Contrat de mariage de Nicole Delestang et René Bigotière : Angers 1579

Le père de l’épouse, qui est l’aînée de sa fratrie, vit encore, mais cette fois à Saint Lambert la Potherie, et il ne s’est pas déplacé ou n’a pas pu se déplacer et c’est un oncle de sa défunte épouse, Charlotte Daigremont, fille de Macé Daigremont et Marguerite Furet, qui est son procureur. En effet, Simon Saguier est l’époux de Jacquine Furet soeur de Marguerite.

La future n’a aucun meubles, aucuns habits, et il y a donc une clause particulière qui autorise le futur a vendre un quart des biens fonciers pour en mettre les deniers en meubles communs. Ce rapport du quart des biens de la future en meubles communs est bien ce qui ressort de tous les innombrables contrats de mariage que j’ai mis sur ce blog.

L’acte est extrêmement mal écrit et j’ai fait ce que j’ai pu.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E7 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 23 juillet 1579, en la cour du roy Angers et de monseigneur fils et frère de roy duc d’Anjou, endroit par devant nous (Grudé notaire royal Angers) personnellement establys honorable homme Me René Bigotière docteur en la faculté de médecine d’une part,
et honorables hommes Me Symon Saguier conseiller du roy juge magistrat au siège présidial d’Angers et Me Christofle Foucquet sieur de la Lande advocat Angers tant en leur nom propre que soy faisant fort de honorable homme Me Pierre Delestang sieur de la Pelletrie demeurant en la paroisse de Saint Lambert de la Potherie et honneste fille Nicole Delestang fille dudit Me Pierre Delestang et de défunte honorable femme Charlotte Daigremont ses père et mère, demeurante audit Angers d’autre part, soubzmectant confessent avoir fait et font par entre eux les accords conventions de mariage qui s’ensuyvent, c’est à savoir que ledit Bigotière avec le consentement de honorable femme Anne Guilleu sa mère à présent femme de honneste homme Michel Trolle sieur du Tertre demeurante en ceste ville paroisse de la Trinité, auparavant femme de défunt Me Pierre Bigotière vivant marchand demeurant en ceste ville, a promis prendre à femme et espouse ladite Nicole Delestang comme à semblable ladite Nicole du consentement desdits Saguier et Foucquet esdits noms dudit Pierre Delestang, a promis prendre ledit Bigotière à mary et espoux et iceluy mariage solemniser en face de notre mère ste église catholique apostolique et romaine quand l’un en sera requis de l’autre et auparavant ledit mariage estre fait a esté convenu et accordé entre lesdits Saguier et Foucquet esdits noms ladite Delestang et ledit Bigotière pour ce que ladite Nicole n’a aucun deniers pour aider aux frais de mariage que ledit Bigotière pourra vendre la quarte partie du bien patrimonial et matrimonial de ladite Nicole pour estre les deniers de ladite quarte partie convertis en nature de meuble commun entre lesdits futurs conjoints et le reste du bien de ladite Nicole Delestang resteront de nature d’immeuble et héritage de ladite Nicole, sans qu’ils puissent tomber en nature de meuble commun, et aussi en cas que ledit Bigotière retire deniers par vendition de ses propres héritages ils resteront de nature d’héritage propre dudit Bigotière, auxquelles choses dessus dites les parties sont demeurées et demeurent à ung et d’accord

PS (ratiffication par Pierre Delestang) : Le 25 juillet 1579 en la cour du roy notre sire endroit personnellement estably Me Pierre Delestang dénommé au contrat de mariage cy dessus soubzmettant confesse après lecture à luy faite par nous dudit contrat de mariage cy dessus, avoir iceluy loué ratiffié et par ces présentes loue et ratiffie et a promis

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Guillaume Bigotière avait promis de payer les études de Guillaume Cady, et a oublié de ce faire, Angers 1548

Il doit céder mais donne des toutes petites rentes sur Saumur donc l’étudiant aura du mal à se faire payer compte-tenu de la distance.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 9 juin 1548 (devant Michel Theart notaire Angers) sur le différend et procès qui pendoit en la cour de la sénéchaussée d’Anjou Angers entre Jehan Cady, marchand, demeurant Angers, tuteur naturel de Guillaume Cady son fils mineur, escolier estudiant en l’université d’Angers demandeur d’une part, et honneste homme Guillaume Bigotière sieur du Feu ? aussi demeurant audit Angers deffendeur d’autre part, pour raison de ce que ledit demandeur audit nom disoit que faisant entre luy en son privé nom et ledit Bigotière les partages et divisions des choses héritaux à eulx escheues par le décès et succession de Michelle Bigotière mère dudit Jehan Cady, il faut entre eulx préalablement accordé que en faveur desdits partages et des lots qui par iceulx escheurent audit deffendeur iceluy deffendeur seroit promis et demeuré tenu d’entretenir aux escolles l’un des enfants dudit qui auroit désir et affection de vacquer à l’estude jusques à ce qu’il eust prins degré en l’université d’Angers ou que luy vient à matière et discretion eust prins et estably aultrement vaccations et estat, depuis lequel temps ledit Guillaume Cady auroit vacqué au fait d’estude et particulièrement estudié en l’université d’Angers actuellement jusques à présent sans que toutefois ledit Bigotière ayt en rien obéi à sa promesse, au moyen de quoy ledit demandeur audit nom l’auroit mis en procès, auquel ledit défendeur alléguoit plusieurs exceptions mesme que sa promesse avoit seulement esté faite pour subvenir aux frais des degrez… (coin mangé sur environ 3 mots) ledit fils dudit Cady en ladite université ce qu’il n’avoit fait et auroit prist délays temps de faire, sur quoi les parties estoient en grande involution de procès pour auquel obvier establies lesdites parties en leurs noms privés soubz la cour royale d’Angers soubzmetant etc confessent avoir sur le tout transigé comme s’ensuit, c’est à savoir que pour demeurer ledit Bigotière quicte tant du principal de sa promesse pour l’advenir que du passé envers lesdits les Cady père et fils iceluy Bigotière a baillé cédé délaissé et transporté et encore cède et baille audit Guillaume Cady en la personne de son dit père stipulant et acceptant pour son fils ses hoirs etc le droit et action d’avoir prendre et soy faire servir par chacuns ans à l’advenir le tiers des fruits croissant en 13 boisselées ou environ de terre en vigne sis au Perroche paroisse du chastel de Saulmur que tient à présent une femme nommé Laubussonne demeurant au Cheval Blanc paroisse de Notre Dame de Nantillé lez Saulmur ; Item 4,5 boisseaux de bled seigle de rente que luy doibt la veufve d’un nommé Beaufils à cause d’une piecze de terre sise en la paroisse de Villebrené ; Item 3 boisseaux de froment de rente deue pas ung nommé Gilles (plis) : Item 2 sols 6 deniers tz de renet que doibt ung nommé Pymoing ; Item pareille somme de 2 sols 6 deniers de rente due par la Renyer et ses consorts : Item 30 sols de rente deuz par Guillaume Coustelier et ses consorts, avecques tous les fruits et autres du passé … pour s’en faire payer, et au moyen de ce demeurent les promesses demandes et procès des parties nulz et assoupis sans despens et à ce tenir obligent etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc fait et passé audit Angers présents René Defaye et Me Robert Amoulsaint demeurant audit Angers tesmoing

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Pierre Delestang a oublié un terme de rente : son fermier est saisi, Cherré 1582

Je reste toujours stupéfaite devant la rigueur et la vitesse autrefois des saisies au moindre retard de paiement. Remarquez, cela va pour effet immédiat de remuer tout le monde pour régler la dette impayée.
Ici, nous avons la quittance du paiement en retard.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici la retranscription de l’acte : Le dimanche 15 juillet 1582 avant midy en la court du roy notre sire à Angers et de monseigneur duc d’Anjou (Grudé notaire Angers) endroit par personnellement establis noble homme Me Pierre Delestang sieur des Pelletières demeurant au lieu des Vallées paroisse de Seurdres, messire René Bigottière docteur en la faculté de médecine de ceste ville d’Angers mari de Nycolle Delestang et Maurice Tendron marchand demeurant à Marigné près de Daon mari de Marguerite Delestang lesdits Nycolle et Marguerite Delestang filles dudit sieur de Pelletière
soubzmetant eulx et chacun d’eux seul et pour le tout sans division etc confessent avoir aujourd’huy eu et receu de honneste homme Pierre Mouette marchand demeurant paroisse de Cherré par les mains de vénérable et discret missire Lucas Grenyer curé de sainte Croix de ceste ville d’Angers à ce présent stipulant et acceptant avecques nous notaire soubzsigné pour ledit Mouette absent ses hoirs et lequel Grenyer des deniers dudit Mouette comme il a déclaré recogneu et confessé par devant nous payé contant auxdits establis la somme de 66 escuz deux tiers pour la ferme des choses baillées par ledit Me Pierre Delestang sieur des Pelletières audit Mouette par contrat du 13 mars 1577 du terme escheu du jour et feste de saint Jehan Baptiste dernier passé quelle somme de 66 escuz deux tiers avait esté saisie sur ledit Mouette savoir par ledit Tendron pour la somme de 16 escuz deux tiers, ledit Bigottière pour la somme de 30 escuz
à la requeste de Catherine Morin veufve de défunt Benoist Soreau à défaut que ledit sieur de la Pelletière avoir fait de payer, et encores ce jourd’huy saisie entre les mains dudit Grenyer à la requeste de messieurs Jehan Lemaire docteur en la faculté de médecine par défaut d’admortissement de certaine rente deue aux religieux de la Basmete
et contenu en certaine sentence obtenue en la prévosté d’Angers,
quelle somme de 66 escuz deux tiers lesdits establis ont eu prinse et receue en présence et vue de nous en 200 quarts d’escu et francs ayant cours le tout de poids et prix et cours de l’ordonnance royale, dont ils se sont tenus contant et bien payés et en ont quité et quitent ledit Grenyer et ledit Mouette et promis acquiter vers et contre tous et acquiter libérer et indempniser ledit Mouette tant de ladite saisie de ladite Morin que dudit Lemarié et tous aultres et en rendre ledit Mouette quite et indempne à peine de tous despens dommages et intérests stipulés et acceptés par lesdits Grenyer avecques nous notaire pour ledit Mouette absent, ses hoirs etc
et ont les parties convenu à la somme de ung escu pour les despens dudit Mouette que lesdits establis ont payé audit Grenyer pour ledit Mouette dont il s’est tenu à contant
à laquelle quittance et ce que dessus est dit tenir etc et aux dommages etc obligent lesdits establis eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens etc renonçant et par especial aux bénéfices de division de discussion d’ordre de priorité et postériorité foy jugement etc
fait et passé Angers maison dudit Grenyer en présence de honorable homme Me René Chotard sieur de la Regnardière advocat Angers et Jehan Fidelle praticien demeurant Angers et René Clement pédagogue demeurant audit Angers tesmoings

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Quittance à Jacques Pancelot, gérant les biens d’Henri de Beaumanoir marquis de Lavardin, 1618

Ce Jacques Pancelot est certainement un oncle des miens, mais j’ignore encore comment.

    Voir mon étude PANCELOT

Comme vous êtes tous très vigileants sur ce blog, je suis persuadée que vous allez nous parler du marquis de Lavardin dont est ici question. J’ai fait juste un petit aide-mémoire, mais je suis sure que les ouvrages sur cette famille sont nombreux.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici la retranscription de l’acte : Le mardi 3 avril 1618 avant midy, par devant nous René Serezin notaire royal à Angers fut présent honorable femme Barbe Bigotière veufve de défunt Me Jehan Lefevre demeurante en ceste ville paroisse de St Ernoul,
laquelle a recogneu et confessé avoir eu et receu contant de Jacques Pancelot sieur de la Guespinière demeurant à Seurdres à ce présent et accpetant la somme de 85 livres tz 2 sols 9 deniers faisant le reste et parfait paiement de la somme de 300 livres 2 sols 9 deniers pour sa part et portion du remboursement de ladite Bigotière des arrérages des rentes par elle payée à l’église dudit lieu de la rente deue par le seigneur marquis de Lavardin

Jean II de Beaumanoir-Lavardin (1551 † 13 novembre 1614 – Paris), marquis de Lavardin (1601), comte de Négrepelisse, baron de Lucé, seigneur de Malicorne, blessé au Siège de Saint-Lô en 1574, gentilhomme de la chambre du roi, commandant de la cavalerie à la Bataille de Coutras, conseiller au Conseil d’État, chevalier de l’Ordre de Saint-Michel en 1588, maréchal de France en 1595, gouverneur du Maine (1595), chevalier de l’Ordre du Saint-Esprit, ambassadeur en Angleterre en 1612
Puis son fils Henry, dont est question ici.

Lavardin et frais tant contre elle adjugés au profit de l’église d’Angers que ceux par elle faits contre ses cohéritiers en sommation et asssignation dont de laquelle somme de 85 livres 10 sols 9 deniers ladite Bigotière s’est tenue contente bien payée en en a quité et quite ledit Pancelot sans préjudice des frais faits par ladite Bigotière en la saisie du comté de Beaufort et les frais contre ledit seigneur marquis et aussi sans préjudice du recours dudit Pancelot despens dommages et intérests à l’encontre d’iceluy seigneur ainsi qu’il verra estre à faire

Beaufort, arrondissement de Baugé … Henri III attribua le compté en supplément d’apanage, à son frère François, mort sans enfants en 1581. Une ordonnance de ce prince, adressée à son sénéchal de Beaufort, indique les limites de ce comté « contenant en longueur de 7 à 8 lieues pour le moins, depuis la forêt de Bellepoule jusques à la paroisse de Saint-Martin-de-la-Place, icelle paroisse comprise, et deux de largeur et plus », en y comprenant la Loire et sa rive gauche, du pontceau des Tuffeaux à l’église de Juigné. – Un nouvel engagement eu lieu le 12 août 1586 à Pierre Leroyer moyennant 32 000 écus, à Puicharic en 1589, à Scipion Sardini en 1605, qui y résidait avec sa femme Antoinette de La Tour, – après lui, Henri de Beaumanoir-Lavardin … (C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876)

et à ce tenir etc obligent etc renonçant etc foy jugement condemnation
fait et passé audit Angers maison de nous notaire en présence de Me Nicolas Jacob et Pierre Blouin praticiens demeurant à Angers

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Amortissement d’obligation en faveur de Philippe Hiret, 1642

Philippe Hiret est une femme, car autrefois le prénom était mixte. Je pense que de nos jours il n’est plus que masculin.
Elle aussi sait signer, et gérer ses biens, et elle a manifestement eu du mal à revoir son argent, car elle est passée par la justice.

J’ai trouvé l’acte qui suit aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E6 – Voici ma retranscription : Le 28 mars 1642 après midy, par devant nous Louis Couëffe notaire royal à Angers, fut présent estably et deuement soubzmis Philippe Hiret demeurant en ceste ville paroisse de StMaurille laquelle a reçu comptant en notre présence de Jacques Bigotière marchand Me boucher demeurant à Angers parousse de StPierre par les mains de Renée Johier sa femme, qui luy a payé de ses deniers en l’acquit de Jehan Desbour aussy marchand Me boucher en conséquence du contrat fait par entre eux par devant défunt Beaulard vivant notaire de ceste cour la somme de 160 livres tz en or et monnaie le tout bon et ayant cours suivant l’édit, qui lui a esté adjugée et destinée sur ledit contrat par jugement de distribution d’iceluy faite au siège de la prévosté de ceste ville le 28 mars 1635 pour l’admortissement de la rente y mentionnés de laquelle somme de 160 livres ladite Hiret se contente et l’en quite ensemble des arréraiges de ladite rente en ce qui luy en estoit deub du passé jusques à ce jour, recognoissait en avoir esté payée et satisfaite tout avant ce jour, demeurant toutes autres quittances précédentes cy comprises et au moyen dudit paiement ladite rente demeure éteinte et admortie en principal et arrérages en vertu des présentes il en soit endossé sur la minute dudit contrat passé par Macé vivant notaire de cette cour le 14 avril 1618, et a présentement mis ès mains de ladite Johier la grosse dudit contrat, grosse du jugement intervenu en conséquence audit siège
fait et passé audit Angers à notre tablier en présente de Me Jehan Raveneau et Ollivier Guibert clercs audit lieu tesmoins. Signé Philipes Hiret

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