Succession de René Delaporte et Marguerite Delahaye : Angers 1646

Malgré toutes mes recherches sur mes DELAHAYE, je n’avais pas à ce jour la preuve exacte de filiation de Marguerite Delahaye épouse Delaporte, ce qui avait aussi indirectement pour effet que Mathurine Delahaye épouse Doisseau était aussi dans le même cas. En fait, j’avais là encore 2 possibilités absoluement proches et cousines, mais tout de même il fallait être exact, et on manque souvent de preuves dans les registres paroissiaux, car les actes ne sont pas assez explicites, même en étudiant tous les baptêmes et tous les enfants et alliances des collatéraux.

Bref, je m’étais lancée la semaine dernière, malgré mon état de santé moins performant, dans l’étude d’une succession de 32 pages !!!
C’était donc au dessus de mes forces…
Mais j’ai fait ce que j’ai pu.
Et même si vous voyez ci-dessous que j’ai sauté rapidement par dessus certaines pages, c’est que j’ai trouvé le fil tant cherché depuis longtemps. Comme quoi d’ailleurs il ne faut jamais désespérer.
Donc il faut bien rattacher Mathurine Delahaye épouse de Jacques Doisseau de Françoise Ogeron.

Donc, le fil figure, tenez-vous bien, à la fin de cet immense acte.
Comme quoi il est important de tout retranscrire, et non utiliser la diagonale.

C’est fou n’est-ce pas ?
Et j’en reviens à nos essais de filiation de Jacques Doisseau car 2 naissances à une mois près sur la même paroisse d’Angers et ensuite une absence de preuves filiatives, ne permettent que de rester aux suppositions, même si elles paraissent certaines. Alors, je suppose qu’un jour, après moi, quelqu’un d’aussi tenace, trouvera une succession dans les notaires d’Angers, car pour ma part, je ne suis plus en forme pour m’y rendre… et je nefais donc que l’exploitation des vues que j’avais soigneusement prises autrefois pour mes très vieux jours…

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 26 mars 1646, Nous François Delahaye notaire royal Angers, ce requérant honnorables personnes René Delaporte, Pierre Delahaye curateur à la personne et biens de Françoise Martin fille et unique héritière de défunts Me François Martin notaire de cette cour et Françoise Delaporte fille dudit René Delaporte et de defuncte Marguerite Delahaye, et honnorable personne Pierre Doublard marchand bourgeois Angers nommé d’office par la provision de curatelle dudit Delahaye expédiée au siège de la prévosté de cette ville le 15 de ce mois pour aprécier avec les autres ci-nommés les héritages relaissés par la démission dudit Delaporte à ses enfants, sommes transportés de la ville d’Angers au village de Martineau à Juigné-sur-Loire distant de 2 lieues ou étant arrivés sur les 19 heures au lieu dont jouissait ledit Delaporte, trouvé en icelui Mathurin Cambrois closier dudit lieu, lui aurions enjoint d’en faire présentement montrée (f°2) des logements, jardins, terres, vignes et prés, ce qu’il a promis faire, et après avoir fait perquisition si Jean Durand pris d’office par ladite provision de curatelle estoit audit village sa demeure, icelui Cambrois et autres voisins nous auroient fait response ledit Durand estre absent, sommé les parties de convenir d’autre personne en son lieu et place, ce que n’ayant voulu faire, aurions mandé et fait venir Jean Proustier vigneron demeurant audit village de Martineau, beau-frère dudit Durand, lequel venu avons pris le serment en tel cas requis, lesquels nous ont dit estre âgés, savoir ledit Doublard de 40 ans et ledit Proustier de 60 ans ou environ – ce fait sommes avec eulx transportés sur ledit lieu et enjoint auxdits experts le voir, visiter et apprécier, et en faire présentement leur rapport, ce qu’ils nous ont promis faire, sur la monstrance qui leur en a esté faite par lesdits Delaporte et Cambrais, ledit lieu se compose, savoir d’une maison bastie en comble dans laquelle y a une chambre basse à cheminée ayant l’ouverture au soleil de midi, un grenier au dessus, le tout couvert (f°3) d’ardoise, au devant de laquelle maison y a une cour fermée de murs contenant 55 pieds de long, laquelle a son ouverture sur le chemin à venir de Soullaire audit Juigné, fermant d’une grande porte ferrée, les bassres en croix garnie de serrure et couillets, le long de laquelle cour est une grange bastie en comble dans un bout de laquelle est planté le pressoir à fûts et dans l’autre bout d’icelle est le logement du closier, lequel logement est composé d’une chambre basse à four et cheminée ayant son entrée par devant ladite cour, un grenier au dessus, lequel est renfoncé dans ledit pressoir, à côté de laquelle grande porte est une petite étable bâtie en appentis, le tout couvert d’ardoise, au derrière duquel logis et grange est un jardin fermé de murs contenant 1,5 boisselée de terre ou environ, lequel mur du hault est en partie mutuel entre ledit Delaporte & Pierre Durand voisin, comme a semblable celui de ladite cour du côté du jardin de Raphaël Mestairye à cause de sa femme, ladite appartenance joignant d’un côté ledit grand chemin d’autre côté les maisons et jardins de Pierre Durand et autres chacun par (f°4) son endroit, d’unbout les appartenances de Jean Auffrau et Jacques Lebreton chacun par son endroit, d’autre bout le jardin dudit Mestairye, au davant de laquelle maison est une petite cour dans laquelle est une petite estable à porcs et un appentif servant d’estable aux vaches avecq un grenier au dessus, laquelle cour est fermée de murs qui en dépendent pour le tout et à son entier dans ledit chemin, tous lesquels logements, cours, pressoir et jardin lesdits Doublard et Proustière ont estimé valoir la somme de 1 000 livres (f°5) … (f°13) – Item 2 boisselées de terre ou environ en la place appelée la Noue Aubert joignant d’un côté la terre de Gilles Bouvet, d’autre côté la terre de Jean Quenion, d’un bout le chemin du Plessis à Juigné, d’autre bout la terre de René Bouvet, prisées 60 livres. – Sont tous les héritages dépendant dudit lieu de Martineau fait voir auxdits experts lesquels ils ont cy dessus appréciés pièce par pièce suivant leurs situations, le prix desquels héritages se monte et revient à la somme de 3 625 livres, estimé ledit lieu valoir en l’estat qu’il est de revenu annual chargé desdites rentes la somme de 160 livres par chacun an ; ce fait ledit Delaporte a dit n’y avoir autre que ce que dessus. Sur ce requérant les parties, avons dressé le présent procès verbal pour s’en servir en temps et lieu ce que de raison et du consentement (f°14) desdites parties elles emportent assignation a se treouver demain 10 h de la matinée au bourg d’Escouflant, en laquelle paroisse y a partie des autres héritages … signé Delaporte, P. Delahaye, F. Delahaye, Doublard – Et le 27 mars 1646 (f°15) requérant lesdits Delaporte et Pierre Delahaye, nous notaire susdit sommes transporté d’Angers au bourg d’Escouflant distant d’une lieue, sur les 9 heures, aurions fait perquisition chez le nommé Coullombeau nommé expert pour aprécier les héritages sis en ladite paroisse d’Escouflant avec ledit Doublard, y estoit lors et après qu’il nous a esté fait rapport par ses voisins ledit Coullombeau n’estre de présent en ladite paroisse, du consentement des parties avons mandé et fait venir chascuns de Jean Maurillon marchand, et Pasquier Dupont laboureur, demeurant en ladite paroisse, lesquels venus sommé les parties de déclarer s’ils les ont à suspects, ont dit que non et qu’ils se rapportent à eux et audit Doublard de voir les héritages possédés par ledit Delaporte, en ladite paroisse et les apprécier en leurs consciences, et en faire leur rapport par devant nous, au moyen de quoi, serment pris desdits Maurillon et Dupont et réitéré dudit Doublard, ont dit estre âgée savoir ledit Maurillon de 60 ans ou envirion et ledit Dupont de (f°16) 52 ans ou environ, et ledit Doublard de 41 ans ou environ. – Ce fait, les parties les ont prié et requis voir lesdits héritages, lesquels à cette fin ont fait voir les héritages comme suit : 1 maison bastie en comble dans laquelle y a une chambre basse four et cheminée, un grenier au dessus dans lequel y a aussi cheminée, au bout d’icelle maison du côté de la cheminée y a une étable aussi bastie en comble, le tout couvert d’ardoise, aireau et issue au davant, et au derrière de ladite maison y a un petit jardin contenant 0,5 boisselée, joignant le jardin de Bellebranche, d’autre côté les appartenances de Nicolas Guepin, d’un bout à ladit maison ci-dessus et d’autre bout le chemin du bourg d’Escouflant au village du Chesne ; et à l’autre bout de ladite maison y a une petite chambre en appentis, couverte d’ardoise, le tout prisé 300 livres – Item 1 clotteau de terre clos à part devant ladite maison, le haut duquel cloteau l’on fait servir de jardin, lequel contient 4 boisselées, joignant d’un côté (f°17) le jardin de Bellebranche et les appartenances du lieu de la Rivière, d’autre costé la ruette du bas du bourg et un petit jardin des héritiers Jean Langlois, et d’autre bout la maison et terre de Nicolas Guepin, lequel lieu est à présent tenu par René Guépin closier, prisé 100 livres – Item 2 boisselées de terre aux champs du Petit Carrefour, ensepmancées en blé seigle, joignant d’un côté la terre de la veufve Dufresne, d’autre côté le terre des héritiers Thomas Helbert, d’un bout la terre de la cure d’Escouflant, d’autre bout le chemin d’Angers à Briollay, prisées 60 livres – Item 2,5 boisselées de terre aux champs de la Groye joignant d’un côté la terre de Nicolas Guépin, d’autre côté la terre de Pierre Pineau, d’un bout la chemin appellé le Pasty Gasnier, d’autre bout la terre de la cure d’Escouflant, une haye entre, prisées 85 L ; item 1 lopin de terre labourable dans la pièce du Grand Ongras contenant 11 boisselées joignant d’un côté /18 la terre de Guitton, d’autre côté la terre dudit Morillon, d’un bout la terre du Petit Bellemotte d’autre bout le chemin de Lonurie au Péré, ledit lopin partie ensemancé & partie en guere, prisé 450 L ; /25 d’un côté la vigne dudit Coustan d’un bout la vigne ci-dessus ; item 1 grande planche de vigne au clos des Piardièresj oignant d’un côté la vigne de nous Nre & y aboutée d’un bout & en partie, de l’autre côté des héritiers Pieu, d’autre bout le chemin de la Garde à Apvrillé, toutes les vignes au clos des Piardières estimées à 2 quartiers prisées 180 L ; item 1 petit clos de vigne clos à part contenant 3 quartiers devant la porte de la Petite Garde, joignant d’un côté le chemin du Moulin de la Garde à Apvrillé, d’autre côté la terre de la métairie de Lyeru dépendant de Fontaine-Daniel, abouté d’un bout 1 clos de vigne dépendant du temporel de la cure d’Apvrillé, d’autre bout une petite ruette des terres de /26 Item 1 petit cloteau de terre labourable au haut du jardin d’Apvrillé joignant d’un côté & abouté d’un bout la terre dudit lieu, d’autre côté la vigne dela cure, d’autre bout les jardins de la Croix Blanche & de la Fleur de Lis, prisé 100 L ; item 1 cloteau de terre labourable appellé le clotteau de Laire contenant 7 boisselées, joignant d’un côté le chemin ledit logis & jardin, d’autre côté la vigne & terre de Me Greslan, abouté d’un bout la ruette entre la cellerie & ledit cloteau, ds’autre bout la terre ci-cessus, prisé 120 L ; item 1 clotteau de terre labourable appellé le cloteau de la Saullaye contenant 7 boisselées joignant led chemin & pièces ci-dessus, prisé 140 L ; item 1 cloteau appellé le cloteau (f°27) du Puy dans le coin duquel vers le bourg est situé une fontaine en face du puits, contenant ca 10 boisselées de terre, joignant d’un côté ladit chemin d’autre côté la terre dépendant de la Chapelle de la Sellerie, d’un bout la terre ci-dessus, d’autre bout le cloteau de terre appartenant à Pierre Gernon le Jeune, ledit clotteau prisé 200 L : item 1 petit lopin de pré clos à part devant le cimetière d’Apvrillé, joignant d’un côté & aboutté d’un bout le pré de Pierre Gernon, d’autre côté la rue de la Ternière & d’autre bout les jardins de Pierre Gilles, ledit lopin prisé 100 L – Qui sont tous les héritage dépendant dudit leu de la petite Garde, montrés par ledit Delaporte, le prix desquels monte 1 620 livres, et de revenu annuel 70 livres, déclarant ledit Delaporte que René Ballain a droit de guessenier, vendange des vignes qui luy sont escheues en partage de sa deffunte mère sis au cloux des Piardières sur les partages faits entre leurs auteurs de la succession de deffunt René (f°28) Delahaye et Françoise Ogeron. – Fait et arresté audit bourg d’Apvrillé, présents lesdites parties et experts ; et pour voir et apprécier les 2 maisons sises en la ville d’Angers appartenant audit Delaporte du consentement des parties elles emportent assignation à se trouver demain maison dudit Delaporte en ladite ville d’Angers sise au hault de la rue de l’Escorcherie 10 h de la matinée »

Contrat de mariage de François Delaporte et Marguerite Fourmont : Thorigné et Angers 1701

Marguerite Fourmont est la soeur de celui dont je vous mettais ici hier le contrat de mariage.
Elle a encore ses 2 grands mères, ce qui est rare lors du mariage à l’époque !!!
Mieux, sa mère, encore vivante, offre beaucoup, et donne aussi beaucoup de détails au notaire de sorte qu’on a une liste extrêmement précise de tout ce qu’elle aura en dot : une closerie à Thorigné, 1 000 livres en argent, des habits nuptiaux, un trousseau et beaucoup de meubles le tout totalement neuf, et de qualité vu le prix.
Je peux dont estimer sa dot à près de 2 800 voire 3 000 livres.
Maintenant, comme vous le savez depuis quelques jours grâce à mon bloc, je fais ensuite le calcul de la valeur en 1602, qui me permet de comparer tous les contrats de mariage.

Attention, l’orthographe de maître Bodere, le notaire qui suit, est souvent phonétique . Désolée, car je dois retranscrire au plus près de l’original, y compris les fautes. Donc, lisez phonétiquement, comme moi.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E12 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 16 avril 1701 après midy, par devant nous Pierre Bodere notaire royal en Anjou résidant à Montreuil sur Mayne furent présans establiz et soubzmis honorable homme François Delaporte marchand thanneur demeurant Angers paroisse de la Trinité, fils de deffuns honorables personnes François Delaporte aussi vivant marchand Me thanneur et de damoiselle Renée Lejandre sa femme vivans ses père et mère d’une part, et damoiselle Margueritte Fourmond fille de deffunt honorable personne Jacques Fourmond vivant marchand et h. femme Renée Boreau aussy ses père et mère d’autre, lesquels partyes traittant et accordant le mariage d’antre lesdits Delaporte et ladite damoiselle Fourmond ont fait les pactions et convansions matrimonialles qui suivent scavoir que ledit Delaporte de l’avis de ses parans et amis soubzsignés et ladite Fourmond de l’avis et consentement de ladite Boreau sa mère et autre parans sy apprès soubzsignés sont promis et promettent mariage iceluy solemnizer en face de notre mère saincte églize catholique apostolique et romayne ; auquel mariage antre ledit futur époux avecq tous et chascuns ses droits qui luy appartiennent des successions de ses père et mère portés dans les partages faits d’antre luy et ses cohéritiers soubz leur sings le 28 mars 1699, dans les meubles et choses qu’il a acquises dont il poura faire ettat un mois apprès leur bénédiction nuptialle en prézance de ladite Boreau, et en outre en la somme de 1 000 livres que luy donne par (f°2) ses (sic) prézantes h. femme Margueritte Lemanseau veuve dudit Delaporte en segond mariage, à ce présante, establie deument soubzmise et obligée, et laquelle somme elle s’oblige avec tous et chascuns ses biens présans et futurs sans néanmoins que ladite somme puisse estre exigée qu’après son déssez, et sans intérests jusque audit temps et iceluy passé suivant l’ordonnance, reconessant ladite Lemanceau que le présant mariage n’auroit esté consanty sans iceluy don qu’elle veut et antant (sic) sortir son plain et antier effait mesme en cas qu’elle vint à se remarier et avoir des enfans ; et à l’égard des biens de ladite future épouze ladite Boreau sa mère pour ce deuement establie soubzmise a promie et s’est obligée donner à ladite future épouze en avansement de droit successif sur les droits successifs eschuz de sondit deffunt père et ensuite sur les siens à eschoir scavoir est le lieu et clozerie de la Sauchettere situé dite paroisse de Thorigné avec les bestiaux et semances ainsy qu’il se poursuit et comporte et qu’en jouist à présant le nommé Rouvraie clozier suivant la prisée qui en sera cy apprès fait, commansant la jouissance dudit lieu dans la feste de Toussaint dernière passée, plus deux quartiers de vigne sittués prochele Coudray dite paroisse de Thorigné aussy à commanser dès ledit jour de Toussaint dernière, à la charge des futurs conjoints de jouir desdites choses en bon père de famille sans y malverser et rien faire au préjudice du font et de paier pandant ladite jouissance les charges cens rantes et debvoirs (f°3) seigneuriaux et féodeaux ; outre promet leur donner de pareil avansement la somme de 1 000 livres en argant (sic) paiable savoir moitié dans la feste de Toussaint prochaine l’autre moitié dudit jour de Toussaint en un an avec l’intérest à conter du jour de la bénédiction nuptialle, et abiller sadite fille d’habitz nuptiaux sellon sa condision, et outre les meubles qui suivent : premier un charlit de bois de noyer neuf coitte traverlit mante vergettes rideaux tours et bonne grasse (sic, mais pas compris), une père de presle neufve de bois de noyer fermante à deux parts, une table neufve à collonnes torses, son tapis en belgamme, 2 gueridons de bois de noyer et 8 draps savoir 4 de gros lin et 4 de brin en réparon, 3 douzaines de serviettes neufves en toille de gros lin, 2 douzaines de serviettes de grosse toille aussi neufves, une douzaine d’essuie mains, une douzaine de nappes, scavoir 6 de gros lin et 6 de brin, 28 livres de vesselle d’étain, desquels meubles promis par ladite Boreau sera fait inventere dans le temps qu’ils seront fournis ; et a ladite future espouze déclaré qu’elle a à son péculle et ménagement pour la somme de 60 livres de meubles et argant et une bague d’or montée à 3 perles qui luy apartient ; de tous lesquels droits sy dessus il en antrera respectivement en la future communauté qui s’acquerea entre eux du jour de la bénédiction nuptialle la somme de 400 livres qui demeure mobilisée, et au regard du surplus, ensamble ce qui poura leur eschoir de succession directe ou colatéralle … Fait et passé en la maison du Sauray audit Thorigné demeure de ladite Boreau en prézance de honorable femme Marguerite Bourdais veuve de Me Jean Boreau vivant notaire royal ayeulle maternelle de ladite future epouze, et honorable femme Ellaine Gasnes son ayeulle paternelle d’icelle future, de ladite Lemanseau tante par l’enfant du futur époux, Pe Pierre Gougon advocat au siège présidial d’Angers son cousin germain, Me René Loyon sieur du Plassis advocat au siège présidial de Château-Gontier cousin de ladite future, h. h. Jacques Fourmond marchand son frère, h.h. Jean Boreau sieur de Beauvais et François Boreau sieur du Houx oncles de ladite future, Me René Boreau notaire, Pierre Boreau marchand, Anthoine Theullier et Marguerite Boreau sa femme oncles et cousin de ladite future, Me Charles Rigault praticien, Me Jacques Levoyer sieur de la Davyais et h.h. Michel Bonneau marchand chirurgien demeurant scavoir ledit sieur de la Daviais Angers paroisse de la Trinité, et ledit Bonneau paroisse dudit Thorigné tesmoings

Aveu de Jean Jacques Delaporte au prieuré de La Jaillette : Le Lion d’Angers 1748

La Jaillette n’est pas au Lion d’Angers, mais le prieuré de La Jaillette possédait des terres sur d’autres paroisses, dont Le Lion d’Angers, donc ici 2 métairies.
En fait ces possessions sont issues de dons ou legs très anciens fait au prieuré.

Cet acte est aux Archives Départementales du la Sarthe, chartrier du prieuré de la Jaillette AD72-H486 f°391v – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :


Le 15 septembre 1748 a comparu en sa personne monsieur Me Jean Jacques Delaporte ancien conseiller du roi grenetier au grenier à sel de Candé, demeurant en sa terre de la Grezière paroisse d’Aviré, lequel a dit être propriétaire de la métairie de la Massonnière sise en la paroisse du Lion d’Angers, pour raison de laquelle il doit à ce prieuré au terme d’Angevine 2 septiers de froment mesure rentière du Lion d’Angers en fresche du seigneur des Touches Valleaux, dont il dit en payer pour sa part 4 boisseaux sans division de ladite rente, qu’il promet et s’oblige servir et continuer par solidité ; plus a aussi déclaré être propriétaire du lieu et métairie du Chemin situé en la dite paroisse du Lion d’Angers, sur laquelle il doit à ce dit prieuré audit terme d’Angevine 6 boisseaux de froment susdite mesure du Lion d’Angers, qu’il promet pareillement servir et continuer ; lesdites rentes requérables, dont nous l’avons jugé et de son consentement condamné suivant ses offres à servir et continuer les susdites rentes tant en fresche et par solidité que hors fresche et en ce non compris ce qui sera exécuté etc mandant etc

Odile Halbert – Lorsque vous mettez mes travaux sur un autre site ou base de données, vous enrichissez leurs propriétaires en leur donnant toujours plus de valeur marchande dans mon dos

Cession de parts entre 2 héritiers de René Allain et Renée Delaporte : Cornillé 1546

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5/320 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 2 mars 1545 (avant Pâques, dont le 2 mars 1546) en la cour royale d’Angers endroit par devant nous Michel Théart notaire de ladite cour personnellement estably Pierre Lebouvier mari de Perrine Allain fille de deffunt René Allain et Renée Delaporte demeurant en la paroisse de Cornillé comme elle dit, soumettant confesse avoir aujourd’huy cédé délaissé et transporté et encore etc cède délaisse et transporte dès maintenant et perpétuellement à honneste personne Alexandre Longuet marchand demeurant en la paroisse de la Trinité d’Angers à ce présent qui a acheté et achète tant pour lui que pour Catherine Delanoë sa femme que pour Julien et Mathurins les Delaporte, enfants de ladite Catherine et de defunt Jehan Delaporte son premier mari en son vivant sergent royal pour eulx leurs hoirs etc tous et chacuns les fruits d’héritages et biens meubles que lesdits Lebouvier et sadite femme prétendoient et demandoient auxdits Longuet sa femme et enfants susdits, payés et perçus par ledit defunt Jehan Delaporte comme curateur de ladite Perrine Allain femme dudit estably qui leur peuvent compéter et appartenir à cause de la succession et par la mort et trespas desdits René Allain et Renée Delaporte père et mère de ladite femme dudit Lebouvier sans aucune chose en réserver et sans ce que sadite femme leurs hoirs etc en puissent jamais faire question et demande auxdits Longuet et sa femme et enfants susdits en quelque manière que ce soit ainsi les en a ledit estably quicté et quicte par ces présentes et aussi a dit ledit Longuet tant pour luy que pour sadite femme quicté et quicte ledit Lebouvier et sa femme des meubles qu’il pourrait prétendre et demander audit Lebouvier et sadite femme, à cause de la communauté de biens acquise entre le dit defunt Jehan Delaporte et Françoise Allain sa première femme, des meubles de feu René Allain père de ladite Françoise, et est faite la présente vendition cession et transport pour le prix et somme et 45 sols et 5 aulnes de draps gris blandelet du prix de 25 sols tz par aulne, de laquelle somme de 45 sols tz ledit Longuet a payé comptant en présence et à veue de nous audit Lebouvier la somme de 10 sols tz qu’il a eue prise et receue etc dont etc et le reste de ladite somme de 45 sols tz et lesdites 5 aulnes de drap ledit Longuet l’a promis payer et bailler auxdits Lebouvier ses hoirs dedans d’huy en 8 jours prochainement venant et a promis ledit Lebouvier faire ratiffier et avoir agréable ces présentes à ladite Perrine Allain sa femme et en bailler lettres de ratification en forme autenticque audit Longuet ses hoirs dedand d’huy en 8 jours prochainement venant à la peine de tous intérests ces présentes néanmoins etc à laquelle vendition cession et transport et tout ce que dessus est dit tenir etc garantir etc oblige etc renonçant etc foy jugement et condemnaiton etc fait et passé audit Angers en présence de honnestes hommes maistre Vincent Dubreil licencié ès loix et Guillaume Prieur demeurant audit Angers tesmoings

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog

Succession de René Allain qui a eu 3 épouses, dont la 3ème, veuve Bacelard, avait une fille avant son mariage : Saint Sylvain d’Anjou 1528

l’acte atteste une certaine aisance car ils ont chacun une maison et des terres, mais ils font intelligemment cette transaction pour éviter les frais de procès, et l’acte précise :

et estaient lesdites parties sur ce en grand involution de procès où ils eussent pu consommer et despenser le revenu desdites successions

sage décision, et ceci me rappelle que les BELLANGER qui eurent un procès au loin pour une succession, avaient perdu plus d’argent ou presque que ce qu’ils ont touché.

Voici ce que l’acte nous apprend de cette succession en 5 lots :

René ALLAIN †/1528
x1 GRIGNON †/1528
x2 Renée DELAPORTE †/1528
x3 Philippe FAVREAU †/1528 veuve de Nicolas BACELARD †/1528 dont elle a eu Marguerite BACELARD x /1528 Jean MALLESSOUSSE
de ces épouses il laisse pour héritiers :
1-Françoise ALLAIN (du x1 Grignon) †/1528 x Jean DELAPORTE
11-Jean DELAPORTE mineur den 1528
2-Jean ALLAIN (du x2 Renée Delaporte) sergent royal en 1528
3-Pierre ALLAIN
4-Perrine ALLAIN x Pierre LEBONNIER
5-Renée ALLAIN (du x3 Philippe Favreau) sous la curatelle de Jean Mallessouse en 1528, et elle est héritière dans le même lot que Jean Mallessousse et sa femme Marguerite Bacelard

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5/039 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 22 octobre 1528 (Cousturier notaire Angers) comme procès fut meu et espéré à mouvoir entre chacun d’honnestes personnes Jehan Allain sergent royal, Pierre Allain, Pierre Lebonnier mari de Perrine Allain, enfants de feu René Allain et de Renée Delaporte sa femme d’une part, et Jehan Delaporte sergent royal tuteur naturel de Jehan Delaporte son fils et de feue Françoise Allain aussi fille dudit feu René Allain et de feue (blanc) Grignon aussi jadys sa femme en autres nopces et maistre Jehan Malessousse licencié ès loix mari de Marguerite Bacelard fille de feux Nicolas Bacelard et Philippe Favreau sa femme, icelle Philippe depuis dernière femme dudit feu René Allain, tant en son nom à cause de sadite femme, que comme tuteur et curateur ordonné par justice à Renée Allain fille dudit feu René Allain et de ladite Philippe Favreau d’autre part, tous les dessus dits es noms et qualités que dessus héritiers dudit feu René Allain et lesdits Jehan, Pierre les Allain et Lebonnier à cause de sadite femme, enfants de ladite Renée Delaporte, ledit Jehan Delaporte tuteur susdit et ledit Jehan Malessousse à cause de sadite femme, et aussi comme tuteur de ladite Renée Allain, héritiers de ladite Philippe Favreau touchant ce que chacun demandait à avoir apart et admis ce qui leur compérait ou pouvait compéter de la succession dudit defunt tant de meubles que des immeubles et sur ce chacun d’eux y estait demandeur chacun en son degré tant ès propres que ès acquests et estaient lesdites parties sur ce en grand involution de procès où ils eussent pu consommer et despenser le revenu desdites successions, pour ce est-il que en nostre cour royale à Angers personnellement establis chacunes desdites parties soumettant elles et chacunes d’icelles etc confessent etc avoir convenu et accordé et par ces présentes conviennent et accordent entre elles pour obvier à un procès qui sur ce pourrait intervenir mises et vérifications et remédier paix et amour nourrir entre eux en la forme et manière qui s’ensuit, après avoir par entre avoir calculé et regardé et fait regarder par gens à ce connaissant les valeurs et estimations des héritages dudit feu René Allain tant propres que acquets par luy faits durant et constant les mariages de luy et de chacunes desdites femmes Grignon, Delaporte et Favreau ses femmes, ont fait et par ces présentes font les partages et divisions des choses héritaux et immeubles de la succession dudit defunt tant en son propre que des acquests faits constant les mariages de l’une et de chacune de sesdites femmes, tout par un mesme moyen en la forme et manière qui s’ensuit :

  • et premier est et demeure par partage audit Jehan Allain
  • la grand maison neuve avecques les jardins devant et derrière ladite maison joignant ladite maison et l’un d’iceux jardins au jardin de Jacques Goupilleau et d’autre costé au jardin de la chapellenie des Brulons et aboutté d’un bout au pavé de ladite Haye Joulain, l’autre jardin joignant d’un costé au jardin de Collin Joullain d’autre costé aux jardins des hoirs feu Jehan Lepoitevin ; Item 2 journaux de terre appellés la Boisserie joignant d’un costé à la terre de Jehan Allain escuyer d’autre costé à la terre dudit Allain et de Hugues Loyau ; Item 2 autres journaux de terre appellés la Haye joignant d’un costé à la terre de la métairie appartenant à Me Jehan Lecamus juge de la prévosté d’Angers d’autre costé à la terre de Pierre Grimaudet ; Item 3 quartiers de vigne sis au cloux de derrière joignant d’un costé aux vignes des Vignaux d’autre dosté aux vignes qui furent feu Jehan Delaporte ; Item un quartier de vigne appellé le Clauteau qui fut Parent sis près le bourg de Pellouaille avecques le mortier et sollaye comme ledit cloteau se comporte ; Item la tierce partie des bois d’Anyères contenant tous lesdits bois 12 quartiers joignant d’un costé à la terre de la chapellenie des Brulons d’autre costé aux terres de ladite succession ; Item la tierce partie de 4 autres quartiers de bois sis près les champs d’Annières et joignant d’un costé les bois de la veuve feu Jehan Durant aboutté d’un bout aux terres de la Charbonnière ; Item 3 parties de 3 quartiers de pré sis en Bousse près Briollay ; Item la closerie de Poulloux avexques les terres dépendant dudit lieu ainsi que ledit Allain l’a achetée de Jehan Paré ; Item la moitié de la closerie que ledit defunt acheté de feu Huguet Loyau appellée la Tueles et sera tenu ledit Jehan Allain payer à ses cohéritiers par esgale portion la somme de 100 livres tournois pour retour de partage parce que sondit partage a esté trouvé valoir plus que les autres lots et partages de ladite somme de 100 livres, qui est à chacun desdits autres cohéritiers la somme de 25 livres tournois dedans un an prochainement venant

  • Et audit Pierre Lebonnier
  • est et demeure par partage la maison où demeurait ledit defunt René Allain audit bourg de la Haye Joullain avecques la moirié du jardin sis près ladite maison du costé de derrière la maison et jardins dudit Jacques Goupilleau en ce non compris le fournil et la chambre estant près iceluy fournil depuis une petite fenestre estant près l’esvier estant en ladite maison tant hault que bas comme les cloisons se poursuivent et sont les départies de ladite maison, et demeurent les cloisons mutuelles entre ce présent lot et le lot de Julien Delaporte au nom et qualité que dessus ; Item un aplacement de ferme estant devant ladite maison joignant d’un costé et abouté d’un bout au jardin de Jehan Allain et d’autre bout sur le pavé ; Item 2 journaux de terre appellés les Champs d’Avenières joignant d’un costé au bois de ladite succession d’autre costé aux terres de la Charbonnerye ; Item 2 autres journaux de terre appellés la Fousse au Bigot près Bois Mortier joignant d’un costé au pré du sieur de la Haye Joullain d’autre costé au chemin tendant d’Angers à la Haye Joullain ; Item 2 quartiers de vigne sis au cloux de Teverge joignant d’un costé aux vignes du sieur de la Goullière d’un bout aux plantes de Pierre Douesseau ; Item 2 autres quartiers de vigne sis au cloux de Bellefroys joignant d’un cousté (blanc) abouté d’un bout aux vignes du sieur de la Fourrerye et d’autre bout au chemin tendant dudit lieu de Pelouaille à l’Espine ; Item la tierce partie desdits bois Danière avecque la tierce partie desdits 4 quartiers de bois estant près lesdits champs d’Annières ; Item la tierce partie desdits trois quartiers de pré estait près Briollay ; Item la moitié de 7 livres et demie tournois de rente dues par Estienne Guillemin sur la maison où il demeure appartenant audit feu René Allain sise au Pillory de ceste ville d’Angers ; Item la moitié de 2 septiers de blé de rente que Pierre Picart Lycot Duboit et Macé Legendre doibvent par chacuns ans ; Item la moitié de 25 sols tz de rente que doit Macé Aubert

  • à Jehan Delaporte
  • audit nom et qualité que dessus est et demeure par partage la maison où est le pressois avecques les estables à bestes estant joignant ledit pressois avecque ledit pressois, ustanciles d’iceluy et estant en ladite maison avec court et yssues jusques à la muraille de ladite petite porte joignant ladite grand porte avecque la moitié dudit jardin du costé vers la maison où est le pressois joignant le jardin Pierre Grimaudet et tirant au droit et depuis le bois dudit sieur de la Haye Joullain jusques aux dites maisons sauf que ledit Lebonnier pourra aller et venir à la maison et au jardin par une allée de la largeur du petit huys de ladite cour qui sera commune auxdits Delaporte et Bonnier sans que lesdites parties puissent empescher ni occuper ladite allée ; Item l’appentis où est le fournil avecques ladite chambre estant joignant ledit fournil à prendre depuis la fenestre estant près l’esvier de ladite chambre et ainsi comme lesdits fournil et chambre et queles cloisons se comportent, la portion de laquelle chambre ledit Delaporte pourra clore depuis ladite fenestre qui demeure franche surla pièce dudit Delaporte tirant à droit fil à l’autre costé de ladite chambre et par ces présentes la masse du frour de ce présent lot demeurera en l’estat qu’elle est à présent sans ce que ledit Lebonnier no autres la puissent desmollir ne oster ; Item un journal et demi de terre sis au chap au Breton joignant d’un costé aux terres dudit Lecamus jugé de la prévosté ; Item un autre journal de terre appelé la Huetterie joignant d’un costé aux terres des hoirs feu maistre René Brelay d’autre costé au chemin tendant de st Servyn à la Haye Joullain ; Item 2 journaux de terre appellés le pré Guybert joignant d’un costé au chemin tendant de la Haye Joullain à Escouflant d’autre costé au chemin tendant de St Silvin audit lieu de la Haye Joullain ; Item trois quartirs de vigne sis au cloux de Chantelou en 2 pièces joignant l’une d’icelles auxdites vignes de Jehan Lebaillif d’Angers, d’autre costé à la vigne des héritiers feu Jehan Lepoitevin l’autrr pièce joignant d’un costé aux vignes de la cure de Pellouaille ; Item un quartier de vigne sis en Ribonne ; Item la tierce partie desdits bois d’Annières avec la tierce partie des 4 quartiers de bois si près les champs d’Annière joignant d’un costé ledit champ d’Annières ; Item la tierce partie desdits 3 quartiers de pré sis audit lieu de Bouse près Briollay ; Item la moitié desdies 7 livres 10 sols tournois de rente que doit ledit Guillemyn pour ladite maison du Pillory ; Item la moitié de 2 septiers de blé de rente due par lesdits Picart Legendre et Desboys avecque la moitié de deux quartiers de vigne sis au cloux des Robanniz qu’un nommé Macé Aubert vendit audit feu René Allain avec grâce de réméré à la somme de 25 livres

  • et audit maistre Jehan Mallessousse
  • esdits noms et qualités que dessus est demeuré la maison de la Gaignardière avecques les jardins de la closerie de la Chappelaine depuis ung cerisier estant près dudit lieu tirant au droit fil jusque à la douve vis-à-vis de la haye de ladite closerie de la Gaignardière ; Item ung journal de terre appellé la Marre Bourgault joignant d’un costé aux terres des hoirs feu maistre René Breslay d’autre costé aux terres de noble homme Jehan Allain ; Item un petit cloteau de terre joignant d’un costé à la terre de Pierre Grimaudet et d’autre costé à la terre de Marie Gohier ; Item un journal et demi de terre sis près les Verdeles joignant d’un costé à la terre de Micheau Goupilleau d’autre costé à la terre de la closerie de la Reve ; Item 2 journaux de terre appellés le Cude Larron joignant d’un vosté les bois de la dame de Lecz d’autre costé aux bois de la chapellenie du chesnse Vert ; Item 3 quartiers de vigne sis au cloux du Robinet joignant d’un costé à la vigne de René Jouault d’autre costé au chemin tendant de Pellouaille à la Girardière ; Item la moitié de 2 pièces de bois taillables en 2 pièces estant près la Goullière joignant d’un costé l’une d’icelles pièces au bois de Pierre Douesseau l’autre pièce joignant d’un costé les plantes dudit Douesseau, abouté d’un bout aux vignes de ladite succession ; Item la moitié de 2 quartiers de pré que autrefois ledit feu Allain acquéra de Martin Lespingeux abouté d’un bout la rivière de Loire ; Item un quartier de vigne sis au cloux de Bonnerie joignant d’un costé au chemin tendant de Brossay à Pellouaille ; Item la quarte partie de la maison de ste Croix ou demeure à présent la veuve feu Ganches pour la somme de 50 livres tz ; Item 4 livres de rente que doit Macé Legendre de Pellouailles pourla somme de 50 livres tz ;

  • Item est et demeure par partage audit Pierre Allain
  • le lieu maison jardin et appartenances de la Chappellaine avecques la cour depuis ledit cerisier en tirant au droit fil jusqu’à ladite douve joignant ledit lieu d’un costé tant maison jardins aux jardins de Macé Gohier d’autre costé aux terres de ladite succession abouté d’un bout au chemin de la Haye Joullain ; Item un journal et demy de terre joignant d’un costé la douve du sieur de la Haye Joulain et les terres de ladite succession d’autre costé aux terres dudit Macé Gohier ; Item demi journal de terre appellé le Champ Doyzon joignant d’un costé à la terre de noble homme Jehan Allain et d’autre costé aux terres dudit feu Breslay ; Item 2 journaulx de terre appellés le Cadelaron joignant d’un costé au cloux de Lomare d’autre costé au bois de la Chapellainie du Chesne Bert ; Item ung quartier de vigne sis au cloux de Dollantine ; Item 2 autres quartiers de vigne sis au cloux de la Joullamine ; Item la moitié desdites 2 pièces de boisprès la Gourenière joignant comme dessus ; Item la moitié de 2 quartiers de pré sis près les paraiges aboutant comme dessus ; Item 4 septiers de blé de rente mesure de Briollay que doit Symon Vougoyau
    et tout ainsi que lesdites choses partaigées o leurs appartenances et dépendances se poursuivent et comportent sans rien en retenir ne réserver … (suivent environ 20 lignes raturées) … dont et desquelles choses lesdites parties sont demeurées à ung et d’accord ensemblement, auxquels partaiges et tout ce que dessus est dit tenir et accomplir sans jamais venir encontre en aucune manière et lesdites choses partaigées comme dessus garantir de l’une partie à l’autre ainsi que cohéritiers sont tenus faire etc dommages etc obligent etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc présents à ce honorable homme Denis Delestang licencié ès loix Jacques Fauchery et Jacques Huet tesmoings

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    Abusée, nourrie par son frère, qui lui réclame sa pension et en justice jusqu’au Parlement de Paris, Angers 1552

    NE LISEZ PAS CET ACTE, C’EST TROP ABOMINABLE !

    collection particulière, reproduction interdite
    collection particulière, reproduction interdite

    Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E2 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :


    Le 25 janvier 1551 (avant Pâques, donc le 25 janvier 1552 n.s.) (Marc Toublanc notaire Angers) comme ainsi soit que par avant ce jour y eust procès par davant monsieur le seneschal d’Anjou ou monsieur son lieutement Angers entre Thomas Delaporte demandeur et Mathurine Delaporte sa sœur déffendeur touchant ce que ledit demandeur disoit que paravant ce jour ladite Mathurine estant en gésynne et auparavant ledit Thomas son frère voyant ladite Mathurine destituée d’amis auroit ladite Mathurine tenue entretenue fait relever de gésine à ses cousts frais et mises et où il auroit frayé grandes sommes de deniers ensemble auroit nourry et entretenu son enfant à ses propres cousts et despens par l’espace de 5 ans et plus montant le tout la somme de (blanc) et plus et oultre à la prière et requeste de ladite Mathurine qui luy auroit donné à entendre que par persuasion elle auroit esté engrossée par Pierre Martin lui prometant la prendre à femme et espouse auroit fait et intenté plusieurs procès à sa requeste frayé auxdits procès et fait grandes mises tant en la cour de l’officialité d’angers prévosté et sénéchaussée d’Anjou que en le cour de Parlement à Paris que aux grands jours à Tours tant et tellement que tous les frais et mises monitoires aliments et pensions cy dessus peuvent monter à la somme de 200 livres et plus sans ses peines salaires et vacations, oultre disoit qu’il avoit payé à Pierre Martin 13 livres 10 sols pour ung exécutoire qu’il avoit obtenu d’elle en la cour de l’officialité d’Angers, le tout comme il faisoit apparoir par quittances procès et exploits, et au regard de ladite Mathurine elle disoit de sa part que ce que dessus estoit véritable mais que ledit Thomas avoit promis ses fruits de ses héritages auparavant 1543 qui peuvent monter 17 livres et les fruits de ses choses héritaux estant à Chemens qui peuvent valoir 12 sols 6 deniers, plus disoit que ledit Thomas Delaporte avoit promis ses fruits de ses héritages de Beaufort par 5 années finies en janvier 1549 qui pouvoient valoir 6 livres 5 sols plus ses fruits des héritages de Corzé par 2 années qui pouvoient valoir 6 livres, et oultre qu’il auroit receu 15 livres de Pierre Martin en quoi il estoit condampné vers elle toutes lesquelles choses se montoient 45 livres 8 sols 5 deniers, disoit que dès le 7 août 1548 lesdites parties en présence de plusieurs leurs parents conseils et amis auroient compté sur et touchant leurs différends et procès et en fin ledit Delaporte ayant esgard que ladite Mathurine est sa sœur voulant la traiter en amitié l’auroit quitée de toutes choses qu’elle luy pouroit debvoir pour les causes que dessus et aultres généralement pour 90 livres combien que au fons le tout se montast 200 livres et plus pourveu qu’elle demeurast tenue et obligée rendre audit Martin lesdites 15 livres dessus mentionnées sir quelque fois estoit ordonné, et auroit esté trouvé que ledit Thomas debvoit la somme de (blanc) et après avoir tout compté entre les parties auroit esté accordé que ladite Mathurine paieroit audit Thomas son frère 44 livres 11 sols 6 deniers tout desduits ce qu’il luy pouroit debvoir pour les causes que dessus, et pour ce qu’elle n’avoir argent pour satisfaire audit Thomas son frère fut convenu qu’elle bailleroit audit Thomas certains héritages qu’elle avoir au lieu de Beaufort pour 30 livres, et le surplus montant 14 livres 1 sols 6 deniers qu’elle les poiroit audit Thomas, suivant ce ladite Delaporte dès le mardi 10 décembre 1549 elle auroit fait vendition audit Thomas de la neuvième partie par indivis d’une pièce de pré et pasture nommé le pré Volluette près la maison de Guillaume Vallet, de la neuvième partie de 2 pièces de terre labourable l’une contenant 29 seillons et l’autre 26, plus la neuvième partie d’une aultre pièce de terre nommée la pièce du petit Chemin, plus la neuvième partie par indivis de tous et chacuns les parts et portions qui à ladite Mathurine peult compéter et appartenir et qui luy est escheu et advenu par la mort et trépas et succession de deffunte Jaquine Volluette sa mère et de deffunt Jehan Volluette et Marie Barbereau ses ayeux et ayeulle en une maison tant hault que bas cour estraige jardrins dépendances et appartenances d’icelle couverte d’ardoite sise en la ville de Beaufort devant le marché ou l’on vend les bestes, le tout pour 30 livres tournois et auroit esté convenu que ladite vendition seroit rédigée par escript et au parsus luy baillé lors 14 livres 1 sols 6 deniers et de tout ce que dessus lesdites parties demeuroient à ung et d’accord, pour ce est-il que en la cour du roy notre sire à Angers endroit par devant nous personnellement establis ledit Thomas Delaporte et ladite Mathurine Delaporte sa sœur, personnellement establis par devant nous confessent lesdites choses estre véritables et mesme ladite Mathurine Delaporte avoir naguères et confesse avoir fait ladite vendition cession et transport audit Thomas Delaporte à ce présent desdites choses héritaulx cy dessus dès le jour du 10 décembre 1549 pour ladite somme de 30 livres tournois et en tant que mestier seroit et est ladite Mathurine a encores vendu quité cédé délaissé et transporté et par ces présenes vend quite cède délaisse et transporte et promet garantir envers et contre tous de tous troubles et empeschements lesdites choses héritaulx cy dessus contenues et spécifiées et confrontées audit Thomas Delaporte présent et acceptant pour luy et pour ses hoirs etc pour ladite somme de 30 livres tournois, et à icelles choses héritaulx droits et actions ladite Mathurine ratiffiant ladite vendition par elle audit Thomas Delaporte dès le 19 décembre 1549 a renoncé et renonce au profit dudit Thomas sondit frère et à ses hoirs etc tenues lesdites choses héritaulx cy dessus des fiefs et seigneuries des Palluz et de la cour de Beaufort à 10 deniers tournois de cens rente ou debvoir si tant en eset deu et si plus en est deu ledit Thomas Delaporte sera tenu l’acquiter, transportant etc et est faite la dite vendition cession et transport pour ladite somme de 30 livres tournois et pour demeurer quite ladite Mathurine Delaporte vers ledit Thomas Delaporte sondit frère de ladite somme et ainsi que dessus, auxquelles choses dessus dites vendition pactions et tout ce que dessus est dit tenir etc et aux dommages etc amandes etc oblige et obligent lesdites parties de part et d’autre eux et tous leurs biens etc renonçant etc et par especial ladite femme au droit velleyen à l’espitre divi adriani et à tous autres privilèges etc foy jugement et condemnation etc ce fut fait et passé audit Angers en présence dehonorable homme Me François Ogier licencié ès loix sieur de la Claverie et Nicolas Delaporte Me cordonnier demeurant audit Angers Macé Joubert notaire demeurant à Corzé et Pierre Joubert son fils demeurant audit Corzé comme ils disent tesmoings

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