladite somme de 116 écus deux tiers audit Cassard …

 

Livraison de 19 pipes de vin à l’abbaye Toussaint : Angers 1592

En Anjou la pipe vaut 475,6 l donc les moines de l’abbaye Toussaint d’Angers reçoivent 9 036,4 litres de vin mais non seulement les moines devaient être assez nombreux, mais le personnel qui gravitait autour aussi, et l’acte dit même qu’il y avait des prisonniers, donc probablement une centaine de personnes et cela donnerait 90 litres chacun, soit un quart de litre chacun par jour. Les moines d’Angers sont livrés par une autre abbaye, et pour mémoire, ce sont les moines au 9ème siècle qui ont implanté un peu partout la vigne en France. Et pour mémoire, autrefois, le vin était moins dangereux que l’eau, qui était le plus souvent contaminée.
L’acte m’apprend surtout la présence de prisonniers dans l’abbaye, ce dont j’étais très loin de me douter.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E1 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 6 novembre 1592 avant midy,  en la court du roy notre sire Angers endroit par davant nous personnellement establis vénérables personnes les religieux et couvent de l’abbaye Toussaint d’Angers duement agrégés et assemblés ès clouastres de ladite abbaye es personnes de frère Loys de Morton secretain, Anthoine de la Poueze chambrier, Nicolas Boisard prieur de Millon, Pierre Barbot chantre, Denis de Beaurepère, Julien Genest et Pierre Gallot tous religieux de ladite abbaye, soubzmectans eulx et tous et chacuns les biens de leurdit couvent présents et advenir au pouvoir etc confessent avoir ce jourd’huy eu et receu de vénérable et discret Me Nicolas Bouvery prêtre abbé de ladite abbaye par les mains de Me Guillaume Amys sont procureur et entremetteur qui leur a baillé et livré en présence et à vue de nous le nombre de 19 pipes de vin blanc nouveau bon franc loyal et marchand, à quoi lesdits sieur abbé et religieux ont convenu et accordé pour le fournissement du vin que ledit abbé était tenu fournir en ladite abbaye en l’année qui a commencé à la St Martin d’Higner dernier passé et finira à la st Martin d’Hygner prochaine qu’on dira 1593 (f°2) au moyen duquel fournissement de 19 pippes de vin demeure le sieur abbé quite tant du vin qu’il estoit tenu bailler et fournir auxdits religieux tant présents que absents sains ou malades et leurs gardes, ensemble pour la célébration des messes deues en ladite abbaye que de tout le vin que ledit sieur abbé estoit tenu fournir en ladite abbaye pour ladite année, et dont ils ont promis et demeurent tenus acquiter ledit sieur abbé vers tous fors et non comprins le vin qu’il doit au celerier et son serviteur et à frère Laurent Chalumeau aussi religieux de ladite abbaye de présent absent, aulx chirurgien cuisinier buandier de ladite abbaye, prisonniers et l’adree etc sans au surplus préjudicier à la transaction faite entre lesdits abbé et religieulx le 10 août dernier, renonçant etc foy jugement et condemnation etc fait et passé es clouastre de ladite abbaye en présence de Me Maurice Hamelin et Sébastien Goddes

Clément Gault de la Grange emprunte 2 400 livres à Angers, Paris saint Eustache 1613

J’avais oublié cet acte que j’avais publié ici le 28 octobre 2009 et je vous le remets.

Voici une magnifique preuve de lien entre Clément Gault de la Grange et Jean Gault de la Coeslonnière. Ils sont dits frères. Il s’agit d’une création d’obligation, à 2 contre-lettres en cascade, et à amortissement écrit en marge, en patte de mouche, suivi d’une contre-lettre à l’amortissement, aussi en marge et patte de mouche, mais tout de même déchiffré de manière fiable comme tout ce que je vous restitue ici, souvent au prix de patience lorsque la qualité de l’écriture n’est pas terrible ! J’ai présenté ces 5 éléments séparément, bien qu’ils constituent une seule liasse matériellement dans les archives.

Voir ma page récapitulant toutes les branches GAULT étudiées par mes soins
Voir mon étude des Gault d’Armaillé, de Beauchesne, de la Saulnerie etc…

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici la retranscription de l’acte : Le mercredi après midi 23 janvier 1613 devant nous Jullien Deille notaire royal à Angers furent présents honnorables hommes Me Clément Gault sieur de la Grange demeurant à Paris paroisse de Saint Eustache, Jehan Gault sieur de la Coislonnière son frère,

Mon immense travail sur les GAULT bloquait et bloque toujours sur certains rattachements faute de preuves. J’avais d’ailleurs écrit en bleu Jean Gault sieur de la Coislonnière comme enfant de Laurent Gault et Gilette Trottyer, car il est manifestement proche mais je ne savais comment. Ici, on ne sait toujours pas s’il est leur fils, mais cet acte confirme qu’il en est proche parent.
Enfin, je dois revoir les GAULT de la Grange, puisque maintenant on sait que Clément Gault de la Grange est frère de Jean Gault de la Coislonnière.

Loys Gault sieur de Beauchesne marchand demeurant à Pouancé, Me Laurent Gault sieur de la Saulnerie advocat au siège présidial d’Angers y demeurant paroisse de St Pierre, Jehan Coustard clerc juré au greffe civil de ceste ville y demeurant paroisse de St Michel du Tertre

Jean Coutard a épousé à Angers Sainte Croix le 27 janvier 1602 Cécile Gault, soeur de Louis Gault sieur de Beauchesne. Ils sont tous deux enfants de Laurent Gault, marchand à Pouancé en 1591, époux de Gilette Trottyer.
Laurent Gault sieur de la Saulnerie est manifestement proche parent, comme j’ai déjà peu le vérifier par mon immense étude GAULT, mais j’ignore comment, et ici nous n’avons pas de lien précis avec Clément et Jean Gault. Donc, nous restons sur la notion de PROCHE PARENT, qui peut aussi bien s’appliquer à frère qu’à demi frère qu’à cousin germain qu’à cousin issu de germain.

lesquels duement establis et soubzmis soubz ladite court eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens leurs hoirs etc confessent avoir ce jourd’huy vendu créé et constitué et par ces présentes vendent créent et constituent par hypothèque général et universel promis et promettent garantir fournir et faire valoir tant en princial que cours d’arrérages à monsieur Me Pierre Ayrault conseiller du roy lieutenant général criminal Angers y demeurant en ladite paroisse de Saint Michel du Tertre ce stipulant et acceptant et lequel a achapté et achapte pour luy ses hoirs etc la somme de 150 livres tournois de rente annuelle et perpétuelle payable et rendable franchement et quitement par lesdits vendeurs leurs hoirs audit sieur acquéreur ses hoirs etc en sa maison audit Angers au 23e jour des mois de juillet et janvier de chacun an par moitié premier paiement commenczant le 23 juillet prochainement venant et à continuer en laquelle dite somme de 150 livre tz de rente lesdits vendeurs chacun d’eulx l’un pour l’autre ont du jourd’huy et par ces présentes assise et assignée assient et assignent généralement sur tous et chacuns leurs biens meubles immeubles rentes et revenuz quelconques présents et advenir o pouvoir et puissance audit acquéreur ses hoirs d’en faire déclarer plus particulière assiette en assiette de rente et auxdits vendeurs de l’advertir toutefois et quantes et sans que lesdits général et spécial hypothèques puissent se préjudicier ains confirmant approuvant l’un l’autre ceste vente création et constitution de rente faite pour et moyennant la somme de 2 400 livres tz payée contant par ledit acquéreur auxdits vendeurs qui l’ont receue en nostre présence en pièces de 16 sols et autre monnoye courante suivant l’édit et dont ils l’en quitent etc à laquelle vendition création constitution de rente et tout ce que dessus dit est tenir etc dommages etc obligent lesdits vendeurs eulx chacun d’eulx seul et pour le tout et leurs biens choses à prendre vendre etc renonczant et par especial au bénéfice de division discussion et ordre etc fait et passé audit Angers maison dudit sieur lieutenant en présence de maistres Pierre Desmazières Loys Doestel praticiens audit lieu tesmoins.

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

  • 1ère contre-lettre

Le mercredi après midy 23 janvier 1613 devant nous Jullien Deille notaire royal à Angers furent présents honnorables hommes Me Clément Gault sieur de la Grange demeurant à Paris paroisse Saint Eustache et Jehan Gault sieur de la Coislonnière son frère marchand demeurant à Pouancé, lesquels deument establis soubzmis soubz ladite court eulx et chacuns d’eulx seul et pour le tout dans division de personnes ne de biens leurs hoirs etc confessent que combien ce jourd’huy et présentement Loys Gault sieur de Beauchesne marchand demeurant aussi à Pouancé Me Laurent Gault sieur de la Saulnerie advocat audit Angers et Jehan Coustard clerc juré au greffe civil dudit Angers y demeurant se soient en leur compagnie constituez et obligez vendeurs solidaires vers monsieur Pierre Ayrault de la somme de 150 livres tz de rente annuelle perpétuelle payable en ceste ville par demies années pour et moyennant la somme de 2 400 livres tz de principal payée contant aux dessus dits comme plus amplement est porté par le contrat de ce fait et passé par nous toutefois la vérité est que lesdits Gault sieur de la Saulnerie de Beauchesne et ledit Coustard auroient et ont ce fait pour faire plaisir auxdits establis à leur prière et requeste lesquels au mesme instant dudit contract auroient et ont pour le tout eu pris et receu ladite somme de 2 400 livres prix de ladite constitution sans que d’icelle soit demeuré ne aulcune chose tournée au profit desdits Loys et Laurent Gault et Coustard comme lesdits establiz ont recogneu et confessé pour ces causes promettent et s’obligent lesdits establis solidairement comme dict est payer et continuer de leurs deniers ladite rente et faire le rachapt et admortissement tirer et mettre hors dudit contrat lesdits Loys et Laurent Gault et Coustard et leur en fournir acquit et admortissement vallable dedans un an prochainement venant et cependant faire cesser toutes poursuites qui pourroient estre contre eulx faites à peine de toutes pertes despens dommages et intérests dès à présent par eulx stipulé et accepté en cas de défault ces présentes néanlmoings etc à laquelle contre-lettre promesse obligation et tout ce que dessus est dit tenir etc dommages etc obligent lesdits establis eulx chascun d’eulx seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens leurs hoirs etc biens et choses à prendre vendre etc renonczant et par especial au bénéfice de division discussion et ordre etc foy jugement condempnation etc fait et passé audit Angers en présence de Me Pierre Desmazières Loys Doestel praticiens audit lieu tesmoins.

  • 2e contre-lettre

Le mercredy après midi 23 janvier 1613 devant nous Jullien Deille notaire royal à Angers fut présent estably et deuement soubzmis honnorable homme Me Clément Gault sieur de la Grange demeurant à Paris paroisse de Saint Eustache lequel confesse combien que ce jour d’huy et présentement Jehan Gault sieur de la Coislonnière son frère marchand demeurant à Pouancé se soit en sa compaignie et de Loys Gault sieur de Beauchesne Me Laurent Gault sieur de la Saulnerie advocat audit Angers et Jehan Coustard clerc juré au greffe civil dudit Angers constitué et obligé vendeur solidaire sur tous leurs biens vers monsieur Me Pierre Ayrault conseiller du roy lieutenant général criminel audit angers y demeurant de la somme de 150 livres de rente annuelle et perpétuelle payable en ceste ville par demie année pour et moyennant la somme de 2 400 livres tz de principal payée contant, et encores ledit Jehan Gault avec ledit estably baillé contre-lettre auxdits Loys et Laurent les Gaults et Coustard et les en acquiter et mettre hors en un an prochainement venant comme du tout en appert par le contrat et contre-lettre de ce fait et passée par nous toutefois la vérité est que ledit Gault sieur de la Coislonnière auroit à ce esté à la prière et requeste dudit estably et pour luy faire plaisir seulement lequel à l’instant dudit contrat auroit et a pour le tout eu pris receu et emporté ladite somme de 2 400 livres sans qu’il en soit demeuré ne aucune chose tournée au profit dudit sieur de la Coislonnière comme il a recogneu et confessé pour ces causes promet et s’oblige ledit estably payer et continuer de ses deniers ladite rente de 150 livres conformément audit contrat et faire le rachapt et admortissement tiret et mettre hors ledit sieur de la Coislonnière tant dudit contrat que contre-lettre et luy en fournir lettres de rachapt acquit et admortissement vallable dans ledit temps de un an à peine de toutes pertes despens dommages et intérests dès à présent par ledit sieur de la Coislonnière stipulé et accepté en cas de défault ces présentes néanmoins etc à laquelle contre-lettre promesse obligation et tout ce que dessus est dit tenir etc dommages etc oblige etc biens et choses à prendre vendre etc renonczant etc fait et passé audit Angers à nostre tablier présents Me Pierre Desmazières Loys Doestel praticiens audit Angers tesmoins

  • amortissement, 1640

Ceci figure en marge de la constitution de rente ci-dessus, écrit en patte de mouche. Et le 5 mai 1640 après midy par devant nous Moreau notaire royal à Angers

Moreau s’est donc déplacé chez Jullien Deille, car c’est bien sur le fonds de Jullien Deille et sur la contrat passé devant lui, que cette mention en marge figure

fut présente establie et deuement soubzmise damoiselle Renée Lanier veufve dudit défunt sieur Ayrault acquéreur nommé au contrat cy devant escript

nous découvrons dans cette mention en marge que la plupart des personnes présentes un an plus tôt au contrat de constitution sont décédées.

laquelle a receu contant en notre présence de Jehan Trochon marchand de soye en ceste ville mary de (blanc) Gault fille et héritière en partie dudit défunt Louis Gault sieur de Beauchesne l’un des vendeurs aussi nommés audit contrat à ce présent qui luy a payé la somme de 2 441 livres 15 sols en monnaye ayant court suivant l’édit à savoir 2 400 livres pour le fort principal de la constitution de la somme de 150 livres de rente vendue et constituée par ledit contrat et 41 livres 15 sols pour l’arrérage de ladite rente depuis le 23 janvier jusques à huy dont et du tout ladite damoiselle se contante et en quite ledit Trochon ce acceptant qui a protesté d’estre demeuré subrogé aux droits actions hypothèques dudit contrat et de se faire payer et aquiter de ladite rente à compter du 23 mai dernier et à l’advenir par les héritiers desdits défunts Clément Gault sieur de la Grange et Jean Gault sieur de la Coislonnière aussy vendeurs audit contrat et desquels ledit deffunt sieur de Beauchesne avoit eu contre-lettre du mesme jour et mesme en cas d’insolvabilité desdits héritiers de Clément et Jehan Gault de se pourvoir contre ses cohéritiers en ladite succession Louis Gault et autres obligez audit contrat afin les faire contribuer tant au fort principal qu’arréraiges de la présente rente et mesme droit privilège et hypothèque dudit contrat promettant et s’obligeant etc fait audit Angers à notre tablier présents François Hamar.

  • Contre-lettre sur l’amortissement

Ceci figure aussi en marge de la constitution de rente ci-dessus, à la suite de la précédente mention en marge, et aussi écrit en patte de mouche.Et ledit jour et au mesme instant par devant nous Moreau notaire royal susdit fut présent estably et soubzmis ledit Trochon desnommé en l’acquit cy dessus escript lequel a recognu et confessé que la somme desdits 2 441 livres cy dessus par luy payée à ladite damoiselle Lanier luy a esté à cest effect fournie par Charles Verdier escuyer Sr de Lorière gouverner de la ville et château de Pouancé y demeurant au moyen de quoy il consent que iceluy sieur de Lormière se fasse payer des créanciers de ladite rente à compter du 23 janvier dernier et à l’advenir par tous les débiteurs et obligez d’icelle leurs hoirs et bien tenants mesmes par luy Trochon audit nom de mary le tout ainsy et comme il verra et que iceluy Trochon eust peu et pourrait faire en conséquence dudit acquit cy devant, et en tant qu besoing est ou seroit ledit Trochon l’a mis et subrogé en son lieu place droits actions et hypothèques sans néanmoisn aulcun garantage éviction ne restitution de deniers et pour tout autre garantage a présentement délivré audit sieur de Lorière la copie dudit contrat fait audit Angers à notre tablier présent ledit Verdier. Signé Trochon, Verdier, Verdier (autre), Moreau

Donc Verdier a avancé la somme et compte se faire rembourser des héritiers. J’ignore pour quelle raison il est passé par Trochon pour l’amortissement ci-dessus, sans doute parce que celui-ci était héritier au titre de son épouse, d’un des coobligés.

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog et non aller en discuter dans mon dos sur un forum ou autre blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du projet européen

Contrat de mariage de Michel Roussière et Marie Blouin, Angers 1591

Cliquez sur le titre de l’article pour le lire pleine page et accéder aux commentaires et outils de recherche.

Chaque contrat de mariage porte des clauses particulières et ne ressemble pas aux autres, même si beaucoup de clauses sont identiques. Ici, le contrat précise que c’est le futur époux qui doit payer les habits nuptiaux de la future. Cela est toujours surprenant à nos yeux actuels. Je ne sais comment vous ressentez, vous, une telle clause. Surprenante, n’est-ce-pas ?

Par ailleurs, je n’ai pas trouvé ce que le futur apporte, mais on sait que la future apporte 2 000 livres, ce qui est de la bourgeoisie moyenne en 1591, et pour mémoire vous avez sur mon site une page qui récapitule tous les contrats de mariage que j’ai retranscrit, même si ma page n’est pas à jour, elle est riche de contrats de mariage.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Je vous mets la photocopie de l’acte qui comporte 6 vues, car je ne suis pas sure de ma lecture du nom de la mère de Marie Blouin, et j’ai eu du mal à déchiffrer les noms des proches parents présents, nombreux, et signant tous bien, dont beaucoup de Jarry.

Le 2 février 1591 après midi, comme en traitant et accordant (devant Lepelletier notaire royal Angers) le mariage d’entre honneste personne Michel Roussière fils de defunts honnestes personnes Pierre Roussière et Jehanne Jousses d’une part et honneste fille Marie Blouyn fille de honnorable homme René Blouyn sieur de Pierre Cou (lieu disparu à Chalonnes) et defunte honneste femme Janette Doerau d’autre part et auparavant que aulcunes promesses ne bénédiction nuptialle fussent intervenues entre lesdits futurs espoux ont esté fait les accords pactions et conventions matrimonialles qui ensuivent, pour ce est il qu’en la cour du Roy notre sire à Angers endroit par davant nous personnellement establys ledit Michel Roussière marchand demeurant en ceste ville d’Angers paroisse de la Trinité d’une part, et ledit René Blouyn et ladite Marie sa fille demeurants en ceste ville en ladite paroisse de la Trinité d’aultre part, soubzmetant etc confessent etc c’est à savoir que ledit Roussière o l’advis auctorité et consentement de ses parents cy après nommés a promis et promet prendre à femme et espouse ladite Marye Blouyn et icelle Blouyn avec l’advis et auctorité dudit Blouyn son père a pareillement promis et promet prendre à mary et espoux ledit Roussière et s’entrespouser l’un l’autre en face de sainte (f°2) église catholique apostolique et romaine sy tost que l’un en sera par l’autre requis tous légitimes empeschements cessant ; en faveur duquel mariage qui aultrement n’eust esté fait consommé ne acomply ledit Blouyn a promis et promet bailler et paier auxdits futurs espoux en avancement de droit successif de ladite Marye sa fille des biens tant de luy que de ladite defunte Doerau mère d’icelle Marye la somme de 660 escuz deux tiers faisant 2 000 livres tz dedans le jour de leurs espousailles, de laquelle somme de 660 escuz deux tiers y en aura la somme de 100 escuz sol de don de nopces et le surplus montant la somme de 560 escuz deux tiers ledit Roussière a promis et promet icelle somme convertir et employer en acquest et achapt d’héritages immeubles et de nature immeuble pour et au profit de ladite Marye Blouyn de ses hoirs qui sera censé et réputé de nature de son propre patrimoine et matrimoine sans que ladite somme et acquets puissent tomber en la communauté desdits futurs espoux par quelque manière (f°3) que ce soit et à défaut de ce faire ledit Roussière a dès à présent comme dès lors et dès lors comme dès à présent vendu créé constitué vend crée et contitue à ladite Marye Blouyn stipulante et acceptante pour elle ses hoirs rente au denier quinze et icelle assise et assignée assiet et assigne sur tous et chacuns ses biens présents et advenir paiable ladite rente ung an après la dissolution dudit mariage et icelle continuer jusques au jour de l’admortissement, lequel Roussière futur espoux promet entièrement tenir faire et admortir ladite rente dedans 3 ans après ladite dissolution dudit mariage et payer et rembourser à une fois et seul payement ladite somme de 560 escuz deux tiers avec les arrérages de ladite rente qui lors seront deubz et escheus à ladite Blouyn ses hoirs et au moyen dudit avantage cy dessus ledit Blouyn jouira et lesdits futurs espoux accordent et consentent qu’il jouisse sa vie durant de la part et portion qui à ladite Marye compète et appartient tant meubles qu’immeubles de la succession de ladite defunte Doineau sa mère mesme des acquests qu’il a fait (f°4) en secondes nopces, sans que lesdit futurs espoux l’en puissent rechercher ne inquiéter sa vie durant et comme est ledit Blouyn tenu rembourser sadite fille de plusieurs jouissances des fruits et revenus de la portion des héritages d’elle … et oultre ce que dessus ledit Roussière a promis et demeure tenu vestir et habiller ladite Marye sadite future espouse de habits et vestements nuptiaulx honnestes comme à elle appartient. Tout ce que dessus stipulé et accepté et lesdites promesses tenir etc renonczant etc ; fait et passé audit Angers en la maison dudit Blouyn présents noble homme Marin Boilesve sieur de la Maucroisière conseiller du roy lieutenant de monsieur le sénéchal d’Anjou, honnorables hommes Me Maurice Jary sieur de Mesnil, Jehan Chailland René et Mathurin Jarry avocats Angers, Jehan Ledean sieur de la Judominière Vincent Leroyer Jehan Lepannelier

 

 

 

Angers paroisse Saint-Jean-Baptiste Saint-Julien, un nom curieux car double

Il a existé plusieurs saints du nom de Saint Jean, dont Saint Jean l’Evangéliste et Saint Jean Baptiste, entre autres.

Angers possède un célèbre hôpital Saint Jean  qui était en fait l’hôpital Saint Jean l’Evangéliste, donc autrefois ce nom était bien connu à Angers

Angers possède une paroisse dont le nom prête à confusion et pour vous en faire une idée historique précise, allez lire en lire page 57 tome 1 le Dictionnaire de Célestin Port en ligne sur le site des Archives Départementales. En effet cette paroisse est dite :

Saint Jean Baptiste, vulgairement appellé, sans aucune dédicace, Saint Julien.

Les anciens angevins ont pu parfois confondre Saint Jean L’Evangéliste (hôpital) et Saint Jean Baptiste aliàs Saint Julien (paroisse) et mélanger les 2 saint Jean. Mais, les Archives Départementales, sur leur site en ligne, vous aident clairement à choisir la paroisse.

Choisissez COMMUNE Angers, puis choisissez  PAROISSE et là vous avez clairement SAINT JEAN BAPTISTE SAINT JULIEN sur une seule et unique ligne, donnant clairement à entendre que le nom est bien identique quand on veut chercher sur Saint Jean Baptiste ou sur Saint Julien. C’est une seule et même paroisse.

Mais allez lire cette page 57 du dictionnaire de Célestin Port.