Les 3 fils de François Hardy vendent la métairie de la Mare à Louis Bulourde, Cuillé 1671

leur père s’est manifestement fait prêtre après le décès de leur mère, mais il les a bien pourvus de charges importantes, et s’il a laissé quelques dettes c’était pour leur bien, enfin c’est ma conclusion.
Les dettes sont énumérées, mais cela tient sur plus de 10 pages et je n’ai pas été jusqu’au bout de cette longue énumération. Il s’avère pour les premières que j’ai retranscrites ci-dessous, que ces Hardy, qui sont sans doute ceux qui sont liés à mes Hiret à Senonnes, sont très liés au clan des familles du Pouancéen, car les prêts et obligations sont entre eux.

    Voir ma page sur Cuillé et mes familles de Cuillé. Je suis liée de famille aux Bulourde de Cuillé par mes Goussé de Cuillé
collection particulière, reproduction interdite
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J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 2 mars 1671 avant midy, par devant nous François Crosnier notaire royal à Angers fut présent establi et deument soubmis vénérable et discret Me Cristofle Hardy prêtre demeurant au lieu de St Laurent paroisse de Gennes en Bretagne evesché de Rennes tant en son privé nom que comme porteur de l’escript privé de maistre François Hardy son frère seigneur de la Commanderye en date du 3 février dernier, lequel escrit privé signé G. Hardy et contresigné au dos d’iceluy par ledit estably est demeuré cy attaché pour y avoir recours si besoing est, et encores iceluy estably se faisant fort dudit François Hardy et de Me Eustache Hardy aussi son frère notaire de la baronnie de Pouancé auxquels il promet faire ratiffier ces présentes et les faire avoir et solidairement s’obliger à l’effet et entier accomplissement d’icelles et garantage des choses cy après mentionnées et en fournir entre nos mains pour l’acquéreur desdites choses cy après nommé lettre de ratiffication et obligation vallable o les renonciations requises dans un moys prochain à peine de toutes pertes dépens dommages et intérests ces présentes néantmoings demeurant en leur force et vertu
lequel esdits noms et en chacun d’iceux solidairement, renonçant au bénéfice de division a vendu quitté ceddé délaissé et transporté et par ces présentes vend quitte cedde délaisse et transporte dès maintenant et à tousjours perpétuellement par héritage et promet esdits noms solidairement garantir de tous troubles d’hypothèques évictions et empeschements quelconques et en faire cesser les causes vers et contre tous toutefois et quantes
à Me Louis Bullourde notaire demeurant au bourg de Cuillé en Craonnois à ce présent stipulant et acceptant lequel a achepté et achèpte pour luy ses hoirs
scavoir et le lieu et mestairie de la Marre situé en ladite paroisse de Cuillé composé de logements pour le mestayer granges et taitz pour les bestiaux jardins vergers terres labourables et non labourables et prés, ainsi que ledit lieu se poursuit et comporte avec ses appartenances et dépendances sans en rien réserver que ledit acquéreur a dit bien scavoir et cognoistre, et qu’il appartient auxdits les Hardy de la succession de deffunt François Hardy leur père, compris au présent contrat tous droits appartenant auxdits vendeurs esdits noms à cause dudit lieu et métairie de la Marre et ses dépendances, que ledit acquéreur pourra exercer contre et ainsi qu’il verra bon estre à faire sans garantage en ce regard,
tenues lesdites choses vendues du fief et seigneurie de Fay en Cuillé duquel l’acquéreur a dit estre fermier ou avoir charge, aux cens rentes charges et debvoirs seigneurieux féodaux anciens et accoustumés tant par deniers et grains que autrement en fresche que ledit acquéreur a dit scavoir et qu’il payera et acquittera à l’advenir quitte du passé
transporté etc ladite vendition faire pour et moyennant le prix et somme de 2 350 livres tz laquelle somme ledit acquéreur pour ce aussi establi et deuement soubmis par hypothèque général et universel sur tous et chacuns ses biens présents et futurs et spécialement sur lesdites choses vendues promet et s’oblige payer et bailler en l’acquit dudit vendeur esdits noms scavoir à noble et discret Me Eustache Vachon prêtre sieur de la Haye y demeurant mary de deffunte damoiselle Anne Quelier et son donataire laquelle setoit fille et héritière de deffunts Me René Quelier sieur de la Hubelière,

    il est bien écrit « noble et discret » et « prêtre », ce qui signifie qu’il s’est fait prêter après le décès de son épouse, ou il aurait même pu le faire avec l’accord de celle-ci de son vivant, et elle serait aussi entrée dans les ordres.

la somme de 700 livres à laquelle somme ledit Hardy père debvoit par obligation passée par Greffier le 20 août audit an en quoy lesdits Hardys enfants seroient intervenus et obligés par acte en forme de compte passé par Goussé notaire de la baronnie de Craon le 28 juillet 1660
à demoiselle Marguerite Leroy veufve de feu Me Pierre Primault vivant advocat au siège présidial de cette ville la somme de 700 livres à laquelle elle a pareillement pour laquelle le deffunt Hardy par obligation passée par Coueffé notaire à Angers le 20 mars 1646 aux profit de Françoise Malnault et de Me Ollivier Hiret advocat …
à damoiselle Jeanne Loyauté veuve de Me Laurent Gault l’aisné advocat au siège présidial d’Angers la somme de 450 livres …

    etc… (plus de 10 page encore, que je n’ai pas eu le courage de retranscrire)

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Contrat de mariage de Pierre Bulourde et Catherine Lespine, Château-Gontier, Beaupreau et Nantes, 1699

voici encore un Angevin marié à Nantes.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales de Loire-Atlantique – 4E2-1820 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :
Le 24 janvier 1699 après midy, pour parvenir au mariage futur d’entre Pierre Bulourde sarger, fils de Marin Bulourde marchand et de Marie Chesnaye ses père et mère natif de la paroisse de saint Jean Baptiste de la ville de Château-Gontier en Anjou,
et d’honneste fille Catherine Lespine fille de deffunts Me René Lespine huissier à Beaupreau et d’honneste femme Martine Jaille ses père et mère, native de la ville de Beaupreau paroisse Notre Dame aussi en Anjou,
faits et arrestés les conditions qui suivent autrement il ne seroit, et pour ceste fin ont comparu devant nous notaire de la cour royale de Nantes soussignés avec soumission et prorogation de juridiction y jurée, ledit Bulourde futur époux âgé d’environ 22 ainsi qu’il a dit, assisté et autorisé dudit Marin Bulourde son père à ce présent, demeurants savoir ledit futur en ceste ville rue des Carmes paroisse de saint Vincent, et sondit père dans la paroisse de Teillé près Oudon d’une part
et ladite future épouze majeure d’ans, demeurante aussi audit Nantes rue et paroisse de Notre Dame d’autre part
lesquelles conditions sont que lesdits futurs époux sous ladite autorité se promettent la foy de mariage pour estre ensemble épouser en sainte église catholique apostolique et romaine lors que l’un en sera par l’autre requis toutes formalités canoniques observées
promet ledit Marin Bulourde donner à sondit fils par mariage à valoir sur les droits successifs qu’il a à espérer de ses père et mère et sur les premiers qui echoiront valant la somme de 300 livres le jour précédent leur bénédiction nuptiale, savoir 150 livres en argent monoye et le surplus en meubles linge et ustenciles de ménage suivant l’estimation qui en sera faite à l’amiable par les parties
ladite future a déclaré avoir aussi à porter à dit mariage valant la somme de 200 livres tant en argent monoye que hardes et linge savoir 150 livres en argent monoye et les 50 livres de reste en hardes et linge couette de lit

    l’inventaire à l’amiable existait comme l’indique clairement ce passage, et il était moins couteux, donc surement fréquent.

ainsi que les parties l’ont estimé entre elles et en demeurent d’accord dont du tout elle fera délivrance à sondit futur ledit jour précédent leurs épouzailles en la présence dudit Bulourde père
entrera en la communauté des futurs une moitié de la somme promise par chacun et l’autre moitié leur tiendra nature de propres immeubles à un chacun et à leurs héritiers en leur estoque et lignées directes et collatérales
et pour la moitié de ladite future réputée son propre qui est la somme de 100 livres le futur sera tenu l’employer en acquetz d’héritages en ce comté de Nantes dans la première année de leur mariage
entrent les futurs en communauté dès le jour de leur mariage sans attendre l’an porté par notre coutume de Bretagne à laquelle est dérogé pour ce regard
voulant au surplus se conformer à icelle
ne seront les futurs tenus d’aucunes dettes l’un pour l’autre, ne sur leur communauté n’en pourra estre inquiété ny recherché
et elles s’acquiteront sur les biens de celuy de qui elles procéderont
venant le futur à décéder le premier sera libre à ladite future de prendre ou renoncer à la communauté, et y renonçant elle prendra et enlèvera net et quite de toutes dettes et charges autant valant de ce qu’elle se trouvera avoir porté audit mariage en argent monoye et s’il n’y en a suffire sur les effets de la communauté et biens du futur, avec outre ses habits et hardes à son usage
aura la future aussi survivant ledit futur époux son douaire coutumier au désir de notre dite coutume
et demeure ledit Bulourde caution pour sondit fils jusques à ce qu’il ait atteint son âge de 25 ans de la dotte (sic) promise par la future à porter audit mariage
a tout ce que devant lesdites parties s’obligent respectivement par tous leurs biens meubles et immeubles et le sieur Bulourde père et fils pour le susdit cautionnement cy dessu solidairement l’un pour l’autre un seul et pour le tout renonçant au bénéfice de division ordre de droit et de discussion de biens et personnes ainsi voulu et consenti
passé audit Nantes ès étude de nous notaire présents Jacques Jouin cordonnier en cette ville oncle maternel de la future à cause de Jeanne Chaille sa femme, et pour ce que toutes les parties ont affirmé ne savoir escrire ne signer ont fait signer à leur requeste savoir ledit futur à Pierre Lepelletier sondit père à Pierre Chereau ladite future à Jacques Moisan et sondit oncle à Pierre Jouin son fils sur ce présents lesdits jours et an

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